Chronique des années de braise

film sorti en 1975

Chronique des années de braise (en arabe : وقائع سنين الجمر, Waqâ'i' sinîn al-jamr) est un film algérien réalisé par Mohammed Lakhdar-Hamina, sorti en 1975. Il remporte la Palme d'or de la 28e édition du Festival de Cannes. Il est le seul film algérien à obtenir cette récompense.

Chronique des années de braise
Description de cette image, également commentée ci-après
Affiche du film.
Titre original وقائع سنين الجمر
Waqa'i' sanawat ed-djamr
Réalisation Mohammed Lakhdar-Hamina
Scénario Tewfik Farès
Mohammed Lakhdar-Hamina
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de l'Algérie Algérie
Genre Drame, guerre, historique
Durée 177 minutes
157 minutes (version française)
Sortie 1975

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.


Synopsis

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Le film est divisé en 6 chapitres : Les Années de Cendre (la sécheresse, la misère et l’abandon de la terre par les paysans), L'Année de la Charrette (la Seconde Guerre mondiale et ses conséquences sur le pays), Les Années de Braise (à la fin de la guerre, la flambée de conscience politique contre le colonisateur), L'Année de la Charge (les élections de 1947, le choix entre le légalisme et le soulèvement), Les Années de Feu (la révolte dans les campagnes, l’organisation des maquis) et Le (la révolte qui devient révolution).

L'histoire du film commence en 1939 et se termine le et, à travers des repères historiques, démontre que le , la Toussaint rouge (date de déclenchement de la guerre d'Algérie) n'est pas un accident de l'histoire, mais l'aboutissement d'un long processus, de souffrances, de combats d'abord politiques et puis militaires, qu'entreprit le peuple algérien contre le fait accompli qu'est la colonisation française débutant par un débarquement à Sidi-Ferruch le .

Résumé détaillé

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Ahmed, berger pauvre, quitte son village d'Algérie avec sa femme et ses deux fils pour s'en aller à la ville rejoindre son cousin Kouider en quête d'une vie plus facile. Là-bas il rencontre Miloud, un fou visionnaire, puis se fait embaucher dans une carrière où il découvre la misère et l'injustice. La seconde guerre mondiale éclate. Ahmed voit sa famille emportée par une épidémie de typhus : seul lui et son fils Smaïl survivent. Revenu au village, Ahmed est écœuré par l'opulence dans laquelle vivent les colons et détruit un barrage afin de répandre l'eau sur les terres des paysans affamés. Par mesure de répression, Ahmed est enrôlé dans l'armée en compagnie de son cousin Saïd pour aller faire la guerre en Europe. Lorsqu'il revient, il est seul : Saïd a été tué sur le front. Devenu forgeron, Ahmed assiste à la naissance de la Résistance et se range aux idées de Si Larbi, militant révolutionnaire qui prêche la révolte. Les élections de 1947 s'achèvent par un bain de sang. Si Larbi est tué, Ahmed envoyé au bagne. Évadé, reconnu comme un héros national, Ahmed va mourir à son tour pourchassé par les soldats. Mais l'heure de la Libération a sonné. Le prophète Miloud expire en léguant au fils d'Ahmed la mémoire populaire. Smaïl court vers l'avenir de son pays libre.

Fiche technique

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Distribution

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Production

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Ce film a été tourné dans la ville de Laghouat, une oasis située dans le Sud algérien, dans la ville de Sour El Ghozlane (ex Aumale), à 100 km au Sud d'Alger, ainsi que sur la place du marché à Ghardaïa.

Réception et distinction

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La projection du film au Festival de Cannes se déroule dans des conditions houleuses, Mohammed Lakhdar-Hamina avait été menacé de mort par des anciens de l'OAS nostalgiques de l'Algérie française, Michel Poniatowski, ministre de l’Intérieur de l'époque, envoie une brigade de sécurité pour la protection de Lakhdar-Hamina et ses trois enfants présents au festival[1]. Plusieurs alertes à la bombe sont déclenchées pendant le festival[2].

Notes et références

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Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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