Charlotte Friend

virologue

Charlotte Friend, née le à New York et morte le , est une virologue américaine. Elle est principalement connue pour sa découverte du virus de la leucémie murine de Friend[2]. Elle a contribué à définir les caractéristiques d'un virus oncogène et a étudié le rôle de la réponse immunitaire de l'hôte durant le développement d'un maladie et a plus largement participé à la création de la rétrovirologie moderne.

Charlotte Friend
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 65 ans)
ManhattanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Université Yale (doctorat) (jusqu'en )
Hunter College
Hunter College High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Autres informations
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Biographie modifier

Famille et enfance modifier

Charlotte Friend est née le 11 mars 1921 à New York où elle grandit. Elle est la plus jeune fille d'un émigré russe juif, Morris Friend, homme d'affaires, et de Cecilia Friend née Wolpin, pharmacienne. Friend a deux sœurs, Priscilla et Leafan, et un jeune frère, Morris. Lorsqu'elle a trois ans, son père décède, laissant sa mère seule pour élever leurs quatre enfants durant la Grande Dépression. Néanmoins, leur mère s'assura que chaque enfant puisse terminer sa scolarité malgré le fait qu'ils vivaient dans un foyer[Quoi ?][3].

Étude et recherche modifier

Elle est diplômée de l'établissement secondaire Hunter en 1940 et du collège Hunter en 1944[4]. La même année, elle s'engage dans la Navy[5]. Lieutenant junior, elle travaille dans le laboratoire d'hématologie de l'hôpital naval Shoemaker en Californie[5]. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle prépare un doctorat en médecine au sein du département de microbiologie de l'université Yale, qu'elle obtient en 1950 avec une thèse sur les effets du salicylate de sodium dans les réactions anticorps-antigène[6]. Durant cette période, elle se rend fréquemment à New York pour s'entretenir avec Elvin Kabat (en) et Michael Heidelberger (en), immunologistes à l'université Columbia[6]. Après avoir obtenu son doctorat, elle fait un post-doctorat à l'institut Sloan-Kettering sous la direction de Cornelius Rhoads (en). Elle rencontre alors Cecily Cannan Selby qui venait récemment d'obtenir son doctorat en médecine au MIT ; toutes les deux partageaient alors un intérêt pour la structure des cellules. Un jour, elles utilisent un microscope électronique pour observer les fines structures à l'intérieur des cellules d'Ehrlich. Elles se rendent alors compte que les structures dans le cytoplasme de ces cellules ressemblent à celui des cellules infectées par un virus. C'est cette similarité qui fait dire à Friend que le cancer peut être causé par des virus. Elle décide alors d'en faire le sujet principal de ses recherches. En 1966, elle intègre l'hôpital Mont Sinai en tant que professeur puis prend la direction du Centre de Biologie Cellulaire Expérimentale.

Elle fut aussi présidente de la Société Harvey, de l'Association américaine pour la recherche sur le cancer (en) et de l'Académie des sciences de New York (elle fut la première femme à occuper cette dernière fonction). Friend fut aussi membre du Comité consultatif pour le programme sur le virus du cancer du National Institutes of Health (NIH), membre du conseil scientifique de la Division sur les causes du cancer et sur leur prévention du NIH, mais aussi membre du comité consultatif scientifique pour de nombreux journaux et revues médicales. Au total, elle publie 163 papiers scientifiques, 70 en tant que rédactrice et les autres en tant que co-rédactrice.

On lui diagnostique un lymphome à 60 ans. Elle cache sa maladie et continue à travailler dans son laboratoire[6]. Elle décède le 13 janvier 1987 à 65 ans.

Récompenses et distinctions modifier

Notes et références modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Charlotte Friend » (voir la liste des auteurs).
  1. « https://mountsinai.on.worldcat.org/oclc/237792778 » (consulté le )
  2. FRIEND C, « Cell-free transmission in adult Swiss mice of a disease having the character of a leukemia. », J Exp Med, vol. 105, no 4,‎ , p. 307–18 (PMID 13416470, PMCID 2136697, DOI 10.1084/jem.105.4.307, lire en ligne)
  3. (en) « Charlotte Friend | Jewish Women's Archive », sur jwa.org (consulté le )
  4. (en-US) « Charlotte Friend, PhD, Papers, 1935-1987 | Icahn School of Medicine », sur Icahn School of Medicine at Mount Sinai (consulté le )
  5. a et b Diamond, Leila, « Charlotte Friend », Jewish Women's Archive (consulté le )
  6. a b et c Diamond, Leila, « Biographical Memoirs (vol.63): Charlotte Friend », The National Academies Press, (consulté le )

Liens externes modifier