Christophe Gomart
Christophe Gomart ([kʁistɔf ɡɔmaʁ])[a], né le à Saumur (Maine-et-Loire), est un militaire et homme politique français.
Christophe Gomart | |
Christophe Gomart en 2024. | |
Fonctions | |
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Député européen | |
En fonction depuis le (5 mois et 5 jours) |
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Élection | 9 juin 2024 |
Circonscription | France |
Législature | 10e |
Groupe politique | PPE |
Directeur du Renseignement militaire | |
– (4 ans et 15 jours) |
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Prédécesseur | Didier Bolelli |
Successeur | Jean-François Ferlet |
Commandant des opérations spéciales | |
– (1 an, 10 mois et 19 jours) |
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Prédécesseur | Frédéric Beth |
Successeur | Grégoire de Saint-Quentin |
Biographie | |
Nom de naissance | Christophe Etienne Marie Gomart |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saumur (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | LR |
Diplômé de | ESM Saint-Cyr |
Profession | Militaire |
Distinctions | Liste |
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Sorti de école spéciale militaire de Saint-Cyr en , il intègre l'arme blindée et cavalerie, une composante de l'armée de terre. En 2003, il est chef de corps du 13e régiment de dragons parachutistes.
Général de corps d'armée, il est directeur du renseignement militaire du au , après avoir été commandant des opérations spéciales du au .
Candidat aux élections européennes de 2024 sur la liste Les Républicains, il est élu député européen.
Situation personnelle
modifierOrigines
modifierChristophe Gomart est le fils de Philippe Gomart, né en 1934, militaire, chef de corps du 13e régiment de dragons parachutistes[1].
Formation
modifierIl est élève de l'École spéciale militaire de Saint Cyr de 1981 à 1983 (promotion Grande armée), tout comme Denis Favier, Bruno Le Ray, Grégoire de Saint-Quentin et Jean-François Hogard[2]. À l'issue de sa formation, il choisit de servir dans l'arme blindée et cavalerie[2].
Parcours militaire
modifierEn 1988, Christophe Gomart est instructeur à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr[3].
Il est chef de corps du 13e régiment de dragons parachutistes de 2003 à 2005[4], puis officier d’état-major à l’Inspection générale des armées de 2005 à 2006[3]. Il est ensuite auditeur de la 18e session nationale de l'Institut national des hautes études de sécurité de 2006 à 2007[5]. En parallèle, à partir de 2006 et jusqu'en 2008, il est chef du bureau des affaires réservées du ministre de la Défense[3].
Le , il est nommé adjoint de Bernard Bajolet, coordonnateur national du renseignement[6].
Il est nommé commandant des opérations spéciales le [7]. Sous son commandement, les forces spéciales mènent des opérations lors de la première guerre civile libyenne en 2011 et de l'opération Serval (2013)[8]. Il est réputé « proche » du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian[8].
Christophe Gomart prend la tête de la direction du Renseignement militaire le [9]. Le , il se rend à Washington pour participer à la première réunion du « comité Lafayette » dont le but est de favoriser le partage des « renseignements et des informations militaires opérationnelles » entre les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la France[10]. En , il lance « l'Intelligence campus » pour rassembler des « experts en imagerie, cyber ou géo-intelligence » pour le renseignement.
Carrière dans le civil
modifierEn , le groupe immobilier commercial Unibail-Rodamco-Westfield annonce le recrutement de Christophe Gomart en tant que directeur de la sûreté et de l'ingénierie immobilière[11].
En 2020, il coécrit avec le journaliste Jean Guisnel un livre sur sa carrière, où il défend l'idée d'un transfert du commandement du service Action de la direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) au Commandement des opérations spéciales (COS) et critique la gestion par le service Action de la tentative de libération de l'otage Denis Allex en 2013[12],[13].
Christophe Gomart est membre du comité stratégique du CF2R, un think tank dirigé par Éric Dénécé, qu'il quitte en 2022, car il est en désaccord avec la position affichée sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie, « Je ne cautionne absolument pas ce positionnement. Dans cette guerre, il y a un agresseur et un agressé. Je ne vais pas prendre la défense de l'agresseur et soutenir Poutine »[14].
Le , Le Figaro annonce que le général Gomart sera en troisième place de la liste Les Républicains lors des élections européennes de 2024[15]. Le visuel de l'annonce, à savoir une photo du général en tenue militaire, déclenche une polémique, une partie de la classe politique[16],[17] y voyant une infraction à l'arrêté du qui interdit le port de l'uniforme à des fins politiques[18],[19]. Christophe Gomart devient député européen à l'issue des élections du 9 juin 2024[20].
