Citadelle

type de fortification

Citadelle désigne deux formes de fortifications différentes. L'acception la plus courante est la partie fortifiée d'une ville, avec des bastions, environnée de fossés pour commander la ville. Elle est donc au cœur de la ville mais peut aussi être en dehors si la position s'avère plus intéressante (sur une colline par exemple).

Vauban a inspiré le plan de nombreuses citadelles construites au XVIIIe siècle et au début XIXe siècle, avant les progrès de l'artillerie et le développement de l'aviation.
Citadelle d'Alep

La citadelle désigne aussi une place forte. Dans ce cas elle n'est pas l'ensemble des fortifications, mais le cœur de celles-ci, c'est-à-dire la dernière ligne de défense avant la chute de la place.

Place fortifiée d'une ville

modifier

Un assaillant qui capture la ville reste dans une situation précaire tant qu'il n'en a pas pris la citadelle. Il reste exposé à la sortie des défenseurs de la citadelle ou à des tirs d'artillerie.

Elle est naturellement l'endroit où siège la garnison et parfois l'autorité politique. Elle peut donc avoir également un rôle dissuasif pour éviter des révoltes.

Citadelle de Montreuil (Pas de Calais).

La définition d'une citadelle extraite du traité des fortifications de Joseph Sauveur est la suivante : « On appelle citadelle un lieu de la ville fortifiée exactement avec des bastions et des dehors, environnée de ses fossés pour commander la ville. L’usage d’une citadelle est de contenir les habitants qui seraient suspects dans leur devoir et de servir de retraite assurée à une garnison quand la ville est prise… Il en résulte que les ouvrages dénommés citadelles sont attachés aux villes dont ils sont séparés par une esplanade. »

Vauban a fait construire de nombreuses citadelles. Il a précisé ce qu'était un réduit pouvant compléter ou remplacer une citadelle :

« Si c’est une grande ville où l’on bâtisse une citadelle et qu’elle soit fort peuplée, on y bâtit à l’autre extrémité un lieu retranché du côté de la ville que l’on nomme réduit, comme on l’a fait à Strasbourg aux portes de Haguenau et de Saverne et à Lille en Flandres celui de Saint Sauveur, ce qui suffit pour donner une idée générale de ces sortes d’ouvrages. Ces réduits, occupent ordinairement un bastion de la ville quand la gorge est assez grande et le plus souvent près d’une porte pour observer ceux qui entrent et qui sortent de la place. Ils sont retranchés par une petite tête de fortification du côté de la ville avec une petite esplanade. Pour le côté de la campagne, il doit être avantageusement fortifié comme l’endroit qui doit être le plus fort de la place. On le doit faire assez grand pour pouvoir y placer commodément un état-major, des magasins et une garnison d’environ 400 hommes en temps de guerre. Si la place n’est point grande ni peuplée, on peut épargner la dépense d’une citadelle en y faisant un bon réduit comme on l’a fait à Landau. »

Cœur d'une place forte

modifier

Le mot citadelle peut aussi être utilisé en parlant d'une place forte, dans ce cas elle n'est pas l'ensemble des fortifications, mais seulement le cœur de celles-ci, la dernière ligne de défense avant la chute de la place.

Citadelles célèbres

modifier

Algérie

modifier

Allemagne

modifier

Belgique

modifier

Espagne

modifier
Citadelle de Besançon.
Angle de la citadelle de Blaye surmontée d'une échauguette de guet couronnée d'une fleur de lys, emblème de la monarchie française.

Citadelles inscrites au Patrimoine mondial de l'Unesco

modifier
Palais des rois de Majorque à Perpignan.

Citadelles inscrites ou classées Monument historique

modifier

Citadelles aujourd'hui disparues

modifier
  • Citadelle de Mézières construite de 1591 à 1593, déclassée en 1954 et rasée par la ville à l'exception de la porte de Bourgogne et de tronçons de courtines.

Israël

modifier

Île Maurice

modifier

Tunisie

modifier

Notes et références

modifier

Voir aussi

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

modifier