Liste des comtes de Genève

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Les titres de comte de Genève, en latin comes Gebennensis[Note 1], est un titre porté par les seigneurs ayant l'autorité sur le comté et sa ville principale, Genève. Il est porté, depuis le milieu du XIe siècle, par dix-sept seigneurs appartenant à la maison de Genève. À la fin du XIVe siècle, il passe à la maison de Thoire-Villars, avant que le comté entre dans les possessions de la maison de Savoie, qui en font une terre d'apanage.

Comte de Genève
comes gebennensis
Image illustrative de l’article Liste des comtes de Genève
D'or à quatre points équipolés d'azur.
Blason définitif à partir de Aymon II (XIIIe siècle).

Image illustrative de l’article Liste des comtes de Genève

Création vers XIe siècle
(premier comte de Genève)
Premier titulaire Comte Manassès (?)
Dernier titulaire Odon de Villars
Résidence officielle Château de Genève (?)
Château de La Roche (v. 1033-1219)
Château d'Annecy
(à partir de 1219)

Histoire du titre

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Le titre de « comte de Genève » est transmis, depuis le XIe siècle, de façon héréditaire, de mâle en mâle et par ordre de primogéniture, au sein de la maison de Genève, respectant ainsi la loi salique qui exclut les femmes. Au-delà de comes Gebennensis, on trouve les mentions suivantes dans certaines chartes comes de Gebenna, de Gebennis ou Gebennarum[2].

Vers 890, un comte Manassès, peut-être de Genève, est mentionné[3],[4],[5]. Un second Manassès est mentionné dans une donation de 1002 auprès du roi de Bourgogne Rodolphe III[6],[7],[8]. Cet officier du dernier roi de Bourgogne, Rodolphe III est mentionné et attesté dans sa titulature « Ego in Dei nomine Manasse comes » sur le comté de Genève[9]. Aucune parentèle ne lui est connu si ce n'est Robert mentionné dans l'acte de 1002 comme son neveu et que l'on pourrait identifier dans deux actes de 1012 et 1019[7],[10].

Une famille dite de Genève — les Géroldiens — fait son apparition à cette même période[6],[11],[1], aucun lien de parenté n'est avancé[12]. Le premier comte mentionné est un certain Gérold ou Giraud, attesté au milieu du XIe siècle[1]. Il est mentionné en 1034 sous la forme « prince de la région »[13]. Il semble avoir été placé comme comte par le dernier roi de Bourgogne Rodolphe III[13]. Les Genève appartiennent à l'entourage et à la famille des Rodolphiens[1],[13].

Selon les différentes recherches, si les comtes règnent bien sur le comté de Genève, leurs droits sur la cité de Genève font toutefois débats[1]. Certains historiens considèrent qu'ils ne les ont jamais possédés et que seul l'évêque a reçu ces droits de l'Empereur et est le seigneur de la cité[1]. D'autres pensent que les comtes de Genève les ont détenu jusqu'au traité de Seyssel, en 1124, où le comte Aymon Ier reconnaît l'indépendance du pouvoir temporel de l'évêque de Genève, alors Humbert de Grammont[1],[14]. Ce traité est suivi de ceux de Saint-Simon en 1156, puis d'Aix-les-Bains en 1184 et encore celui de Desingy en 1219, où la prépondérance de l'évêque est confirmée[1].

Les comtes

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Premiers comtes de Genève (avant XIIe siècle)

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Les premières mentions de comtes de Genève ou dans la région, sans preuve de lien familial sont[4] :

  • v. 770-800 : Olivier, compagnon de Charlemagne et de Roland[4], dont le père, un certain Reynier, aurait été seigneur du comté et dont les Géroldiens prétendront descendre selon certains auteurs anciens[15],[16] ;
  • v. 890 : Manassès[4],[5], peut-être comte de Genève ;
  • ...
  • v. 1002 : Manassès[7],[6] (Manasaeus [8]) ;
  • v. 1012[4] : Robert, peut-être un neveu du précédent[8],[10].