Grades militaires
modifierDistinctions
modifierDécorations françaises
modifier- Commandeur de la Légion d'honneur en 2015[25] (officier en 2007[26], chevalier en 1999[27]).
- Commandeur de l'ordre national du Mérite en 2011[28].
- Croix de la Valeur militaire (2 citations).
- Croix du combattant.
- Médaille d'Outre-Mer.
- Médaille de la Défense nationale, échelon or.
- Médaille de reconnaissance de la Nation.
- Médaille commémorative française avec agrafes « ex-Yougoslavie » et « Afghanistan ».
Décorations étrangères
modifierPublication
modifier- Christophe Gomart et Jean Guisnel, Soldat de l'ombre : Au cœur des forces spéciales, Tallandier, , 380 p.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.
Références
modifier- EXCLUSIF. L'ex-directeur du renseignement militaire Christophe Gomart au JDD : "L'Amérique reste notre allié", Journal du dimanche
- Jean-Dominique Merchet, « Le général Christophe Gomart (DRM) quitte l’armée pour rejoindre le privé », L'Opinion, (lire en ligne, consulté le ).
- « Le général Gomart quitte la direction du renseignement militaire et l’armée », sur L'Histoire en rafale, (consulté le ).
- Laurent Lagneau, « Le général Christophe Gomart nommé à la tête de la Direction du Renseignement Militaire », sur Zone militaire, (consulté le ).
- Arrêté du 27 juin 2007 portant désignation des auditeurs diplômés de la dix-huitième session nationale d'études (2006-2007) de l'Institut national des hautes études de sécurité.
- Arrêté du 23 juillet 2008 portant nomination à la présidence de la République.
- Décret du 23 juin 2011 portant affectation d'officiers généraux
- François de Labarre, « Le général Christophe Gomart quitte l’armée », Paris Match, (lire en ligne, consulté le ).
- Décret du 21 juin 2013 portant affectations et élévations, promotion dans la 1re section, nominations et affectations, nominations dans la 1re et la 2e section et affectation d'officiers généraux
- Laurent Lagneau, « Paris et Washington veulent accélérer leurs échanges dans le domaine du renseignement militaire », sur Zone militaire, (consulté le ).
- « Unibail-Rodamco s'adapte à la menace terroriste et recrute un général 4 étoiles », sur Batiactu, (consulté le ).
- Jean-Marc Tanguy, « Le général et la Boîte (de pandore) », sur Le Mamouth, (consulté le ).
- Charles Jaigu, « DGSE, forces spéciales: les révélations du général Gomart », Le Figaro magazine, 25-26 septembre 2020, p. 51 (lire en ligne, consulté le ).
- Antoine Izambard, « Le think tank des espions français prend l'accent russe », sur Challenges, (consulté le ).
- Claire Conruyt, Emmanuel Galiero et Nicolas Barotte, « Européennes : Les Républicains propulsent le général Gomart dans leur bataille des européennes », sur Le Figaro, (consulté le ).
- Romain Herreros, « Pourquoi ce visuel des Républicains pose un (sérieux) problème », sur Le HuffPost, (consulté le ).
- SudOuest.fr, « Élections européennes : la photo d’annonce d’un candidat LR portant un uniforme militaire fait polémique », sur Sud Ouest, (consulté le ).
- Louis Valleau, « Européennes : Christophe Gomart, n° 3 de la liste LR, a-t-il le droit d’être en tenue militaire sur une affiche politique ? », sur Le Parisien, (consulté le ).
- « Arrêté du 14 décembre 2007 relatif au port de l'uniforme militaire par les réservistes de la réserve militaire, les anciens réservistes admis à l'honorariat de leur grade et les anciens militaires n'appartenant à aucune de ces deux catégories - Légifrance », sur Légifrance, (consulté le ).
- Élections européennes : en 3e position chez LR, le général Christophe Gomart élu au Parlement européen, leparisien.fr, 9 juin 2024
- Décret du 7 décembre 1994 portant nomination et promotion dans l'armée active.
- Décret du 10 novembre 1998 portant nomination et promotion dans l'armée active.
- Décret du 9 juillet 2003 portant nomination et promotion dans l'armée active.
- Décret du 30 janvier 2012 portant affectation et élévation aux rang et appellation d'ingénieur général hors classe de l'armement, élévations, promotions et nominations dans la 1re section et la 2e section d'officiers généraux.
- Décret du 25 juin 2015 portant promotion.
- Décret du 6 juillet 2007 portant promotion.
- Décret du 5 juillet 1999 portant promotion et nomination.
- Décret du 4 novembre 2011 portant promotion et nomination.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Direction du Renseignement militaire
- Communauté française du renseignement
- Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE)
Liens externes
modifier
- Ressource relative à la vie publique :