Claude Gaspard Blancheville

général français

Claude Basile Gaspard Blancheville
Naissance
Jonvelle, Haute-Saône
Décès (à 42 ans)
El Ronquillo, Espagne
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Arme Cavalerie
Grade Colonel
Années de service 1788 – 1810
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Distinctions Commandeur de la Légion d’honneur
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 28e colonne.

Claude Basile Gaspard Blancheville, né le à Jonvelle dans la Haute-Saône et mort assassiné le à El Ronquillo en Espagne, est un militaire français de la Révolution et de l’Empire.

Biographie modifier

Employé à l’état-major général de l’armée, il se fait connaître d’abord par son habileté à lever des plans et à dessiner des positions militaires. Après avoir été choisi en 1788 pour rédiger l’ordonnance de cavalerie, il entre le dans la Garde constitutionnelle du Roi, devient fourrier le 20 du même mois et est licencié avec ce corps le 31 mai suivant.

Il fait les campagnes de 1792 à l’an III, à l’armée de l’Ouest. Nommé sous-lieutenant au 15e régiment de chasseurs à cheval le 16 mars 1793, puis lieutenant le 22 mai suivant, il s'illustre le 10 août à Saint-Julien, près de Nantes, en prenant deux pièces de canon aux rebelles. Le 16 septembre suivant, il enlève la place de Montaigu, à la tête de deux compagnies du 15e de chasseurs, a un cheval tué sous lui, et obtient ses galons de capitaine le 19 du même mois. Le , à Machecoul, à la tête de quelques chasseurs, il délivre un poste de soldats d’infanterie que les chouans allaient fusiller. Dans cette affaire, il reçoit un coup de feu dans les reins et a un cheval tué sous lui.

Passé à l’armée d’Italie, Blancheville y fait sans interruption toutes les campagnes de l’an IV à l’an VIII. Le , au combat de Sainte-Lucie, devant Vérone, à la tête d’un escadron, il enlève le village de Sainte-Maxime, force deux postes à abandonner leur artillerie après avoir perdu beaucoup de monde, a un cheval tué sous lui et est blessé d’un coup de feu à la jambe droite. Nommé chef d’escadron sur le champ de bataille même, il reçoit le un coup de feu au talon droit. Le 19 juillet suivant, il passe avec son grade dans le 25e régiment de chasseurs à cheval.

En l’an IX, il fait partie de l’armée de la Gironde, et le , il reçoit son brevet de major au 22e régiment de chasseurs à cheval. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le . Le , à la suite de l’attaque d’un convoi de vivres entre Avrillers et Talmont, il prend le commandement des troupes qui l’escortent, tue un grand nombre d’ennemis, a dans cette affaire un cheval tué sous lui et reçoit deux coups de feu, l’un dans les reins, l’autre à l’épaule. Le , il passe au 7e régiment de chasseurs à cheval, avec lequel il fait les campagnes de l’an XIV en Autriche, puis celles de 1806 et 1807, en Prusse et en Pologne.

Le , à la bataille d'Eylau, il se distingue avec son régiment et l’Empereur le nomme officier de la Légion d’honneur le 14 mai suivant. Le , il est fait adjudant-commandant et sert en cette qualité au 1er corps de la Grande Armée. Envoyé en Espagne, sa conduite à la bataille d'Espinosa, les 10 et , lui vaut la croix de commandeur de la Légion d’honneur le 11 décembre suivant. En 1809, il est envoyé en Allemagne et est promu le 22 décembre colonel du 22e régiment de dragons. Son régiment faisant alors partie de la division de cavalerie du 5e corps de l’armée d’Espagne, en position sur les rives de la Guadiana, il se met en route pour aller le joindre, lorsqu’il est assassiné par les guérilleros le , entre El Ronquillo et Ollala.

Famille modifier

Fils de Philippe Blancheville et d'Anne-Françoise Giraux, il épouse au printemps 1803 Eléonore Devimeux, fille de Jean-François Devimeux, directeur des messageries royales, petite-fille de Jean-Jacob Leturcq, orfèvre calaisien, et veuve de Germain Félix Tenet de Laubadère, Chevalier de Saint-Louis. Leur fille Joséphine meurt prématurément ; leur unique fils, Napoléon, vit quant à lui célibataire jusqu'à sa mort.

Distinctions modifier

Sources modifier

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 4, Bureau de l’administration, , 640 p. (lire en ligne), p. 290-291.
  • Louis François L’Héritier, Les fastes de la gloire: ou, Les braves recommandés a la Postérité, Tome 3, Paris, librairie Raymond, , p. 408.