Clématite flammette

espèce de plante
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Clematis flammula

La clématite flammette (Clematis flammula) est une espèce de plante ligneuse grimpante de la famille des Renonculacées, originaire d'Europe méridionale. Elle est aussi connue sous les noms de clématite odorante ou de clématite brûlante[1].

Cette liane sempervirente de la région méditerranéenne était ou est encore parfois cultivée.

Clematis flammula.
Clematis flammula (dessin).
Clematis flammula - Muséum de Toulouse.

Étymologie

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Le nom de genre Clematite est un emprunt au latin impérial clematis, -idis « clématite », dérivé du grec klêma κλημα « sarment » (tige sarmenteuse). L’épithète spécifique flammula vient du latin et signifie « petite flamme » en raison de la saveur brûlante de la plante[1].

Description

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C'est une plante vigoureuse, aux tiges grêles, rampantes ou grimpantes (de 2 à 5 m).

Les feuilles bipennées, terminées par une foliole, ont 3 à 5 folioles assez petites, ovales ou lancéolées, entières ou parfois trilobées[2].

Les fleurs blanches, à odeur agréable[1], font de 15 à 30 mm. Elles sont groupées en panicules lâches.

Elles portent 4 sépales obtus, pubescents en dehors, glabres en dedans. Il n’y a pas de pétale.

La floraison a lieu de mai à août[3] ou de juin à octobre[4].

Les carpelles sont comprimés, à arête plumeuse. Les fruits sont des akènes.

La variété maritima, aux feuilles bitripennées, à folioles linéaires, la plupart entières et plus étroites, est localisée sur le littoral[1].

Caractéristiques

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Organes reproducteurs[5]
Graine[5]

Distribution et habitat

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La clématite flammulette (ou flammette) est présente dans tout le bassin méditerranéen[1],[3]. En France, elle croît en région méditerranéenne (Midi, Corse) ; elle est naturalisée dans le Bassin parisien, sur le littoral de la Manche et de l’Atlantique[6] (particulièrement sur la côte charentaise, île d’Oléron et de Ré). Elle est cultivée et parfois échappée.

L'habitat type est de genre matorral mésoméditerranéen, héliophile et neutrocline.

C’est une plante des haies, du maquis et de la garrigue ; on la trouve aussi dans les forêts claires[1].

Cette espèce est protégée en région Basse-Normandie (Article 1).

Usages, propriétés

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Les feuilles sont rubéfiantes, vésicantes, purgatives et diurétiques[1]. Il suffit de se frotter la peau avec les feuilles pour provoquer des rougeurs et des cloques, très irritantes. Toute la plante est toxique. Les mendiants, jadis, savaient tirer parti de cette causticité : ils faisaient avec les feuilles contuses des emplâtres qui provoquaient des ulcérations superficielles, censées susciter la générosité des passants. D’où le nom d’ « Herbe aux gueux » donné autrefois aux clématites[7]. Lamarck indique dans sa Flore française qu’elle est cultivée aux environs d’Aigues-Mortes et qu’« on en donne les feuilles sèches aux bestiaux qui les mangent avidement, tandis que la plante fraîche est un poison pour eux »[8].

La clématite brûlante est parfois cultivée ; c’est une ornementale recherchée pour son abondante floraison, plus tardive que les autres clématites et au parfum suave et puissant. Elle demande une terre légère, un peu acide à neutre. Le cultivar Clematis flammula Aromatica possède des fleurs bleu violet aux longues étamines crème qui dégagent un intense parfum.

Liens externes

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Références

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  1. a b c d e f et g J-C. Rameau, D. Mansion, G. Dumé, C. Gauberville, Flore Forestière Française, guide écologique illustré, 3 région méditerranéenne, Ministère de l'agriculture et de la pêche, , 2426 p.
  2. (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Clematis flammula
  3. a et b David Burnie, Fleurs de Méditerranée : 500 espèces, Éditions Larousse, , 320 p. (ISBN 2-03-560422-2), p. 53
  4. Benoît Larroque et Jean Favennec, Guide de la flore du littoral sableux méditerranéen : De la Camargue au Roussillon, Éditions Sud Ouest, , 277 p. (ISBN 9782817704487), p. 58
  5. a et b Données d'après : Julve, Ph., 1998 ff. - Baseflor. Index botanique, écologique et chorologique de la flore de France. Version : 23 avril 2004.
  6. Jean-Marc Tison, Bruno de Foucault, Flora Gallica Flore de France, Biotope Éditions, , 1194 p.
  7. Pierre Lieutaghi, Le Livre des Arbres, Arbustes & Arbrisseaux, Actes Sud, 1969, 2004, 1322 p.
  8. Jean-Baptiste de Lamarck, Flore française, Volume 5, chez Agasse, de l’imprimerie de Stoupe, en XIII, (lire en ligne)