Codex S1 (ou MS1; anciennement Codex Sassoon 1053 ou encore Safra, JUD 002) est un codex massotérique comprenant les 24 livres de la bible hébraïque, daté du Xe siècle ap. J.-C., Il est aujourd'hui considéré comme étant aussi vieux que le Codex d'Alep, et un siècle plus ancien que le Codex de Leningrad[1]. Certaines estimations le datent néanmoins du IXe siècle ap. J.-C.[2].

Exode 21-23 (f. 61) dans le Codex S1 (photographie par Ardon Bar-Hama).

Alors que le Codex d'Alep ne contient que 60% des textes de la Bible hébraïque, il ne manque au Codex S1 que 12 feuilles entières avec néanmoins des pertes plus ou moins importantes sur des centaines d'autres feuilles[1],[3].

Nom modifier

S1 est ainsi nommé d'après le nom de l'un de ses anciens propriétaires David Solomon Sassoon (en) (1880-1942)[1]. Ce dernier a d'ailleurs donné son nom à d'autres manuscrits comme le Pentateuque de Damas (Codex Sassoon 507)[4],[5].

Composition de l'ouvrage modifier

S1 est un ouvrage daté au carbone 14 entre Xe siècle av. J.-C. et la fin du IXe siècle av. J.-C. Il mesure environ 30,5 cm sur 35,5 cm et possède une simple reliure en cuir datant du XXe siècle[2].

Histoire et provenance modifier

Durant les premiers siècles après sa vie, il passe de main en main dans la région du Moyen-Orient sans que l'on connaisse précisément chaque propriétaire. Néanmoins, on connait certains d'entre eux : de Khalaf ben Abraham, il est devenu la propriété de Isaac ben Ezekiel al-Attar puis de ses fils Ezekiel et Maimon[6],[4].

Au XIIIe siècle, il est la propriété d'une synagogue de Makisin, aujourd'hui Markada (مَرْكَدَة), dans le Gouvernorat d'Hassaké de Syrie[6]. Après la destruction de cette synagogue (soit par les Mongols à la fin du XIIIe siècle, ou par les Timourides au début du XVe siècle), le codex devient la propriété de Salama ibn Abi al-Fakhr le temps de la reconstruction du lieu de culte, ce qui n'arrivera finalement jamais[6],[7].

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

Références modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Codex Sassoon 1053 » (voir la liste des auteurs).
  1. a b et c Will Fenstermaker, « The Remarkable History of Codex Sassoon », sur Sothebys, (consulté le ).
  2. a et b (en) Smithsonian (Magazine) et Sarah Kuta, « World's Oldest Near-Complete Hebrew Bible Goes to Auction », sur Smithsonian Magazine (consulté le ).
  3. (en-US) Ronen Bergman, « A High Holy Whodunit », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  4. a et b (en) Guy Martin, « 10th Century Hebrew Bible Known As The Codex Sassoon Could Bring Up To $50 Million At Auction », sur Forbes, (consulté le ).
  5. (en-US) Abby Schultz, « A 'Crucial Bridge' to History, the Codex Sassoon Could Fetch $50 Million », sur www.barrons.com (consulté le ).
  6. a b et c Will Fenstermaker, « The Remarkable History of Codex Sassoon », sur Sothebys, (consulté le ).
  7. (en) David Gritten, « Oldest most complete Hebrew Bible sells for $38m at auction », BBC News, (consulté le ).