Colonies pendant la Première Guerre mondiale
Les colonies des Empires français et britannique ont joué un rôle important pendant la Première Guerre mondiale, fournissant aux Alliés des soldats, de la main-d’œuvre et des matières premières.
Empire français
modifierL'effort de guerre
modifierL'effort de guerre s'est traduit par l'apport de plus de 800 000 hommes dont environ 600 000 soldats et 200 000 travailleurs. Il consista également dans la fourniture de denrées diverses : céréales, viandes, oléagineux d'Afrique du Nord et d'Afrique noire qui firent l'objet de réquisitions à partir de 1916-1917[1].
Les troupes coloniales dans la guerre
modifierDéfinition et effectifs
modifierÀ l'époque coloniale, les forces françaises sont réparties en trois grands ensembles distincts : l'armée métropolitaine, les troupes coloniales (la Coloniale) et l'Armée d'Afrique qui dépendent d'un seul état-major général[2].
Dans la terminologie militaire, les Troupes coloniales désignent les troupes « indigènes », hors Afrique du Nord, et métropolitaines appartenant aux anciennes formations de Marines (« marsouins » de l'infanterie et « bigors » de l'artillerie), qui fusionnent en 1900 pour former l'« Armée coloniale ». Ces troupes se distinguent donc des troupes d'Afrique du Nord, « indigènes » (Tirailleurs, Spahis...) et européennes (Zouaves, Chasseurs d'Afrique, Légion étrangère...), qui forment l'Armée d'Afrique (19e Corps d'Armée) provenaient essentiellement des DOM d'Algérie. Certains régiments étant mixtes regroupant des juifs, des chrétiens et des musulmans comme les zouaves ou les tirailleurs.
Cependant, lors de la Première Guerre mondiale, la mobilisation d'un grand nombre de troupes « indigènes » provenant de toutes les parties de l'Empire fit que le langage commun confondit les appartenances et qualifia de « troupes coloniales » toutes les troupes d'outre-mer (Indigènes de l'Armée coloniale et de l'Armée d'Afrique), à l'exception des soldats d'origine européenne.
On peut estimer que l'Empire français a fourni, en quatre années de guerre, entre 550 000 et 600 000 « indigènes » à la « mère-patrie », dont 450 000 vinrent combattre en Europe; environ 270 000 mobilisés, dont 190 000 combattants, étaient des Maghrébins, 180 000 mobilisés, dont 134 000 combattants, des « tirailleurs sénégalais » ; venus d’Afrique-Occidentale française et d’Afrique-Équatoriale française, 40 000 tirailleurs et travailleurs malgaches[3], 14 000 Réunionnais[4], qui quittent l’île à l’image de l’aviateur Roland Garros et 2 000 Somalis et Comoriens[5]. Sur les 100 000 Antillais et Guyanais recensés, près de 30 000 sont dirigés vers les zones des armées dont 3 300 ne reviennent pas de la guerre[6]. Il faut attendre 1916 pour que les premiers bataillons de tirailleurs indochinois soient engagés en Europe, même si d'anciens se trouvaient déjà sur place, à l’image de Do Huu Vi ils seront près de 40 000 à combattre en Europe[7]. Parallèlement, en 1916, est créé le bataillon mixte du Pacifique (BMP), unité de d’infanterie, composé de tirailleurs, volontaires canaques et polynésiens originaires des Établissements français de l’Océanie[7].
Les « indigènes » représentent 7 % des 8 410 000 mobilisés de l'armée française et moins de 15 % des combattants[8]. Ils sont affectés très majoritairement dans les régiments de tirailleurs. La proportion de Français au sein des régiments de Tirailleurs nord-africains est d'environ 20 % et un peu moins dans les bataillons de sénégalais.
Les coloniaux au combat
modifierEn 1918, l'Armée française dispose d'un peu plus de cent divisions dont six divisions composées de troupes de l'Armée d'Afrique et sept divisions composées de troupes de l'Armée coloniale, la moitié des effectifs de ces treize divisions étant d'origine métropolitaine.
Si ces effectifs peuvent sembler relativement peu importants par rapport au total des effectifs engagés, les troupes « indigènes » comptent à leur actif bon nombre de faits d'armes particulièrement glorieux et leur rôle ne saurait être sous-estimé. Les troupes de l'Armée d'Afrique en particulier, européennes comme indigènes, grâce à leur qualités guerrières, sont choisies pour participer aux combats les plus durs sur le front de France chaque fois que la situation l'exige[9].
Leur apport a notamment été très important dans les semaines décisives de septembre 1914 lors de la Bataille de la Marne[10]. Ainsi, à propos des faits d'armes de la Division marocaine, composés de Zouaves et de Tirailleurs algéro-tunisiens[11], lors de cette bataille, le Maréchal Foch aurait dit : « La fortune a voulu que la Division Marocaine fût là ! »[12]. Il cite la division à l'ordre de l'Armée le 22 septembre 1914[13]. Quant à Adolphe Messimy, il écrit plus tard dans ses mémoires à propos des troupes d'outre-mer[14], toutes origines confondues, ayant participé à cette victoire de la Marne : « Je laisse à ceux qui me liront le soin de réfléchir à ce qu'auraient été les événements, si Gallieni sur l'Ourcq et Foch aux marais de Saint-Gond, n'avaient pas eu à leur disposition ces troupes d'élite, pleine d'élan et fraîches, s'ils auraient pu remporter de justesse les deux succès qui décidèrent du sort de la bataille décisive... et de la France »[15]. Quant aux tirailleurs marocains, que le commandement hésite tout d'abord à envoyer au combat, et regroupés eux au sein d'une Brigade marocaine de 5 000 hommes, ils s'illustrent eux aussi au cours des combats de l'Ourcq et de l'Aisne lors de la bataille de la Marne. Décimés[16], ils reçoivent les félicitations du Général Maunoury, commandant la VIe armée française, puis d'Alexandre Millerand alors ministre de la guerre : « Disciplinés au feu comme à la manœuvre, ardents dans l'attaque, tenaces dans la défense de leurs positions jusqu'au sacrifice, supportant au-delà de toute prévision les rigueurs du climat du Nord, ils donnent la preuve indiscutable de leur valeur guerrière. De telles qualités les placent définitivement sur le même rang que nos meilleurs troupes d'Afrique...»[17].
Si quelques cas de panique sont signalés dans certains bataillons lors des premières semaines de combats, comme dans d'autres unités métropolitaines, par la suite, ces unités sont considérées à l'égale des meilleurs, et après Charleroi et la Marne, les Tirailleurs nord-africains, comme les Zouaves, se sont illustrés dans toutes les principales batailles, en Champagne, à Verdun, dans la Somme et dans les offensives victorieuses finales[18]. Sur le front d'Orient également, ce sont les spahis marocains qui s'illustrent en Macédoine, en Albanie, en Serbie et notamment lors de la prise d'Uskub (l'actuelle Skopje) en septembre 1918.
À propos des tirailleurs algériens, le baron des Lyons de Feuchins écrit en 1924 dans son Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes : « Le rôle joué pendant la grande guerre par les indigènes algériens a été grand, leur sang s'est mêlé au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquérant des droits légitimes par des sacrifices communs... »[19].
Les « tirailleurs sénégalais » eux se mettent en valeur notamment à Ypres et Dixmude fin 1914, lors de la prise du Fort de Douaumont en octobre 1916, lors de la bataille du Chemin des Dames en avril 1917 au cours de laquelle ils perdent plus de 7 000 tués sur 16 500 engagés, soit le quart de leurs pertes totales au cours de la guerre[20], puis lors de la bataille de Reims en 1918[21].
Décorations
modifierLa guerre terminée, pour les décorations et les citations, les Tirailleurs nord-africains viennent, avec les Zouaves, juste après les deux régiments les plus décorés de l'armée française (le Régiment d'infanterie coloniale du Maroc et le Régiment de marche de la Légion étrangère)[22].
Les tirailleurs nord-africains obtiennent plus de 20 % des plus hautes distinctions décernées (Drapeaux décorés de la Légion d'honneur ou de la Médaille militaire et fourragères rouges à la couleur de la Légion d'Honneur) alors que leurs effectifs au combat ne représentent à la fin de la guerre que 2 % du total des combattants[23].
Sur 19 régiments d’infanterie de l’Armée française dont le drapeau est décoré de la Légion d’honneur ou de la Médaille Militaire au cours de la guerre, on dénombre 4 régiments de tirailleurs[24]. Le drapeau du 2e Régiment de Tirailleurs Algériens devient l'un des 4 drapeaux de régiments de l'Armée française décorés, à ce jour, à la fois de la Légion d'honneur et de la Médaille Militaire[note 1],[25],[26]On lit dans une de ses 6 citations : « régiment d'assaut qui a conservé dans cette guerre les rudes et éclatantes traditions de l'arme blanche et de la baïonnette française »[note 2]. En outre, les 16 régiments de Tirailleurs nord-africains en activité au 31 août 1918[27] totalisent à la fin de la guerre 62 citations à l'ordre de l'Armée et tous reçurent la fourragère, distinction récompensant au moins deux citations à l'ordre de l'armée ; 7 reçurent la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre[note 3], 5 la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire[note 4] et 4 la fourragère aux couleurs de la Légion d’honneur[note 5], sur un total de 17 régiments et 6 bataillons de l'Armée de terre l'ayant obtenue[28],[29]. Sur le front d'Orient le Régiment de spahis marocains devient la seule unité de cavalerie de l’armée française à être décorée de la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire[30].
