Charlotte Bara
Charlotte Bara est le nom d'artiste de Charlotte Bachrach, née le à Bruxelles et morte le à Ascona, est une danseuse expressive.
Biographie
modifierOrigines et famille
modifierCharlotte Bara naît Charlotte Elise Catherine Bachrach le à Bruxelles[1].
Elle est la fille du marchand de soie juif allemand Paul Bachrach[2] et d'Elvira Bachrach, née Bachmann[réf. nécessaire].
Elle épouse Carl Ruetters, psychologue de profession[1] en 1927 à Ascona, dans le canton du Tessin[3].
Formation et parcours artistique
modifierDès ses six ans, elle prend des leçons de danse auprès de Jeanne Defaw, une élève d'Isadora Duncan puis d'Alexandre Sakharoff à Lausanne à partir de 1915[2]. Elle présente son premier spectacle à Bruxelles en 1917 où elle pratique sa danse égyptienne de la momie qui teintera sa danse future[4]. Pendant la Première Guerre mondiale, la famille doit quitter la Belgique pour la Hollande. Entre-temps, sa mère et elle résident quelques temps à la colonie d'artistes de Worpswede où Heinrich Vogeler fait deux portraits de la danseuse[4].
Après la Première Guerre mondiale, elle se perfectionne auprès de Berthe Trümpy et Vera Skoronel à Berlin. La famille Bachrach s'installe définitivement au début des années 1920 au[réf. nécessaire] Castello San Materno à Ascona où elle propose des représentations dans la salle principale. En 1928, est achevé le Teatro San Materno, construit pour elle[5] par Carl Weidemeyer, un bâtiment révolutionnaire à toit plat qui était disponible pour leurs propres spectacles, leur propre école de design expressif et de spectacles pour invités et contenait également des appartements pour invités[réf. nécessaire].
Elle reste basée à Ascona le reste de sa vie et y danse pour la dernière fois en 1958[2].
Mort et legs
modifierElle lègue dans son testament le Castello San Materno à la commune d'Ascona[6].
Danse
modifierEntre 1919 et 1935, Charlotte Bara voyage en Europe, notamment l'Italie, la France, l'Allemagne et l'Autriche, pour ses représentations. Elle développe des chorégraphies qui s'intitulent Vanité des Vanités, Tanz der Mumie, Makabrer Tanz, Ägyptischer Tanz, Hinduistische Vision ou encore Sterbender Schmetterling[7].
Son style mélange des inspirations religieuses et orientalistes qu'elle puise dans les légendes médiévales, dans les représentations religieuses. Elle dit qu'elle « reflète par la danse sa pensée et ses sentiments religieux »[7]. Elle le fait par des mouvements durs et anguleux qui lui donnent une grande expressivité[réf. nécessaire]. Gabriele D'Annunzio l'a comparée à Eleonora Duse en raison de sa force expressive[1].
Bibliographie
modifier- (it) Michela Zicconi-Poncini (dir.), Charlotte Bara, 1901-1986, Locarno, Armando Dadò, , 151 p. (ISBN 9788882815431)
- (de) Peter Paul Riesterer, Charlotte Bara: Leben und Tanz oder Das Ascona der Charlotte, Ascona, Ferien-Journal, , 26 p.
Filmographie
modifier- (it) Charlottes Leidenschaften [Production de télévision], Roberta Pedrini (, 53 minutes) Radiotelevisione svizzera di lingua italiana., consulté le
Références
modifier- Alain Bernard (trad. Pierre-G. Martin), « Charlotte Bara » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- « Charlotte Bara Bestand », sur Die Kunstmuseen der Gemeinde Ascona (consulté le )
- (de) Peter Paul Riesterer, « Als Ascona jung war », Wir Brückenbauer, no 32, , p. 12 (lire en ligne)
- « Empire of Ecstasy », sur publishing.cdlib.org (consulté le )
- © Office fédéral de la culture, « Patrimoine culturel de la danse - Projets 2018 », sur www.schweizerkulturpreise.ch (consulté le )
- (de) « Die ehemalige Tänzerin Charlotte Bara vermachte der Gemeinde Ascona das "Castello San Materno" », Der Bund, vol. 138, no 20, , p. 31 (lire en ligne)
- « Charlotte Bara », sur Die Kunstmuseen der Gemeinde Ascona (consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
