Combiné nordique aux Jeux olympiques de 2014

Combiné nordique aux Jeux olympiques de 2014
Description de l'image Nordic combined pictogram.svg. Description de l'image Olympic rings.svg.
Généralités
Sport Combiné nordique
Organisateur(s) CIO
Éditions 22e
Lieu(x) Sotchi
Date du
au
Nations 15
Participants 55
Épreuves 3
Site(s) Complexe de tremplins Russki Gorki

Palmarès
Plus médaillés Norvège

Navigation

Les épreuves de combiné nordique aux Jeux olympiques d'hiver de 2014 se tiennent du au au complexe de tremplins Russki Gorki dans la station de sports d'hiver de Krasnaïa Poliana dans le kraï de Krasnodar (Russie).

Le combiné nordique fait partie du programme olympique depuis les premiers Jeux olympiques d’hiver qui ont eu lieu à Chamonix en France en 1924. L’épreuve par équipe a été ajoutée aux Jeux olympiques de 1988 à Calgary. Cette discipline est la seule de ces Jeux olympiques qui est exclusivement masculine.

Le favori Eric Frenzel remporte l'épreuve sur le tremplin normal. Jørgen Graabak s'impose au sprint devant Magnus Moan et Fabian Riessle sur le grand tremplin. L'équipe norvégienne s'impose au sprint face à l'équipe allemande sur le relais.

Organisation modifier

Site modifier

Deux tremplins de saut à ski en Russie.
Le K 125 à gauche, le K 95 à droite.

Le saut à ski a lieu sur le tremplin Russki Gorki qui est situé à Krasnaïa Poliana[1]. Le tremplin a été construit pour cette édition des Jeux olympiques[1]. La construction du complexe a coûté 50 millions d'euros[1]. Le stade dispose de cinq tremplins : K 125, K 95, K 72, K 45 et K 25[1]. La capacité du stade est de 7 500 spectateurs[1],[2]. Le ski de fond a lieu à proximité du tremplin[3]. Le point le plus bas du parcours de ski de fond se situe à 615 m et le plus haut à 665 m[4]. Deux épreuves de la coupe du monde de combiné nordique ont eu lieu sur ce tremplin en février 2013[1].

Calendrier modifier

L'entraînement du a été annulé en raison des conditions météorologiques[5].

Calendrier des épreuves de combiné nordique[6]
Février 2014 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Hommes Tremplin normal
Grand tremplin
Par équipes
       Entraînements        Jour de l'épreuve

Format des épreuves modifier

Le format des épreuves est inchangé par rapport aux derniers Jeux olympiques d'hiver de Vancouver. Il y a donc trois courses exclusivement masculines.

Individuel au tremplin normal modifier

Les athlètes exécutent premièrement un saut sur le tremplin normal (K 95) suivi d’une course de ski de fond de 10 km qui consiste à parcourir quatre boucles de 2,5 km. À la suite du saut, des points sont attribués pour la longueur et le style. Le départ de la course de ski de fond s'effectue selon la méthode Gundersen (1 point = 4 secondes), le coureur occupant la première place du classement de saut s’élance en premier, et les autres s’élancent ensuite dans l’ordre fixé. Le premier skieur à franchir la ligne d’arrivée remporte l’épreuve[7],[8],[9],[10].

Individuel au grand tremplin modifier

Les athlètes exécutent premièrement un saut sur le grand tremplin (K 125) suivi d’une course de ski de fond de 10 km selon les mêmes modalités que l'épreuve sur le tremplin normal[8],[10].

Par équipe modifier

Chaque équipe comprend quatre coureurs qui effectuent individuellement un saut sur le grand tremplin. On additionne ensuite les résultats de chaque membre de l’équipe. L’équipe qui obtient le pointage total le plus élevé sera la première équipe à partir dans la partie du ski de fond qui consiste en un relais 4 × 5 km. Comme aux épreuves individuelles, on détermine les temps de départ dans un ordre fixés selon le tableau de Gundersen. L’équipe dont le premier skieur franchit la ligne d’arrivée remporte l’épreuve[11],[10].

