Commerce de Bordeaux (1785)
Le Commerce de Bordeaux est un vaisseau de 74 canons de la classe Téméraire lancé en 1785. Il s’agit de l'un des nombreux bâtiments de force mis sur cale depuis le milieu des années 1740 selon les normes définies par les constructeurs français de cette époque avec l'idée d'obtenir un bon rapport coût/manœuvrabilité/armement afin de pouvoir tenir tête à la Royal Navy qui dispose de beaucoup plus de navires[3]. Lancé au milieu des années 1780, il bénéficie aussi des plans types standardisés des ingénieurs Sané et Borda.
Commerce de Bordeaux | |
Modèle réduit d'un vaisseau de 74 canons du même type que le Commerce de Bordeaux | |
Type | Troisième rang |
---|---|
Classe | Classe Téméraire |
Histoire | |
Chantier naval | Arsenal de Toulon |
Quille posée | [1] |
Lancement | [1] |
Acquisition | 1786 |
Statut | Échoué et brûlé le |
Équipage | |
Équipage | 740 à 750 hommes[2] |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 55,86 m[1] |
Maître-bau | 14,33 m |
Tirant d'eau | 7,14 m |
Déplacement | 2 900 t[1] |
Propulsion | Voiles |
Caractéristiques militaires | |
Blindage | Coque en chêne |
Armement | 74 canons[1] |
Pavillon | France |
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Les origines et la carrière du vaisseau
modifierIl est financé dans le cadre du don des vaisseaux qui intervient après la défaite des Saintes en 1782. Le navire est financé par les commerçants de Bordeaux (d'où son nom). Ce procédé, que l'on retrouve un peu partout dans le pays, correspond à l'élan patriotique qui parcourt la France après cette défaite et qui a pour but de remplacer les bâtiments perdus grâce à des dons du public ou des corps intermédiaires. Les vaisseaux construits sont souvent plus puissants que ceux qui ont été capturés où détruits.
Renommé le Timoléon en 1794, il participe à la bataille de Gênes en 1795 sous les ordres du capitaine Krohm[4]. Il fait partie de l'escadre de Brueys qui accompagne l'expédition d'Égypte en 1798. Lors de la bataille d'Aboukir, il fait partie de l'arrière-garde française et a son gouvernail détruit par un tir du Généreux. Il protège l'échouage du Mercure (en) et de l'Heureux qui sont cependant capturés le 2 août en fin d'après midi[5]. Attaqué le 2 août au matin par l'Alexander et le Majestic, il fait écran pour permettre au Généreux et au Guillaume Tell de prendre le large, puis s'échoue et son équipage l'incendie pour éviter sa capture[6].
Notes et références
modifier- « Le Commerce de Bordeaux », sur threedecks.org (consulté le ).
- Le ratio habituel, sur tous les types de vaisseau de guerre au XVIIIe siècle est d'en moyenne 10 hommes par canon, quelle que soit la fonction de chacun à bord. C'est ainsi qu'un 100 canons emporte 1 000 hommes d'équipage, un 80 canons 800 hommes, un 74 canons 740, un 64 canons 640, etc. L'état-major est en sus. Acerra et Zysberg 1997, p. 220.
- Meyer et Acerra 1994, p. 90-91.
- Dupont 1987, p. 387
- Gillet 2010, p. 113
- Gillet 2010, p. 117
Bibliographie
modifier- Maurice Dupont, L'Amiral Willaumez, Paris, Tallandier, , 427 p. (ISBN 2-235-01723-1)
- Jean-Claude Gillet, La Marine impériale : Le grand rêve de Napoléon, Paris, Bernard Giovanangeli Éditeur, , 350 p. (ISBN 978-2-7587-0062-3)
- Michel Vergé-Franceschi, La Marine française au XVIIIe siècle : guerres, administration, exploration, Paris, SEDES, coll. « Regards sur l'histoire », , 451 p. (ISBN 2-7181-9503-7)
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0, BNF 38825325)
- Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
- Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
- Martine Acerra et André Zysberg, L'essor des marines de guerre européennes : vers 1680-1790, Paris, SEDES, coll. « Regards sur l'histoire » (no 119), , 298 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7181-9515-0, BNF 36697883)
- Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'Histoire, Rennes, Marines Éditions, , 620 p. (ISBN 978-2-35743-077-8)
- Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, éditions LTP, , 530 p. (lire en ligne)
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLien externe
modifier- French Third Rate ship of the line Le Commerce de Bordeaux, article du site anglophone Three Decks - Warships in the Age of Sail