Les tirailleurs "sénégalais" aussi obtiennent des citations; parmi les tirailleurs d'Afrique noire, 11 bataillons, sur un total de 91 bataillons combattants[note 6] constitués au cours de la guerre, ont obtenu la fourragère : le 43e bataillon de tirailleurs sénégalais obtient la fourragère aux couleurs de la médaille militaire pour ses 4 citations à l’ordre de l’armée, dont une citation pour la prise du Fort de Douaumont au sein du RICM; 8 bataillons de tirailleurs sénégalais, 1 bataillon de tirailleurs malgaches et le bataillon de tirailleurs somalis obtiennent la fourragère aux couleurs de la croix de guerre[31].
Les 16 régiments de tirailleurs nord-africains (dont 2 mixtes zouaves-tirailleurs qui ont conservé l’appellation mixte sans l’être) en activité au 31 août 1918 ont obtenu 62 citations à l'ordre de l'armée au cours de la Première Guerre mondiale. Le décret du 5 juillet 1919 a également attribué la Légion d'honneur aux drapeaux des 4e, 7e RMT et 4e RMZT et la médaille militaire au drapeau du 2e RMT déjà décoré de la Légion d'honneur.
- 1er régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
« Le 18 septembre 1916, énergiquement entraîné par son chef, le lieutenant-colonel CARÉ, s’est jeté dans un élan superbe à attaque des positions allemandes et a enlevé brillamment la première ligne ennemie, sur un front de 800 mètres, brisant ensuite la résistance acharnée de réduits garnis de mitrailleuses, a atteint les objectifs qui lui étaient assignés à plus de 2 kilomètres de sa base de départ en exécutant sous le feu le plus violent un changement de direction des plus difficiles. A fait plus de 600 prisonniers. »
— Ordre général n° 403 du 21 octobre 1916 de La VIe armée
« Régiment indigène de haute valeur dont le loyalisme a toujours égalé la bravoure. Pendant les deux premiers jours d’une récente bataille, sous l’énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel PIDAUT, a résisté avec une héroïque opiniâtreté à toutes les attaques d’un ennemi supérieur on nombre, appuyé par une artillerie redoutable. A gardé, au prix de sanglants sacrifices, une position importante, opposant à l’ennemi jusqu’au moment où il reçut l’ordre de se replier, une résistance acharnée que commandait impérieusement la situation tactique. Le troisième jour alerté quelques heures à peine après son retrait de cette lutte, s’est porté, malgré l’état de fatigue dans lequel il se trouvait, sur de nombreux emplacements de combat, avec un entrain remarquable. Le lendemain, a repris contact avec l’ennemi dont la progression devenait menaçante. Combattant avec sa vaillance coutumière, et disputant le terrain pied à pied, a réussi à enrayer l’avance allemande. Enfin, pendant les trois jours suivants a maintenu intégralement toutes les positions, malgré les violentes tentatives faites par l’ennemi pour l’en chasser. Malgré ses lourdes pertes, a conservé un moral très élevé, s'est toujours montré animé du même esprit de sacrifice, et en toutes circonstance n’a cessé de manifester la même inébranlable confiance dans le succès. »
— Ordre général n° 348 du 20 juillet 1918 de la Ve Armée
« Régiment indigène animé du plus bel esprit offensif. Le 30 septembre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel PIDAUT, a enlevé de haute lutte des positions ennemies fortement défendues. Poursuivant l’ennemi sur un terrain accidenté et couvert, a atteint rapidement ses objectifs, réalisant ainsi une progression de 9 kilomètres et capturant de nombreux prisonniers et un matériel important. S’était déjà distingué les 15, 16 et 17 juillet 1918 devant Prunay, en brisant de puissantes attaques ennemies et en reprenant l’ascendant sur l’adversaire par de vigoureuses contre-attaques. »
— Ordre général n° 453 du 17 décembre 1918 de la Ve Armée
« Régiment indigène qui joint à un moral élevé les plus belles qualités manœuvrières. Du 16 au 31 octobre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel PIDAUT, a, par des attaques incessantes menées avec une inlassable ardeur, brisé toutes résistances de l'ennemie appuyée par une artillerie puissante et de nombreuses mitrailleuses, passant quatre rivières, emportant deux villages de haute lutte, a surmonté toutes les difficultés et toutes les attaques, faisant plus de 400 prisonniers, capturant deux canons et un important matériel. »
— Ordre général n° 458 du 9 janvier 1919 de la Ve Armée
- 2e régiment de tirailleurs algériens (6 citations et drapeau décoré de la médaille militaire)
« Héroïque régiment qui a surpassé, au cours de la campagne, les plus glorieuses traditions d'une histoire qui lui avait déjà valu la croix de la Légion d'honneur. Engagé à fond, dès le 22 août 1914, sur la Sambre, il fait énergiquement tête à l'ennemi, le 23 à Oret, le 24 à Florennes et le 29 à Guise, où il enlève à la baïonnette la ferme de Bertaignemont. Les 15, 16 et 17 septembre, après l'héroïque résistance de Cuts (Oise), il marque, à Tracy-le-Mont et à Quennevières, le terme définitif de l'offensive des armées allemandes sur la route de Noyon à Paris. Le 25 septembre 1915, il prend, à la bataille de Champagne, une part des plus glorieuse, attache ensuite son nom à la défense de Verdun, où il déploie pendant deux années consécutives, ses plus belles qualités militaires : inébranlable dans le sacrifice, irrésistible dans l'attaque. Héroïquement, il arrête la ruée allemande à Louvemont les 23, 24 et 25 février 1916, et à Avocourt, d'avril à juillet. Le 15 juillet, il engage, devant Fleury, la magnifique contre-offensive qui se poursuivra ensuite sans arrêt jusqu'au 15 décembre 1916, date à laquelle dans un élan splendide, il rejette définitivement l'ennemi en Woëvre, au-delà du Bois la Chaume. Après avoir cueilli une nouvelle palme, le 16 avril 1917, devant Brimont, il termine la brillante série de ses combats devant Verdun par l'enlèvement de la côte 344, le 25 novembre 1917. Porté devant Amiens en avril 1918, il contient l'ennemi, reprenant le terrain perdu pied à pied pendant trois mois. Enfin, les 8, 9 et 10 août, il brise le front allemand en enlevant le bois de Moreuil, le Plessier, Guerbigny, dans une course de 22 kilomètres qui ouvre la route de Roye. Transporté sur la Divette, il s'empare de vive force de Noyon, Chauny, Tergnier, bouscule l'ennemi dans une poursuite ardent jusqu'aux portes de La Fère. À peine retiré des combats, il est reporté de nouveau sur la Serre et continue la poursuite en direction d'Hirson et de la Belgique où il s'arrête le 11 novembre, à Baileux, capturant, au cours de cette magnifique épopée, 73 canons dont 19 lourds, plus de 1000 prisonniers et un énorme matériel de guerre. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la Médaille Militaire au Drapeau du 2e RMT
« Le 25 septembre 1915, aux ordres du colonel Bourgue, après avoir, en face d’objectifs particulièrement difficiles, fourni six compagnies à l’assaut des premières vagues, a gagné, d’un élan, sous les tirs de barrage et les feux de mitrailleuses une position très avancée par rapport aux unités voisines. A fourni trois attaques dans la journée du 26, marquant deux fois un progrès nouveau, parvenant au contact de la deuxième position ennemie et prenant deux canons. Est resté en ligne jusqu’au 1er octobre, sous un feu très dur d’artillerie lourde, organisant énergiquement et solidement le terrain conquis. »
— Ordre général n° 477 de la 4e armée en date du 28 janvier 1916
« Le 15 décembre 1916, sous le commandement du lieutenant-colonel de Saint-Maurice, s’est élancé à l’attaque avec un superbe élan, malgré les difficultés du terrain et la violence du bombardement. Après avoir surmonté dès le début les résistances opiniâtres de l’ennemi, a atteint son objectif et s’y est maintenu malgré de violentes contre-attaques. A fait de nombreux prisonniers, capturé neuf canons et un matériel de guerre important. »
— Ordre général n° 573 de la 2e armée en date du 5 janvier 1917
« Le 16 avril 1917, enlevé et soutenu par l’indomptable énergie de son chef, le lieutenant-colonel Maurice, a atteint la deuxième position allemande, maintenant étroitement la liaison qu’il était chargé d’assurer avec une division voisine. Bien qu’à bout de forces, a accompli imperturbablement sa mission pendant trois jours, et s’est lancé de nouveau à l’attaque, le 19 avril, avec son intrépidité habituelle. »
— Ordre n° 10043 D du GQG17 en date du 23 septembre 1918
« Sous les ordres du lieutenant-colonel d’Auzac de la Martinie, a montré une fois de plus, au cours des trois journées des 8, 9 et 10 août 1918, les qualités guerrières qui font de lui une merveilleuse troupe d’attaque, irrésistible et dévouée jusqu’à l’héroïsme. A traversé les lignes ennemies sur une profondeur de plus de 22 kilomètres, enlevant d’assaut des villages, nettoyant des bois, franchissant l’Avre en amont de Guerbigny sur des passerelles et sous un feu violent. A capturé vingt-trois canons dont douze lourds, des mitrailleuses, un matériel considérable, ainsi que plusieurs centaines de prisonniers. »
— Ordre général n° 137 de la 1re armée en date du 30 septembre 1918
« Régiment d’assaut qui a conservé dans cette guerre les rudes et éclatantes traditions de l’arme blanche et de la baïonnette française. Sous le commandement énergique et l’impulsion irrésistible de son chef, le lieutenant-colonel d’Auzac de la Martinie, a franchi de vive force le canal du Nord, le 29 août 1918. Le même jour a emporté d’assaut, après de rudes combats de rues, une ville importante (Noyon) dont il conservait la possession malgré une violente contre-attaque brisée à la baïonnette. Malgré les durs sacrifices stoïquement consentis, sous une réaction très violente d’artillerie, s’est élancé le 30 août à l’attaque frontale d’un piton dominant la ville de 100 mètres (Mont Saint-Siméon), enlevant encore à la baïonnette des prisonniers appartenant à deux bataillons différents et vingt-six mitrailleuses en action. »
— Ordre général n° 548 de la 3e armée en date du 13 octobre 1918
« Rude et glorieux régiment qui s’est couvert de gloire au cours de la campagne et notamment à Verdun. À peine retiré des combats brillants qui lui valaient une citation à l’ordre de l’armée, a été réengagé le 27 octobre 1918 sous le commandement du lieutenant-colonel d’Auzac de la Martinie. A montré beaucoup d’endurance et de vaillance dans l’attaque de la forte position de La Hérie-la- Viéville. Dans une poursuite acharnée, s’est distingué par son mordant et son âpreté au combat, bousculant les arrière-gardes ennemies de jour et de nuit. S’est emparé d’Hirson en empêchant l’ennemi d’achever la destruction des ponts. A capturé trente-cinq canons, dont dix lourds, et un important matériel. »
— Ordre général n° 236 de la 1re armée en date du 8 février 1919
- 3e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Sous les ordres du lieutenant-colonel de Gouvello, du 25 septembre au continuant la poussée du 3e Zouaves, s’est emparé, dans une lutte ininterrompue de jour et de nuit, des points d’appui successifs de l’ennemi, sur une profondeur de deux kilomètres, et, malgré de violents tirs de barrage de pièces de gros calibre, a enlevé d’assaut une tranchée très fortement occupée, et est arrivé jusqu’au réseau de fil de fer de la deuxième de résistance de l’ennemi où il s’est cramponné, repoussant toutes les contre-attaques. A pris douze pièces d’artillerie, six mitrailleuses et fait plus de trois cents prisonniers. S’est toujours fait remarquer depuis le début des opérations par sa ténacité, son endurance et son élan dans les attaques. »
— Ordre général n° 477 de la 4e armée en date du 28 janvier 1916
« Le 15 décembre 1916, sous le commandement du lieutenant-colonel Vibert, malgré les difficultés extrêmes du terrain et la mise hors de combat d’une partie de ses cadres, s’est élancé à l’assaut dans un ordre parfait, sous de violents tirs de barrage. A progressé d’un seul élan jusqu’à l’objectif assigné, capturant plusieurs centaines de prisonniers et plusieurs canons. Bien qu’arrêté devant une seconde position fortifiée, a repris l’offensive le lendemain avec le même entrain, a enlevé cette position et pris encore à l’ennemi une centaine de prisonniers et des mitrailleuses. »
— Ordre général n° 573 de la 2e armée en date du 5 janvier 1917
- 4e régiment de tirailleurs tunisiens (6 citations et drapeau décoré de la légion d'Honneur)
« Drapeau glorieux. A flotté sur tous les champs de bataille de la Grande Guerre. Le 23 août 1914, à Hanzinelle, en Belgique, le 30 août à Ribemont et Villers-le-Sec, les tirailleurs brisent l'ennemi. Du 6 au 13 septembre 1914, ils poursuivent l'adversaire jusqu'au chemin des Dames. Le 16 juin 1915, en Artois, ils enlèvent près du Cabaret Rouge quatre lignes de tranchées ; en Champagne, le 25 septembre 1915, ils prennent le Bois Sabot. Le 17 avril 1917, le régiment attaque près d'Auberive, atteignant tous ses objectifs ; le 20 août 1917, à Verdun, il emporte la Côte de l'Oie et le Bois de Cumières. Le 12 juin 1918, près de Soissons, il résiste héroïquement à la poussée de l'ennemi, maintenant intégralement toutes ses positions. Du 30 août au 3 septembre 1918, sur l'Ailette, il pénètre dans des positions défendues désespérément et force l'ennemi à la retraite. Les 26, 27, 28 et 29 septembre, il contribue à l'enlèvement de la butte du Mesnil, passe la Dormoise, s'empare du plateau de Grateuil, franchit l'Alin et prend pied sur les pentes du sud du massif de Marvaux. Au cours de ces actions, le drapeau du 4e régiment de marche de tirailleurs indigènes conquiert la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur ; il est glorieusement blessé le 18 septembre 1914 à Paissy, par éclat d'obus. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau 4e RMT - Le président de la République
« Après avoir pris part à toute la campagne du Maroc et assuré héroïquement, en 1912, la défense de Fez, a fait preuve constamment, depuis le début de la campagne, d’une parfaite discipline et de l’esprit d’offensive le plus énergique. Le 16 juin, sous les ordres du lieutenant-colonel Daugan, a enlevé de la façon la plus brillante, et au prix de lourdes pertes, quatre lignes de tranchées ennemies et s’y est maintenu malgré un feu violent et des contre-attaques répétées. »
— Ordre général n° 104 de la 10e armée en date du 16 septembre 1915
« Le 25 septembre 1915, opérant en deux détachements, s’est rué à l’assaut du bois Sabot| a enlevé la position d’un seul élan, malgré l’explosion de trois fourneaux de mines sous les pas des assaillants et l’organisation formidable de la position, faisant plus de 400 prisonniers dont 11 officiers et prenant de nombreuses mitrailleuses, des minewerfer et un matériel considérable. »
— Ordre général n° 478 de la 4e armée en date du 30 janvier 1916
« Régiment de tout premier ordre et remarquablement entraîné. A donné, le 20 août 1917, sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, la preuve de sa haute valeur en enlevant, sur une profondeur de près de 3 kilomètres, une série de puissantes organisations ennemies, en conservant l’ordre le plus parfait. Arrivé au terme de ses objectifs, s’est emparé, par une brillante et vigoureuse action, d’une batterie ennemie encore armée| puis, prêtant son concours au régiment voisin, a poussé des reconnaissances jusqu’aux nouvelles lignes ennemies, pénétrant dans un village encore occupé et fouillant les batteries abandonnées par l’ennemi où il recueilli du matériel et effectué des destructions. A fait 400 prisonniers et capturé 6 canons, 11 mitrailleuses et 2 minenwerfer. »
— Ordre général n° 900 de la 2e armée en date du 20 septembre 1917
« Superbe régiment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, de faire preuve une fois de plus, au cours de la période du 28 mai au 17 juin, de son remarquable moral et de son parfait engagement. Le 12 juin, après les dures fatigues des combats précédents, a reçu, sur un front de près de 2 kilomètres, une violente attaque allemande menée par des effectifs quatre fois supérieurs en nombre, appuyée par une intense préparation d’artillerie et précédée de troupes spéciales d’assaut. Par la vaillance de ses unités, la soudaineté et la vigueur de ses contre-attaques, a maintenu intégralement sa position, faisant éprouver des pertes considérables. »
— Ordre général n° 341 de la 10e armée en date du 20 septembre 1918
« Régiment d’élite parfaitement entraîné et d’une cohésion remarquable. Sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, au cours d’une progression victorieuse marquée par des combats acharnés sur un terrain particulièrement difficile, a su mener à bien la tâche qui lui incombait. Chargé, les 26, 27, 28 et 29 septembre 1918, de la conquête de la puis du plateau de Grateuil et des pentes au sud de Marvaux, a progressé sans arrêt, manœuvrant avec autant de science que de vigueur, les obstacles objectifs et capturé, au cours de cette avance de 11 kilomètres, 838 prisonniers dont 21 officiers, 29 canons, 12 minenwerfer et de nombreuses mitrailleuses. »
— Ordre général n° 1445 de la 4e armée en date du 10 novembre 1918
« Régiment d'élite au passé glorieux. A sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, au cours des opérations du 30 août au 3 septembre 1918, donné à nouveau la mesure de sa ténacité et de son héroïsme ; prenant la suite d'un régiment d'infanterie dont l'attaque avait été enrayée dès le début avec les plus lourdes pertes, il a pu, malgré les nombreuses mitrailleuses ennemies restées intactes et un tir de barrage d'une violence toute particulière, mordre dans les positions ennemies occupées par un adversaire résolu, l'obligeant à la retraite, réalisant ainsi par la suite une avance de 4 kilomètres. »
— Ordre général de la 10e armée
- 5e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Régiment de nouvelle formation qui pour ses premières armes vient de se classer parmi les meilleurs par sa bravoure, sa ténacité et son esprit de sacrifice. Le 10 août 1918, sous les ordres du Lieutenant-Colonel Fournié, a parcouru dans un élan superbe plus de 7 kilomètres enlevant successivement trois villages et un bois fortement organisé et vigoureusement défendu, franchissant une rivière sur un pont violemment bombardé et prenant possession du point le plus élevé d'un plateau, progresse les 11 et 12 août, de plus de 1 200 mètres sur ce plateau, enlevant de haute lutte les organisations ennemies et une ferme opiniâtrement défendue et se maintient sur les positions conquises jusqu'à la relève, repoussant toutes les contre-attaques. Du 19 au 23 août, rentre dans la bataille, continue à faire tomber des positions fortement organisées et atteint tous les objectifs assignés malgré des pertes cruelles. »