Avant l'épreuve olympique modifier

Qualifications des athlètes modifier

Un total de 55 places étaient disponibles pour les athlètes participants aux Jeux. Un maximum de cinq athlètes pouvait être saisi par un comité national olympique (au maximum quatre pour chaque épreuve). Les concurrents sont admissibles s'ils ont marqué des points lors d'une épreuve mondiale ou continentale au cours de la période de qualification (de juillet 2012 au 19 janvier 2014). Le pays hôte est autorisé à inscrire une équipe pour le relais et au moins un concurrent dans chaque compétition individuelle. Les 50 premières places sont attribuées aux pays selon une liste basée sur le classement de la Coupe du monde puis les classements de la Coupe continentale des saisons 2012-2013 et 2013-2014 (seuls les 5 premiers de chaque pays comptent). Des places de quota sont données aux nations concurrentes dans la compétition de relais qui n'ont pas encore les quatre participants requis pour porter le nombre d'équipes de relais jusqu'à dix. Si, à ce moment-là, le maximum de 55 places n'a pas été atteint les athlètes ayant les plus hauts classement en Coupe continentale sont choisis[12].

Les dix pays ayant au moins quatre places de qualification ont eu l'occasion de participer à la compétition par équipe. L'athlète le plus jeune est Kristjan Ilves (17 ans) et le plus âgé est Todd Lodwick (37 ans)[14]. Todd Lodwick est le premier Américain à concourir à six éditions des Jeux olympiques d'hiver[15]. Todd Lodwick est le porte-drapeau des États-Unis et Jason Lamy-Chappuis est le porte drapeau de la France.

Favoris modifier

Photographie d'un homme debout en plan américain, habillé en jaune.
Eric Frenzel

Pour l'épreuve sur le tremplin normal, le grand favori est Eric Frenzel du fait de son statut de leader de la Coupe du monde[16],[17],[18]. Jason Lamy-Chappuis[15],[19], champion olympique en titre, et Akito Watabe[15] font également partie des favoris.

Eric Frenzel est également un favori[20] sur le grand tremplin malgré un virus[16]. Les autres favoris de l'épreuve sont Akito Watabe[21], deuxième sur le tremplin normal, Jason Lamy-Chappuis[21], Håvard Klemetsen[21] et Johannes Rydzek[21].

Concernant l'épreuve par équipes, l’Allemagne et la Norvège sont les deux favoris[22]. La Norvège aligne la même équipe (Mikko Kokslien est remplaçant) que lors des derniers championnats du monde où elle termina deuxième[23]. Il y a plusieurs prétendants à la médaille de bronze : l'Autriche, la France, le Japon et les États-Unis[20]. La France qui reconduit l'équipe championne du monde la saison précédente espère une médaille[24].

Récit des épreuves modifier

Individuel au tremplin normal modifier

Classement
# Athlète Tps
1 Eric Frenzel 23 min 50 s 2
2 Akito Watabe +s 2
3 Magnus Krog +s 1
4 Alessandro Pittin +s 3
5 Magnus Moan +12 s 7

Lors de cette épreuve disputée le , Eric Frenzel domine le concours de saut avec un saut de 103 m[18]. Il devance Akito Watabe qui a réalisé un saut de 100,5 m[18]. À une trentaine de secondes du leader, plusieurs athlètes sont très proches dont Jason Lamy-Chappuis et Tino Edelmann[18]. Magnus Moan est à 48 s, Fabian Riessle à min 0 s, Magnus Krog à min 3 s et Alessandro Pittin à min 12 s[18].

Lors de la course de fond, Akito Watabe rejoint après 1,5 km Eric Frenzel en tête[18]. Ils resteront ensemble jusqu'au sprint final qui est dominé par Eric Frenzel[18]. Derrière un groupe d'une quinzaine de concurrent est à une vingtaine se secondes après 4 km[18]. Après 7,5 km, le duo de tête dispose de 14 s d'avance sur un groupe de huit poursuivants[18]. Pour la médaille de bronze, Magnus Krog domine Alessandro Pittin au sprint[25]. Jason Lamy-Chappuis, un des favoris et champion olympique en titre, termine 35e[26].

Individuel au grand tremplin modifier

Classement
# Athlète Tps
1 Jørgen Graabak 23 min 27 s 5
2 Magnus Moan +s 6
3 Fabian Riessle +s 6
4 Björn Kircheisen +s 1
5 Bernhard Gruber +11 s 3

Le temps est nuageux et pluvieux le [21]. Eric Frenzel réalise le plus long saut (139,5 m) ce qui le place en tête au classement intermédiaire[27]. Il devance Håvard Klemetsen ainsi que les outsiders tels que Bernhard Gruber, Akito Watabe et Jason Lamy-Chappuis[27]. Jørgen Graabak n'est qu'à 42 s du leader ce qui fait de lui un prétendant aux médailles[27]. Taihei Katō chute à la réception de son saut[28] et il se blesse au bras[29] ce qui l'oblige à déclarer forfait pour le fond.

