Claude Renoult

politicien français

Claude Renoult, né le à Macey (Manche), est un homme politique français, adjoint de 2008 à 2014, puis maire de Saint-Malo d' à . Ingénieur, il a fait toute sa carrière professionnelle à EDF.

Claude Renoult
Claude Renoult en 2015.
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Maire de Saint-Malo
Biographie
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Biographie modifier

Né à Macey (Manche) le [1], dans la ferme de ses grand-parents, il est l'aîné d'une fratrie de quatre garçons[1]. Ses parents étaient agriculteurs.

Bachelier à l’issue de ses études secondaires au lycée Laplace de Caen, il est diplômé de l'École nationale d'ingénieurs de Brest[2] puis de l'École supérieure d'ingénieurs de Toulouse (aujourd'hui l'ENSEEIHT), il entre en 1972[2] à EDF-GDF où il fera toute sa carrière[1]. Il est ancien élève de l’Ecole d’Applications des Techniques Gazières.

Jeune ingénieur à la Direction départementale de la Manche à Cherbourg, en 1974 il sera chargé d’assurer la toute première alimentation électrique du chantier de la future centrale nucléaire de Flamanville. Après différentes fonctions occupées dans les 3 départements bas-normands, il est appelé au siège parisien, en 1985. On lui confie la gestion des contrats d’électricité des entreprises de la branche chimie-électrométallurgie, qui représentent alors 40% des consommations d’électricité françaises. Ces entreprises appelées électro-intensives, ne peuvent qu’utiliser l’électricité dans leur process-industriel. ATOCHEM, RHONE-POULENC, SOLVAY pour le Chlore obtenu par électrolyse de la saumure, ALUMINIUM PÉCHINEY pour l’aluminium par électrolyse d’une solution obtenue à partir de la bauxite. PECHINEY-ELECTROMETALLURGIE pour les aciers spéciaux… La bataille fait rage entre différents pays par l’entremise de leurs électriciens pour attirer ces entreprises. C’est le cas du Quebec au travers de son électricien HYDROQUEBEC qui développe de grands barrages sur la Baie James et qui connaît des difficultés à écouler ses excédents vers les E-U. Il fait les yeux doux à Aluminium-Péchiney qui projète de produire tout son aluminium sur la vaste zone industrielle de Bécancourt sur les rives du Saint Laurent. Le gouvernement français réagit, Laurent Fabius est 1er Ministre. Une négociation s’engage entre EDF et Péchiney, qui consomme l’équivalent de 2 réacteurs nucléaires, un contrat dit « Contrat Nucléaire » qui va permettre de faire bénéficier l’industrie française d’une partie de la rente nucléaire pour assurer sa compétitivité. C’est ainsi que la plus grande usine de production d’aluminium en France, à Saint Jean de Maurienne, sera entièrement modernisée.

Entre 1987 et 1993[2], retour au pays, il est directeur d'EDF-GDF pour la région de Saint-Malo[1] et membre de la CCI. Il lie des liens avec les chefs d’entreprise, et les élus de son territoire qui correspond à la circonscription administrative de Saint-Malo, et aussi avec le nouveau Député-Maire. En 1993 il prend la direction générale d’EDF-GDF en Corse, dans une période très troublée, en 1994 on dénombrera 40 homicides. Il connaîtra deux séquestrations par des salariés et des nationalistes dont une très médiatisée qui sera relayée par les grandes chaînes de télévision nationales.

Alors que la transposition en droit français de la directive européenne de décembre1996 96/92/CE sur la libéralisation du marché de l’électricité agite le parlement, il est appelé au siège d’EDF pour prendre la direction commerciale des grandes entreprises. Il est chargé de préparer l’ouverture du marché qui interviendra d’abord pour les plus gros consommateurs consommant plus de 100 GWh par an, le 1er février 1999. C’est la raffinerie SHELL de l’étang de Berre qui signifiera la rupture de son contrat dés 0h00, ayant signé un engagement avec un concurrent. Elle redeviendra cliente d’EDF 1 an après.

