Claudio Gentile

joueur et entraîneur de football italien

Claudio Gentile (né le à Tripoli, en Libye) est un footballeur international italien qui jouait au poste de défenseur, reconverti ensuite en entraineur.

Claudio Gentile
Image illustrative de l’article Claudio Gentile
Gentile en 2006
Biographie
Nationalité Italien
Naissance (71 ans)
Tripoli (Libye)
Taille 1,78 m (5 10)
Période pro. 19711988
Poste Défenseur central puis entraineur
Parcours junior
Années Club
1964-1968 AC Maslianico
1968-1971 Varèse Calcio
Parcours professionnel1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1971-1973 Varèse Calcio 037 0(1)
1971-1972 AS Arona 034 0(4)
1973-1984 Juventus FC 417 (10)[1]
1984-1987 AC Fiorentina 098 0(1)
1987-1988 Plaisance FC 020 0(0)
Total 606 (16)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1974 Italie olympique 002 0(0)
1975-1984 Italie 071 0(1)
Parcours entraîneur
AnnéesÉquipe Stats
1998-2000 Italie -20 ans
2000 Italie adjoint
2000-2006 Italie espoirs
2004 Italie olympique
2011-2012 Drapeau de la Libye Libye
2014 FC Sion
1 Compétitions officielles nationales et internationales senior, incluant le parcours amateur et en équipe réserve.
2 Matchs officiels.

En 2007, le quotidien anglais The Times le place à la 8e position du classement des joueurs les plus rudes de tous les temps (avec Giuseppe Bergomi (9e) et Marco Tardelli (10e), formant avec ces derniers le « peggior trio di cattivi » (pouvant se traduire en français par le pire trio de méchants) du mondial 1982[2]. Il n'a toutefois reçu qu'une seule expulsion au cours de sa carrière (à la suite de deux avertissements)[3],[4].

Biographie

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Né en Libye de parents siciliens originaires de Noto[5],[6], il commence à jouer au football dans les ruelles de Tripoli avec ses amis arabes et italiens[7],[8], de là lui venant sa « grinta » et sa rudesse qui lui suivirent jusqu'à la fin de sa carrière[7],[8].

À l'âge de huit ans, il retourne en Italie avec sa famille, pour éviter les persécutions subies par les familles italiennes commencées par le régime de Mouammar Kadhafi[7],[9], et part vivre à Brunate dans la province de Côme[7].

Gentile avec la Juventus en 1975

Il joue ensuite avec l'équipe de jeunes de Maslianico[7], d'où il rejoint ensuite le club de Varèse (après avoir faillit signer pour le club de Côme, échouant pour motifs économiques[7]). Avec les Biancorossi lombards, il franchit tous les paliers[7],[10] jusqu'en équipe une, sans toutefois parvenir à s'imposer[7],[10], partant alors pour le club d'Arona[6] lors de la saison de Serie D 1971-72. Ses bonnes performances lui valurent de retrouver lors de la saison suivante ses anciennes couleurs de Varèse[7], avec qui il joue une saison titulaire en Serie B 1972-73 (s'imposant alors comme l'une des révélations du tournoi)[11], sans à nouveau parvenir à convaincre l'entraîneur Pietro Maroso et le directeur sportif Sandro Vitali[7],[8].

Il reste surtout célèbre pour sa période avec le club de la Juve (repéré par le club à l'âge de 20 ans par le recruteur de jeunes talents Luciano Moggi et fortement voulu par le président Giampiero Boniperti[7]) avec qui il remporte en tout 10 titres (6 championnats, 2 coupes nationales, une coupe de l'UEFA, ainsi qu'une coupe des coupes).
Il rejoint les bianconeri en 1973 pour la somme de 200 millions de lires[11], avec pour objectif de remplacer le capitaine sur le départ Sandro Salvadore, vieillissant[12] (il commence finalement par être la doublure de Giuseppe Furino). Avec les bianconeri, il dispute son premier match en coupe d'Italie le lors d'une victoire 3-1 sur Ascoli. Un peu plus de trois mois plus tard, il joue son premier match de Serie A le lors d'une victoire 5-1 contre l'Hellas Vérone.
Au cours de la saison suivante, il devient titulaire, formant un redoutable couple de latéraux avec Antonello Cuccureddu[7],[13], il remporte lors de cette saison 1973-74 son premier scudetto[14]. Il perd toutefois sa place de titulaire la saison d'après à la suite de quelques frictions avec son entraîneur Carlo Parola (alors remplacé par Marco Tardelli[15],[16]). Il retourne ensuite aux premiers plans avec l'arrivée sur le banc de Giovanni Trapattoni.