— Ordre général n°538 de la 3e armée en date du 3 octobre 1918
« Magnifique Régiment plein d'ardeur et d'endurance qui, sous les ordres de son chef, le Lieutenant- Colonel Fournié, a remporté de brillants succès au cours des opérations offensives du 26 septembre au 17 octobre et dans les premiers jours de novembre 1918. Pénétrant de plus de 17 kilomètres dans les positions allemandes, a enlevé d'un magnifique élan quatre lignes de la formidable organisation de Champagne et, en dépit de la vive résistance qu'il a rencontrée, a conquis, ou collaboré à la conquête de deux villages et de plusieurs bois et ouvrages fortifiés, puissamment garnis de mitrailleuses. A occupé trois plateaux défendus avec opiniâtreté, dont l'un nous a donné l'accès de l'Aisne, puis, le 1er novembre, d'un nouvel et superbe élan, a traversé l'Aisne et la région inondée en face de Savigny| a réussi à s'emparer, malgré la défense acharnée de l'ennemi des ouvrages du plateau de la Croix Dariq qui empêchaient vers l'est la progression des troupes de Vouziers. A capturé 420 prisonniers, 3 canons, 6 minenwerfers, 75 mitrailleuses, plusieurs dépôts importants de munitions et de matériel. »
— Ordre général n°1557 de la 4e armée en date du 29 décembre 1918
- 6e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Régiment de nouvelle formation, composé pour la plus grande partie de jeunes recrues indigènes| sous le commandement du lieutenant-colonel Wild, s'est acquis d'emblée la réputation des plus vieux régiments. Chargé au cours des récentes opérations d'enrayer coûte que coûte l'attaque ennemie, a brillamment rempli sa mission. Complètement débordé sur son flanc gauche, a résisté à outrance et a permis ainsi à la division de conserver jusqu'à l'extrême limite les positions confiées à sa garde. »
— Ordre général de la 5e armée (1918)
« Vaillant régiment qui, après avoir pris une part glorieuse à la défense de Reims, le 27 mai 1918, a fait preuve dans des combats particulièrement durs livrés du 19 au 23 juillet, dans la région de Villemontoire (sud de Soissons) d’une endurance remarquable, renouvelant jusqu'à trois fois, sous les plus violents tirs d'artillerie et de mitrailleuses, des attaques contre un ennemi très fortement organisé. Ne s'est pas laissé ébranler par les pertes les plus cruelles, dont celle de son chef, le lieutenant-colonel Wild mortellement frappé, et de la plupart de ses officiers. Du 18 août au 4 septembre, a livré, dans la région de Noyon, sous le commandement du lieutenant-colonel Poulet, une succession de combats heureux, au cours desquels il a réalisé une avance de près de 20 kilomètres. Dans la seule journée du 4 septembre, bien qu’épuisé par 17 jours de lutte et réduit à un effectif de 20 officiers et 450 combattants dont un grand nombre d’intoxiqués, a fait 155 prisonniers dont 11 officiers, et capturé d’importants approvisionnements et matériels de toute nature, dont plusieurs minnenwerfer et une trentaine de mitrailleuses. »
— Ordre général de la 1re armée (1919)
- 7e régiment de tirailleurs algériens (6 citations et drapeau décoré de la légion d'Honneur)
« Digne héritier des Turcos de Wissembourg et Frœschwiller, unissant sous son Drapeau les fils de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc, image vivante de l'Afrique du Nord, venus se donner corps et âme à la mère Patrie. En août 1914, aussitôt débarqués et lancés dans la bataille, les tirailleurs, sous les ordres du Lieutenant-colonel Cros, retardent pied à pied la marche de l'envahisseur à la Fosse à l'eau, Bertoncourt, Ablancourt. En septembre, ils rejettent la Garde Impériale dans les marais de Saint-Gond, puis écrasent l'ennemi, contraint à la retraite, sous les murs du château de Mondement. Le 9 mai 1915, en Artois, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, ils s'emparent de la Cote 140 et le 25 septembre, en Champagne, enlèvent brillamment les ouvrages ennemis au nord de Souain. Le 11 juillet 1916, dans la Somme, ils se distinguent encore devant Belloy-en-Santerre. En Champagne, le 17 avril 1917, ils s'emparent des formidables positions du mont Sans-Nom sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz qui, à Verdun, le 20 août les lance à l'assaut des puissantes organisations fortifiées qu'ils réduisent, en faisant 1 100 prisonniers. Au cours de l'épopée sublime de 1918, devant Villers-Bretonneux, ils enlèvent, le 26 avril 1918, sous les ordres du Lieutenant-colonel Schultz les positions de Cachy. Dans l'Aisne, le 18 juillet, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, ils percent les lignes ennemies, progressent de 11 kilomètres et font un grand nombre de prisonniers sur le même terrain où, les 29 et 30 mai, ils avaient soutenu des combats acharnés pour arrêter la marche de l'ennemi vers Compiègne. Du 2 au 16 septembre, sous le même commandement, à Sorny et à Vauxaillon, ils bousculent dans des conditions exceptionnellement dures, sur la ligne Hindenburg, les régiments allemands les plus réputés et progressent de plus de 7 kilomètres, préparent ainsi par leur héroïsme la marche sur Laon et la grande victoire. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau du 7e RMT - Le président de la République
« Le 9 mai, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, a enlevé à la baïonnette avec un entrain superbe les positions ennemies, traversant sans s’arrêter quatre lignes successives de tranchées allemandes et gagnant 4 kilomètres de terrain. S’y est énergiquement maintenu pendant deux jours, malgré de très violentes contre-attaques et un bombardement intensif et ininterrompu de front et d’écharpe. »
— Ordre général n°104 de la 10e armée en date du 16 septembre 1915
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, le 25 septembre 1915, a brillamment enlevé plusieurs lignes de tranchées allemandes, s’emparant à la baïonnette de plusieurs batteries, prenant de nombreuses mitrailleuses et faisant un butin considérable. A poursuivi l’ennemi, à travers un terrain particulièrement difficile, avec un remarquable allant| a atteint et même dépassé l’objectif qui lui était assigné. »
— Ordre général n°478 de la 4e armée en date du 30 janvier 1916
« Magnifique régiment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Schultz, de faire preuve, une fois de plus, de toute sa valeur offensive. Après une préparation minutieuse, dans laquelle Français et indigènes ont rivalisé d’ardeur, s’est élancé, le 20 août 1917, à l’assaut d’une position ennemie puissamment fortifiée et où l’existence d’un tunnel exigeait une manœuvre sûre et rapide. S’en est rendu maitre, obligeant les défenseurs à se rendre après vingt-quatre heures de lutte et capturant 1 100 prisonniers, 13mitrailleuses, 14 minenwerfer et détruisant 4 canons. »
— Ordre général n°900 de la 2e armée en date du 30 septembre 1917
« Partiellement engagé, les 11 et 12 avril 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz, et ayant subi des pertes sérieuses et de dures fatigues, s’est néanmoins porté à l’attaque, le 26 avril, avec un allant remarquable, malgré de nombreuses mitrailleuses qui lui étaient opposées. Privé d’une partie de ses cadres, n’en a pas moins poursuivi son avance. Arrêté par ordre dans son mouvement en avant qui allait le placer dans une position critique, s’est organisé sur la position et l’a conservée jusqu’à la relève, malgré toutes les contre-attaques ennemies. »
— Ordre général n°69 de la 1re armée en date du 14 juillet 1918
« Régiment d’attaque de premier ordre qui, pendant les journées du 29 au 31 mai 1918, a soutenu les plus durs combats contre un ennemi nombreux et ardent. Par sa vaillance, son endurance et son esprit de sacrifice, a partout maintenu ses positions, arrêtant net les progrès de l’adversaire et lui infligeant des pertes terribles. Le 18 juillet, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, vient encore d’affirmer sa valeur offensive en se portant à l’attaque avec un entrain remarquable, enlevant, après une marche d’approche de quelques kilomètres, plusieurs points d’appui fortement organisés, capturant de nombreuses pièces de canon, faisant des centaines de prisonniers| a atteint d’un seul élan l’objectif normal, distant de plus de 4 kilomètres de la base de départ. Au cours des journées des 19 et 20 juillet, a accentué cette progression en résistant à plusieurs contre-attaques ennemies et en n’abandonnant, malgré leur violence, aucune parcelle du terrain conquis. »
— Ordre général n°343 de la 10e armée en date du 13 octobre 1918
