Claude-Émile Gaudin

personnalité politique française

Claude-Émile Gaudin, né le à Versailles et mort le à Stains[1], est un homme politique français. Il est député de la Loire au Conseil des Cinq-Cents sous le Directoire et facilite le coup d'État du 18 brumaire. Il est ensuite membre du Tribunat sous le Consulat.

Claude-Émile Gaudin
Fonctions
Député au Conseil des Cinq-Cents
25 germinal an VII – 19 brumaire an VIII
Membre du Tribunat
4 nivôse an VIII
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Versailles
Date de décès (à 68 ans)
Lieu de décès Stains

Biographie

modifier

Il est le fils de l'écuyer Jean-Marie Gaudin, seigneur de Feurs et commissaire de la Marine, premier commis des Affaires Étrangères et secrétaire général des Postes, anobli par lettres de février 1764, et d'Hélène-Magdeleine de Jouvencel. Il est le neveu de Blaise de Jouvencel, le cousin de Ferdinand de Jouvencel et le beau père de Christian François Joseph Paulze d'Ivoy, fermier général et frère de Madame de Lavoisier.

Il est envoyé, en 1793, à Constantinople, en qualité de secrétaire général de la légation. À son retour en France il fut nommé commissaire du Directoire dans le département de la Loire[2].

Claude-Émile Gaudin fut élu, le 25 germinal an VII, député de ce département au Conseil des Cinq-Cents. Il s'y montra favorable au coup d'État du 18 brumaire, proposa, à la séance de Saint-Cloud, des mesures propres à le hâter, invita ses collègues « à montrer le même dévouement qu'au 18 fructidor », et signa, comme secrétaire du Conseil, le décret par lequel le Corps législatif « excluait de son sein » les opposants à cette journée et conférait tous les pouvoirs aux trois consuls[2].

Après avoir été nommé en 1798 consul de France à Bucarest[3], il devînt le (19 brumaire an VIII) membre de la Commission intermédiaire, et, le 4 nivôse de la même année, fut nommé au Tribunat. Le , il rappela les motifs qui avaient engagé Napoléon Bonaparte à entreprendre l'expédition d'Égypte, les obstacles que les Anglais y avaient mis dans la crainte de voir détruire leur commerce de l'Inde, la conduite de nos généraux et leurs victoires, et proposa l'impression des pièces officielles envoyées de cette armée. Il parla ensuite sur le projet relatif à la dette publique, fut élu secrétaire le , sortit du Tribunat en 1804[2].

Il obtint plus tard le poste d'inspecteur du cadastre et conserva cette fonction jusqu'en 1813. On perd sa trace après cette époque[2].

Lors de son séjour à Constantinople, le , il se marie avec Anna Summaripa (vers 1775 à Naxos - 1855 Paris), italienne native de l'île de Naxos, fille de Thomaso Summaripa[4]. Ce mariage et la demande de séparations des biens entre les époux Gaudin, donneront lieu à plusieurs procès à partir de 1809[5].

Il a eu de son mariage :

Ouvrages

modifier
  • Corps législatif, Conseil des Cinq-Cents, Motion d'ordre d'Émile Gaudin (de la Loire) sur la nécessité de prendre des mesures promptes et sévères contre la désertion intérieure, séance du 24 fructidor an VII, Paris, Imprimerie Nationale, 1798, 6 p.
  • Corps législatif, Conseil des Cinq-Cents, Discours prononcé par Émile Gaudin (de la Loire) après la lecture du message du Directoire exécutif, séance du 18 vendémiaire an VIII, Paris, Imprimerie Nationale, 1799, 7 p.
  • Corps Législatif, Commission du Conseil des Cinq-Cents, Rapport fait par Émile Gaudin (de la Loire) sur l'organisation définitive de l'École polytechnique, séance du 16 frimaire an VIII, Paris, Imprimerie Nationale, 1799, 19 p.
  • Du soulèvement des nations chrétiennes dans la Turquie européenne, ses causes, ses résultats probables, son influence présumable sur les intérêts présens et futurs de l'Europe en général et sur ceux de la France en particulier, Paris, Imprimerie Trouvé, 1822, 119 pages[7].

Notes et références

modifier
  1. Archives départementales de Seine-Saint-Denis, acte de décès n°12, vues 69 et 70 / 106
  2. a b c et d Robert et Cougny 1889, t. III, p. 132
  3. Voir : [www.enroumanie.ro/origines_francophonie.html]
  4. À cette époque Naxos était ottomane et les étrangers installés dans l'Empire ottoman étaient protégés par des « capitulations » : Gérard Pélissié du Rausas, Le régime des Capitulations dans l'Empire ottoman, éditions A. Rousseau, Paris 1902.
  5. J.-B. Direy (dir)., Recueil général des lois et des arrêts..., vol. 13, 1841, p. 208 [lire en ligne]
  6. Joseph Valynseele, Les princes et ducs du Premier Empire non maréchaux, Paris, 1957, retranscrit ici
  7. En ligne [1] : il s'agit des débuts de la guerre d'indépendance grecque et de la révolution de 1821 en Moldavie et Valachie.

Bibliographie et sources

modifier

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier