Cinq-Mars-la-Pile
Cinq-Mars-la-Pile (/sɛ̃ maʁ la pil/ Écouter) est une commune française du département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.
Cinq-Mars-la-Pile | |||||
La Mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Indre-et-Loire | ||||
Arrondissement | Chinon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Touraine Ouest Val de Loire | ||||
Maire Mandat |
Sylvie Pointreau 2020-2026 |
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Code postal | 37130 | ||||
Code commune | 37077 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Cinq-marsiens | ||||
Population municipale |
3 842 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 191 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 20′ 54″ nord, 0° 27′ 45″ est | ||||
Altitude | Min. 37 m Max. 101 m |
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Superficie | 20,11 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Cinq-Mars-la-Pile (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Tours (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Langeais | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Liens | |||||
Site web | www.cinq-mars-la-pile.fr | ||||
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Géographie
modifierSituation
modifierCinq-Mars-la-Pile est une commune située une quinzaine de kilomètres à l'ouest de Tours, la préfecture d'Indre-et-Loire. Elle s'établit au nord de la Loire, adossée au coteau. Elle est traversée par le Breuil qui termine quelques kilomètres plus loin sa course dans la Roumer, juste avant que cette dernière ne se jette dans la Loire.
Hydrographie
modifierLa commune est bordée sur son flanc sud-est par la Loire (3,71 km), qui en constitue la limite communale. Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 24,98 km, comprend un autre cours d'eau notable, le Breuil (5,717 km sur la commune), et divers petits cours d'eau pour certains temporaires[1],[2].
Le cours de la Loire s’insère dans une large vallée qu’elle a façonnée peu à peu depuis des milliers d’années. Elle traverse d'est en ouest le département d'Indre-et-Loire depuis Mosnes jusqu'à Candes-Saint-Martin, avec un cours large et lent. La Loire présente des fluctuations saisonnières de débit assez marquées. Sur le plan de la prévision des crues, la commune est située dans le tronçon de la Loire tourangelle, qui court entre la sortie de Nazelles-Négron et la confluence de la Vienne[3], dont la station hydrométrique de référence la plus proche est située à Langeais. Le débit mensuel moyen (calculé sur 34 ans pour cette station) varie de 142 m3/s au mois d'août à 753 m3/s au mois de février. Le débit instantané maximal observé sur cette station est de 3 060 m3/s et s'est produit le , la hauteur maximale relevée a été de 4,89 m le [4],[5]. La hauteur maximale historique a été atteinte le 27 septembre 1856 avec 6,80 m[6]. Sur le plan piscicole, la Loire est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[7].
Le Breuil, d'une longueur totale de 14,6 km, prend sa source dans la commune d'Ambillou et se jette dans la Roumer à Langeais, après avoir traversé 4 communes[8]. Plusieurs moulins à eau établis sur son cours ont cessé de fonctionner au XXe siècle, le dernier en [9]. Sur le plan piscicole, le Breuil est également classé en deuxième catégorie piscicole[7].
Quatre zones humides[Note 1] ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la vallée du Breuil aux Tronchées », « la vallée du Breuil de Velantan à Cinq-Mars-la-Pile », « la vallée du Breuil du Château de La Touche à Vélantan » et « la vallée de la Loire de Mosnes à Candes-Saint-Martin »[10],[11].
Voies de communication
modifierUn échangeur de l'autoroute A85, situé sur le territoire de Cinq-Mars-la-Pile, dessert également la ville de Langeais. À son entrée, les destinations extrêmes affichées sont Nantes et Lyon.
Depuis , une piste cyclable en site propre relie Cinq-Mars-la-Pile à Langeais[12].
Transports publics
modifierLa commune dispose d'une gare SNCF qui la relie par TER à Tours, vers l'est, et à Saumur, Angers et Nantes, vers l'ouest.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[13]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[14].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 711 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Lignières-de-Touraine à 6 km à vol d'oiseau[15], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 700,0 mm[16],[17]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Cinq-Mars-la-Pile est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cinq-Mars-la-Pile[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[20],[21]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[21]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22],[23].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (66,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (26,9 %), zones agricoles hétérogènes (20 %), forêts (17,6 %), zones urbanisées (14,3 %), prairies (12,3 %), eaux continentales[Note 5] (4,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %), cultures permanentes (1,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,2 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
modifierLe territoire de la commune de Cinq-Mars-la-Pile est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Cher, la Loire et le Breuil. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1991, 1999 et 2001[27],[25].
Pour anticiper une remontée des risques de feux de forêt et de végétation vers le nord de la France en lien avec le dérèglement climatique, les services de l’État en région Centre-Val de Loire (DREAL, DRAAF, DDT) avec les SDIS ont réalisé en 2021 un atlas régional du risque de feux de forêt, permettant d’améliorer la connaissance sur les massifs les plus exposés. La commune, étant pour partie dans le massif de Bourgueil, est classée au niveau de risque 1, sur une échelle qui en comporte quatre (1 étant le niveau maximal)[28].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[29]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 98,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 507 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1501 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[31].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1990, 1993, 1996, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1995, 1999, 2001 et 2013[25].
Toponymie
modifierAttestée sous les formes Terra Sancti Medardi en 915, ecclesia de Pila Beati Medardi en 1012, Prioratus Sancti Medardi de Pila et Sancto Medardo en 1170, ecclesia Sancti Medardi de Pila en 1247, Sancti Marcius, villa Sancti Marci en 1272[32].
« Cinq-Mars » représente une cacographie de « Saint-Mars », attestée dès la fin du XVIe siècle. Saint-Mars est une déformation du nom hagiotoponymique de saint Médard[33].
Le complément -la-pile est l'évocation de la Pile de Cinq-Mars.
Histoire
modifierLa seigneurie de Cinq-Mars (alias Saint-Médard)[34],[35],[36] ne cessa de passer de famille en famille seigneuriale depuis le XIe siècle au moins : les Cinq-Mars, L'Isle-Bouchard, Rougé et Châteaugiron (maisons féodales apparentées) ; les La Trémoïlle par acquisition, suivis des Husson-Tonnerre ; les Ruzé d'Effiat par acquisition ; enfin, les d'Albert de Luynes par acquisition.
Des seigneurs de Cinq-Mars (Saint-Médard) sont signalés depuis le XIe siècle au moins (certains auteurs[37],[38] remontent même au Xe siècle pour l'origine de cette première maison des sires de St-Médard, mais il semble que ce soit une mauvaise lecture, une confusion), mais ils sont mal connus : - Geoffroy Ier (fl. vers 1050 et † vers 1070), père - d'Eudes/Othon Ier, fl. 1070 ; apparaissent alors : - Hardouin Ier (fl. en 1092, frère d'un Geoffroi et père d'Hardouin II) ; - Eudes II (fils d'un Geoffroi (Ier) qui pourrait être Geoffroi, frère d'Hardouin Ier) : moine à St-Julien, il serait † croisé en 1102. - Hardouin II (fl. en 1109 et 1127) était un fidèle du comte Geoffroy V d'Anjou (1113-1151) : il marie Adélaïde et il est le père d'André Ier (fl. 1140), père de - Barthélemi Ier, fl. 1178, père lui-même de Pierre, Guillaume et André II de Saint-Médard. - André II (fl. en 1202 et 1206, † en Terre sainte en 1210), époux de Marguerite, est le père de - Barthélemi II, encore un enfant sous tutelle en 1210-1218. Seraient ensuite sires de St-Médard un certain - Raoul du Verger en 1232, puis - Raoul de Saint-Alemand († avant 1272) et sa fille Eustachie de St-Alemand.
Par son mariage semble-t-il, une certaine Eustach(i)e (la précédente ou une parente proche ? ; voir ci-après), héritière des sires de St-Médard/Cinq-Mars, transmet ensuite ladite seigneurie à la maison de L'Isle-Bouchard à la fin du XIIIe (vers 1285 ?)-début du XIVe siècle. En effet, deviennent seigneurs de St-Médard : - Barthélemi III de L'Isle-Bouchard († vers 1288), puis son fils cadet - Jean Ier de L'Isle (-Bouchard), frère de Bouchard VIII († vers 1290/1300), et mari en 1327 d'Agnès/Isabeau de Montbazon, fille de Barthélemi Ier Savary de Montbazon et de la capétienne Marie de Dreux-Beu. On remarque que la femme de Barthélemy III de L'Isle-Bouchard, donc la mère de Jean de L'Isle, était Eustach(i)e de Doué († vers 1322), fille de Gédoin/Jodon/Gelduin de Doué (lui-même fils d'une Eustach(i)e), dame de Gençay, Thouarcé et probablement de Gonnor ; la maison de Doué posséda aussi dans les parages Gizeux ; ces deux Eustach(i)e sont-elles liées à Eustachie de St-Alemand et ont-elles transmis Cinq-Mars aux L'Isle-Bouchard ? ; on peut aussi remarquer que les Savary de Montbazon étaient géographiquement bien proches, étant les maîtres de Savonnières et de Co(u)lombiers/Villandry juste à l'est de Cinq-Mars).
