Le concile de Vérone est réuni en novembre 1184 par le pape Lucius III, qui chassé par la commune de Rome s'est réfugié à Vérone, entre le 1er août et le 4 novembre 1184, en présence de l'empereur Frédéric Barberousse. Le concile condamne les néo-manichéens (cathares). Le prédicateur lyonnais Pierre Valdès est excommunié[1],[2]. Les Umiliati de Lombardie, les disciples d'Arnaud de Brescia, les Patarins sont également condamnés[3].

Le 4 novembre, la bulle Ad abolendam[4] est promulguée. Elle institue l’Inquisition épiscopale : les autorités ecclésiastiques désignent les hérétiques qui doivent être châtiés par le pouvoir temporel[5]. Elle définit l'hérésie à l'aide du droit canonique.

Notes et références modifier

  1. Luigi Santini. De Pierre Valdo à l'Eglise vaudoise. Labor et Fides, 1974, p. 79.
  2. Joël Burri. Les vaudois du Piémont, prêt à entrer dans une nouvelle histoire avec l’Eglise catholique. La Liberté, 26 aout 2015. Lire en ligne
  3. Julien Théry. Les hérésies, du XIIe au début du XIVe siècle. In : Marie-Madeleine de Cevins & Jean-Michel Matz. Structures et dynamiques de la vie religieuse en Occident (1179-1449), Presses Universitaires de Rennes, pp.373-386, 2010. Lire en ligne
  4. Le texte original en latin est disponible ici : http://digilander.libero.it/eresiemedievali/decretale_1.htm
  5. Julien Havet. L'hérésie et le bras séculier au Moyen Âge jusqu'au treizième siècle (2nd article). Bibliothèque de l'École des chartes 1880 ; 41, p. 488-517. Lire en ligne

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