Charles Dupret

médecin et homme politique belge
Charles Dupret
Fonctions
Bourgmestre de Charleroi
-
Échevin
Charleroi
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
CharleroiVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Charles Auguste DupretVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinctions

Charles Dupret, né le à Charleroi et mort dans cette ville le , est un médecin et homme politique belge, membre du Parti libéral[1]. Échevin, il fait fonction de bourgmestre de Charleroi de 1874 à 1879.

Biographie modifier

Maison natale de Charles Dupret. La façade néo-classique enduite fut aménagée par Auguste Cador, architecte, en 1863[2].

Charles Auguste Dupret, né le à Charleroi, est le fils de Jacques Dupret, avoué à Charleroi, et d'Ursule Lalieu, et petit-fils de Jacques Dupret (1740-1790), reçu bourgeois de Charleroi en 1773, bourgmestre de Charleroi en 1779, trésorier en 1783, époux de Thérèse Londot. Cette famille est originaire d'Ath[3].

Il fait de brillantes études au Collège de Charleroi puis à l'Université catholique de Louvain où il est fait docteur en médecine « avec beaucoup de distinction » en 1835[4]. En parallèle, de 1831 à 1833, iI débute dans sa profession en qualité d'élève-médecin non soldé, attaché à l’hôpital militaire de Charleroi. En 1836, il part se perfectionner pendant un an à Paris où il reçoit à la Sorbonne l'enseignement de maîtres émérites[4].

À partir du , il devient médecin adjoint à la batterie d’artillerie de la Garde civique de Charleroi et le 31 juillet 1848, il est nommé sous-lieutenant de la Garde civique[5]. À la création de l'hôpital civil en 1847, il entre comme médecin adjoint et contribue à son développement[6]. Le 9 janvier 1880, il est nommé médecin principal chef du service sanitaire dudit établissement[7].

Philanthrope, en particulier avec les humbles, il est très actif durant la dernière grande épidémie de choléra de Charleroi en . En , à l'annonce de la bataille de Sedan, il se rend sur le champ de bataille et y reste pendant trois semaines pour soigner les blessés. Il organise ensuite des ambulances pour ramener plus de 400 blessés français à Charleroi où Charles Dupret, le service sanitaire, l'ambulance militaire et la population carolorégienne leur prodiguent des soins[8]. En remerciement de cet épisode, la France décore Charles Dupret de la Légion d'honneur. De même, une statue en marbre de la « Reconnaissance Française » due au sculpteur Jules Lagae est érigée au centre du cimetière communal de Charleroi en 1902.

Charles Dupret est également un des fondateurs de la Société de médecine de l'arrondissement de Charleroi[6].

Il est élu conseiller communal lors du scrutin du [9] et installé comme échevin par l'arrêté royal du [10], fonction dans laquelle il est confirmé jusqu'à sa mort en 1902[11]. Il est successivement échevin de l'état-civil, de l'instruction, des travaux publics et des finances[12].

En 1874, lorsque Jules Isaac devient député permanent et se voit contraint d'abandonner ses fonctions de bourgmestre, c'est Charles Dupret qui devient bourgmestre faisant fonction. Il assumera cette tâche du [13] au , date à laquelle Jules Audent est nommé bourgmestre par arrêté royal[14].

Distinctions modifier

  • Croix civique de 1re classe du en récompense du dévouement dont il fit preuve durant la dernière grande épidémie de choléra de Charleroi en 1866[7], du pour plus de 35 années de service dans la garde civique[7] et du comme médecin des chemins de fer à l’occasion du cinquantenaire[7] ;
  • Croix commémorative du 25e anniversaire du règne de Léopold Ier le [7].

Hommage modifier

  • La rue de Charleroi où se trouve sa maison natale porte son nom depuis 1897.

Notes et références modifier

  1. a et b Nécrologie parue dans L’Éducation populaire du 31 juillet 1902, p. 7
  2. Anne-Catherine Bioul, Alain Dauchot et Jean Alexandre Pouleur, Charleroi, ville d'architectures : Du Temps des Forteresses aux Années Folles 1666-1940, Bruxelles, Atelier Ledoux, Espace Environnement, , p. 28.
  3. Robert van Steenberghe, Notes généalogiques sur la famille Du Pret à Ath, Fonds Van Steenberghe, 1942.
  4. a et b Docteur Balthazar, « Mort de M. Charles Dupret », Gazette de Charleroi,‎ , p. 2
  5. « Notice historique de la batterie d'artillerie de la Garde-Civique de Charleroi », Gazette de Charleroi,‎ , p. 2
  6. a et b Louis Biourge, « Les funérailles de M. Charles Dupret », Gazette de Charleroi,‎
  7. a b c d e f et g Ville de Charleroi, Conseil du bourgmestre du 26 avril 1897.
  8. « Charles Dupret à Sedan », Gazette de Charleroi,‎ , p. 2
  9. Schaeffer, p. 63.
  10. Schaeffer, p. 64.
  11. Schaeffer, p. 143.
  12. « Mort de M. Charles Dupret », Gazette de Charleroi,‎ , p. 3
  13. Schaeffer, p. 90.
  14. Schaeffer, p. 99.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Pétition des habitants du pour que la rue des Chaudronniers soit rebaptisée au nom de Charles Dupret, Conseil du Bourgmestre du , section du Contentieux (Archives de la ville de Charleroi)
  • « La morte de M. Charles Dupret », Gazette de Charleroi,‎ , p. 2-3 (lire en ligne Inscription nécessaire, consulté le ).
  • Pierre-Jean Schaeffer, Charleroi 1830-1994, Histoire d'une Métropole, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Quorum, , 466 p. (ISBN 2-930014-42-3)
  • Robert Van Steenberghe, Notes généalogiques sur la famille Du Pret à Ath, Fonds Van Steenberghe, 1942 (Service de Centralisation des Études Généalogiques et Démographiques de Belgique).