Le généalogiste bugiste, Samuel Guichenon, publie, dans son ouvrage Histoire généalogique de la royale maison de Savoie en 1660, une table généalogique des familles illustres dont la famille de Genève, mentionnant la généalogie suivante[17] :

  • 880 (?) : Ratbert (870/880 - † 901) ;
  • 931 (?) : Albitius (900 - † 931/932), son fils, comte de Genève ;
  • (?) : Conrad (930 - † vers 963), son fils, comte de Genève ;
  • v. 963-974 (?) : Robert († 974), son fils, comte de Genève, mentionné comme bienfaiteur de l'église/du prieuré de Peillonnex, alors que la charte daterait de 1012[18]. Même si les auteurs du Régeste genevois rappellent que la « charte ne mentionne pas de quelle famille était Robert et dans quel pays il était comte », ils ne remettent pas en cause les conclusions de Guichenon qu'il était comte de Genève[19]. Aurait eu deux fils Conrad, qui apparait dans la donation précédente[19], et Albert ;
  • 974-1001 (?) : Albert de Genève, son fils, comte de Genève qui a épousé Eldegard ;
  • 1004 (?) : Renaud, comte de Genève ;
  • 1016 (?) : Aymon, comte de Genève, époux de Berthe de Flandres, fille du comte Baudoin ;
  • 1034 : Gérold, comte de Genève, épouse Gisèle nièce du roi Rodolphe III de Bourgogne dont il a eu Robert, Jeanne de Genève et Gérold ;
  • v. 1060 : Robert, comte de Genève, son fils, mort sans postérité ;
  • v. 1080 : Gérold ou Gérard, comte de Genève, son frère, qui épouse Gisèle (de Bourgogne ?), puis en secondes noces, Thetberge ou Thietburge de Rheinfelden, fille de Rodolphe de Rheinfelden, duc de Souabe.

Maison de Genève

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Viennent dix-sept membres de la maison de Genève, dits aussi Géroldiens[1],[20] :

Rang Nom Règne Notes Armoiries
1 Gérold ou Giraud
(† vers 1080)
v. 1023 - v. 1061 / avant 1080 Père inconnu, premier comte de la famille de Genève mentionné en 1032[5],[4],[21],[22]
2 Conon
(† vers 1080)
v. 1061 - v. 1080 Son fils[21],[23]
3 Aimon ou Aymon Ier v. 1080 - avant 1128 Son demi-frère[23],[21]
4 Amédée Ier
(† 1178)
v. 1128 - 1178 Son fils[4],[23],[21]
D'argent à la bande d'azur accompagnée de deux lions du même
Amédée Ier « prit pour armoiries souveraines les armes mêmes de Zähringen »[24],[25],[26].
5 Guillaume Ier
(† 1195)
1178 - 1195 Son fils[4],[23],[21]
6 Humbert
(† avant 1225)
1195 - avant 1225 Son fils[4],[21]
7 Guillaume II
(† 1252)
avant 1225- 1252 Son frère[4],[21]
8 Rodolphe ou Raoul
(† 1265)
1252 - 1265 Son fils[4],[21]
9 Aymon II
(† 1280)
1265 - 1280 Son fils[4],[21]
10 Amédée II
(† 1308)
1280 - 1308 Son frère[4],[21]
D'or à quatre points équipolés d'azur.
Blason définitif à partir de Amédée II[24],[25],[27].
11 Guillaume III
(1286-1320)
1308 - 1320 Son fils[4],[21]
12 Amédée III
(1311-1367)
1320 - 1367 Son fils[4],[21]
13 Aymon III
(† 1367)
1367 - 1367 Son fils[4],[21]
14 Amédée IV
(† 1369)
1367 - 1369 Son frère[4],[21]
15 Jean
(† 1370)
1369 - 1370 Son frère[4],[21]
16 Pierre
(† 1392)
1379 - 1392 Son frère[4],[21]
17 Robert III
(† 1394)
1392 - 1394 Son frère, élu pape sous le nom Clément VII en 1378[4],[21]

Maison de Thoire et Villars

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Le titre passe par mariage à la maison de Thoire-Villars à partir de 1394, à la suite de la mort du dernier comte de la maison de Genève[1],[4] :

Rang Nom Règne Notes Armoiries
1 Humbert de Villars
(† 1400)
1394 - 1400 Fils de Marie, fille d'Amédée IIII de Genève[23]
bandé d'or et de gueules de six pièces
Armes de la famille de Thoire et Villars[25].
2 Odon ou Eudes 1400 - 1401 Son oncle qui vend le titre à la maison de Savoie.

