George Lascelles

conseiller artistique et administrateur dans le domaine musical
(Redirigé depuis Comte de Harewood)

George Lascelles, né le à Londres, mort le dans sa maison de Harewood House, à Leeds (Yorkshire de l'Ouest) en Grande-Bretagne, 7e comte de Harewood, est un membre de la famille royale britannique.

George Lascelles
Illustration.
Harewood House, siège de la famille Lascelles depuis 1751.
Fonctions
1er Chancelier de l'Université d'York

(5 ans)
Prédécesseur fonction créée
Successeur Kenneth Clark
Membre de la Chambre des lords
Lord Temporal

(43 ans, 9 mois et 4 jours)
Pairie héréditaire
Prédécesseur Henry Lascelles
Successeur House of Lords Act 1999
Biographie
Titre complet Comte de Harewood
Nom de naissance George Henry Hubert Lascelles
Date de naissance
Lieu de naissance Chesterfield House (en), Westminster, Grand Londres
Date de décès (à 88 ans)
Lieu de décès Harewood House, Yorkshire de l'Ouest
Nationalité Drapeau du Royaume-Uni Britannique
Parti politique Non affilié
Père Henry Lascelles
Mère Mary du Royaume-Uni
Conjoints Marion Stein (1)
Patricia Tuckwell (2)
Enfants 4 enfants dont : David Lascelles
Entourage Élisabeth II (cousine)
Diplômé de Ludgrove School
Collège d'Eton
King's College
Profession homme politique
Distinctions Ordre de l'Empire britannique Ordre de l'Empire britannique
Ordre d'Australie Ordre d'Australie

Il est le petit-fils, premier né du roi George V.

Il est mondialement connu pour sa vaste érudition musicale et sa contribution à la connaissance de l'opéra[réf. nécessaire].

Biographie

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George Lascelles est le fils aîné de Henry Lascelles (1882-1947), vicomte Lascelles puis 6e comte de Harewood, et de la princesse royale Mary de Grande-Bretagne, seule fille du roi George V et de la reine Mary. Premier né de sa génération, il est le neveu le plus âgé du roi George VI et le premier cousin de la reine Élisabeth II. À sa naissance, il est sixième dans l'ordre de succession au trône britannique[1].

D'abord éduqué à Ludgrove School, le jeune vicomte Lascelles poursuit ses études à Eton et au King's College de Cambridge, puis entre au régiment des Grenadiers de la garde où il atteint le rang de capitaine.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, il combat en Italie où il est capturé et d'où il est envoyé à la forteresse de Colditz. Dans cet oflag, Lascelles, amateur d'opéra depuis sa jeunesse, a le temps d'apprendre par cœur le Grove Dictionary of Music and Musicians « jusqu'à la lettre T[2] ». Adolf Hitler signe son exécution en mais il est sauvé par un général de la SS qui prévoit la chute imminente des nazis et le fait passer en Suisse[3].

Après la guerre, il hérite du titre de comte de Harewood à la mort de son père en 1947. Il occupe le poste de conseiller d'État[4] en 1947, 1953-1954 et 1956. Le , jour de son trente-troisième anniversaire, George Lascelles, 7e comte de Harewood, prend siège à la Chambre des lords.

Famille

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En 1949, Lord Harewood demande au roi, son oncle, — comme il est d'usage dans la famille royale depuis 1772[5] — l'autorisation d'épouser la pianiste autrichienne Marion Stein, fille du compositeur Erwin Stein, élève de Schoenberg. Il naît trois enfants de ce mariage célébré le  :

Ce mariage est sérieusement ébranlé en 1959 lorsque Lord Harewood rencontre un mannequin australien, Patricia Tuckwell dite « Bambi », et sœur du corniste Barry Tuckwell. De cette rencontre naît un fils, Mark Hubert Lascelles, le (du fait de sa naissance hors mariage, cet enfant est exclu de la succession au trône et aux titres de son père).

Durant les trois premières années, tout le monde ignore l'existence de ce fils. En 1967, Lady Harewood entame cependant une procédure de divorce et Lord Harewood doit demander à sa cousine la permission de divorcer pour épouser Patricia Tuckwell[5]. La reine Elizabeth commence par refuser mais, après consultation de ses conseillers privés, accède à sa demande. Elle exige cependant qu'il se marie à l'étranger, ce qu'il fait à New Canaan, dans l'état du Connecticut (États-Unis), le [5].