« Régiment animé du plus haut esprit offensif. À peine reformé, comprenant un bataillon de jeunes indigènes qui n’avaient jamais vu le feu, a, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, été engagé du 2 au 16 septembre 1918, dans des conditions exceptionnellement dures. Malgré des tirs d’artillerie particulièrement violents, dans une atmosphère saturée de gaz toxiques, a arraché à l’ennemi des positions formidablement garnies de mitrailleuses auxquelles celui-ci se cramponnait désespérément. Opposé aux régiments allemands les plus réputés, les a bousculés en leur causant de lourdes pertes et en leur faisant 560 prisonniers dont 3 officiers. A progressé de plus de 7 kilomètres, capturant de nombreuses pièces d’artillerie et un matériel considérable. »
— Ordre général n°347 de la 10e armée en date du 10 novembre 1918
- 8e régiment de tirailleurs tunisiens (5 citations)
« A enlevé en moins de quatre heures, sous l’énergique commandement de son chef, le lieutenant-colonel Dufoulon, deux puissantes lignes successives ennemies contre lesquelles de nombreuses attaques antérieures s’étaient brisées, faisant 1 285 prisonniers, 30 officiers dont 3 officiers supérieurs. A soutenu avec un moral qui a fait l’admiration de tous, des bombardements ininterrompus pendant plusieurs jours, résistant à deux contre-attaques particulièrement violentes sans abandonner la moindre partie du terrain conquis. »
— Ordre général de la 2e armée en date du 6 novembre 1916
« Régiment indigène d’élite, modèle de courage, de dévouement et de loyalisme. Énergiquement commandé par son chef, le lieutenant-colonel Dufoulon, le 15 décembre 1916, a fait l’admiration de tous par le brio et l’entrain avec lesquels il a enlevé, dans un élan magnifique, tous les objectifs importants qui lui avaient été assignés, arrivant le premier sur la position et favorisant par ses habiles manœuvres la progression des régiments voisins. A capturé plus de 1 000 prisonniers, 10 mitrailleuses, un important matériel, et au cours d edeux reconnaissances particulièrement audacieuses et périlleuses, a détruit 9 pièces de canon ennemies. »
— Ordre général n°573 de la 2e armée en date du 5 janvier 1917
« Régiment indigène de grande valeur entraîné au moral comme au physique par son chef, le lieutenant-colonel Dufoulon, a, pendant les journées des 23, 24 et 25 octobre 1917, sous l’énergique impulsion des chefs de bataillon Morand, Rothenflue et Pidaut, montré sa fougue habituelle et son mépris absolu du danger. A puissamment contribué à l’enlèvement de la formidable position du fort de la Malmaison puis du bois des Pelleries et d’Entre-deux-Monts, où il a mis en déroute les bataillons de contre-attaque ennemis. A atteint avec un entrain admirable tous les objectifs, poursuivant l’ennemi au-delà de l’Ailette, lui infligeant de lourdes pertes, faisant de nombreux prisonniers, prenant 17 canons et un grand nombre de mitrailleuses. »
— Ordre général n°529 de la 6e armée en date du 13 novembre 1917
« Pendant les opérations récentes, sous les ordres du Lieutenant-colonel Dufoulon, a combattu sans répit des forces supérieures et constamment renouvelées. Malgré la fatigue et les pertes, a mené trois attaques successives avec l'allant et l'enthousiasme qui le caractérisent et réussi à arrêter et à refouler I' ennemi, faisant des prisonniers et prenant des mitrailleuses. »
— Ordre général de la 3e armée en date du 4 juin 1918
« Régiment d'élite, sous l'habile direction de son Chef, le Lieutenant-colonel Dufoulon, s'est particulièrement distingué les 16, 17 et 18 octobre 1918 en attaquant avec un entrain et une énergie admirables, une position défendue par un ennemi supérieur en nombre, puissamment organisée dans un village dominant tout le terrain, résistant avec le sang-froid des troupes habituées au succès, aux plus violentes réactions de l'ennem| renouvelant jusqu'à quatre fois ses attaques sans se laisser impressionner par les vides creusés dans ses rangs, conservant jusqu'au bout un mordant superbe, qui a fait l'admiration des corps voisins et obligeant l'ennemi à engager devant lui des forces considérables. »
— Ordre général de la 1re armée en date du 8 novembre 1918
- 9e régiment de tirailleurs algériens (3 citations)
« Sous le commandement du lieutenant-colonel Clavery, engagé depuis six jours dans des conditions très dures qui lui avaient valu des pertes sensibles, s'est lancé à l'attaque, le 18 juillet 1918, avec une fougue merveilleuse| a enlevé tous ses objectifs, s'emparant, dans les journées des 18 et 19 juillet de 200 prisonniers et 28 canons. Bien que réduit par les pertes et privé d'une grande partie de ses cadres, a maintenu ses gains et repoussé toutes les contre-attaques ennemies. »
— Ordre général n°342 de la 10e armée en date du 9 octobre 1918
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Clavery, vient de prendre part à une dure et glorieuse offensive, du 26 septembre au 15 octobre 1918. Malgré la faiblesse de ses effectifs au début des opérations, malgré les fatigues de marches de nuit incessantes, ce régiment, animé du même entrain et du même esprit de sacrifice que son colonel, a attaqué avec son ardeur légendaire des positions allemandes fortement défendues et parsemées de mitrailleuses. Par son élan et sa ténacité, par la manœuvre toutes les fois qu'elle a été possible, a forcé l'ennemi à battre en retraite, l'a poursuivi sans répit en bousculant toutes ses tentatives de résistance, réalisant au total une avance de 30 kilomètres, et capturant des prisonniers et un très nombreux matériel. »
— Ordre général n°11333 de la 4e armée en date du 8 novembre 1918
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Clavery et des chefs de bataillon Bidaut, Jaillet et Sauzède, le 11 juin 1918, engagé dans des conditions très périlleuses, après une nuit d'autos-camions, a franchi, au départ, avec un ordre et un entrain admirables un tir de barrage extrêmement dense| a conquis de haute lutte les deux premiers objectifs. Malgré les pertes sévères et un tir meurtrier de mitrailleuses sur son flanc gauche, a fait 79 prisonniers dont 2 officiers, pris des mitrailleuses légères et lourdes. A organisé en une nuit les positions conquises et s'y est maintenu pendant trente-six heures, jusqu'à sa relève, sous un bombardement des plus violents, ayant 18 officiers et 696 hommes mis hors de combat. S'était déjà distingué plusieurs fois depuis le début de la campagne| en particulier dans les attaques de la Somme et du Cornillet. »
— Ordre général n°356 de la 10e armée
- 10e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
- 11e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Jeune régiment indigène, formé à l'image de son chef, le lieutenant-colonel Charles-Roux, dont il partage la confiance, l'ardeur et la vaillance communicatives. Les 16 et 17 octobre 1918, sous le commandement provisoire du chef d'escadrons Beugnot, et après une lutte dont l'opiniâtreté ne se démentit pas un instant, est parvenu à arracher à l'ennemi, dans des conditions qui eussent fait hésiter les plus braves, le passage de la Serre. Par cette manœuvre hardie, exécutée sous de violents feux de mitrailleuses et d'artillerie, a contraint l'ennemi à la retraite et décidé, sur un front garni de défenses et protégé par 1 000 à 1 500 mètres d'inondations, de l'offensive de toute la division dont il fait partie. A pris ensuite la tête de la poursuite et talonné l'adversaire jusqu'à 10 kilomètres en lui faisant des prisonniers. »
— Ordre général n°164 du GQG en date du 8 novembre 1918
« Régiment magnifique, bien que de récente formation, sous le commandement de son chef aussi modeste qu’héroïque, le lieutenant-colonel Charles-Roux, a attaqué sans répit, les 20, 21 & 23 juillet 1918, devant Tigny et le bois d’Hartennes toujours avec le même entrain, le même esprit de sacrifice et de dévouement, malgré des pertes très lourdes, malgré la désorganisation de ses cadres, faisant des prisonniers, prenant des mitrailleuses et se cramponnant au terrain conquis. »
— Note n°21.586 du GQG en date du 17 décembre 1918, citation à l’ordre de la 10e armée
- 13e régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a, les 20, 21 et 22 août 1918, malgré une chaleur torride, à travers un terrain extrêmement difficile, conquis les objectifs fixés avec un entrain et une allure remarquables, réduisant de nombreux nids de mitrailleuses et capturant des groupes ennemis embusqués dans les creutes. A atteint, le premier de toute l’armée, l’objectif final, faisant tomber par la manœuvre la résistance d’un village qui arrêtait sa progression. Après avoir pendant 6 jours et sous les plus violents bombardements toxiques maintenu les positions qu’il venait de conquérir, a franchi de vive force, le 29 août, grâce à une habile manœuvre du lieutenant-colonel Morin, un canal et une rivière, malgré des difficultés qui auraient rebuté un chef de corps moins énergique, et malgré des pertes sévères, s’est emparé de deux villages et a réussi à établir une tête de pont qu’il a conservée en dépit de bombardement intenses et de trois contre-attaques repoussées à la baïonnette. Au cours de ces opérations, a capturé 9 officiers, près de 500 prisonniers, 9 canons, 70 mitrailleuses. (ordre no 344 de la 10e armée en date du 12 octobre 1918) »
— Ordre n° 6400 du GQG en date du 28 septembre 1918
« Sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, au cours des attaques du 18 et du 19 juillet 1918, a fait preuve d’un magnifique élan, surmontant toutes les résistances, a enlevé de haute lutte les objectifs qui lui étaient assignés et notamment un village organisé et opiniâtrement défendu. S’est emparé de 120 prisonniers et de 9 canons. »
— Ordre n° 342 de la 10e armée en date du 9 octobre 1918
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a pris part avec son élan, sa ténacité et son mépris du danger habituels, à une victorieuse offensive pendant la période du 25 septembre au 15 octobre 1918. Très habilement conduit par son colonel, excellent manœuvrier, il a dans une première période, brisé les résistances de l’ennemi, en particulier a pris de haute lutte un point d’appui très fortement défendu et a fait tomber par encerclement la résistance de boqueteaux remplis de mitrailleuses. Dans une seconde période, a poursuivi l’ennemi en retraite avec une activité infatigable, bousculant ses arrière-gardes malgré la fatigue de nombreuses nuits sans sommeil et de marches ininterrompues, laissant derrière lui le champ de bataille couvert des morts de l’ennemi, capturant 11 canons et une centaine de prisonniers, et réalisant une avance de trente kilomètres. »
— Ordre général n° 1449 de la 4e armée en date du 12 novembre 1918
« Régiment d'élite qui a fait preuve, toutes les fois qu'il a été engagé, des plus belles qualités d'entrain et de dévouement. Appelé les 11, 12 et 13 juin 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, à participer à une contre-offensive générale, a exécuté pendant deux jours consécutifs, une série d'attaques sur des positions fortement occupées| a arrêté, ainsi, une attaque ennemie importante en préparation, atteint ses objectifs et capturé 7 canons, des mitrailleuses, des prisonniers, dont un E. M. de Bataillon et un important matériel. »
— Ordre de la 10e armée
- 1er régiment mixte de zouaves et de tirailleurs (5 citations)
« La 3e brigade marocaine (9e régiment de marche de zouaves et 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs) n’a cessé de se distinguer depuis le début de la campagne, vient, sous les ordres du général Cherrier et des lieutenants-colonels Cazenove et Mingasson, de faire preuve de persévérance et d’un entrain héroïque, en enlevant à l’ennemi, par une lutte pied à pied qui a duré plus de seize jours, tous les points d’appui fortifiés qu’il tenait à l’ouest du canal de l’Yser, le rejetant définitivement sur la rive orientale, lui infligeant d’énormes pertes et lui faisant de nombreux prisonniers. »
— Ordre du détachement d’armée de Belgique
« La 153e division d’infanterie (2e et 4e bataillons de chasseurs à pied, 9e régiment de zouaves, 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs, 39e et 60e régiments d’artillerie de campagne, compagnies du génie 9/7 et 9/57) après avoir montré, sous les ordres du général Deligny, un esprit offensif très remarquable, les 24, 2 et 26 février 1916 a fait preuve, les jours suivants, d’une ténacité, d’une endurance, d’un entrain, d’une volonté de rien céder à l’ennemi, au-dessus de tout éloge. A tenu pendant onze jours consécutifs nuit et jour, en terrain découvert sans relève possible sous un effroyable bombardement de tous calibres, un secteur dont elle n’a pas perdu un pouce et dont elle ne sortait que pour tenter des contre-attaques en vue d’arrêter l’offensive ennemie. »
— Ordre général n° 55 de la 2e Armée, en date du 24 mars 1916
« A peine retiré d’une glorieuse bataille, à laquelle il avait pris la part la plus active, après l’avoir préparée par toute une série de combats préliminaires, insouciant de ses pertes récentes, se jette, sous le commandement du lieutenant-colonel Moreaux, dans une nouvelle bataille, avec plus d’ardeur encore, marchant en dépit des barrages d’artillerie et de mitrailleuses, à une allure d’étapes, brisant les résistances successives sur une profondeur de 20 kilomètres, capturant à l’ennemi défait 300 prisonniers, un nombreux matériel, et contribuant, par son avance irrésistible, à l’encerclement d’un bien plus grand nombre. »
— Ordre général n 137 de la 1re Armée, en date du 30 septembre 1918
« Régiment d’élite, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Moreaux, le 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs a pris à la bataille du 18 au 21 juillet 1918, la part la plus glorieuse, s’emparant successivement sur 7 kilomètres de profondeur de trois positions fortement défendues, capturant 27 canons, 170 mitrailleuses, 1100 prisonniers, et infligeant à l’ennemi de fortes pertes. »
— Ordre général n° 344 de la 10e Armée, en date du 12 octobre 1918
« Citation à l’ordre de la 10e armée. Régiment d’élite, toujours fidèle à ses belles traditions d’héroïsme. Le 27 septembre 1918, s’est porté à l’attaque des lignes allemandes qu’il a enlevées de haute lutte, capturant 110 prisonniers et un matériel considérable. A bousculé l’ennemi sur le Chemin des Dames et l’a refoulé au nord de l’Ailette. Après quatorze jours de combats incessants, a forcé le passage et en deux jours de poursuite a réalisé une avance de 18 kilomètres, délivré 5 villages, réduisant plusieurs centres de résistance défendus avec acharnement. le 19 octobre, s’est emparé d’un point d’appui fortement organisé où il a fait 105 prisonniers. Le 22 octobre, d’un nouveau bond victorieux de 3 kilomètres, a brisé la résistance de la Hunding Stellung et atteint la rive de la Souche. »
— Ordre n° 7251 du GQG, en date du 9 décembre 1918
- 4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs (6 citations et drapeau décoré de la légion d'honneur)
« Régiment héroïque, qui créé au début de la guerre, s'est montré, dès ses premières batailles, le digne et valeureux descendants des vieux régiments de zouaves et de tirailleurs dont il a prolongé la tradition. A derrière lui un passé déjà chargé de gloire. S'est toujours signalé par une inébranlable ténacité et par sa ferme volonté, d'aller, s'il fallait, jusqu'au sacrifice total. Après avoir glorieusement combattu à Lassigny, en 1914, et à Ypres, en 1915, a brillamment vaincu l'ennemi : à Douaumont (24 octobre 1916), à Louvemont (15 décembre 1916), à La Malmaison (23 octobre 1917), à Longpont (18 juillet 1918) et sur l'Oise (20 août-4 septembre 1918). Par deux fois, a arrêté la ruée déjà victorieuse de l'ennemi, à Roye-sur-Matz (30 mars 1918) et à Carlepont (29 mai-5 juin 1918). »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau 4e RMZT (futur 16e RMT)- Le président de la République
« Le 24 octobre 1916, sous l’énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a enlevé d’un élan admirable les premières tranchées allemandes, puis, successivement, l’ouvrage de la ferme de Thiaumont| a inscrit une page glorieuse à son histoire en s’emparant, dans un irrésistible assaut, du village de Douaumont. »
— Ordre général de la 2e armée en date du 13 novembre 1916
« Le 15 décembre 1916, sous l’habile et énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a, d’un magnifique élan, enfoncé les lignes allemandes sur une profondeur de 2 kilomètres, s’emparant, malgré une vive résistance de l’ennemi, de trois organisations successives fortement retranchées, capturant 1 038 prisonniers, dont 27 officiers et prenant ou détruisant 5 canons de 77, 10 canons de tranchée et un nombreux matériel de guerre. »
— Ordre général n°573 de la 2e armée en date du 5 janvier 1917
« Sous l’énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a attaqué, le 23 octobre 1917, des positions ennemies puissamment organisées et sur lesquelles la garde prussienne avait l’ordre de tenir à tout prix| a enlevé, d’un splendide élan, plusieurs lignes de tranchées solidement défendues| puis, manœuvrant avec vigueur vers un deuxième objectif et brisant la résistance opiniâtre de l’adversaire, s’est emparé, après plusieurs combats corps à corps, de la moitié est du village de Chavignon, réalisant ainsi une avance de plus de 3 kilomètres. A fait, au cours de sa progression, 900 prisonniers, dont 18 officiers des régiments de la garde prussienne| a capturé 10 canons, 12 minenwerfer, 26 mitrailleuses et une grande quantité d’armes, de munitions et de matériel. »
— Ordre général de la 6e armée en date du 13 novembre 1917
« Les 28 et 29 mars 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Vernois, a défendu avec la plus grande énergie les positions confiées à sa garde, repoussant victorieusement et après de violents corps à corps toutes les tentatives faites par un ennemi agressif pour déboucher de ses positions et s’emparer de la station de Roye-sur-Matz, gagnant même du terrain au nord de ce dernier village, interdisant à ce même ennemi, les 30 et 31 mars, d’étendre son attaque vers l’Est, lui infligeant des pertes sanglantes et facilitant, par l’énergie de sa défense et la vigueur de ses contre-attaques locales, le retour offensif d’un corps voisin. »
— Ordre général n°494 de la 3e armée en date du 24 août 1918
« Régiment d’élite qui a montré une fois de plus qu’on pouvait entièrement compter sur lui. Le 18 juillet 1918, énergiquement commandé par la chef de bataillon Dhomme, renforcé par le bataillon Deranque, du 8e Tirailleurs, est parti à l’assaut avec un entrai résistances, refoulant l’ennemi sur une profondeur de 7 kilomètres, lui faisant subir des pertes cruelles et capturant 950 prisonniers, 26 canons, 150 mitrailleuses et un nombreux matériel. »
