Concerto pour piano no 21 de Mozart
Le Concerto pour piano no 21 en ut majeur, KV 467, est un concerto pour piano du compositeur classique Wolfgang Amadeus Mozart. Il fut composé le à Vienne, peu de temps après le Concerto pour piano en ré mineur, KV 466.
Concerto pour piano no 21 en ut majeur KV 467 | |
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Genre | Concerto pour piano |
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Nb. de mouvements | 3 |
Musique | Wolfgang Amadeus Mozart |
Effectif | Piano et orchestre |
Durée approximative | environ 27 minutes |
Dates de composition | à Vienne |
Partition autographe | Pierpont Morgan Library |
Création | Burgtheater, Vienne |
Interprètes | Mozart au piano |
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Histoire
modifierAlors que le précédent concerto pour piano de Mozart était plus vif et passionné, celui en ut majeur est empreint de calme et de majesté. Ce ne fut pas la seule fois que Mozart écrivit d'affilée deux œuvres au caractère très différent l'une de l'autre. Il y eut également les Quintettes à cordes KV 515 et 516 ainsi que les symphonies no 40 (KV 550) et no 41 (KV 551).
Création
modifierLa création eut lieu le . L'annonce suivante parut lors de l'événement :
« M. le Kapellmeister Mozart aura l'honneur de présenter un Grand Concert au Burgtheater, au cours duquel il interprétera un nouveau concerto pour piano et exécutera diverses improvisations sur un piano à pédales extrêmement grand. »
Instrumentation
modifierSoliste |
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Piano |
Cordes |
Violons I, Violons II, Altos, Violoncelles |
Bois |
Flûte, 2 Hautbois, 2 Bassons |
Cuivres |
2 Cors en do, 2 trompettes en do, timbales en do, sol |
Analyse
modifierComme les concertos de forme classique, le Concerto pour piano no 21 en ut majeur est de forme sonate. Il comporte trois mouvements : deux mouvements rapides entourant un mouvement lent.
1. Allegro maestoso
modifier- Allegro maestoso[2], en ut majeur, à , 417 mesures.
Le premier mouvement s'ouvre de manière tranquille par une marche joyeuse jouée par les cordes graves à laquelle répondent ensuite les cordes aiguës et les bois. Cette entrée est suivie d'un éclat joyeux qui précède l'apparition d'un thème secondaire venant s'entrelacer avec le thème principal. Le piano entre calmement avec une partie en arpèges aboutissant à une courte cadence qui se termine par un trille introduisant la reprise du thème principal par tout l'orchestre. Le piano développe alors le thème de manière plus élaborée, puis passe à un autre thème en sol majeur, ce dernier étant précédé d'un passage qui annonce le thème principal de la Symphonie no 40 en sol mineur[3]. Le thème principal réapparaît joué en sol majeur, et se poursuit sur une suite d'arpèges jouées par le soliste en même temps que les bois exécutent un thème plus mélancolique. Cette partie ramène à l'ouverture tranquille et à la réexposition du thème en sol dans la tonalité principale. Un tutti conduit enfin à une cadence avant que l'orchestre achève le mouvement avec la section finale de l'ouverture, légèrement modifiée pour se terminer sur une note calme et détachée.
2. Andante
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Fichier audio | |
Concerto pour piano no 21 en ut majeur, Catalogue Köchel 467, 2. Andante | |
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Non seulement cet Andante est le mouvement le plus connu de ce Concerto, mais il est également l'une des mélodies les plus connues de toute la production de Mozart. Ce mouvement aux ondoiements angéliques recèle une angoisse perceptible à même les quelque vingt modulations qui apparaissent à tour de rôle en quelque cent mesures. Olivier Messiaen dit de cet Andante qu'il est l'« une des plus belles [mélodies] de la musique de Mozart et de toute la Musique... »[4].
Cet Andante fait partie de la trame sonore du film Elvira Madigan du réalisateur Bo Widerberg.