Le divorce et le remariage du comte de Harewood entraînent son éloignement de la cour. Il n'est pas invité aux funérailles de son oncle, le duc de Windsor, en . Lui et sa seconde femme ne sont pas plus conviés au mariage de la princesse Anne, en . Il est par ailleurs contraint de prendre une retraite anticipée de son poste de chancelier de l'université d’York, et doit démissionner de celui de directeur artistique du festival international d'Édimbourg.

La reine attend 1977 pour signifier à son cousin son retour en grâce. Il est vrai qu'elle n'a guère d'autre choix puisque l'année précédente, en 1976, elle a été contrainte d'accepter le divorce de sa propre sœur, la princesse Margaret. Lord Harewood est invité avec sa seconde femme aux célébrations officielles du jubilé de la reine. À cette occasion, il la reçoit en visite officielle à Harewood House[2].

Bien que la fortune familiale permette aux comtes de Harewood de vivre comme d'autres grands aristocrates britanniques, sans exercer aucune activité[6], George Lascelles se consacre professionnellement à la musique et, plus particulièrement, à l'opéra. Il dirige le magazine anglais Opera de 1950 à 1953 puis assure à deux reprises (1951-1953 et 1969-1972) la direction de Covent garden. En 1972, il devient directeur général de l'English National Opera, fonction qu'il occupe jusqu'en 1985 pour présider ensuite son conseil d'administration jusqu'en 1995. Il est également directeur artistique des festivals d'Édimbourg, de Leeds et d'Adélaïde (Australie). Il est gouverneur de la BBC de 1985 à 1987.

Il était un ami et collègue notoire de la défunte diva de l’opéra Maria Callas et apparaît dans le documentaire de 1968 d’EMI The Callas Conversations Vol. I, au cours de laquelle il a longuement interviewé Callas au sujet de sa carrière et de ses idées sur l’opéra.

Sa contribution majeure à l'histoire de l'opéra reste la révision complète du « Kobbé », The Complete Opera Book, qu'il effectue en 1954. La participation de Harewood fait suite à une critique négative du livre qu'il a publiée dans son magazine Opera ; en réponse, l'éditeur lui a proposé de prendre en main l'édition de l'ouvrage[7]. Ce dictionnaire encyclopédique qui recense et détaille près de cinq cents opéras, est réédité ensuite à plusieurs reprises avec la collaboration d'Antony Peattie[8]. Il publie d'autre part la version illustrée de cet ouvrage, le Kobbé's Illustrated Opera Book, en 1989.

Football

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Passionné de football, Harewood est président du Leeds United de 1961 à sa mort et président de la Fédération anglaise de football entre 1963 et 1972.

Distinctions

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En 1986, George Lascelles est élevé à la dignité de commandeur de l’ordre de l'Empire britannique. Il devient membre honoraire de l’ordre de l’Australie en 2010, pour « services rendus aux arts en Australie et la promotion des artistes australiens au Royaume-Uni ».

Durant sa vie, il porte successivement les titres suivants :

  • L'Honorable George Lascelles, de sa naissance au
  • Le vicomte Lascelles, du (à l'âge de 6 ans) au
  • Le Très Honorable comte de Harewood, de 1947 (à l'âge de 24 ans) à sa mort.

Références

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  1. À sa mort le , George Lascelles est 46e dans l'ordre de succession au trône.
  2. a et b (en) Royalty Obituaries, « The Earl of Harewood », The Telegraph,‎ (lire en ligne).
  3. (en) Obituaries, « Obituary of George 7th Earl of Harewood KBE AM », Yorkshire Post,‎ .
  4. En Grande-Bretagne, un conseiller d'État est un membre de la famille royale recevant délégation du souverain.
  5. a b et c (en) Non signé, « Customs : The Wedding in New Canaan », Time,‎ (lire en ligne).
  6. En 2008, la liste des grandes fortunes établie par le Sunday Times évalue celle du comte de Harewood à près de 63 millions d'euros, sa collection d'œuvres d'art étant estimée à environ 57 millions d'euros. Le palais de Harewood House, entouré d'un domaine de 12 km2, est géré par une fondation dotée de 10,25 millions d'euros.
  7. (en) Margalit Fox, « George Lascelles, Lord Harewood, Who Wrote Opera Reference, Is Dead at 88 », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  8. (en) « Lord Harewood », Herald Scotland,‎ (lire en ligne).

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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