Clémence-Marguerite de Bourgogne

comtesse d'Albon

Marguerite ou Clémence-Marguerite de Bourgogne dit aussi de Mâcon (née vers 1095/1100, décédée en à Crolles) est une princesse de la famille de Bourgogne, épouse de Guigues IV d'Albon et fondatrice de l'abbaye cistercienne féminine de Notre-Dame des Haies (Beatae Mariae de Haiis) près de Grenoble, où elle demanda à être enterrée sous l'habit de Cîteaux.

Marguerite de Bourgogne
Biographie
Naissance
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Décès
Père
Mère
Béatrice de Lorraine (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Guigues IV d'Albon (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants

Biographie

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Origines

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Marguerite ou Clémence-Marguerite de Bourgogne ou de Mâcon est la fille d'Etienne Ier de Bourgogne (1057-1102), administrateur du comté de Bourgogne, et de Beatrix de Lorraine (1060)[1]. L'un de ses oncles paternels deviendra le pape Calixte II.

Selon Georges de Manteyer, ce mariage avait été arrangé par Gui de Bourgogne, futur pape Calixte II lors de son passage à Vienne vers 1110[2].

L'historien relève également que la nièce de Clémence, Béatrice Ire de Bourgogne, fille de Renaud III de Bourgogne et d'Agathe de Lorraine devient en 1156 impératrice du Saint-Empire romain germanique par mariage avec l'empereur germanique Frédéric Barberousse. Elle apporte en dot le comté de Bourgogne Cisjurane et la Provence.

Dauphine du Viennois

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Marguerite ou Clémence-Marguerite de Bourgogne épouse Guigues IV d'Albon (1095-1142 ou 1149), le premier à porter le surnom de Dauphin dans un acte passé vers l’an 1140 entre lui et Hugues II, évêque de Grenoble[3].

Elle est la mère de Guigues V d'Albon (1125-1162), de Marquise d'Albon ou de Viennois († 1196), et Béatrice d'Albon[4].

Elle meurt le 28 janvier ou le 8 février 1163/1164, en l'abbaye des Ayes[5],[1]. Son corps est inhumé en l'abbaye des Ayes[1].

Vie et légende

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Sa vie est connue par le récit qu'en a laissé un certain Guillaume, chanoine de Grenoble, dans un manuscrit de Notre-Dame des Haies (moniales cisterciennes, dioc. de Grenoble), édité dans l'Amplissima collectio de Martène et Durand[6]. Elle contient notamment la transcription de son épitaphe (1213-1214).

  1. a b et c (en) Charles Cawley, « Clemence Or Marguerite », sur Foundation for Medieval Genealogy-Medieval Lands.
  2. Georges de Manteyer, Les origines du Dauphiné de Viennois. La première race des comtes d’Albon (843-1228), Bulletin de la Société d’études des Hautes-Alpes (no A44,SER5), (lire en ligne), p. 50-140.
  3. Auguste Prudhomme, « De l'origine et du sens des mots Dauphin et Dauphiné et de leur rapport avec l'emblème du dauphin en Dauphiné, en Auvergne et en Forez », Bibliothèque de l'École des chartes, 1893, tome 54, pp. 429-456, en particulier pp. 434-435.
  4. (en) Charles Cawley, « Guillaume Valentinois », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté en ).
  5. Ulysse Chevalier (acte 4164), Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349. T1, fascicules 1-3., Valence, Imp. valentinoise, (lire en ligne), p. 697.
  6. Edmond Martène, Ursin Durand, "Veterum scriptorum et monumentorum moralium, historicorum, dogmaticorum, moralium, amplissima collectio", 8 vol., Paris, 1724, t. 6, col. 1201B-1214A.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Geneviève Giordanengo-Boursiquot, « Une œuvre narrative de la fin du XIIe siècle : la vie de la dauphine Clémence-Marguerite de Bourgogne », Bulletin de la Société d'Etudes des Hautes-Alpes, 1974 (1975), p. 3-45. [lire en ligne].

Liens externes

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  • (en) Charles Cawley, « Comtes d'Albon », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté en ).