Une conduite dopante est une consommation de substance à des fins de performance[1].

Plus précisément, il s'agit d'une consommation de substance pour affronter un obstacle réel ou ressenti, par l'usager ou par son entourage, à des fins de performances.

Dans cette définition :

  • « consommation » se décline en usage (consommation sans dommage sanitaire, ni social), abus (dommage sanitaire ou social) ou dépendance (perte de la liberté de s'abstenir volontairement de la substance, avec dommage sanitaire ou social. C'est la catégorisation habituelle, quoi qu'ici résumée, de la Classification internationale des maladies (CIM 10) ou du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM IV) ;
  • « substance » est un médicament, un stupéfiant ou un complément alimentaire ;
  • « obstacle » représente une situation jugée problématique, comme un examen scolaire, un entretien d'embauche, prendre la parole en public, faire des heures supplémentaires sur son lieu de travail, etc. Cet obstacle peut être réel, objectif, ou ressenti, perçu. Ainsi, certaines personnes craignent l'épreuve pratique du permis de conduire ou la prise de parole en public, d'autres non. Enfin, l'obstacle peut être jugé problématique par l'usager de la substance, ou par son entourage. Par exemple le conjoint, les parents, etc. Il s'agit alors d'une conduite dopante par procuration ;
  • « performance » constitue la finalité d'une conduite dopante. Cette performance peut être physique ou intellectuelle, mais elle ne représente pas nécessairement un exploit. Il s'agit de la réalisation d'une fonction en situation ordinaire, dans le contexte de la vie courante.

Le dopage est une conduite dopante particulière dans la mesure où il ne concerne qu'une fraction de la population générale (les sportifs compétiteurs), une fraction de l'ensemble des substances disponibles sur le marché, celles qui figurent sur la liste de substances prohibées édictée par l'Agence mondiale antidopage, et qu'il fait l'objet d'une règlementation qui l'interdit.

Historique

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Le concept de conduite dopante (en anglais doping behaviour[2]) a été proposé en 1997 par le Français Patrick Laure, médecin de santé publique[3].

Il a été utilisé pour la première fois en France au plan national en 2000, dans la campagne de prévention de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) « Drogues. Savoir plus, risquer moins »[4].

Actuellement[Quand ?] ce concept est utilisé couramment dans le champ de la prévention des consommations de substances, notamment auprès des sportifs, des étudiants et dans les entreprises.[réf. nécessaire]

Références

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  1. Patrick Laure, Dopage et société, Paris : Ellipses, 2000
  2. (en) Patrick Laure et Sylvie Allouche, « Doping Behaviour as an Indicator of Performance Pressure », dans Inquiring into Human Enhancement: Interdisciplinary and International Perspectives, Palgrave Macmillan UK, coll. « Health, Technology and Society », (ISBN 978-1-137-53007-3, DOI 10.1057/9781137530073_9#abs1, lire en ligne), p. 161–180
  3. Patrick Laure, Les gélules de la performance, Paris : Ellipses, 1997
  4. Drogues. Savoir plus, risquer moins. Drogues et dépendances, le livre d'information, Paris : MILDT, 2000 : 94-103

Lien externe

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