— Ordre général n°342 de la 10e armée en date du 22 septembre 1918
« Régiment d’élite. Sous le commandement du colonel Vernois, est parti à l’attaque, les 18 et 20 août 1918, avec un entrain merveilleux. Arrêté un moment par l’ennemi, qui occupait une position formidablement défendue par des mitrailleuses en nombre considérable et qui lui causait des pertes sévères, l’a manœuvré et obligé à une retraite précipitée. Continuant la poursuite, est arrivé au bord de la rivière sur les talons de l’ennemi, l’empêchant réalisant ainsi une avance de 10 kilomètres, faisant plus de 100 prisonniers, s’emparant de 2 canons et d’un matériel considérable. »
— Ordre général de la 10e armée
- 1er régiment de tirailleurs marocains (5 citations)
« Sous le commandement de son chef, le lieutenant-colonel Auroux, a enlevé, le 6 octobre 1915, au petit jour, sur un front de plusieurs centaines de mètres, la deuxième position allemande| s’est porté d’un seul bond à plus de un kilomètre de là, a foncé sur l’ennemi surpris dans ses bivouacs, lui faisant subir à la baïonnette des pertes considérables. »
— Ordre n° 397 de la IVe Armée
« Sous l’énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Cimetière, a emporté d’un élan les trois lignes de tranchées de la première position allemande| puis a franchi successivement deux ravins profonds, le premier battu par un feu violent de mitrailleuses, le second abrupt, boisé et énergiquement défendu par un ennemi disposant d’abris profonds, auquel il a fait plus de 500 prisonniers. Malgré les pertes subies, a abordé sans désemparer la deuxième position allemande, enlevant plusieurs lignes de tranchées et ne s’arrêtant que par ordre pour permettre l’arrivée à sa hauteur de troupes voisines qu’il avait dépassées dans son élan. »
— Ordre n° 462 de la VIe Armée en date du 4 mai 1917
« Sous le commandement du lieutenant-colonel Cimetière, a mené, le 28 juin 1918, malgré les plus grandes difficultés, une attaque extrêmement brillante. A eu successivement à réduire la résistance de nombreux ennemis dans une région tourmentée et boisée, à manœuvrer pour encercler un village organisé et pourvu d’une garnison nombreuse et à réduire cette dernière. N’a pu remplir cette tâche multiple que grâce à un entraînement, une vigueur et un esprit de discipline incomparables. A fait près de 500 prisonniers, capturé 18 mitrailleuses et un nombreux matériel. »
— Ordre n° 342 de la Xe Armée en date du 8 octobre 1918
« Régiment d’élite qui, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Cimetière, s’est élancé, le 18 juillet 1918, dans la bataille avec sa fougue et sa vigueur coutumières. A réalisé une progression de plus de 9 kilomètres pour atteindre, au-delà de Saconin-Breuil et des hauteurs de Berzy-le-Sec, l’objectif assigné du ravin de la Crise, obtenant pour parfaire son œuvre un jour de combat supplémentaire avant le repos que les ordres lui imposaient. A capturé plusieurs centaines de prisonniers, de nombreux canons et mitrailleuses, infligeant à l’ennemi des pertes considérables. »
— Ordre n° 35244 du GQG en date du 23 septembre 1918
« Après une série de succès incomparables et malgré les difficultés résultant de son organisation spéciale, se reconstitue en quelques jours pour prendre une part glorieuse à la nouvelle bataille. Sous le commandement du lieutenant-colonel Cimetière, s’y lance avec son ardeur coutumière, progresse en trois jours de vingt kilomètres, jalonnant de ses morts les lignes de résistance de l’ennemi qui ne peut arrêter son élan, s’emparant de 2 villages, de 400 prisonniers et d’un nombreux matériel, contribuant ainsi dans la plus large mesure à une grande victoire. »
— Ordre n° 35246 du GQG en date du 23 septembre 1918
- 2e régiment de tirailleurs marocains (2 citations)
« Jeune régiment animé de la plus belle ardeur et du désir de vaincre et de se distinguer, sous les ordres du lieutenant-colonel Flye-Sainte-Marie, les 20 et 21 août 1918, a enlevé dans un assaut irrésistible ses premiers objectifs. A par sa ténacité et son audace réussi à surmonter les obstacles qui s’opposaient à sa marche, donnant son aide aux camarades et réussissant à regagner dans un élan superbe les 3 kilomètres qui le séparaient des unités de tête, pour les dépasser à son tour. A conquis plusieurs lignes de tranchées, plusieurs villages, réalisant en 2 jours de combat incessants une progression de 8 kilomètres, faisant 600 prisonniers, capturant 64 canons, dont 40 lourds et 2 pièces à longue portée, sans compter un nombre considérable de mitrailleuses lourdes et légères, des minewerfer et une quantité énorme de munitions et de matériels. »
— Ordre général n° 344 de la 10e armée en date du 12 octobre 1918
« Jeune régiment dont l’allant et la fougue, malgré les conditions défavorables, ne se sont pas ralenties. Sous le commandement du lieutenant-colonel Flye-Sainte-Marie, a enlevé, les 26, 27 et 28 septembre 1918 tous les objectifs qui lui étaient assignés butte du Mesnil, croupe est de Grateuil et a capturé, au cours de cette avance de 11 kilomètres, 800 prisonniers dont 25 officiers, 12 canons, de nombreuses mitrailleuses, un train Decauville complet. »
— Ordre général n° 1445 de la 4e armée en date du 10 novembre 1918
Pertes
modifierAu total, le nombre de tués est estimé à plus de 70 000 dont environ 36 000 Maghrébins[32] et 30 000 « Sénégalais ». Les taux de pertes, calculés par rapport aux nombres de combattants réellement engagés soit 450 000, sont de 16 % au total, 19 % pour les Maghrébins et 23 % pour les « Sénégalais »[33],[34]
Contrairement à un mythe répandu, ces troupes coloniales ne forment pas la « chair à canon » d’une première ligne sacrifiée, et leurs pertes sont similaires à celles des poilus français (entre 22 et 24 %). Néanmoins les pertes sont lourdes du fait de l’inexpérience des jeunes recrues, des pathologies infectieuses et des conditions difficiles, très éloignées de celles de leurs lieux d’origine[35].
Hommages
modifierÀ propos des tirailleurs algériens, le baron des Lyons de Feuchin écrit en 1924 dans son Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes : « Le rôle joué pendant la grande guerre par les indigènes algériens a été grand, leur sang s'est mêlé au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquérant des droits légitimes par des sacrifices communs... »[36].
Dans un message adressé à la « France musulmane » à l'occasion de la nouvelle année de l'Hégire en janvier 1942, le général de Gaulle rappelle que la France musulmane, du Niger à Casablanca, « a grandement contribué à la victoire de la France » pendant la guerre de 1914-1918[37].
Empire britannique
modifierL'Empire britannique mobilise environ 1 300 000 hommes dans les Dominions, qui serviront en priorité sur le front français, et un peu plus de 1 400 000 aux Indes (dont environ 870 000 soldats). La grande différence est que les soldats coloniaux français servirent sur les fronts européens, en France et dans les Balkans, alors que les Indiens servirent en très grande majorité au Moyen-Orient. Seuls 12 % vinrent en France[38]. Les pertes indiennes sont estimées à 64 000 tués[39].
Impact à long terme
modifierLa perte de prestige des Européens dans le monde et dans les colonies est importante : le retour en Afrique des anciens combattants sème le ferment des velléités d'autonomie ou d'indépendance des colonies, ainsi que l'exprimera le premier Congrès panafricain organisé à Paris en 1919 par l’Américain W. E. B. Du Bois[40].
Notes et références
modifierNotes
modifier- 2e régiment de tirailleurs algériens, Régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE), Régiment d’infanterie coloniale du Maroc (RICM), 3e Régiment de Zouaves
- 5e citation à l'ordre de l'Armée, Ordre du 13 octobre 1918,
- deux ou trois citations à l'ordre de l'armée
- quatre ou cinq citations à l'ordre de l'Armée
- les 2e RTA, 4e RTT, 7e RTA Tirailleurs et le 4e mixte Zouaves-Tirailleurs, qui devient le 16e R.T.T en 1920, obtiennent six citations à l'ordre de l'Armée
- 89 Sénégalais, 1 Malgache, 1 Somali
Références
modifier- Jacques Frémeaux 2006, p. 73.
- Anthony Clayton 1994, p. 20.
- « « L'image du tirailleur malgache de la Grande Guerre est brouillée » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « 14 355 Poilus réunionnais mobilisés lors de la Première Guerre Mondiale », sur Linfo.re (consulté le )
- « ISC - CFHM - IHCC », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
- « L'armée coloniale 1914-1918 | Chemins de mémoire », sur www.cheminsdememoire.gouv.fr (consulté le )
- Chantal Antier, « Le recrutement dans l'empire colonial français, 1914-1918 », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 230, no 2, , p. 23–36 (ISSN 0984-2292, DOI 10.3917/gmcc.230.0023, lire en ligne, consulté le )
- Jean-Dominique Merchet, « Interview de Jean-Jacques Becker : Le rôle des Algériens en 14-18 "L'utilisation des troupes coloniales comme chair à canon est une parfaite légende" », sur Libération.fr, (consulté le )
- Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 126
- Jacques Frémeaux 2006, p. 115-117.