En 1402, Odon de Villars vend le comté de Genève au duc de Savoie, Amédée VIII, pour 45 000 francs d'or[1]. Ses héritiers contestent la vente. En 1424, après 23 ans de luttes et procès, Amédée VIII rachète à tous les prétendants leurs droits sur le comté[1].

Maison de Savoie

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À partir de 1402, le comté de Genève est vendu au comte de Savoie et disparaît[1]. Il devient par période d'une terre apanagée dite Genevois, pour les cadets de la famille, à partir de 1424[28],[29].

  • 1424-1451 : Amédée VIII, duc de Savoie
    • 1424 (27/28)-1434 : Louis Ier (1413-1465), fils cadet du précédent, comte avant la création de l'apanage, il ne porte que le titre sans avoir une réelle possession, futur duc de Savoie (1440-1465).
    • 1434- † 1444 : Philippe de Savoie (1417-1444), frère du précédent, comte, il ne porte, dans un premier temps, que le titre, puis possède la pleine possession du comté.
  • [30] ou [29]-1460 : Louis de Savoie ou dit de Genève (1436 † 1482), fils du précédent, comte apanagiste, avant de devenir roi de Chypre, par mariage de 1459 à 1460 ;
  • 1460-† 1491 : Janus de Savoie (1440-1491), frère du précédent, comte apanagiste de Genève ;
    1491-† 1496 : Charles II (1489-1496), arrière-petit-fils de Louis Ier, duc de Savoie ;
    1496-† 1497 : Philippe II (1438-1497), grand-oncle du précédent, fils de Louis Ier, duc de Savoie ;
    1497-† 1504 : Philibert II (1480-1504), fils du précédent, duc de Savoie ;
    1504-1514 : Charles III (1486-1553), frère du précédent, duc de Savoie.

À partir de 1514 jusqu'en 1659, le titre de comte apanagiste, puis de duc apanagiste de Genevois, que l'on trouve également sous la forme comte de Genève et de Genevois, passe à la branche cadette des Savoie-Nemours, dit également Genevois-Nemours[28].

Notes et références

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  1. L'historien Paul Guichonnet précise, dans un article consacré au « Genève (de) », que la traduction correcte de comes gebennensis est « comte de Genève ». Il indique ainsi que la forme « comte de Genevois », bien que répandue, notamment chez les historiens du XIXe siècle comme dans le Régeste genevois (1866), est fausse[1].

