Chevigney

commune française du département de la Haute-Saône

Chevigney
Chevigney
Maison de vigneron.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Vesoul
Intercommunalité Communauté de communes Val de Gray
Maire
Mandat
Régis Bressand
2020-2026
Code postal 70140
Code commune 70151
Démographie
Population
municipale
36 hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 20′ 07″ nord, 5° 35′ 26″ est
Altitude Min. 195 m
Max. 241 m
Superficie 5,17 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Marnay
Législatives Première circonscription
Localisation
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Chevigney
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Chevigney
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Chevigney

Chevigney est une commune française rurale située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle appartient à l'arrondissement de Vesoul[1].

Géographie modifier

Localisation modifier

La ville la plus proche est Gray, située à 15 km du village.

Carte
Les limites du territoire communal.
Carte interactive (double-cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :

Hydrographie modifier

Les principaux cours d'eau qui arrosent la commune sont le ruisseau de Sainte-Cécile et le ruisseau de Cuve, qui se trouvent à une altitude d'environ 205 mètres[2].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 949 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cugney », sur la commune de Cugney à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 958,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Chevigney est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,3 %), forêts (23,2 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques naturels et technologiques modifier

Le village a souffert d'inondations et coulées de boue en octobre, novembre et décembre 1982 et en décembre 1999.

En juin 2012, la commune a subi un gros orage de grêle (grêlons de la taille d'un œuf) occasionnant d'importants dégâts aux habitations.

Toponymie modifier

Histoire modifier

Les terres du village ont appartenu respectivement aux familles de Belot, Tricornot, Montureux et Aubert de Résie au moment de la Révolution.

Des ruines à l'extérieur du village témoignent d'une ancienne maison de Templiers. Un puits a également été découvert.

Des fouilles ont également permis de mettre au jour des cercueils de pierre, des urnes cinéraires, des lames d'épée, des agrafes de ceinturon parées de filets d'argent et des anneaux.

En outre, les restes d'une chapelle sont également présents au hameau de Sainte-Cécile[16].

Au XIXe siècle Chevigney vivait de l'exploitation de carrières de minerai de fer, qui alimentaient les fourneaux de Pesmes et de Valay, et du vignoble.

Politique et administration modifier

Rattachements administratifs et électoraux modifier

La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la première circonscription de la Haute-Saône.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Pesmes[17]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton de Marnay.

Intercommunalité modifier

La commune faisait partie de la petite communauté de communes du val de Pesmes, créée par un arrêté préfectoral du , et qui prenait la suite du Syndicat intercommunal de développement et d’aménagement du canton de Pesmes[18].

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants (et 5 000 habitants en zone de montagnes), le préfet de la Haute-Saône a présenté en octobre 2015 un projet de révision du Schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit notamment la scission de cette communauté de communes et le rattachement de certaines de ses communes à la communauté de communes du Val marnaysien et les autres communes à celle du Val de Gray[19],[20].

Malgré l'opposition du Val de Pesmes[21], le SDCI définitif, approuvé par le préfet le 30 mars 2016, a prévu l'extension :

  • du Val Marnaysien aux communes de Bard-lès-Pesmes, Berthelange, Brésilley, Chancey, Chaumercenne, Courcelles-Ferrières, Corcondray, Etrabonne, Ferrières-les-Bois, Malans, Mercey-le-Grand, Montagney, Motey-Besuche, Villers-Buzon, portant le nouvel ensemble à 13 784 habitants, selon le recensement de 2013 ;
  • Val de Gray aux communes d'Arsans, Broye-Aubigney-Montseugny, Chevigney, La Grande-Résie, La Résie-Saint-Martin, Lieucourt, Pesmes, Sauvigney-lès-Permes, Vadans, Valay et Venère, portant le nouvel ensemble à 20 807 habitants [22].

C'est ainsi que la commune est désormais membre depuis le de la Communauté de communes Val de Gray.