Toujours est-il que - Jean Ier de L'Isle, fl. 1336-1345, souche d'une courte branche cadette des L'Isle-Bouchard, est seigneur de Cinq-Mars (mais sans doute pas de Bueil comme la tradition le soutenait : voir l'article Famille de Bueil), et après lui ses enfants :
- - Jean II de L'Isle de St-Médard († vers 1366 ; ∞ Isabelle, fille de Geoffroi de Pal(l)uau de Montrésor) ; puis sa sœur - Jeanne de L'Isle, dame de Cinq-Mars/St-Médard, épouse de Bonabès IV (1328-1377) sire de Rougé, Derval et vicomte de La Guerche. Puis succession à leurs fils,
- - Jean Ier de Rougé († sans postérité vers 1380), et - Guillaume II/Galiot/Galhot de Rougé, père entre autres enfants de - Jean II de Rougé († 1415), et - Jeanne de Rougé († 1413), dame de Derval, épouse d'Armel II de Châteaugiron († 1414), d'où :
- - Patry II de Châteaugiron († 1427 ; sans postérité de son union avec Louise de Rohan, fille d'Edouard et petite-fille de Jean Ier de Rohan),
- et sa sœur - Valence de Châteaugiron († 1435), qui marie son lointain cousin Geoffroi de Châteaugiron dit de Malestroit († 1440 ou 1463), seigneur de Combourg.
- - Jean Ier de Rougé († sans postérité vers 1380), et - Guillaume II/Galiot/Galhot de Rougé, père entre autres enfants de - Jean II de Rougé († 1415), et - Jeanne de Rougé († 1413), dame de Derval, épouse d'Armel II de Châteaugiron († 1414), d'où :
Leur fils - Jean de Châteaugiron-Malestroit († 1482), héritier de Derval, Combourg et Cinq-Mars, échange cette dernière seigneurie en 1474 avec - Louis Ier de La Trémoïlle, vicomte de Thouars (1429-1483), contre Fougerai. On trouve ensuite les enfants de ce dernier : - Louis II de La Trémoïlle († 1525 à Pavie) et sa sœur - Antoinette de La Trémoille († après 1507 ; x 1473 Charles de Husson, comte de Tonnerre, † 1492), puis ses fils et petit-fils - Louis III († 1508) et Louis IV de Husson († 1537), comtes de Tonnerre.
Puis, par des ventes, on trouve comme sires de Cinq-Mars : - François Dufor/du Fou (il achète Cinq-Mars vers 1530 ; fl. 1559) ; - Mathurin de Broc (achat en 1573 contre 70 000 livres ; capitaine-gouverneur de Carentan et Pont-Audemer) puis son fils François de Broc, père de Jacques de Broc ; enfin - Martin Ruzé (né vers 1526/1529-† 1613 ; acquisition vers 1603 ?), Grand-maître des mines de France, qui, sans postérité, lègue à son petit-neveu :
- Antoine Ier Coëffier de Ruzé (v. 1581-1632), marquis d'Effiat, surintendant des Finances, Maréchal de France, père du célèbre et malheureux Grand-écuyer Cinq-Mars (né en 1620-† exécuté en septembre 1642 à Lyon), beau-père du maréchal Charles de La Porte (1602-1664), 1er duc de la Meilleraye, et grand-père maternel du 2e duc Armand-Charles de La Porte (1632-1713 ; mari d'Hortense Mancini, nièce de Mazarin) :
- Les de La Porte de La Meilleraye conservent une part de la seigneurie, allée ensuite à Marie-Olympe de La Porte de La Meilleraye (1665-1754), femme de Louis-Christophe Gigault, marquis de Bellefonds (-en-Berry) († 1692), fils du maréchal de Bellefonds.