3. Allegro vivace assai
modifier- Allegro vivace assai, en ut majeur, à
, section répétée 2 fois : mesures 1 à 8, 446 mesures
Fichier audio | |
Troisième mouvement du concerto pour piano no 21 en fa majeur, KV 467 | |
Au piano, Giorgi Latso | |
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Selon certains auteurs[5], ce finale n'aurait pas le niveau artistique des deux mouvements précédents. Il s'agit d'un rondo sonate, structure fréquente dans les œuvres de « maturité » de Mozart, adoptée par Beethoven puis Brahms[6]. Le thème du refrain est exposé par les violons et scandé par un motif des bois et des cuivres. Dans le premier couplet figurent deux thèmes nouveaux, dont le second possède un grand charme mélodique. Le second couplet consiste en un très beau développement construit essentiellement sur le thème du refrain. Le troisième couplet est semblable au premier et s'enchaîne à une coda pleine de feu basée sur le thème initial. Une puissante gamme d'ut majeur parcourt trois octaves au piano et met un point final au concerto. Ce mouvement est remarquable par son énergie et par son orchestration dans laquelle les vents (bois et cuivres) sont indépendants et dialoguent constamment avec le piano ou l'orchestre.
Au cinéma
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A la télévision
modifier- De 1979 à 1988 : générique de l'émission Mes mains ont la parole, animée par Marie-Thérèse L'Huillier sur Antenne 2 ;
- En 1984 : une version raccourcie et au synthétiseur du 1er mouvement sert de générique à la série les petits génies sur Antenne 2.
Voir aussi
modifierNotes et références
modifier- (de) « Einundzwanzigstes concert fur das pianoforte von W. A. Mozart, Koch. Verz. No 467 », sur ks.imslp.net
- Cette indication de tempo ne figure pas sur la partition autographe, mais est présente dans le catalogue de ses œuvres.
- C.M Girdlestone. Mozart's piano concertos, p. 332-347. Cassell, Londres, 1997. (ISBN 0-304-30043-8)
- Messiaen 1987, p. 73–74.
- C.M. Gilderstone, Mozart et ses concertos pour piano, Desclée de Brouwer, 1953, p. 343–360.
- C. Rostand, Notice de la partition du concerto pour piano K1 467, Heugel 257, 1965.
Bibliographie
modifier- coll. Au cœur du classique, Vol. 26 Les Grands compositeurs et leur musique/XVIIIe siècle, Paris, éd. Marshall Cavendish, 1994, p. 628-630. (OCLC 859049822)
- Théodore de Wyzewa et Georges de Saint-Foix, Wolfgang Amad Mozart : sa vie musicale et son œuvre, t. 2, Paris, Desclée de Brouwer, 1977–1978 (1re éd. 1936-1946), 1231 p. (ISBN 978-2-220-02130-0, 2220021440 et 2-220-02130-0, OCLC 461614357, BNF 34595099), p. 520–524 (§ 462).
- Jean Massin et Brigitte Massin, Mozart, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », (1re éd. 1959), 1270 p. (ISBN 2-213-00309-2, OCLC 492707144), p. 992.
- Olivier Messiaen (préf. Jean-Victor Hocquard), Les 22 concertos pour piano de Mozart, Paris, Séguier, , 120 p. (ISBN 2-906284-46-7, OCLC 906580385, BNF 35588243), p. 71–74.
- François-René Tranchefort, Guide de la musique de piano et de clavecin, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 484e éd. (1re éd. 1987), 869 p. (ISBN 2-213-01639-9), p. 544.
- Jean-Victor Hocquard, Mozart, l'amour, la mort, Paris, Lattès, coll. « Musiques et musiciens », (1re éd. 1987), 810 p. (ISBN 2-7096-1179-1, OCLC 257793983, BNF 35546538), p. 406–409.
- Bertrand Dermoncourt (dir.), Stéphane Barsacq, Jérôme Bastianelli et François Dru et al., Tout Mozart : Encyclopédie de A à Z, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 2006), xlix-1093 (ISBN 2-221-10669-5, OCLC 470543766, BNF 40192176), p. 158.
- (en) Neal Zaslaw et William Cowdery, The compleat Mozart : A guide to the musical works of Wolfgang Amadeus Mozart, New York, W. W. Norton & Company, , 350 p. (ISBN 0-393-02886-0), p. 131.
Article connexe
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la musique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (de) Partition, discographie et 3 enregistrements et appareil critique dans la Neue Mozart-Ausgabe
- Autographe du Concerto pour piano no 21 à la Pierpont Morgan Library (Cote : 115396)