- composée non de Marocains lors de la bataille de la Marne mais de 6 bataillons de Tirailleurs algériens et tunisien, 4 bataillons de Zouaves, et 3 bataillons de coloniaux, Anthony Clayton 1994, p. 126
- Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918 sur Gallica, p. 14
- « Le général commandant la IXe Armée cite à l'ordre de l'armée la 1re Division du Maroc, commandée par le général Humbert pour la vaillance, l'énergie, la ténacité dont elle a fait preuve aux combats de la Fosse-à-l'Eau le 28 août et dans les journées des 6, 7, 8 et 9 septembre à Montdement, Montgivroux, Saint-Prix. Les résultats obtenus, comme aussi les pertes cruelles mais glorieuses qu'elle a subies, en témoignent. Tous, zouaves, coloniaux, tirailleurs indigènes ont fait d'une façon admirable leur devoir », Ordre Général No 11 du 22 septembre 1914 de la IXe Armée, Maréchal Foch
- 2 divisions d'Afrique du Nord : la Division Marocaine aux marais de Saint-Gond et la 45e division d'infanterie sur l'Ourcq
- Adolphe Messimy, Mes souvenirs : jeunesse et entrée au parlement ; ministre des colonies et de la guerre en 1911 et 1912 : Agadir ; ministre de la guerre du 16 Juin au 26 Août 1914 : La guerre, Librairie Plon, , p. 178
- Sur un effectif d'environ 5 000 hommes, seuls 700 sont valides après les combats. En outre sur les 103 officiers de la Brigade, 46 sont blessés ou tués. Les tirailleurs survivants formeront par la suite le 1er régiment de tirailleurs marocains, Pierre Dufour, 1er régiment de Tirailleurs, Lavauzelle, p. 60
- Alphonse Juin, Historique du 1er Régiment de Tirailleurs Marocains 1914-18, Comité de l'Afrique française, 1918
- Lieutenant-Colonel Gelez, Les tirailleurs algériens in La Revue des Deux-Mondes, no 5-8, 1951, p. 180
- Baron des Lyons de Feuchins, Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes, Journal Officiel, Documents Parlementaires, Annexe no 335, 1924
- Jean-Yves Le Naour, Dictionnaire de la Grande Guerre, Larousse, 2008, p. 70,170
- Marc Michel 2014, p. 237.
- Les troupes coloniales dans la Grande Guerre: actes du colloque organisé pour le 80e anniversaire de la bataille de Verdun, IHCC-CNSV, 1997, p. 90
- (56 000 sur 2 351 000 hommes), Jacques Frémeaux 2006, p. 69. Au total environ 815 régiments de toutes les armes ont été engagés par la France au cours de la Première Guerre mondiale et seules 23 unités de l'Armée de Terre (dont 6 bataillons) ont obtenu au moins 6 citations à l'ordre de l'armée récompensées par la fourragère au couleur de la Légion d'honneur
- Le , un décret du Président de la République Raymond Poincaré, attribue la Légion d'honneur (ou la Médaille militaire, pour ceux étant déjà décorés de la Légion d'Honneur) aux drapeaux de 14 régiments (23e RI, 26e RI, 152e RI, 153e RI, 3e Zouaves, 4e Zouaves, 8e Zouaves, 9e Zouaves, 2e RTA, 4e RTT, 7e RTA, 4e mixte Zouaves-Tirailleurs (16e RTT), 43e RIC, RICM) qui se sont illustrés au cours de la guerre. Au total 19 drapeaux de l'Armée de Terre ont été décorés de la Légion d'Honneur ou de la Médaille Militaire pour la période 1914-1918. Il n’y a pas de liaison directe entre le port d’une fourragère et l’attribution au drapeau de la décoration correspondante, car, c’est uniquement le nombre de citations à l’ordre de l’Armée qui est pris en compte pour l’attribution de la fourragère à une unité, Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Royale, 1919, p. 2023-2035
- La Médaille Militaire
- La Légion d'Honneur
- 12 Algériens/Tunisiens, 2 Marocains plus les 1er et 4e mixtes Zouaves/Tirailleurs (uniquement composés de Tirailleurs respectivement dès juillet et avril 1918, mais qui conservent néanmoins leur nom de mixte jusqu'en 1920)
- Les fourragère, sur le site de france-phaleristique.com
- Les Fourragères 1914-1918, supplément du journal L'Illustration 1919
- Le 1er régiment de spahis marocains obtient cinq citations à l’ordre de l’Armée, deux ordres serbes, un ordre roumain et un ordre marocain ainsi que la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire. Il est le régiment de cavalerie le plus décoré de l’armée française et son étendard est le seul des emblèmes des unités de cavalerie à être décoré de la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire, Jacques Frémeaux 2006, p. 190
- 2-3 citations à l'ordre de l'armée, Les traditions du 1er bataillon de Tirailleurs somalis par Antoine Champeaux
- La décision de construire la Grande Mosquée de Paris, première mosquée construite en France, est prise après la Première Guerre mondiale pour rendre hommage aux 36 000 Maghrébins, essentiellement des tirailleurs, tués lors de ce conflit, Maurice Barbier, La laïcité, L'Harmattan, 1995, p. 98
- Jacques Frémeaux 2006, p. 202-207.
- Une autre source plus détaillée fait état de 565.000 mobilisés (dont 97 100 tués ou disparus) :
- 175 000 Algériens (dont 35 000 tués ou disparus)
- 40 000 Marocains (dont 12 000 tués ou disparus)
- 80 000 Tunisiens (dont 21 000 tués ou disparus)
- 180 000 Africains noirs (dont 25 000 tués ou disparus)
- 41 000 Malgaches (dont 2 500 tués ou disparus)
- 49 000 Indochinois (dont 1 600 tués ou disparus)
- Yvan Gastaut, Naïma Yahi et Pascal Blanchard, « La Grande Guerre des soldats et travailleurs coloniaux maghrébins », Migrations Société, vol. 156, no 6, , p. 119–136 (ISSN 0995-7367, DOI 10.3917/migra.156.0119, lire en ligne, consulté le )
- Baron des Lyons de Feuchins, Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes, Journal Officiel, Documents parlementaires, Annexe no 335, 1924
- « La France musulmane, du Niger à Casablanca, qui, pendant la guerre de 1914-1918, a grandement contribué à la victoire de la France... », « Message à la France musulmane à l'occasion de la nouvelle année de l'Hégire radiodiffusé de Londres », 18 Janvier 1942 dans Charles de Gaulle, Discours et messages, tome 1 : 1940-1946, Place des éditeurs, 2014, p.187 lire en ligne
- Encyclopédie de la Grande Guerre 1914-1918, Bayard, périya 2004, p. 339-346
- Jacques Frémeaux, « Les contingents impériaux au cœur de la guerre » in Histoire, économie et société, Editions C.D.U. et S.E.D.E.S., 2004, Volume 23, Numéros 1-4, p. 216
- Séverine Kodjo-Grandvaux, « Centenaire du 11-Novembre : l’Afrique, l’autre scène de guerre », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Francesco Correale, La Grande guerre des trafiquants : le front colonial de l'Occident maghrébin, Paris, L'Harmattan, , 482 p. (ISBN 978-2-336-02522-3, OCLC 880249058, lire en ligne)
- Jacques Frémeaux, Les colonies dans la Grande Guerre : Combats et épreuves des peuples d'outre-mer, Saint-Cloud (Hauts de Seine, Ed. 14-18, , 393 p. (ISBN 978-2-9519539-7-0, OCLC 951649837).
- Anthony Clayton (trad. de l'anglais par Paul Gaujac), Histoire de l'armée française en Afrique : 1830-1962 [« France, soldiers and Africa »], Paris, A. Michel, , 550 p. (ISBN 978-2-226-06790-6, OCLC 30502545).
- Chantal Antier-Renaud et Christian Le Corre (iconographie), Les soldats des colonies dans la Première Guerre mondiale, Rennes, Ouest-France, , 127 p. (ISBN 978-2-7373-6312-2, OCLC 887599367).
- Frédéric Garan, « Les soldats oubliés de la France », L’histoire, mars 2003, numéro 274, p. 21-22
- Jean-Yves Le Naour, La honte noire : L'Allemagne et les troupes coloniales françaises 1914-1945, Paris, Hachette Littératures, coll. « La vie quotidienne », (ISBN 978-2-01-235674-0, OCLC 417564450).
- Jean-Yves Le Naour, Le soldat inconnu vivant, Paris, Hachette Littératures, coll. « Vie quotidienne », , 221 p. (ISBN 978-2-01-235605-4, OCLC 491652935).
- Christine Levisse-Touzé, L'Afrique du Nord dans la guerre : 1939-1945, Paris, A. Michel, , 467 p. (ISBN 978-2-226-10069-6, OCLC 247590875).
- Marc Michel, L'appel à l'Afrique : contributions et réactions à l'effort de guerre en A.O.F. (1914-1919), Paris, Publications de la Sorbonne, , 533 p. (ISBN 978-2-85944-046-6, OCLC 310745524).
- Marc Michel, Les Africains et la Grande Guerre l'appel à l'Afrique (1914-1918), Paris, Éd. Karthala, coll. « Hommes et sociétés », , 302 p. (ISBN 978-2-8111-1146-5, OCLC 884570564, lire en ligne).
- Marc Michel, « Les troupes coloniales arrivent ». Collections de l’histoire, avril 2001, numéro 11, p. 76-79
- Belkacem Recham, Les musulmans algériens dans l'armée française, 1919-1945, Paris, France, L'Harmattan, coll. « Histoire et perspectives méditerranéennes », , 327 p. (ISBN 978-2-7384-4618-3, OCLC 243865778, lire en ligne).
- « Troupes coloniales troupes de marines : dossier ». Revue historique des armées, mars 2000, numéro 218.