Lors du ski de fond, Eric Frenzel s'élance en tête avec s d'avance sur Håvard Klemetsen qui le rejoint rapidement[27]. Ensuite, Bernhard Gruber, Jason Lamy-Chappuis, Akito Watabe, Jørgen Graabak et Magnus Moan reviennent progressivement dans le groupe de tête ce qui porte ce groupe à 7 athlètes après 1,5 km[21]. Puis les trois Allemands Fabian Riessle, Björn Kircheisen et Johannes Rydzek rentrent également sur le groupe de tête[21]. Håvard Klemetsen et Eric Frenzel sont distancés dans le dernier tour[21]. Akito Watabe chute dans une descente dans le dernier tour[21]. La victoire se joue entre deux Norvégiens (Jørgen Graabak et Magnus Moan) et trois Allemands (Fabian Riessle, Björn Kircheisen et Johannes Rydzek)[27]. Jørgen Graabak rentre en premier dans le stade suivi par les trois Allemands et Magnus Moan[30]. Fabian Riessle pousse Johannes Rydzek qui chute[30]. Jørgen Graabak remporte le sprint devant Magnus Moan et Fabian Riessle[27].

Par équipes modifier

Classement
# Nation Tps
1 Norvège 47 min 13 s 5
2 Allemagne +s 3
3 Autriche +s 4
4 France +min 12 s 8
5 Japon +min 17 s 1

L'épreuve par équipes se déroule le . Lors du premier saut du concours, Akito Watabe réalise 128 m ce qui place son pays en tête devant l'Allemagne, l'Autriche et la Norvège[31]. Lors du deuxième saut, Yūsuke Minato ne réalise que 110,5 m ce qui relègue le Japon en 8e position[31]. Christoph Bieler réalise le deuxième plus long saut du concours (133 m)[32]. Après deux sauts, la Norvège est troisième avec 26 s de retard sur l'Autriche et 21 s derrière l'Allemagne[31]. Lors du troisième saut, Mario Stecher réalise un saut à 132,5 m ce qui permet à l'Autriche de prendre la tête[31]. Lors du denier saut, Håvard Klemetsen saute à 137,5 m (le plus long saut du concours), Bernhard Gruber saute à 122 m et Eric Frenzel 129 m[31]. Le dernier saut permet à l'Allemagne de prendre la tête devant l'Autriche et à la Norvège de dépasser la France ainsi que de se rapprocher des deux nations de tête[31]. L'Allemagne dispose de 7 s d'avance sur l’Autriche, de 25 s sur la Norvège et de 35 s sur la France[31],[33].

Lors de l'épreuve de ski de fond, l'Allemand Eric Frenzel est vite rejoint par l'Autrichien Lukas Klapfer puis par le Norvégien Magnus Moan après 1,5 km [31],[34]. Un temps revenu à 13 s du groupe de tête[35], le Français Sébastien Lacroix donne le relais à François Braud avec 29 s de retard sur le trio de tête[35] que la France ne put jamais rattraper[35],[36]. L'écart augmenta progressivement : 29 s lors du premier passage de relais, puis 37 s, min 17 s 8 lors du dernier passage de relais et min 12 s 8 à l'arrivée[35]. Jørgen Graabak domine au sprint Fabian Riessle et Mario Stecher[31],[35],[37], donnant ainsi le titre à la Norvège.

Podiums modifier

Épreuve Or Argent Bronze
Tremplin normal
résultats détaillés
Eric Frenzel (GER) 23 min 50 s 20 Akito Watabe (JPN) 23 min 54 s 40 Magnus Krog (NOR) 23 min 58 s 30
Grand tremplin
résultats détaillés
Jørgen Graabak (NOR) 23 min 27 s 50 Magnus Moan (NOR) 23 min 28 s 10 Fabian Riessle (GER) 23 min 29 s 10
Par équipes
résultats détaillés
Drapeau de la Norvège Norvège (NOR)
47 min 13 s 50 Drapeau de l'Allemagne Allemagne (GER)
47 min 13 s 80 Drapeau de l'Autriche Autriche (AUT)
47 min 16 s 90

Tableau des médailles modifier

Rang Nation Or Argent Bronze Total
1 Norvège 2 1 1 4
2 Allemagne 1 1 1 3
3 Japon 0 1 0 1
4 Autriche 0 0 1 1
Total 3 3 3 9

Fins de carrière modifier

Les athlètes américains levant un bras
Todd Lodwick est le porte-drapeau de la délégation américaine

Les Jeux olympiques sont considérés pour la discipline comme l'épreuve reine, il n'est donc pas rare de voir des sportifs annoncer leurs retraites sportives à l'issue de celle-ci. Ainsi Todd Lodwick (double champion du monde et médaillé d'argent dans le relais à Vancouver)[38], Giuseppe Michielli (triple champion d'Italie) et Mitja Oranič (triple champion de Slovénie) annoncent leurs retraites sportives[39].

