Chicago Urban League
La Chicago Urban League, fondée en 1916, est une association affiliée à la National Urban League, dont la mission de départ est d'accueillir et de conseiller les Afro-Américains qui migraient du Sud pour trouver du travail à Chicago. Les services rendus étaient divers : organisation de services sociaux communautaires, faciliter l'accès à l'emploi et au logement, aides juridiques. La mission actuelle de la Chicago Urban League est de contribuer aux progrès économique, éducatif et social des Afro-Américains et de valoriser de façon durable les innovations de la communauté afro-américaine.
But | Droits civiques, action sociale et économique en direction des Afro-Américains |
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Zone d’influence | Illinois |
Fondation | 1916 |
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Siège | 4510 S Michigan Avenue, Chicago, IL 60653 USA |
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Personnages clés | Robert E. Park, Charles Spurgeon Johnson |
Président | Mme Karen Freeman-Wilson |
Affiliation | National Urban League |
Site web | chiul.org |
Histoire
modifierLa Chicago Urban League se créée en 1916, elle est affiliée à la National Urban League[1], dont le champ est limité à Chicago et ses environs proches, si sa mission principale est l'aide sociale et le conseil juridique pour les Afro-Américains, elle ne veut pas se replier sur une seule base communautaire, elle veut encourager le dialogue le dialogue interracial, c'est ainsi que son premier président est un blanc, le professeur de sociologie de l'université de Chicago, Robert E. Park, connu pour ses positions favorables au dialogue inter-communautaire, connu pour son implication au Tuskegee Institute[2],[3],[4]. Robert Park est assisté par un Afro-Américain, membre de la National Urban League, T. Arnold Hill[5],[6],[7],[8].
En 1922, à la suite des émeutes raciales de Chicago en 1919, Charles S. Johnson[9] est embauché comme directeur de recherche par la Chicago Urban League, il fait une analyse des causes de cette émeute qui a fait 38 morts et 537 blessés principalement des Afro-Américains[10], il propose un plan de prévention qui sera approuvé par le gouverneur de l'Illinois, Frank Lowden, qui le nommera à la Commission d'investigation sur les émeutes.
Pendant la Grande Dépression, la ligue devient un interlocuteur d'apaisement face au risque de la montée des sympathies communistes chez les Afro-Américains au chômage et sans abri. La ligue étend sa zone sur l’ensemble de l'Illinois
En 1947, Sidney Williams devient, secrétaire exécutif, il tient des positions condamnant la violence contre les Afro-Américains qui cherchent des logements salubres[11], position contraire à celle du conseil d'administration, qui aboutit à son retrait en 1955. la Ligue confirme ainsi son rôle comme de dialogue entre les races. Edwin Carlos «Bill» Berry, prend sa succession en 1956, charge qu'il occupera jusqu'en 1970[12]. Il fait de la ligue un puissant lobby auprès des instances économiques, politiques et administratives de Chicago et de l’Illinois.
La ligue pendant les 1980 et 1990, met en place un dispositif de formation pour préparer les afro-américains à se saisir de toutes les opportunités issues des dirigeants d'entreprises et des responsables politiques.
Depuis le déclin industriel Chicago amorcé en 1990, la Ligue alerte les autorités sur la disparition des services publics et de santé dans les quartiers défavorisés habités par les Afro-Américains[13].
Dans cette logique, en 2007, la Chicago Urban League crée le CUL Center for Entrepreneurship & Innovation Mission[14],
En 2012, la ligue crée un festival de cinéma le Chicago Urban League's Black History Month Film Fest[15], à cette occasion avec les soutiens du Columbia College de Chicago et du critique Roger Ebert, s'est mis surplace une formation de critiques cinématographiques auprès de jeunes afro-américains[16].
En 2019, Karen Freeman-Wilson, maire de Gary dans l'Indiana devient présidente[17], prenant la succession de la présidente par intérim, Barbara A. Lumpkin[18], qui avait assuré la charge après le départ de Mme Shari Runner[19] après une restructuration mouvementée[20]
Financement
modifierLa Chicago Urban League reçoit régulièrement des dons de fondation :
- la Fondation MacArthur a versé 2 451 120 $ entre 1980 et 2018[21].
