Christine Holt
Christine Elizabeth Holt, née le 28 août 1954, est une neuroscientifique du développement britannique[1]. Elle est professeure de neurosciences du développement à l'Université de Cambridge[2] depuis 2003, et membre du Gonville and Caius College de l'Université de Cambridge[3] depuis 1997.
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Holt est surtout connue pour ses recherches sur les mécanismes de base qui régissent la façon « dont le cerveau des vertébrés est câblé de la manière hautement spécifique et complexe »[4].
Biographie
modifierEn 1977, Holt obtient le baccalauréat ès sciences (avec distinction) en sciences biologiques à l'Université du Sussex. Elle prépare son doctorat sous la direction de John Scholes au King's College de Londres, et obtient le doctorat en zoologie en 1982[5].
Entre 1982 et 1986, Christine Holt est boursière postdoctorale au département de physiologie de l'Université d'Oxford et au département de biologie de l'Université de Californie à San Diego (UCSD), sous la direction de W. A. Harris et de Colin Blakemore[5],[6]. En 1986, elle devient assistante de recherche en biologie et lecturer à l'UCSD, où continue à étudier le système visuel de la grenouille au début de sa période embryonnaire. Elle a reçu un McKnight Scholar Award[4] pour ce travail en 1986 et un prix Alexander von Humboldt en 1987[7].
En 1989 Holt rejoint le corps enseignant de l'UCSD 1989[7]. En 1991, elle est nommée Pew Scholar.
En 1997, elle est nommée au Gonville & Caius College de l'Université de Cambridge[3]. En 2003, elle devient professeure de neurosciences du développement au Département de physiologie, développement et neurosciences[8].
Distinctions
modifier- 2005 : Holt est élue membre de l'Organisation européenne de biologie moléculaire ;
- 2007 : élue membre de l' Académie des sciences médicales ;
- 2009 : membre de la Royal Society[3] ;
- 2011 : prix Remedios Caro Almela pour la recherche en neurobiologie du développement[8] ;
- 2016 : prix António Champalimaud Vision[9] avec John Flanagan de la Harvard Medical School, Carol A. Mason de l'université Columbia, et Carla Shatz de l'université Stanford ;
- 2017 : médaille et la conférence Ferrier de la Royal Society « pour sa compréhension pionnière des mécanismes moléculaires clés impliqués dans la croissance, le guidage et le ciblage des nerfs, ce qui a révolutionné nos connaissances sur la croissance de la pointe des axones »[10] ;
- 2020 : élue membre de l' Académie nationale des sciences[11] ;
- 2022 : lauréate du prix Rosenstiel[12] ;
- 2023 : lauréate du prix Brain[13] ;
Recherche
modifierAu début de sa carrière, Holt étudie le mouvement cellulaire au cours du développement des yeux dans le système visuel de la grenouille. Son travail de thèse est publié dans Nature en 1980[14],[15].
En 2009, elle participe à une équipe internationale qui a reçu une subvention du Frontière humaine pour développer des sondes moléculaires dans le but de mieux comprendre le « GPS cellulaire » qui guide les neurones pour créer un système nerveux correctement câblé[16]. Ses recherches fournissent des pistes pour des thérapies pour des lésions nerveuses et des troubles neuro-développementaux[1].
Ses intérêts de recherche portent sur les mécanismes de guidage axonal[6] et la spécificité synaptique dans le développement de réseaux cérébraux complexes[1]. Holt a observé que les protéines synthétisent et dégénèrent au niveau local dans le cône de croissance d'un axone[17]. Ce processus est nécessaire pour la précision de l'orientation correcte de la croissance des cellules cérébrales. En plus d'étudier la N-cadhérine et les intégrines, elle étudie le rôle des éphrines dans la croissance des axones et la formation du chiasma optique[18]. De plus, ses études ont révélé que la nétrine 1, le DCC et la laminine sont des acteurs clés du guidage axonal depuis la rétine[19],[20],[21]. Holt collabore aussi avec le laboratoire de Giovanni Armenise à l'Université de Harvard, en se concentrant sur le rôle des microARN et des ARN non codants dans la repousse et le câblage des axones, et comme lien possible avec le cancer du système nerveux[22].
Liens externes
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- (en) Site officiel
- Ressources relatives à la recherche :
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Christine Holt » (voir la liste des auteurs).
- « Christine Holt FRS FMedSci », Department of Physiology, Development and Neuroscience Staff Page, University of Cambridge (consulté le ).
- « Professor Christine Holt FRS FMedSci », Cambridge Neuroscience (consulté le )
- « Professor Christine Holt FMedSci, FRS » [archive du ], Gonville & Caius (consulté le )
- « Christine Holt named a McKnight Scholar », (consulté le )
- « Christine Holt » (consulté le )
- « UCSD Biologist Christine E. Holt awarded $200,000 as Pew Scholar », (consulté le ).
- « The Remedios Caro Amelia Prize for Research in Developmental Neurobiology in its fifth edition is awarded to Christine Holt of Cambridge University » [archive du ] (consulté le ).
- « Champalimaud award goes to team fighting vision disorders », The Portugal News, .
- (en-GB) « Ferrier Medal and Lecture | Royal Society », royalsociety.org (consulté le ).
- « 2020 NAS Election », National Academy of Sciences (consulté le ).
- Rosenstiel Award 2022.
- The Brain Prize 2023.
- Holt, « Cell movements in Xenopus eye development », Nature, vol. 287, no 5785, , p. 850–852 (PMID 7432499, DOI 10.1038/287850a0, Bibcode 1980Natur.287..850H, S2CID 4260738)
- (en) « Sight Specific | HMS », hms.harvard.edu (consulté le ).
- « Carnegie Mellon researchers to develop probes to study cellular GPS », (consulté le ).
- Verma, Chierz, Codd et Campbell, « Axonal Protein Synthesis and Degradation Are Necessary for Efficient Growth Cone Regeneration », Journal of Neuroscience, vol. 25, no 2, , p. 331–342 (PMID 15647476, PMCID 3687202, DOI 10.1523/JNEUROSCI.3073-04.2005).
- Williams, Mann, Erskine et Sakurai, « Ephrin-B2 and EphB1 Mediate Retinal Axon Divergence at the Optic Chiasm, Neuron », Neuron, vol. 39, no 6, , p. 919–935 (PMID 12971893, DOI 10.1016/j.neuron.2003.08.017, S2CID 18565204).
- Verma, Chierz, Codd et Campbell, « Turning of Retinal Growth Cones in a Netrin-1 Gradient Mediated by the Netrin Receptor DCC », Neuron, vol. 19, no 6, , p. 1211–1224 (PMID 9427245, DOI 10.1016/S0896-6273(00)80413-4).
- Ming, Song, Berninger et Holt, « cAMP-Dependent Growth Cone Guidance by Netrin-1 », Neuron, vol. 19, no 6, , p. 1225–1235 (PMID 9427246, DOI 10.1016/s0896-6273(00)80414-6, S2CID 18290360)
- Hopker, Shewan, Tessier-Lavigne et Poo, « Growth-cone attraction to netrin-1 is converted to repulsion by laminin-1 », Nature, vol. 401, no 6748, , p. 69–73 (PMID 10485706, DOI 10.1038/43441, Bibcode 1999Natur.401...69H, S2CID 205033254).
- « The Giovanni Armenise-Harvard laboratory of axonal neurobiology » [archive du ] (consulté le ).