« À la Juve s'acquiert une habitude mentale de sacrifice qu'il n'y a nulle part ailleurs. À la Juve, ils t'enseignent que le match le plus important est toujours celui à venir. À la Juve, ils t'enseignent à avoir toujours « faim » de victoires, à ne jamais t'en contenter. Ce n'est pas un hasard si les chances de la Nazionale ont toujours coïncidé avec la large présence de bianconeri en azzurro. »

— Claudio Gentile[17]

Défenseur rugueux, notamment de la Juventus, Claudio Gentile a disputé deux phases finales de coupe du monde en 1978 et en 1982 lorsque l'équipe d'Italie décroche le titre.

Surnommé Kadhafi (à cause de ses origines[7],[8]) ou encore Gento[18], il était un spécialiste du marquage individuel et se chargeait souvent du joueur le plus brillant de l'équipe adverse comme Zico ou Diego Maradona en 1982. À noter qu'il faisait beaucoup de petites fautes (tirage de maillot par exemple) mais rarement d'agressions dangereuses.

Il a entraîné l'équipe d'Italie espoirs de 2000 à 2006.

Palmarès

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En club

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Juventus
 

En sélection

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Italie

Entraîneur

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Italie espoirs
 
Italie olympique

Notes et références

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  1. (it) Gentile sur Myjuve.it
  2. Alex Murphy, « Football's 50 greatest hard men », timesonline.co.uk, (consulté le )
  3. (it) « Claudio Gentile su Maradona: “Mi ha definito killer? Lui è un ciarlatano" », sport.it, (consulté le )
  4. Il sogno della Juventus sfuma dopo 116'. La finale opporrà il Bruges al Liverpool, L'Unità, 13 avril 1978, page 12
  5. (it) A sud di Tunisi: Sizilien über Alles? Sicilitudine.blogspot.com
  6. a et b (it) Musiello e Gentile, due diciannovenni con la voglia di "sfondare" nella Juve, La Stampa, 4 juillet 1973, pag.14
  7. a b c d e f g h i j k l et m (it) Ritratti: Claudio Gentile Juventinovero.com
  8. a b c et d (it) Eroi in bianconero: Claudio GENTILE Tifobianconero.it
  9. (it) Claudio Gentile "il libico": «Sogno di tornare a Tripoli come allenatore» Ilsole24ore.com
  10. a et b (it) Gentile mormorò... Storiedicalcio.altervista.org
  11. a et b (it) Anastasi-Bettega intesa antica. Altafini in tanto... non dispera, L'Unità, 13 août 1973, page 7
  12. Una Juventus da «tris» nei progetti di Vycpalek, L'Unità, 6 août 1973, page 8
  13. (it) Il calcio chiacchierato parla di Morini riserva, L'Unità, 15 juillet 1974, page 8
  14. (it) Hanno messo i blue jeans alla Vecchia Signora, Stampa Sera, 19 mai 1975, page 10
  15. (it) Gentile: "Trapattoni mi ha ridato slancio", La Stampa, 24 octobre 1976, page 16
  16. (it) Bearzot adotta la formula Juve, Stampa Sera, 30 mai 1977, page 13
  17. Paru dans le Hurrà Juventus d'août 2000 (page 85).
  18. (it) I SOPRANNOMI DEI GIOCATORI — Juworld.net

Liens externes

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