Chartreuse d'Oiron
La chartreuse d'Oiron ou d'Oyron était un ancien monastère de Chartreux, attenant au château d'Oiron, à Oiron dans les Deux-Sèvres, qui n'a existé que pendant une cinquantaine d'années, à partir de 1396[1].
Chartreuse Notre-Dame d'OironDomus Thoarcii | ||
Existence et aspect du monastère | ||
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Identité ecclésiale | ||
Culte | Catholique | |
Diocèse | Poitiers | |
Type | Monastère d'hommes | |
Présentation monastique | ||
Fondateur | Péronnelle de Thouars | |
Ordre | Chartreux | |
Province cartusienne | France-sur-Loire | |
Armes ou sceau du fondateur | ||
Blasonnement | D'or semis de fleurs de lys d'azur, au franc-quartier de gueules | |
Historique | ||
Date(s) de la fondation | 1396 | |
Fermeture | 1446 | |
Architecture | ||
Localisation | ||
Pays | France | |
Région | Nouvelle-Aquitaine | |
Ancienne province | Poitou | |
Département | Deux-Sèvres | |
Commune | Oiron | |
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Histoire
modifierEn 1396, Péronnelle, vicomtesse de Thouars affecte à l'établissement d'une chartreuse pour treize religieux, 800 livres de rente, dont 300 en terres et fiefs, cens, rentes et dîmes qu'elle possède à Oiron et une maison à Thouars, dont les religieux ne sont pas encore mis en possession, au moment de sa mort en 1397. Ils la revendiquent judiciairement, et le chef de l’ordre, le prieur et les définiteurs de la chartreuse, assignent au parlement, son neveu Pierre d'Amboise, vicomte de Thouars, Ingelger d'Amboise, Marguerite de Thouars et Pernelle d’Amboise, comtesse de Longueville, en qualité d’héritiers de la vicomtesse Pernelle[note 1], pour se voir condamner à mettre la maison litigieuse entre les mains des religieux du couvent d’Oiron[2].
Pierre d'Amboise cède à Marguerite de Clisson, par acte du 8 mai 1417, tous les droits compris dans la fondation de la chartreuse[3].
Les chartreux cèdent le monastère et les dépendances, le 2 septembre 1442, à Louis d'Amboise, vicomte de Thouars, qui est resté maître de tout ce qui n'a pas été aliéné par Pierre d'Amboise, pour 3 500 écus. Le prieur et les religieux s'engagent à placer en fonds une somme pour l'entretien des huit religieux qui devaient leur succéder[3].
L’opposition de la puissante famille d’Amboise fait échouer la fondation, qui est abandonnée en 1446. Les chartreux font un arrangement avec le vicomte de Thouars et partagent le revenu de ce monastère, en cinq parties, pour autant de chartreuses déjà fondées : la Grande Chartreuse, et les chartreuses du Parc, du Liget, de Paris et du Val-Dieu.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Ingelger II d’Amboise, seigneur de Rochecorbon, Pernelle d’Amboise, mariée à Olivier Du Guesclin, comte de Longueville, frère et sœur de Pierre d’Amboise, et Marguerite de Thouars, alors femme de Guy Turpin de Crissé, la seconde sœur de la défunte vicomtesse de Thouars. (Actes des 17 juin et 23 juillet 1398, X1a 45, fol. 38 et 39.) Cette assignation collective démontre implicitement que la succession de Thouars donnait lieu à un partage et que ce partage n’avait pas encore eu lieu. Les lettres de Charles VI du 18 janvier 1402, permettent de conclure que cette affaire fut définitivement réglée postérieurement à cette date
Références
modifier- Vallier 1888.
- « Note de bas de page », sur corpus.enc.sorbonne.fr (consulté le )
- Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest, 1839 sur Gallica
Bibliographie
modifier: documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article
- Lefebvre, F.A., Saint Bruno et l’Ordre des chartreux, t. 2, Paris, Librairie catholique internationale, , 682 p. (lire en ligne), p. 326.
- (la) Le Couteulx, Carolo, Annales ordinis Cartusiensis, vol. VII, Montreuil-sur-Mer, 1887/91, p. 26-28, 308, 322.
- Vallier, Gustave, « La chartreuse d’Oyron », Bulletin de la Société des Antiquaires de l’Ouest, , p. 505-508 et 540 (lire en ligne, consulté le ).
- Anonyme, Maisons de l'Ordre des Chartreux : Vues et notices, t. 4, Parminster, Sussex, Chartreuse de Saint-Hugues, , 318 p. (lire en ligne), p. 307-308.
- Devaux, Augustin et Van Dijck, Gabriel, Nouvelle Bibliographie Cartusienne : Cartusiana, Grande Chartreuse, 2005, Maisons de l'Ordre, , 785 p..