Fort de Huy

citadelle wallonne
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Le fort de Huy est une forteresse située au bord de la Meuse et qui domine la ville de Huy[1], dans la province de Liège en Belgique.

Fort de Huy
Vue du fort depuis la Meuse.
Présentation
Destination initiale
Construction
-
Localisation
Région
Province
Commune
Coordonnées
Carte

Il fut construit à partir de 1818 sous le règne de Guillaume Ier, alors souverain du Royaume uni des Pays-Bas, auquel appartient la région.

Il se trouve à l'emplacement de l'ancien Tchestia, une des « quatre merveilles » de la ville de Huy.

Histoire

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Contexte et construction

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Le fort de Huy fut construit juste après la création du Royaume uni des Pays-Bas par le congrès de Vienne, en 1814. En effet, conscient de l’importance stratégique d’une situation qui verrouillait la vallée de la Meuse, Guillaume Ier décide d'ériger ou de modifier plusieurs fortifications en ce sens à partir de 1815 : les citadelles mosanes. Celle de Huy est bâtie sur le site de l'ancien château-fort. La première pierre est déposée par le lieutenant-colonel Heimerick Camerlingh le 6 avril 1818. La construction, sur base des plans de Camerlingh et son contrôle par le capitaine ingénieur Johannes Allatus Anemaet (nl), dure cinq ans[2].

Période belge

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La forteresse ne servit jamais pour l'armée mais fut une prison politique, en 1848, pour les républicains du « Risquons-tout ». Après l'indépendance de la Belgique, la citadelle est cédée à la ville de Huy en 1876, puis rachetée par l'État belge en 1880 qui la réintègre dans le système défensif de la Meuse en 1914[3]. Le fort devient alors un camp de discipline interne pour les Allemands. Après la Première Guerre mondiale, le fort est utilisé pour héberger des prisonniers russes puis une école régimentaire pour le quatorzième de Ligne. À partir de 1932, le fort est utilisé pour des activités touristiques afin de visualiser le panorama de la ville.

Seconde Guerre mondiale

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Vue de Huy, 1940-1945

En 1939, des soldats allemands sont internés après avoir franchi la frontière belge. Le 10 mai 1940, ces soldats passent du régime d'internés à celui de prisonniers de guerre[3]. Le fort est attaqué par les Allemands peu de temps après afin de libérer les prisonniers. Cependant, ces derniers ont déjà été transférés ailleurs. Dès lors, le fort est utilisé par les Allemands, principalement comme centre d'internement pour des prisonniers politiques et des otages. Il est sous l'administration de la Wehrmacht et dirigé par le commandant Frimberger[4]. Plus de 6 500 patriotes y sont internés. Les motifs des arrestations sont variables : résistance, banditisme, marché noir, réfractaires au travail obligatoire, otages, communistes, grève[4]... On retrouve également différentes nationalités chez les internés. À partir de juillet 1940, des prisonniers anglais, des grévistes français, des russes sont internés à Huy. Environ la moitié des internés sont des otages. Ils courent le risque d'être exécutés. Mais finalement, aucun d'entre-eux n'est exécuté sur place mais emmenés ailleurs avant leur assassinat. À partir du 22 septembre 1941, le fort de Huy est également utilisé comme camp de transit avant la déportation vers des camps de concentration, principalement Vught et Neuengamme[5]. À la Libération, le fort est transformé en centre d'internement pour inciviques.

Un Musée de la Résistance et des Camps de Concentration y est installé depuis 1992.

xxe siècle

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De 1957 à 2012, un téléphérique permettait le survol de la ville avec un passage au-dessus du fort. Un des câbles du téléphérique est sectionné par un hélicoptère Robinson R22 le [6],[7].

xxie siècle

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Une demande de reconnaissance du fort comme patrimoine matériel de l’humanité[8] introduite en 2007 a été rejetée.

À la suite d'un appel d'offres de la ville de Huy, le bureau d'architectes U'MAN et le cabinet ERIC ont été désignés pour concevoir les travaux de réhabilitation du téléphérique. Le chantier a commencé en septembre 2020 et la réouverture est annoncée pour le printemps 2024[9].

Le 27 mars 2024, la ville de Huy annonce la réouverture du téléphérique pour le 28 avril de la même année[10].

Galerie

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Notes et références

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  1. « Fort de Huy et Mémorial - Huy », sur Maison du Tourisme Terres-de-Meuse (consulté le )
  2. M. Suttor, « Huy, une citadelle pour la défense de la Meuse », Liège et le Royaume des Pays-Bas : Une place forte dans un ensemble défensif, 1815-1830,‎ , p. 82-83
  3. a et b Marie Lejeune, La citadelle de Huy pendant la Seconde Guerre mondiale (mémoire de Licence), Liège, Université de Liège, , p.23
  4. a et b « citadelle de Huy », Dictionnaire de la Seconde Guerre mondiale en Belgique,‎ , p. 226 - 227
  5. « La citadelle de Huy », sur belgiumwwii.be (consulté le )
  6. « Crash à Huy: le pilote et un photographe ont perdu la vie », sur LaLibre.be,
  7. A. Vbb., « Deux morts dans le crash d’un hélico », sur DHnet.be
  8. « Fort de Huy : un dossier sera remis à l’Unesco », sur lesoir.be, (consulté le )
  9. Truyen Elise, « Le téléphérique opérationnel en 2024 », sur Commune de Huy (consulté le )
  10. Braida Jean-Luc, « Ouverture de la saison touristique et grand retour du téléphérique », sur Commune de Huy (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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