- Deux fils du maréchal d'Effiat se succèdent ensuite à Cinq-Mars dans la seigneurie principale : - Martin de Ruzé d'Effiat (1612-1644), et son frère puîné Jean de Ruzé (1622-1698, abbé de Saint-Cernin, du Mont-Saint-Michel et de Trois-Fontaines). Puis on trouve - Antoine II de Ruzé d'Effiat (1638-† 1719), gouverneur de Montargis, fils de Martin et d'Elisabeth/Isabelle d'Escoubleau, marié sans postérité en 1660 à Marie-Anne Olivier de Leuville. L'héritage des Ruzé d'Effiat passe alors à de lointains cousins, - Louis-Auguste (1689-1847) et Gabriel-Martin de Rueil de Ruzé d'Effiat (1693-1754). La famille se termine avec le fils de ce dernier, - Benoît-Gabriel-Armand de Rueil de Ruzé, marquis de Ruzé d'Effiat (1717-1800), père de Benoît-Jean-Gabriel-Armand (1748-1834) et grand-père de Benoît-Jean-Gabriel-Armand de Ruzé d'Effiat (1780-1870), pair de France en 1827.
Mais le 10 novembre 1768 Benoît-Gabriel-Armand, marquis de Ruzé d'Effiat (1717-1800), cède Cinq-Mars contre 306 000 livres à - Etienne-François de Choiseul (1719-1785), sire de Chanteloup et duc d'Amboise, qui l'échange dès le 16 novembre 1768 avec - Marie-Charles-Louis d'Albert, duc de Luynes et de Chevreuse (1717-1771), contre La Bourdaisière.
Depuis les d'Albert de Luynes, cinq familles ont acquis les château et domaine de Cinq-Mars : François-Charles Moisant en 1797 (1764-1808 ; aussi propriétaire de Langeais et de la Perraudière, et beau-frère de Goüin-Moisant) puis sa fille Magdeleine-Zéphirine Moisant (1807-1878), femme de René Boisseau de Beaulieu (Postérité) ; M. et Mme Mathieu Maucler en 1845 ; M. et Mme Louis Bussienne en 1856 ; Théobald-Arthur Genty en 1877 ; M. et Mme Nicolas Untersteller depuis 1957 puis leur fils Louis-Paul Untersteller (né en 1940)[39].
À l'été 1944, le pont ferroviaire fut détruit par un bombardement allié[40].
Politique et administration
modifierTendances politiques et résultats
modifierScrutin | 1er tour | 2d tour | |||||||||||||||||
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1er | % | 2e | % | 3e | % | 4e | % | 1er | % | 2e | % | ||||||||
Présidentielle 2017[41] | FN | 25,88 | EM | 20,92 | LFI | 19,02 | LR | 16,92 | FN | 60,60 | EM | 39,40 | |||||||
Présidentielle 2022[42] | RN | 28,70 | LREM | 26,97 | LFI | 19,27 | REC | 5,32 | LREM | 54,63 | RN | 45,37 | |||||||
Législatives 2022 | 5e[43] | RN | 28,03 | MoDem-Ens | 23,89 | PCF-Nupes | 23,89 | LR | 7,68 | MoDem | 51,62 | RN | 48,38 | ||||||
Législatives 2024 | 5e[44] | RN | 39,01 | PCF-NFP | 28,50 | MoDem-Ens | 21,31 | LR | 9,05 | MoDem | 54,39 | RN | 45,61 |
Liste des maires
modifierPolitique environnementale
modifierDans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué une fleur à la commune au Concours des villes et villages fleuris[45].
Jumelage
modifierLe canton de Langeais, dont fait partie la commune de Cinq-Mars-la-Pile, est jumelé depuis 1986 avec la ville allemande d'Eppstein[46].
Population et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[48].
En 2021, la commune comptait 3 842 habitants[Note 6], en évolution de +11,01 % par rapport à 2015 (Indre-et-Loire : +1,19 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
modifierCinq-mars-la-pile se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Langeais.