La direction d’EDF est alors secouée par de fortes tensions, qui se traduisent par l’arrivée à sa tête de François ROUSSELY et une profonde réorganisation du groupe EDF. Il est sollicité pour prendre la responsabilité d’une nouvelle entité appelée Direction des Grands Projets, qui a pour mission de coordonner l’ensemble des projets structurants en s’appuyant sur les branches « métiers ». Ce sont les prises de participations en Europe (EDISON en Italie, ENBW en Allemagne, LONDON ELECTRICITY en Angleterre), en Amérique du Sud (LIGHT au Brésil, EDENOR en Argentine …), les investissements et la construction dans les centrales électriques ( Chine, Vietnam, Laos, Mexique ..)

L’ouverture du marché de l’électricité en France, commencée en 1999 se poursuit pour devenir générale le 1er juillet 2007. Ce processus qui va durer 7 ans passe par une loi de transposition en droit français n°2004-803 qui sera votée par le parlement le 9 août 2004. Cela se traduit par la création de RTE, en charge exclusive du transport de l’électricité en France, la création d’ERDF, maintenant ENEDIS pour la distribution exclusive de l’électricité en France. Ces entreprises doivent être juridiquement distinctes. La production d’électricité, dont le parc nucléaire reste EDF. C’est l’application cartésienne, à la française, du principe d'accès des tiers au réseau qui est le fondement de la directive européenne de 1996. Il ne sera pas appliqué avec autant de rigueur dans le reste de l’Europe. L’application de ce principe s’appuie sur la nécessaire fluidité des échanges entre pays. Cette loi pose la question du traitement des DOM-TOM et de la Corse qui sont des systèmes électriques isolés. Consciente de cette difficulté l’Europe a prévu des dérogations pour les ZNI (Zones Non-Interconnectées), la Corse et les DOM (Les TOM ne sont pas en Europe, la monnaie est le Franc pacifique), mais aussi les Canaries et les Baléares pour l’Espagne, Madères et les Açores pour le Portugal, les îles grecques… Fort de son expérience en Corse, le Président ROUSSELY lui demande de prendre en charge, dés 2002, la résolution de cette question.

Directeur pour la Corse et les départements d'outre-mer[1]. ( Saint-Pierre et Miquelon, Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion), il est chargé des intérêts du groupe EDF comme administrateur d’EDM (électricité de Mayotte), et d’ENERCAL en Nouvelle Calédonie. La départementalisation de Mayotte en 2011 l’a faite intégrer l’Europe et devenir un DOM. Pour éviter l’éclatement de l’opérateur électricien, encore plus incompréhensible dans des territoires insulaires, il propose d’appliquer le principe dit de «l’acheteur unique» qui maintient l’unicité de la relation au consommateur. RTE et ENEDIS n’existent pas sur ces territoires. Ce sont les producteurs d’électricité dont EDF qui doivent se séparer pour se faire concurrence. Les 2 millions de Français qui vivent sur ces territoires continueront de bénéficier de la solidarité nationale par l’application de la péréquation tarifaires.

[1]En 2004 il devient président de la Société nautique de la baie de Saint-Malo[1]. En mars 2008, il est élu sur la liste du maire sortant René Couanau et devient 3e adjoint, chargé des grands projets[1], du développement durable et des affaires maritimes[2]. Il prend sa retraite en octobre 2008 et s'installe alors définitivement à Saint-Malo. Il affirmera que celui-ci l'avait fait venir auprès de lui avec le souhait qu'il lui succède[1]. René Couanau annonce d'ailleurs en 2012 qu'il ne se représentera pas aux municipales de 2014 avant de revenir sur sa décision un an plus tard. Claude Renoult monte alors sa propre liste et l'emporte au second tour dans une triangulaire face à la liste menée par René Couanau et celle menée par le radical de gauche Stéphane Perrin.

Dans le cadre de la mise en œuvre des municipales de 2014, le conseil communautaire de Saint-Malo Agglomération nouvellement élu l'a également désigné président de la communauté d'agglomération le [3], où il succède au maire-adjoint de Saint-Malo Henri-Jean Lebeau. À l'issue de son mandat, il ne se représente pas aux élections municipales de 2020.

Claude Renoult est marié et père de deux enfants[1]. Il est chevalier de l'ordre national du Mérite[1], et chevalier de l’ordre du Mérite Maritime.

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i j et k Samuel Sauneuf, « Mais qui est Claude Renoult », Le Pays Malouin,‎ , p. 15.
  2. a b c et d Claude Renoult, « Portrait de Claude Renoult », sur clauderenoult.fr, (consulté le ).
  3. « Claude Renoult, président de Saint-Malo agglomération », Ouest-France, 28 avril 2014.