Charybde

personnage de la mythologie grecque transformé en gouffre marin par Zeus

Dans la mythologie grecque, Charybde (en grec antique Χάρυϐδις / Khárubdis, pron. : [kaʀibd] « karybde ») est la fille de Poséidon et de Gaïa. Poséidon est le dieu des mers et des océans ; Gaïa symbolise la Terre et est considérée comme la déesse mère.

Charybde
Description de cette image, également commentée ci-après
Deux créatures entourées de grandes vagues : Scylla (à droite) et Charybde (à gauche). Huile sur toile, par Ary Renan, 1894[1].
Créature
Groupe Mythologie
Sous-groupe Créature marine
Caractéristiques Bouche-caverne qui avale eau, poissons et navires puis recrache l'eau et ce qui n'est pas comestible.
Habitat Mer Méditerranée
Proches Scylla
Origines
Origines Mythologie grecque
Région Grèce antique

Œuvres principales

L’Odyssée

Anthroponymie

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Charybde était une jeune fille qui vivait sur un rocher du détroit de Messine, entre l'Italie continentale et la Sicile. Elle avait un appétit vorace et avait l'habitude de voler des animaux pour les dévorer[réf. nécessaire].

Charybde doit sa métamorphose en monstre à l'une de ses mauvaises actions. Héraclès, lors du dixième de ses travaux où il ramenait le troupeau de Géryon, fit une halte. Charybde vola une partie du troupeau et fut punie par Zeus, roi des dieux et père d'Héraclès, qui la foudroya et la changea en un gouffre marin[réf. nécessaire].

Terreur des marins, Charybde avalait trois fois par jour d'immenses quantités d'eau, avec les poissons, les navires et leurs équipages. Elle rejetait ensuite l'eau et ce qui n'était pas comestible[réf. nécessaire].

Son apparence exacte n'est pas connue. Charybde est souvent représentée sous la forme d'un immense tourbillon marin, dévastateur, aspirant tout[2].

Jason et les Argonautes

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Charybde apparaît dans l'épopée de Jason et des Argonautes. Jason et ses compagnons se sont lancés dans la quête de la Toison d'Or. À bord de leur navire Argo, ils se sont rendus en Colchide pour la voler. Sur la route du retour, les argonautes rencontrent Charybde et Scylla, et peuvent leur échapper. Ils franchissent le détroit avec l'aide de Thétis, une des Néréides[3].

Charybde apparaît aussi dans l'Odyssée d'Homère. Ulysse est confronté à elle par deux fois.
La première fois, il choisit de l'éviter et préfère se rapprocher de sa voisine Scylla. Il sauvera son navire mais perdra six de ses marins[4].

Après avoir fui, Ulysse accoste sur l'île du dieu Hélios (Soleil). Il interdit à ses hommes de toucher au troupeau appartenant au dieu mais certains, pendant son sommeil, réussissent à capturer quelques bêtes qu'ils tuent pour les manger, ce qui provoque la colère d'Hélios. Ulysse et ses compagnons doivent s'enfuir, mais ils ne peuvent échapper à Zeus qui, informé par Hélios, déclenche une tempête qui coule le bateau et tout l'équipage. Ulysse, accroché à un radeau, est le seul survivant. Malheureusement, le courant le pousse vers Charybde. Sur le point d'être avalé, Ulysse s'accroche au figuier poussant sur le rocher situé au-dessus de la gueule du monstre. Lorsque Charybde recrache le radeau, Ulysse le récupère et poursuit son chemin[réf. nécessaire].

Dans l'Énéide de Virgile, le héros Énée doit traverser le détroit dans lequel résident Charybde et Scylla, pour se rendre sur la côte du Latium[réf. nécessaire].

Interprétations

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Charybde avale et vomit. Scylla, quant à elle, dévore. Ces deux figures constitueraient une métaphore des dangers guettant les premiers marins grecs lors du franchissement d'un détroit considéré dans l'Antiquité comme celui de Messine, au large de la côte de la Sicile. Un tourbillon y est causé par la confluence de courants. D'autres thèses proposent par ailleurs une origine au voisinage de la Grèce, sur sa côte nord-ouest, près de l'île Leucade, ou dans le Bosphore[5].

Charybde pourrait être assimilée, en plus terrifiant, au phénomène des « souffleurs » : de l'eau s'engouffre dans un conduit situé le long de la côte sous le niveau de la mer et elle est recrachée sous forme de geyser par une cheminée proche[réf. nécessaire].

Charybde dans la culture

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Expression française

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L'expression populaire « Tomber de Charybde en Scylla » (en latin « Incidis in Scyllam cupiens vitare Charybdim ») signifie de nos jours « éviter un danger en s'exposant à un autre pire encore ». On la retrouve notamment dans les fables de Jean de la Fontaine[6].

On l'entend aussi dans la bouche de Gandalf le magicien, dans le film Le Hobbit : Un voyage inattendu[7].

Peinture

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Littérature

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  • Dans la saga Percy Jackson (second tome, La Mer des monstres) de Rick Riordan, les jeunes héros (Percy et ses amis), à l'inverse d'Ulysse, décident d'affronter Charybde plutôt que Scylla, au cours de la traversée de ce que l'auteur nomme « la Mer des monstres »[9].

Cinéma et télévision

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  • Dans l'adaptation cinématographique de Percy Jackson : La Mer des monstres (Percy Jackson: Sea of Monsters) de Thor Freudenthal, sorti en 2013, on voit Charybde sous la forme d'un immense tourbillon marin[10].

Sciences

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Charybde a donné son nom à un ordre de Cuboméduses, les Carybdeida, dont la Carybdea marsupialis.

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Références

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  1. https://www.parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-de-la-vie-romantique/oeuvres/charybde-et-scylla
  2. Encyclopædia Universalis, « CHARYBDE & SCYLLA », sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
  3. Apollonios de Rhodes, Argonautiques, IV.
  4. « Bnf - La mer », sur expositions.bnf.fr (consulté le ).
  5. « Charybde | Connaissance hellénique » (consulté le ).
  6. « fable Jean de La Fontaine : La vieille et les deux servantes », sur www.la-fontaine-ch-thierry.net (consulté le ).
  7. « Commentaire de Texte sur Bilbo Le Hobbit de Tolkien : De Charybde en Scylla № 30693 », sur AcaDemon (consulté le ).
  8. « Charybde et Scylla, Paris Musées », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le ).
  9. « Percy Jackson, Tome 2 : La Mer des Monstres », sur Babelio (consulté le ).
  10. Nicolas Condom, « Percy Jackson : La mer des monstres – 6 extraits », sur Brain Damaged, (consulté le ).