Christophe Nobili
Christophe Nobili, né en 1971[1],[2], est journaliste permanent au Canard enchaîné depuis 2005, délégué syndical SNJ-CGT depuis 2022, lanceur d'alerte en 2022 concernant une présomption d'emploi fictif à la rédaction de l'hebdomadaire.
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Journaliste
modifierChristophe Nobili travaille en tant que localier pour le Journal La Provence.
Christophe Nobili est journaliste pigiste pour le Canard enchaîné à partir de 1997, et devient rédacteur permanent en 2005.
Principales affaires dévoilées
modifierEn 2017, journaliste de l'hebdomadaire satirique, il dévoile l'affaire Fillon avec deux de ses collègues, Isabelle Barré et Hervé Liffran[3],[4].
En 2022, il découvre un autre emploi fictif, au sein de son propre journal : la femme d’un dessinateur André Escaro parti en retraite, payée pendant des années en lieu et place. Affaire faisant l'objet d'une plainte contre x aux mains de la justice[4].
Activités syndicales
modifierDepuis le , le Canard enchaîné était dans l'obligation légale de se doter d'un Comité social et économique (CSE). Une section syndicale a été créée fin 2021[5].
Christophe Nobili devient délégué syndical SNJ-CGT.
Tentative de licenciement
modifierChristophe Nobili, reconnu comme lanceur d'alerte, est mis à pied par la direction du Canard enchaîné fin mars 2023 et convoqué à un entretien préalable au licenciement
Le 15 mai 2023 et en août 2023, l'inspection du travail refuse le licenciement de Christophe Nobili, juge qu'il n’était pas tenu d’informer sa direction de son projet de livre, et considère qu’il y a un « lien » entre la demande de son licenciement et son mandat de délégué syndical[6],[7].
En octobre 2023, la direction du « Canard enchaîné » en appelle au ministre du travail pour lui faire valider le licenciement de Christophe Nobili, journaliste syndiqué et lanceur d’alerte[8],[9].
Malgré l'affaire en cours, la mise à pied initiale, et les procès à venir, en janvier 2024 il signe de nouveau des articles au Canard de ses initiales C.N., et puis de son nom complet[10].
En avril 2024, le président de la société éditrice de l'hebdomadaire, Erik Emptaz, a saisi le tribunal administratif de Paris, son ultime voie de recours pour licencier Christophe Nobili[11],[12].
Article et ouvrage
modifier- « Qui veut gagner 1 million à l'Euro Fillon ? », Isabelle Barré, Hervé Liffran et Christophe Nobili, Le Canard enchaîné (ISSN 0008-5405), nº 5023, 1er février 2017, p. 3
- Christophe Nobili, Cher Canard. De l'affaire Fillon à celle du Canard enchaîné, JC Lattès, , 250 p. (ISBN 978-2709671859)[13].
Notes et références
modifier- Dans un article de septembre 2023 publié par Street Press puis lors d'un entretien avec Blast diffusé en avril 2024, il est indiqué qu'il a 52 ans.
- Lina Rhrissi, « La grogne des invisibles du Canard Enchaîné », sur StreetPress.com, (consulté le )
- « Dans les coulisses du Canard enchainé : courage, Fillon ? », sur actualitte.com, (consulté le ).
- « Christophe Nobili : le caneton qui embarrasse le "Canard enchaîné" », sur Radio France, France Inter, L'invité de 9h10, (consulté le ).
- « Au Canard enchaîné, une cellule syndicale jette un pavé dans la mare », sur theworldnews.net avec LeMonde.fr, (consulté le ).
- « « Le Canard enchaîné » : l’inspection du travail refuse le licenciement de Christophe Nobili », sur LeMonde.fr avec AFP, (consulté le )
- « Au « Canard enchaîné », le licenciement de Christophe Nobili encore refusé par l’inspection du travail », sur LeMonde.fr avec AFP, (consulté le )
- Fabrice Arfi, Yunnes Abzouz, Karl Laske, « La direction du « Canard enchaîné » en appelle à Dussopt pour virer un journaliste syndiqué et lanceur d’alerte », sur Mediapart.fr, (consulté le )
- Ludovic Galtier Lloret, « "Le canard enchaîné" saisit le ministre du Travail pour licencier l'un de ses journalistes syndiqués », sur Puremedias, (consulté le )
- Christophe David, « Christophe Nobili, le vilain petit canard », sur VanityFair.fr, (consulté le )
- Antoine Cariou, « Le Canard enchaîné lance un dernier assaut pour écarter le journaliste Christophe Nobili », sur lalettre.fr, (consulté le )
- « Canard Enchaîné»: soutien à Christophe Nobili et à la section du SNJ-CGT », sur snjcgt.fr, (consulté le )
- Aude Dassonville, « Avec « Cher Canard », Christophe Nobili vole dans les plumes de sa rédaction », sur LeMonde.fr, (consulté le )