Compagnie du Jura industriel

ancienne compagnie ferroviaire suisse

La Compagnie du Jura industriel (JI) est une ancienne compagnie ferroviaire suisse . Elle a existé de 1857 à 1875 et exploité la ligne Neuchâtel - La Chaux-de-Fonds - Le Locle-Col-des-Roches.

Compagnie du Jura industriel
Disparition Voir et modifier les données sur Wikidata
Successeur Compagnie des chemins de fer du Jura bernois (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Sigle JIVoir et modifier les données sur Wikidata
Train en gare de Chambrelien

Le Jura industriel avait pour objectif de relier les régions de production horlogère du Jura neuchâtelois à la capitale du canton Neuchâtel par une voie ferrée.

Histoire

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Le train arrivé à Convers est en route pour Neuchâtel. Sur la droite, une locomotive Jura - Berne - Lucerne attend le groupe de wagons de La Chaux-de-Fonds pour commencer le voyage vers Bienne.

En 1853, le canton de Neuchâtel souhaite se connecter au réseau français via la future ligne de la Compagnie du chemin de Franco-Suisse. La Compagnie du Jura industriel reçoit une licence cantonale en 1854 pour relier également Le Locle et La Chaux-de-Fonds à Neuchâtel au réseau suisse.

Niklaus Riggenbach a été sollicité en tant que consultant pour la construction du tracé de 40 kilomètres. Le parcours de Neuchâtel suit une pente constante de 27 ‰ jusqu'à l' épingle de Chambrelien puis le long du versant du Val de Ruz et à travers deux tunnels jusqu'à La Chaux-de-Fonds. De là, la ligne monte à 25 ‰ jusqu'au Locle.

La construction du chemin de fer commence en 1854. En , le tronçon de sept kilomètres entre La-Chaux-de-Fonds et Le Locle est ouvert comme première étape[1].

Le , la ligne de La Chaux-de-Fonds à Convers, près du portail nord du tunnel des Loges, long de 3259 mètres, peut ouvrir. Quatre jours plus tard, le 1er décembre, c'est au tour de la ligne de Neuchâtel aux Hauts-Geneveys d'ouvrir jusqu'au portail sud du tunnel. L'ensemble de la ligne de Neuchâtel au Locle est ouverte le .

Les bâtiments des gares sont tous construits en bois, à l'exception de celui de La Chaux-de-Fonds, qui, en tant que siège de la Compagnie du Jura industriel, est bâti en pierres.

Lithographie représentant le tir fédéral et la ville à vol d'oiseau
Arrivée du train du Jura industriel en 1863 à La Chaux-de-Fonds pour le tir fédéral.

Peu de temps après l'ouverture de l'ensemble de l'itinéraire, la société rencontre des difficultés de paiement, notamment en raison des frais d'intérêt élevés. La compagnie est mise en faillite en . En 1863 il est l'un des éléments phare du Tir fédéral à La Chaux-de-Fonds en apportant les tireurs depuis le Plateau suisse.

Le canton continue d'exploiter la ligne et en une nouvelle compagnie du Jura industriel prend le relais. Dix ans plus tard, les Neuchâtelois refusent de racheter le chemin de fer et l'entreprise décide de le vendre le au Chemins de fer du Jura bernois (JB), plus tard Jura-Berne-Lucerne (JBL), fondée une année plus tôt.

En 1884, la poursuite de la ligne du Locle au Col des Roches et à Besançon, prévue dès l'émergence du projet, est ouverte. En 1890, le Régional des Brenets (RdB) commence à circuler sur la voie étroite entre Le Locle et Les Brenets.

Le Jura-Berne-Lucerne n'est toutefois pas en mesure de répondre aux attentes locales et un autre référendum a donc eu lieu le . Le chemin de fer est alors racheté par le canton. À partir du , l'exploitation est assurée par la Compagnie du Jura-Neuchâtelois.

Matériel roulant

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E 3/5 (Serie B)

Le parc de machines du Jura industriel se composait exclusivement de locomotives Engerth qui avaient fait leurs preuves ailleurs sur des lignes raides. Étant donné que les trois premières locomotives ne répondaient pas aux exigences en raison de leur faible puissance de traction, elles ont ensuite été utilisées sur d'autres lignes puis, à partir de 1877, pour la manœuvre avant d'être mises au rebut tôt[2].

Désignation Nom Fabricant Année de construction mis au rebut
A.



dès 1875: AI



dès 1887: B2E



dès 1902: Ec 2/5
1 Le Père Fritz Esslingen 1856 1883
2 Le Jura 1888
3 Jean Richard 1858 1883
B.



dès 1875: CI



dès 1887: D3E



dès 1902: Ed 3/5
4 Père Vielle Atelier SCB 1859 1905
5 Montagnarde 1898
7 Vignoble 1904
6 Chaux-de-Fonds Esslingen 1873 1914
8 Locle 1912

En raison des difficultés financières de la compagnie du Jura industriel, les locomotives B 4 à 7 n'ont pas pu être entièrement payées, c'est pourquoi le SCB a conservé la locomotive numéro 6 et l'a utilisée elle-même.

Notes et références

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  1. Johann Boillat, Une ligne à travers les montagnes : la première compagnie de chemin de fer du Locle à Neuchâtel : le Jura industriel (1857-1865), Neuchâtel, Alphil, (ISBN 9782940235360)
  2. Alfred Moser, Seite 305

Sources

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  • Ein Jahrhundert Schweizer Bahnen 1847–1947. Verlag Huber & Co. AG, Frauenfeld 1947; Band I, S. 80
  • 3x50 Jahre – Schweizer Eisenbahnen in Vergangenheit, Gegenwart und Zukunft. Pharos-Verlag, Basel 1997, S. 74–77
  • Hans G. Wägli: Schienennetz Schweiz. Generalsekretariat SBB, Bern 1980.
  • Bernard Renaud: L'histoire du chemin de fer à Neuchâtel, in: Eisenbahn-Amateur 4/2012, ISSN 0013-2764
  • Alfred Moser: Der Dampfbetrieb der Schweizerischen Eisenbahnen 1847–1966. Birkhäuser Verlag Basel und Stuttgart 1967
  • Pascal Siegfried: Internationale Bahnlinien im Jura. (PDF 3,2 MB) 25. September 2007, abgerufen am 2. April 2014.