Colleville
Colleville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Colleville | |||||
Mairie de Colleville. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Le Havre | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Fécamp Caux Littoral Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Thierry Duprey 2020-2026 |
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Code postal | 76400 | ||||
Code commune | 76183 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Collevillais, Collevillaises | ||||
Population municipale |
767 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 104 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 44′ 59″ nord, 0° 27′ 08″ est | ||||
Altitude | Min. 17 m Max. 124 m |
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Superficie | 7,39 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Fécamp (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Fécamp | ||||
Législatives | 9e circonscription de la Seine-Maritime | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Normandie
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Liens | |||||
Site web | http://www.colleville.fr/ | ||||
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Géographie
modifierDescription
modifierPar la route, Colleville est à 6 km de Fécamp et à 70 km de Rouen.
Communes limitrophes
modifierHydrographie
modifierLa commune est drainée par le fleuve côtier la Valmont et ses étangs.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 828 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Ectot-lès-Baons à 28 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 905,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Colleville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fécamp, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (65,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (35 %), prairies (27,2 %), forêts (27,2 %), zones urbanisées (7,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %), eaux continentales[Note 2] (0,8 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierAttestations anciennes
modifierLe nom de la localité est mentionné sous les formes de Colevilla en 1198 ; Colevilla vers 1240 ; Manerium de Colevilla en 1222 ; Collevilla en 1337 ; Coleville en 1319 et en 1431 (Longnon) ; Capella Sanctorum Vulfranni et Egidii in ecclesia de Colleville en 1502 ; Saint Martin de Colleville en 1713 (Archives de Seine-Maritime G 3267, 9492, 9493, 737) ; Seigneurie et Châtellenie de Colleville en 1784 (Archives de Seine-Maritime 7 H) ; Colleville en 1715 (Frémont) et en 1757 (Cassini)[13].
Étymologie
modifierHistoire
modifierUne villa gallo-romaine, comprenant un hypocauste à canaux rayonnants, et tubuli intra-muraux, poteries d'Arezzo, a été retrouvée entre la Valmont et le CD 150 par le docteur Solignac, un archéologue fécampois, dans les années 1970[14].
La carte de Cassini ci-contre montre qu'au milieu du XVIIIe siècle, Colleville est un bourg situé sur la Valmont.
Vattechrit était à cette époque une paroisse indépendante.
Le village a été rattaché à Colleville en 1823.
Les hameaux de Hougerville et de La Peruque existent encore de nos jours.
Quatre moulins à eau, représentés par une roue dentée sur la carte, fonctionnaient à cette époque sur la Valmont.
Une gare de Colleville - Sainte-Hélène a été mise en service à la fin du XIXe siècle sur la ligne de Dieppe à Fécamp.Son activité a perduré pour les besoins de la sucrerie de Colleville, et l'infrastructure a été depuis transformée en voie verte[15].
Politique et administration
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].
En 2021, la commune comptait 767 habitants[Note 3], en évolution de +0,92 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
modifierL'école communale de Colleville dispose de deux infrastructures distinctes :
- rue de l'Église : classe maternelle ;
- impasse de l'École : primaire.
En 2019, l'école compte quatre classes et accueille 93 élèves[25].
Équipements consacrés à la culture
modifierAbritée dans l'espace culturel Paul-Delahaye, sis au 855, rue de la Sucrerie (carrefour de la mairie), la médiathèque municipale de Colleville est ouverte à tous.
La commune est équipée de trois salles de réunions : Le foyer Kohli, petite salle destinée à la vie associative locale, la salle de la gare, rénovée depuis peu[C'est-à-dire ?].
Manifestations culturelles et festivités
modifierOutre la prise en charge du centre aéré, le comité des fêtes est particulièrement actif dans les domaines des loisirs, de la culture et des activités physiques[réf. nécessaire].
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- L'église Saint-Martin a été construite de 1860 à 1862. L'ancienne église du XIe siècle a été construite dans un vallon près de la rivière où l'on peut encore voir ses fondations.
- Le château d'Hougerville. Il fut construit à la fin du XVIe siècle par Nicolas Le Vanier[26]. Longtemps centre actif protestant, le marquis de Lamberville, sous la Révolution en fit un centre de la chouannerie régionale[26]. Ce dernier le vendit en 1846 à M. Auguste Le Ber[26].
- Le monument aux morts (1922).
- Une sucrerie, qui a fonctionné un siècle environ et a fermé en 2003, et qui est à l'abandon. Elle employait autrefois entre 80 et 130 personnes[27].
- La commune est propriétaire d'une statuette nommée « la vierge d'ivoire » déposée au conservatoire des musées à Caen.
- L'ancienne gare et la véloroute du lin, voie verte[28].
-
L'église Saint-Martin.
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Le monument aux morts.
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L'ancienne gare.
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La véloroute du lin.
Personnalités liées à la commune
modifier- Norbert Sevestre (1879-1946), écrivain, est né à Colleville.
Héraldique
modifierBlason | ||
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Détails | Les deux léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie. Blason officiel, adopté le 17 décembre 2008 |
Colleville dans les arts
modifier- Les Sucriers de Colleville, film documentaire d’Ariane Doublet sorti en 2004 - 1 h 30, distribution Quark production[30]. Ce documentaire a été tourné dans l’usine de Colleville avec les ouvriers.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Dr Robert Solignac, « La villa gallo-romaine du ”Petit moulin” à Colleville (76) », Forum, nos 1972-2, , p. 35-55.
- Dr Robert Solignac, « La villa gallo-romaine du ”Petit moulin” à Colleville (76) », Forum, nos 1973-3, , p. 21-34.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- Site de la mairie
- Colleville sur le site de l'Institut géographique national
- « Dossier complet : Commune de Colleville (76183) », Recensement général de la population de 2017, INSEE, (consulté le ).
- « Colleville »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
Notes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Colleville et Ectot-lès-Baons », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Colleville ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Fécamp », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Charles de Robillard de Beaurepaire et Dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique de la Seine-Maritime, Paris, 1983 - 1984 (réédition) p. 253.
- « Gravinum - Grainville-la-teinturiere / Fécamp - Colleville / Canouville », sur lettres.ac-rouen.fr (consulté le ).
- Yves Duboys-Fresney, « Le chemin de fer à Fécamp et dans les environs », Fécamp (consulté le ).
- « Colleville. Michel Renault quitte la maison commune : Le maire, collevillais de naissance, restera bien sûr toujours proche des habitants, devenus des fidèles amis depuis sa première élection en 1971 », Le Courrier cauchois, (lire en ligne, consulté le ).
- Matthias Chaventré, « Municipales 2020. Denis Hébert veut « poursuivre sur les fondations existantes » à Colleville, près de Fécamp : Avec « Demain, ensemble pour Colleville », Denis Hébert souhaite succéder à Michel Renault, maire pendant quarante-neuf ans », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Élu depuis vingt-cinq ans, au cours de deux mandats à Angerville-la-Martel et autant à Colleville, Denis Hébert, actuel premier adjoint, a 57 ans. Cadre bancaire, ce « Collevillais d’origine » a été à plusieurs reprises responsable d’associations ».
- « Municipales 2020. Denis Hébert, 57 ans, élu nouveau maire de Colleville : Lors de la séance d’investiture, le nouveau maire de Colleville, Denis Hébert, a reçu les félicitations de Michel Renault », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Denis Hébert, 57 ans, a été élu maire avec quinze voix ».
- « Près de Fécamp, la démission du maire de Colleville, Denis Hébert : Il était maire de Colleville depuis juin dernier. Denis Hébert renonce à sa responsabilité à la tête de ce village situé près de Fécamp. Son successeur sera désigné vendredi 6 novembre 2020 », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Cinq mois après son élection, Denis Hébert, le maire de Colleville, a annoncé sa démission pour raisons personnelles. Celle-ci a été acceptée par le préfet ».
- Matthias Chaventré, « À Colleville, près de Fécamp, un second nouveau maire : « Je n’ai pas voulu aller plus loin » : Après près de cinquante ans de règne de Michel Renault jusqu’en mai, le village connaît son second nouvel édile en six mois. Thierry Duprey succède à Denis Hébert qui explique les raisons de son départ », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Thierry Duprey était l’unique candidat au poste. Cet habitant de Colleville depuis 1988 entend continuer à appliquer la profession de foi qui avait fait remporter à sa liste l’ensemble des sièges au conseil municipal dès le premier tour ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Colleville : un tissu économique conséquent : Les projets pour l’année 2019 ont été listés et commentés lors de la cérémonie des vœux du maire à la population », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
- Philippe Seydoux (photogr. Serge Chirol), La Normandie des châteaux et des manoirs, Strasbourg, Éditions du Chêne, coll. « Châteaux & Manoirs », , 232 p. (ISBN 978-2851087737), p. 228.
- Sylvie Gesquiere, « Colleville : une école de conduite sur le site de l’ancienne sucrerie : Une école de conduite s’est installée sur le site industriel de Colleville, où les betteraves étaient autrefois stockées et transformées en sucre. L’immense parking est idéal pour apprendre les premières manœuvres », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
- « La Véloroute du Lin - Côte d'Albâtre », Les balades à vélo en Seine-Maritime, sur seine-maritime-tourisme.com (consulté le ).
- « Site officiel de Colleville », sur colleville.fr (consulté le ).
- Nicolas Larchet, « Retour chez les sucriers de Colleville (1/2) : une plongée dans la restructuration de l’industrie sucrière », Transhumances, (consulté le ).