L'école maternelle publique et l'école élémentaire Courier accueillent les élèves de la commune.
Économie
modifierLa commune était le siège d'un Centre de Coordination et de Sauvetage (CCS, RCC en anglais - Rescue and Coordination Center) compétent pour les accidents aériens en région Ouest[51]. Ce centre a brièvement été impliqué dans les opérations de recherche du vol Air France 447 qui a disparu le 1er juin 2009[52]. Ce RCC est fermé depuis le 31 août 2015 et son activité est reprise par le RCC de Lyon Mont Verdun[53].
Un CDC (Centre de Détection et de Contrôle Militaire) est localisé sur la base aérienne de Cinq Mars la Pile.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Pile de Cinq-Mars : la commune tire son nom d'une pile romaine, curieuse tour de briques juchée sur le coteau d'une trentaine de mètres de haut. Son état de conservation en fait un des éléments majeurs du patrimoine gallo-romain du département. Elle est datée du IIe siècle apr. J.-C. Il s'agit de la plus haute pile funéraire de Gaule (les autres édifices se trouvant en Aquitaine) surplombant la vallée de la Loire d'une cinquantaine de mètres.
- Borne de la Terre sacrée, monument érigé à la mémoire de tous les soldats morts lors de la Première Guerre mondiale et œuvre du sculpteur et ancien poilu Gaston Deblaize. Il a réalisé cinq autres bornes semblables qui se trouvent au cimetière national d'Arlington à côté de Washington, dans la chapelle du Simple soldat de l'église Saint-Louis des Invalides, sur le récif de Guernic, en face du fort de Penthièvre au large de la presqu'île de Quiberon dédiée aux morts américains (une réplique de cette borne, plus accessible, a été érigée près du parking du Fozo sur la commune de Saint-Pierre-Quiberon en 1997), sur la plage de la Terre sacrée, à Ajaccio et à Meures (Haute-Marne), village natal de Gaston Deblaize. Cette borne fut installée dans le village en l'honneur de Robert H. Dunlap, général américain des Marines, qui fut tué en mai 1931 en essayant de sauver une femme lors d'un éboulement de terrain dans le village. Vétéran de la Première Guerre mondiale, il était en France pour suivre les cours du Collège militaire[54].
- Château de Cinq-Mars.
- Château de la Farinière.
- Ancienne carrière de Meules à grains.
- Manoir de la Roche-Musset
Personnalités liées à la commune
modifier- Henri Coiffier de Ruzé d'Effiat, marquis de Cinq-Mars. Fils du seigneur de Cinq-Mars la Pile. Instigateur de la conspiration homonyme contre le cardinal de Richelieu, il est exécuté à Lyon en 1642.
- René Sain, mort en 1650, sieur de la Farinière, échevin perpétuel et maire de Tours.
- Paul-Louis Courier (1772-1825), écrivain, a vécu plusieurs années à Cinq-Mars. Son nom a été donné à l'école primaire.
- Sophie Feytaud, née Tavel (1802-1865), peintre française active entre 1822 et 1850, morte à Cinq-Mars-la-Pile.
- Nicolas Untersteller (1900-1967), peintre français, a été inhumé au cimetière de Cinq-Mars.-*
- Yvonne Schach-Duc (1933-2009), artiste, graveur, scientifique, décédée à Luynes.
Héraldique
modifierLes armes de Cinq-Mars-la-Pile se blasonnent ainsi : De gueules au chevron fascé-ondé d'argent et d'azur de six pièces, accompagné de trois lionceaux d'argent[55]. Il s'agit d'une variante des armes de Henri Coiffier de Ruzé d'Effiat, marquis de Cinq-Mars. |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierÉtude consacrée à l'histoire de la formation et de l'architecture de la commune de Cinq-Mars-la-Pile.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Le site de la commune
Notes et références
modifierNotes
modifier- D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Cinq-Mars-la-Pile, il y a une ville-centre et une commune de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
- « Carte hydrologique de Cinq-Mars-la-Pile », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
- Règlement SPC Loire-Cher-Indre, 23 décembre 2013, actualisé août 2015 (lire en ligne), p. 19.
- « Référentiel hydrométrique », sur sandre.eaufrance.fr (consulté le ).
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