Références

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  1. a b c d e f g h i j k l et m Paul Guichonnet, « Genève (de) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. Jean-Joseph Hisely, Les comtes de Genevois dans leurs rapports avec la maison de Savoie jusqu'à l'établissement définitif de la domination savoisienne dans la Comté de Vaud: soit jusqu'à la fin du treizième siècle, Institut national genevois, 1854, 104 pages, p. 19 (lire en ligne).
  3. Duparc, 1978, p. 52 (Lire en ligne).
  4. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u Histoire des communes savoyardes, 1981, p. 11, « Généalogie simplifiée des comtes de Genève ».
  5. a b et c Leguay, 2005, p. 20 (Lire en ligne).
  6. a b et c Die Urkunden der Burgundischen Rudolfinger (Regum Burgundiae e stirpe Rudolfina Diplomata et Acta), n°91, p. 242-244.
  7. a b et c Duparc, 1978, p. 53-54, (Lire en ligne).
  8. a b et c Régeste genevois, acte de 1002, « Manasaeus comes, Rotbertus nepos ejus », REG 0/0/1/144, sur le site de la Fondation des Archives historiques de l'Abbaye de Saint-Maurice (Suisse) - digi-archives.org.
  9. Régine Le Jan, La Royauté et les élites dans l'Europe carolingienne : début IXe siècle aux environs de 920, vol. 17, Centre d'Histoire de l'Europe du Nord-Ouest, coll. « Histoire et littérature régionales », , 530 p. (ISBN 978-2-905637-22-2), p. 403.
  10. a et b Duparc, 1978, p. 57 (Lire en ligne).
  11. Article de Laurent Ripart, « Du royaume aux principautés : Savoie-Dauphiné, Xe – XIe siècles », p. 1-2, paru dans Christian Guilleré, Jean-Marie Poisson, Laurent Ripart, Cyrille Ducourthial (dir.), Le royaume de Bourgogne autour de l’an mil, Chambéry, 2008, p. 247-276, ainsi que sa thèse, Laurent Ripart, Les fondements idéologiques du pouvoir des comtes de la maison de Savoie (de la fin du Xe au début du XIIIe siècle), vol. 3, Université de Nice, coll. « thèse sous la dir. de Henri Bresc », , 833 p. (lire en ligne), p. 13-15.
  12. Histoire des communes savoyardes, 1981, p. 10-12, « Histoire dynastique et seigneuriales » + généalogie simplifiée des comtes de Genève.
  13. a b et c Francois Demotz, L’An 888. Le Royaume de Bourgogne. Une puissance européenne au bord du Léman, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, coll. « Le savoir suisse », , 142 p., chap. 83, p. 121-122.
  14. Henri Baud, Louis Binz, Le Diocèse de Genève-Annecy, Éditions Beauchesne, , 331 p. (ISBN 978-2-7010-1112-7, lire en ligne), p. 32.
  15. Amédée Pierre Jules Pictet de Sergy, Genève, origine et développement de cette république: Genève monarchique et épiscopale, Ch. Gruaz, 1845, 463 pages, p. 214 (Lire en ligne).
  16. Eusèbe Henri Gaullieur, « Mémoire sur la composition des Chroniques de Savoie et sur leurs rapports avec l'histoire de Genève et de la Suisse », p. 39 (Note n°3) paru dans les Memoires, Institut national genevois, 1854, Volumes 1 à 2 (Lire en ligne).
  17. Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monumens, histoires, et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, 1660, pp. 309-310 « Table XVIII. Extraction de Béatrix de Genève, comtesse de Savoie », Lire en ligne.
  18. Jean-Yves Mariotte « Du bon usage des faux » (p. 346), paru dans l'ouvrage de Barbara Roth-Lochner, Marc Neuenschwander et François Walter, Des archives à la mémoire : mélanges d'histoire politique, religieuse et sociale offerts à Louis Binz, Librairie Droz, , 503 p. (ISBN 978-2-88442-007-5, lire en ligne).
  19. a et b Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne), p. 45.
  20. Leguay, 2005, p. 17.
  21. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Histoire de Savoie, 1984, p. 38.
  22. Laurent Rippart, « La tradition d’Adélaïde dans la maison de Savoie », in Adélaïde de Bourgogne, genèse et représentations d’une sainteté impériale (Actes du colloque international du Centre d’études médiévales, Auxerre, 10-11 décembre 1999), a cura di P. Corbet - M. Goullet - D. Iogna-Prat, Dijon 2002, pp. 55-77 ([PDF] lire en ligne).
  23. a b c d et e Leguay, 2005, p. 22 (Lire en ligne).
  24. a et b Jean Daniel Blavignac, Armorial Genevois. Essai historique sur les armoiries, les sceaux, les milices, et les sociétés militaires, les uniformes et les bannières, les médailles et les monnaies de Genève, depuis l'époque la plus ancienne jusqu'à nos jours, Genève, Chez les principaux libraires et chez l'auteur, 1849, pp. 293-294 Lire en ligne.
  25. a b et c Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, volume 1, p. 759 « Genevois (comtes du) » (Lire en ligne).
  26. Vitrail de l'abside de l'église Saint-Nicolas-de-Tolentin du monastère royal de Brou (Bourg-en-Bresse).
  27. « Armes adoptée par Amédée II de Genève vers 1280 - Elles apparaissent dans des sceaux de 1288 et 1289 sur des actes d'Amédée II de Genève » in Revue savoisienne, Académie florimontane, 2000.
  28. a et b Laurent Perrillat, « Les apanages de Genevois au XVe siècle. Quelques résultats de recherches sur les institutions et les hommes », Etudes savoisiennes, no halshs-01023760,‎ (lire en ligne)
  29. a et b Laurent Perrillat, L'apanage de Genevois aux XVIe et XVIIe siècles : pouvoirs, institutions, société (tome I), vol. 113, t. 1, Académie salésienne, , 540 p. (lire en ligne), p. 24-25.
  30. Eva Pibiri, « A la recherche d'une épouse. Ambassades et voyages autour des fiançailles d'Annabelle d'Ecosse et de Louis de Savoie, comte de Genève (1444-1445) », Cahiers lausannois d'histoire médiévale, vol. L'itinérance des seigneurs (XIVe-XVIe s.), no 34,‎ , p. 123-171 (lire en ligne).

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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