Notes et références
modifier- (en-US) « Urban League | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
- (en-US) « Urban League », sur www.encyclopedia.chicagohistory.org (consulté le )
- (en-US) « Robert E. Park », sur American Sociological Association, (consulté le )
- (en-US) Stanford M. Lyman, « Robert E. Park Reconsidered: The Early Writings », The American Sociologist, Vol. 21, No. 4, , p. 342–351 (lire en ligne)
- (en-US) Ryan Hurst, « Thomas Arnold Hill (1888-1947) », sur BlackPast, (consulté le )
- (en-US) Park Dixon Goist, « City and "Community": The Urban Theory of Robert Park », American Quarterly, Vol. 23, No. 1, , p. 46-59 (14 pages) (lire en ligne)
- (en-US) « T. Arnold Hill, 1889-1947 », Social Service Review, Volume 21, N° 4, (lire en ligne)
- (en-US) L. Hollingsworth Wood, « The Urban League Movement », The Journal of Negro History, Vol. 9, No. 2, , p. 117-126 (10 pages) (lire en ligne)
- (en-US) « Charles S. Johnson | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
- (en) « Chicago Race Riot of 1919 | United States history », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
- (en-US) Arnold R. Hirsch, « Massive Resistance in the Urban North: Trumbull Park, Chicago, 1953-1966 », The Journal of American History, Vol. 82, No. 2, , p. 522-550 (lire en ligne)
- (en-US) Holly Roose, « Edwin C. “Bill” Berry (1910- 1987) », sur BlackPast, (consulté le )
- (en) « Exclusive: Poverty up, services diminished in Chicago's black... », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « Chicago Urban League Center for Entrepreneurship & Innovation », sur Chicago Urban League Center for Entrepreneurship & Innovation (consulté le )
- (en-US) « Chicago Urban League, Gary Comer Center, Hosts Black History Month Film Festivals », sur thechicagocitizen.com (consulté le )
- (en-US) The Editors, « RogerEbert.com Partners with Chicago Urban League and Columbia Links to Mentor Young Critics | Chaz's Journal | Roger Ebert », sur www.rogerebert.com (consulté le )
- (en-US) Associated Press, « Mayor of Gary to take over Chicago Urban League », sur Daily Herald, (consulté le )
- (en-US) Mitch Dudek, « Mayor of Gary to take over top spot at Chicago Urban League when her term expires », sur Chicago Sun-Times, (consulté le )
- (en-US) « Shari Runner named head of Chicago Urban League », sur Crain's Chicago Business, (consulté le )
- (en-US) crusader, « What happened at the Chicago Urban League? | The Crusader Newspaper Group » (consulté le )
- (en-US) « Chicago Urban League - MacArthur Foundation », sur www.macfound.org (consulté le )
Pour en savoir plus
modifierBibliographie
modifierEssais
modifier- (en-US) Arvarh E. Strickland, History of the Chicago Urban League, University of Illinois Press, 1966, rééd. 14 mai 2001, 304 p. (ISBN 9780826213471, lire en ligne),
Articles
modifierLes articles de JSTOR, sont librement accessibles à la lecture en ligne jusqu'à la concurrence de 99 articles par mois.
- (en-US) L. Hollingsworth Wood, « The Urban League Movement », The Journal of Negro History, Vol. 9, No. 2, , p. 117-126 (10 pages) (lire en ligne),
- (en-US) Steven J. Diner, « Chicago Social Workers and Blacks in the Progressive Era », Social Service Review, Vol. 44, No. 4, , p. 393-410 (18 pages) (lire en ligne ),
- (en-US) Park Dixon Goist, « City and "Community": The Urban Theory of Robert Park », American Quarterly, Vol. 23, No. 1, , p. 46-59 (14 pages) (lire en ligne ),
- (en-US) Philip Jackson, « Black Charity in Progressive Era Chicago », Social Service Review, Vol. 52, No. 3, , p. 400-417 (18 pages) (lire en ligne ),
- (en-US) Gareth Canaan, « "Part of the Loaf:" Economic Conditions of Chicago's African-American Working Class during the 1920's », Journal of Social History, Vol. 35, No. 1, , p. 147-174 (28 pages) (lire en ligne ),
Liens externes
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- (en) Site officiel