Cimetière d'Arlon
Le cimetière d’Arlon est le lieu de sépulture de la ville d'Arlon, en Belgique. Ouvert en 1853 il comprend deux sections: catholique et juive.
Pays | |
---|---|
Région | |
Commune | |
Religion(s) | |
Mise en service |
1853 |
Coordonnées |
Il a été créé[1] en 1853 durant le maïorat de Pierre Hollenfeltz. Trois ans plus tard, en 1856, on y ouvrait une section juive, tournée comme il se doit vers Jérusalem et séparée de la première partie par une haie. Cette seconde section trouve sa raison d'être dans l’existence d’une forte communauté juive à Arlon au XIXe siècle. Antérieurement à 1856, les juifs décédés à Arlon étaient enterrés au cimetière juif de Luxembourg. Il est aujourd’hui le plus ancien cimetière juif en Région wallonne ; avec le cimetière du Dieweg à Uccle, ils forment un ensemble lapidaire funéraire juif unique en Belgique.
Aujourd’hui, la partie juive du cimetière a un air abandonné car les 99 tombes ont souffert du manque d’entretien. De nombreuses dalles ont glissé et se trouvent en porte-à-faux avec leur socle. D’autres pierres se sont fendues. Le développement de la végétation est contrôlé par l’emploi d’herbicide. En 2005, un chantier de restauration dirigé par deux scientifiques du Musée juif de Belgique à Bruxelles, Philippe Pierret et Olivier Hottois, en collaboration avec des jeunes volontaires européens de l'Aktion Sühnezeichen Friedensdienste (Berlin) et la communauté israélite d'Arlon, a contribué à la restauration partielle du carré israélite du XIXe siècle. Un inventaire complet et illustré a été publié dans les Annales de l'Institut archéologique du Luxembourg. Cf.bibliographie ci-dessous.
Dans le cimetière commun, la ville d’Arlon exécute depuis plusieurs années, avec l’aide de volontaires, des travaux de rénovation et répare, redresse et nettoie les pierres tombales. Cette partie comporte aussi une section militaire.
Le précédent cimetière communal, situé rue des Thermes romains, a été désaffecté en 1853. Son site est toujours identifiable et on y a localisé d'anciens thermes romains. On y voit encore diverses croix des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.
Personnalités
modifierSont enterrés au cimetière d'Arlon :
- Jean-Pierre Nothomb (1807–1880), commissaire d'arrondissement
- Pierre Hollenfeltz (XIXe siècle), bourgmestre
- Joseph Netzer (1836–1907[2]), bourgmestre
- Victorin de Steenhault, gouverneur de la province de Luxembourg
- Jean-George Barnich (1876–1948), ministre
- Numa Ensch-Tesch (1841–1929), bourgmestre
- Famille Gaspar (XIXe siècle-1950)
- Théophile Hénusse (1873-1967), prêtre jésuite, prédicateur de renom
- Albert Eischen, (1895 -1918) Sous-Lieutenant au 23e régiment de ligne, tombé au champ d'honneur à la fôret d'Houthulst le .
Galerie
modifier-
Vue générale.
-
Vue de la section juive.
-
Sépulture dans la section juive.
-
Autre vue de la section juive.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Roosens, H. & J. Alenus-Lecerf, Sépultures mérovingiennes au vieux cimetière d’Arlon, Archeologica Belgica 1965, no 88, 189 p.
- Carlo Kockerols, Promenade au cimetière d’Arlon et aux cimetières des villages arlonais, à compte d’auteur, 1997.
- Philippe Pierret, "Le carré juif d'Arlon du XIXe siècle", Les Cahiers de la Mémoire contemporaine, Bijdragen tot de eigentijdse Herinnering, no 3, Bruxelles, 2001, p. 113–124.
- Philippe Pierret, « La Communauté juive d’Arlon», in Luxembourg. Entre mémoire et oubli, (dir. C. Kockerols), La Roche-en-Ardenne, 2002, p. 207–209.
- Philippe Pierret, « Les mappoth de la communauté juive d’Arlon : un patrimoine textile méconnu », in Les Cahiers de la Mémoire contemporaine. Bijdragen tot de eigentijdse Herinnering, No 5, 2003-04, p. 201–224.
- Philippe Pierret, « Une mémoire de pierre et de tissu. Contributions à l’histoire sociale et religieuse du judaïsme arlonais au XIXe siècle », Annales de l’Institut Archéologique du Luxembourg, 2005.
- Philippe Pierret, « Présence juive au Pays d’Arlon, in Présence juive entre Meuse, Moselle et Rhin (fin XIXe s - début XXe s.) », catalogue de l’exposition au Centre de documentation pour l’étude des migrations humaines, avril-, (dir. A. Reuter), Dudelange, 2005, p. 14–21 ; 50 ; 54-56 ;
- Angélique Burnotte, Juifs en pays d’Arlon, Didier Devillez Éditeur, Bruxelles, 2005.
- Philippe Pierret, « Entre le cerf, la poule et l’oie. Petit bestiaire des juifs d’Arlon », Philippe Pierret, in Le bestiaire d'Ardenne, Bastogne, 2006, p. 47–50.
- Philippe Pierret, « Éléments historiques et anthroponymiques des juifs en Belgique du Moyen Âge à la Première Guerre mondiale », Actes du VIIe Congrès de l’Association des cercles francophones d’Histoire et d’Archéologie de Belgique, LIVe Congrès de la Fédération des Cercles d’archéologie et d’histoire de Belgique, Congrès d'Ottignies – Louvain-la-Neuve, 26-, Bruxelles, 2007, p. 521–530.
- Philippe Pierret, « Du berceau à la profession de foi. Rites de passage dans le judaïsme », in Entre vêpres et maraude, L’enfance en Ardenne de 1850 à 1950, catalogue d’exposition, Musée en Piconrue, Bastogne, 2008, p. 295–305.
- Philippe Pierret, « Les collections textiles du MJB. Un nouveau dépôt de la Communauté Israélite d’Arlon », in MuséOn n°.1 , Revue d’art et d’histoire du Musée Juif de Belgique, Bruxelles, 2009, p. 128–161.
Liens externes
modifierNotes et références
modifier- Il est situé rue de Diekirch 243, 6700 Arlon.
- « ARLONIDE », sur www.arlonide.be (consulté le )