Condition aux limites de Robin
En mathématique, une condition aux limites de Robin (ou de troisième type) est un type de condition aux limites portant le nom du mathématicien français Victor Gustave Robin (1855-1897), qui a travaillé dans le domaine de la thermodynamique[1]. Elle est également appelée condition aux limites de Fourier. Imposée à une équation différentielle ordinaire ou à une équation aux dérivées partielles, il s'agit d'une relation linéaire entre les valeurs de la fonction et les valeurs de la dérivée de la fonction sur le bord du domaine.
Une condition aux limites de Robin est une combinaison pondérée d'une condition aux limites de Dirichlet et d'une condition aux limites de Neumann. Ceci contraste avec la condition aux limites mêlée, constituée de conditions aux limites de types différents imposées chacune sur une partie du bord du domaine. La condition aux limites de Robin est aussi appelée condition d'impédance, en raison de son rôle dans les problèmes d'électromagnétisme.
Si O est un domaine dans lequel une équation doit être résolue, et si désigne le bord du domaine, la condition aux limites de Robin est de la forme :
où a, b et g sont des fonctions définies sur . Ici, u est la solution définie dans que l'on cherche à déterminer et désigne la dérivée par rapport à la normale extérieure sur le bord.
En dimension un, si, par exemple, O = [0, 1], la condition aux limites de Robin s'écrit :
Remarquons que le signe devant le terme dérivé change selon la partie du bord considérée : la raison est que le vecteur normal à [0, 1] au point 0 pointe vers la direction négative (gauche), tandis qu'en 1 ce vecteur pointe vers les positifs.
La condition aux limites de Robin est souvent utilisée dans la résolution des problèmes de Sturm-Liouville.
Références
modifier- (en) Gustafson, K., (1998). Domain Decomposition, Operator Trigonometry, Robin Condition, Contemporary Mathematics, 218. 432-437.
- (en) Gustafson, K. and T. Abe, (1998a). (Victor) Gustave Robin: 1855–1897, The Mathematical Intelligencer, 20, 47-53.
- (en) Gustafson, K. and T. Abe, (1998b). The third boundary condition - was it Robin's?, The Mathematical Intelligencer, 20, 63-71.
- (en) K. Eriksson et Estep, D.; Johnson, C., Applied mathematics, body and soul, Berlin, Berlin; New York: Springer, , 352 p., relié (ISBN 978-3-540-00889-7, LCCN 2003066672, lire en ligne)
- (en) Kendall E. Atkinson et Han, Weimin, Theoretical numerical analysis : a functional analysis framework, New York, New York: Springer, , 451 p. (ISBN 978-0-387-95142-3, LCCN 00061920, lire en ligne)
- (en) K. Eriksson et Estep, D.; Hansbo, P.; Johnson, C., Computational differential equations, Lund, Cambridge; New York: Cambridge University Press, , 538 p., poche (ISBN 978-0-521-56738-1, LCCN 96226100, lire en ligne)
- (en) Zhen Mei, Numerical bifurcation analysis for reaction-diffusion equations, Berlin, Berlin; New York: Springer, , 414 p. (ISBN 978-3-540-67296-8, LCCN 00041043, lire en ligne)
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Robin boundary condition » (voir la liste des auteurs).