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

  1. a b c d e et f (en) « RusSki Gorki Jumping Center », sur skisprungschanzen.com (consulté le ).
  2. « Complexe de tremplins « RusSki Gorki » », sur olympique.ca (consulté le ).
  3. « Combiné Nordique : Jörgen Graabak maitre du grand tremplin », sur olympic.org (consulté le ).
  4. (en) « Nordic Combined Media Guide », sur sochi2014.olympics.com.au (consulté le ).
  5. (en) « Training canceled for Nordic combined team event », sur wintergames.ap.org (consulté le ).
  6. « Jeux Olympiques d'hiver Sotchi 2014 - Combiné nordique », sur lequipe.fr (consulté le ).
  7. « à propos du sport », sur eyowf2011.cz (consulté le ).
  8. a et b « Ski – combiné nordique », sur olympique.ca (consulté le ).
  9. « Combiné nordique », sur espritbleu.franceolympique.com (consulté le ).
  10. a b et c « L'ABC du combiné nordique », sur eurosport.fr (consulté le ).
  11. « Le combiné nordique », sur universki.fr (consulté le ).
  12. (en) « Qualification systems for XXII Olympic Winter Games,Sochi 2014 », sur fis-ski.com (consulté le ).
  13. a et b (en) « Quota par pays », sur fis-ski.com (consulté le ).
  14. (en) « Nordic Combined at the 2014 Sochi Winter Games », sur sports-reference.com (consulté le ).
  15. a b et c (en) « 2014 Winter Olympics Preview: Nordic Combined », sur foxnews.com (consulté le ).
  16. a et b (no) « Alt må gå galt om det ikke skal bli medalje », sur nrk.no (consulté le ).
  17. « JO: Lamy-Chappuis échoue au combiné nordique, Frenzel sacré », sur fr.reuters.com (consulté le ).
  18. a b c d e f g h et i « Combiné nordique », sur eurosport.fr (consulté le ).
  19. « JO de Sotchi : "Jason Lamy-Chappuis, notre leader discret" », sur tempsreel.nouvelobs.com (consulté le ).
  20. a et b (en) « 2014 medal projections: Nordic combined », sur sportsmyriad.com (consulté le ).
  21. a b c d e f g h et i « Combiné nordique », sur eurosport.fr (consulté le ).
  22. (en) « Nordic Combined: Norway and Germany in the lead », sur fis-ski.com (consulté le ).
  23. (no) « "Mikko Kokslien vraket" », sur gd.no (consulté le ).
  24. « Lamy-Chappuis : «Aux JO : un titre olympique en individuel et une médaille en relais» », sur leprogres.fr (consulté le ).
  25. (no) « Kombinert, Gundersen normalbakke », sur nrk.no (consulté le ).
  26. « Sotchi 2014: Jason Lamy-Chappuis est-il à l’abri d’un nouveau crash? », sur 20minutes.fr (consulté le ).
  27. a b c d e et f (no) « Kombinert, stor bakke », sur nrk.no (consulté le ).
  28. (ja) « 【ソチ五輪】ノルディック複合団体 加藤大平は転倒負傷による左肘脱臼骨折などで欠場 湊祐介がメンバー入り », sur bussiness.blog.jp (consulté le ).
  29. (en) « Japan's Taihei Kato Out of Nordic Combined Event After Breaking Arm in Ski Jump », sur thebiglead.com (consulté le ).
  30. a et b (en) « Combiné nordique, K 120 », sur olympic.org (consulté le ).
  31. a b c d e f g h et i (no) « Kombinert, lagkonkurranse, menn », sur nrk.no (consulté le ).
  32. (de) « Österreichs Kombi-Quartett liegt nach Sprung auf Platz zwei », sur vol.at (consulté le ).
  33. (en) « Nordic Combined at the 2014 Sochi Winter Games : Men's Team », sur sports-reference.com (consulté le ).
  34. (en) « Nordic Combined - Team Large Hill/4x5km Relay - Norway Win Gold », sur youtube.com (consulté le ).
  35. a b c d et e « La plus mauvaise place pour les Bleus », sur lequipe.fr (consulté le ).
  36. « Un combiné nordique français «sans étincelle» », sur liberation.fr (consulté le ).
  37. (en) « Norway wins gold medal in Nordic combined team », sur wintergames.ap.org (consulté le ).
  38. (en) « Todd Lodwick to carry the flag for USA in opening ceremonies », sur usatoday.com (consulté le ).
  39. (en) « FIS Bulletin 2014 », sur issuu.com (consulté le ).