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs[23]
Période Identité Étiquette Qualité
1985 1995 Roger Martin    
1995 2008 Régis Bressand    
2008[24] 2014 Denis Martini    
2014[25] En cours Régis Bressand    

Équipements et services publics modifier

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].

En 2021, la commune comptait 36 habitants[Note 4], en stagnation par rapport à 2015 (Haute-Saône : −1,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
204233210209210209240256238
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
213207186164147159143138136
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
129128104818988877367
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
726353393939323137
2017 2021 - - - - - - -
3636-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Les habitants de la commune travaillent dans l'agriculture, le BTP, transport, services, fabrication.

Appellation d'origine contrôlée modifier

La commune se trouve sur le territoire de l'appellation d'origine contrôlée (AOC) du gruyère français.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • L'église de la Nativité-de-la-Vierge, qui date à l'origine du XIIe siècle, a été reconstruite au XVIIIe siècle[29]. Le clocher a notamment été exhaussé en 1772. À l'intérieur de l’église se trouvent les tableaux de la Nativité de Notre-Seigneur et la Fuite en Égypte. Elle comprend aussi une petite cloche mentionnant le millésime 1686.
  • Une maison de vigneron, datant du XVIe siècle, a été inscrite au titre des monuments historiques en 1986[30]. Il s'agit d'une propriété privée.
  • Fontaine-lavoir construite sur les plans de Christophe Colard en 1864, avec une couverture conçue par Bassot en 1894[31].
  • École, construite en 1898-1899 d'après les plans d'Auguste Courvoisier, par l'entrepreneur Alexandre Jardel[32].
  • Petit pont sur le ruisseau de Sainte-Cécile, construit en 1860 par l'agent voyer Degoix[33].
  • Maisons et fermes des XVIe au XIXe siècle[34].
  • Les forêts de Bois la Dame et de Gray sont proches du village : elles se situent à respectivement 2,5 km et 8 km.

Personnalités liées à la commune modifier

Galerie modifier

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Chevigney », sur cartesfrance.fr (consulté le ).
  2. « Cours d’eau de la commune », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Chevigney et Cugney », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Cugney », sur la commune de Cugney - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Cugney », sur la commune de Cugney - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Besançon », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. « Maisons et Commanderies de l'Ordre du Temple en France », sur templiers.net (consulté le ).
  17. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. « C.C.V.P., E.P.C.I. et autres sigles », Vie communautaire, sur ccvaldepesmes.fr (consulté le ).
  19. « Présentation du projet de SDCI révisé » [PDF], Intercommunalité, Préfecture de la Haute-Saône, (consulté le ).
  20. Guillaume Minaux, « Haute-Saône : le projet de redécoupage », L'Est républicain,‎ (lire en ligne).
  21. Maxime Chevrier, « Fusion : les élus du Val de Pesmes sonnent la charge : Les élus de la Communauté de communes du Val de Pesmes avaient préparé leur affaire. Hier après-midi, ils ont débarqué devant la préfecture pour acter le refus de voir leurs intérêts bafoués, dans un principe d’éclatement de ce territoire », L'Est républicain, édition de Vesoul,‎ (lire en ligne).
  22. « Arrêté préfectoral du 30 mars 2016 portant définition du schéma départemental de coopération intercommunale du département de la Haute-Saône » [PDF], Intercommunalité, Préfecture de la Haute-Saône (consulté le ), p. 3.
  23. « Les maires de Chevigney », sur francegenweb.org (consulté le ).
  24. Préfecture de Haute-Saône, Liste des communes de Haute-Saône, consultée le 18 juillet 2013
  25. « Liste des maires de la Haute-Saône » [PDF], Liste des maires de la Haute-Saône et des présidents de communautés de communes, Préfecture de la Haute-Saône, (consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « L'église paroissiale de la Nativité-de-la-Vierge », notice no IA00016464, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. Notice no PA00102136, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  31. « La fontaine-lavoir », notice no IA00016465, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  32. « L'école », notice no IA00016462, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  33. « Le pont », notice no IA00016463, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  34. « Maisons et fermes », notice no IA00016452, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.