Famille Conen de Saint-Luc

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La famille Conen de Saint-Luc est une famille éteinte de la noblesse française, originaire de Bretagne.

Famille Conen de Saint-Luc
Image illustrative de l’article Famille Conen de Saint-Luc
Armes de la famille.

Blasonnement Coupé d'or et d'argent, au lion de l'un en autre, armé, lampassé et couronné de gueules[1].
Devise Qui est sot a son dam
Branches Conen de Saint-Luc
Pays ou province d’origine Drapeau de la Bretagne Bretagne
Allégeance Drapeau du duché de Bretagne Duché de Bretagne
Drapeau du royaume de France Royaume de France
Fiefs tenus Prépéan, Saint-Luc, Penlan et de Guernorme
Demeures château du Bot, Quimerc'h (Pont-de-Buis-lès-Quimerch)
Charges Président à mortier du Parlement de Bretagne, Prévôt des maréchaux de Bretagne.
Fonctions ecclésiastiques Évêque de Cornouailles
Preuves de noblesse
Réformation de la noblesse 1669, 8 générations

Son nom a été relevé par la famille Chevallier-Chantepie[2] d'où la famille Chevallier-Chantepie Conen de Saint Luc.[réf. nécessaire]

Origines

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Les ancêtres connus les plus anciens de cette famille sont Alain Conan, cité dans un acte de 1280 et Geffroy Conen, « alloué héréditaire du comté de Porhouët », cité dans un acte de 1283[3]. Dès cette époque, « les seigneurs du nom de Conen tenaient rang parmi la première noblesse ». Un seigneur du nom de Conen participe au siège de Bécherel en 1373 et plusieurs autres seigneurs de Conen sont connus à la fin du XIVe siècle et au XVe siècle[4].

La filiation est établie à partir de Messire François Conen, chevalier, seigneur de Précréhant en Pordic, qui, aux alentours de 1500, est le deuxième époux de Périne Le Cardinal, fille de Guillaume Le Cardinal, seigneur de Kernier. Robert Conen, né peut-être en 1530, est lui aussi seigneur de Précréhant. Son fils François Conen (1560-), son petit-fils Toussaint Conen, chevalier décédé le , marié le avec Barbe Le Cardinal[5], et son arrière-petit-fils François (né le ) sont aussi seigneurs de Précréhant. Ce dernier, déjà dénommé François Conen de Saint-Luc, se marie le à Pordic avec Françoise-Louise Bobillé, dame de Compostal.

Plusieurs ancêtres furent représentants aux États de Bretagne et (ou) chevaliers de l'Ordre de Saint-Michel. L'un fut prévôt des maréchaux de Bretagne.

Une branche certainement alliée se dénomme Conen de Prépéan : elle remonte à Olivier Conen, époux de Marguerite Henry, au début du XVIe siècle, dont il est prouvé que le petit-fils Étienne Conen est né le à Pordic également et était marié avec Françoise de Chef du Bois[6][réf. à confirmer]. Un lointain descendant de cette branche est Louis Félix Conen de Prépean (1777-1837), auteur connu d'une méthode de sténographie.

Filiation

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Un Toussaint de Saint-Luc a écrit L'histoire de Conan Mériadec en 1664[7].

  • François Conen de Saint-Luc, marié avec Françoise-Louise Bobillé, dame de Compostal.
    • Toussaint-Jacques Conen de Saint-Luc (né peut-être en 1679, décédé le à Rennes, paroisse Saint-Germain. Marié le à Rennes, paroisse Saint-Pierre-en-Saint-Georges, avec Jeanne Marie Péan, dame de la Rabinardière (née en 1695, décédée le à Rennes, paroisse Saint-Germain.
      • Gilles René Conen de Saint-Luc (né le à Rennes, paroisse Saint-Georges, décédé guillotiné le à Paris). Conseiller, puis président à mortier du Parlement de Bretagne. Marié avec Françoise Marie du Bot (née le au château du Bot en Quimerch, décédée guillotinée le à Paris).
        • Victoire Conen de Saint-Luc (née le à Rennes, paroisse Saint-Germain, décédée guillotinée le à Paris). Religieuse au couvent des Dames de la Retraite à Quimper[8]; son procès de béatification a été ouvert en 1919 [9].
        • Angélique Marie Suzanne Conen de Saint-Luc, (née le , paroisse Saint-Germain, à Rennes, décédée le à Quimper), mariée le à Quimerch avec Toussaint François Marie de Silguy (né peut-être en 1760).
        • Félicité Marie Elisabeth Renée Conen de Saint-Luc (née le , paroisse Saint-Germain à Rennes, décédée en vendémiaire an XIII (1805), mariée le à Quimerch avec Jacques Louis Alexandre Emmanuel de Lantivy de Kervéno (né le à Auray), officier des vaisseaux du roi, qui prit part par la suite, comme ses deux frères, aux guerres de la Chouannerie[10]. La dot de l'épouse fut de « 30 000 livres au denier vingt et le douaire stipulé de 2000 livres de rente ».
          • Gabriel Marie Jean Benoît de Lantivy, comte de Kerveno, né le à Quimerch, marié successivement avec Marie Lefebvre de la Faluère, puis le avec Suzanne Louise Edvise de Lancry.
        • Euphrasie (Euphrosine) Marie Françoise Jeanne Conen de Saint-Luc (née le à Rennes, décédée le ), mariée le à Daoulas avec Guénolé le Saulx de Toulencoat, fut emprisonnée un temps à la prison de Carhaix en même temps que sa sœur Victoire et ses parents.
        • Ange Conen de Saint-Luc (né le à Rennes, commença une carrière militaire ; vers 1786, il est sous-lieutenant aux dragons de Deux-Ponts et se montre dans sa jeunesse favorable aux idées nouvelles du siècle des Lumières; la Révolution française le fait totalement changer d'idées et, après s'être réfugié un temps au château du Bot, il émigre en août 1791, participa au débarquement de Quiberon où il fut fait prisonnier, condamné à mort et fut fusillé le (13 thermidor an III) à Auray.
        • Athanase Marie Stanislas François de Sales Conen de Saint-Luc (né le à Rennes, décédé le à Quimper, marié le à Quimper avec Jeanne Rose de Plœuc (née le à Plobannalec, décédée le au château du Bot en Quimerch). Il fut élu député à cinq reprises et nommé préfet successivement dans six départements entre 1811 et 1830.
          • Fortuné Athanase Jean Marie Conen de Saint-Luc (né le au château du Bot en Quimerch, décédé le à Nantes) fut page des rois Louis XVIII et Charles X. Marié en 1837 au château de Guilguiffin[11] avec Rosalie d'Andigné de Mayneuf (née le à Angers, décédée le ).
            • Gaston Emmanuel Marie Louis Conen de Saint-Luc, comte (né le à Quimper, décédé le à Landudec, hérite en 1847 du château de Guilguiffin en Landudec, bien de famille de ses grands-parents maternels, les de Plœuc. Propriétaire exploitant agricole, président du comice agricole de Plogastel-Saint-Germain, conseiller général du Juraère, député du Finistère (1885-1889), conservateur-monarchiste. Marié en 1891 avec Marie-Emma Fuchs (née le à Colmar, décédée en 1928), d'origine alsacienne, veuve de son frère Émile Marie Conen de Saint-Luc.
            • Marie Conen de Saint-Luc (née le , décédée le à Saint-Brieuc), mariée le à Landudec avec Robert de Chamillard de la Suze (né le à Nogent-le-Rotrou, décédé le à Saint-Jean-du-Bois (Sarthe), conseiller général de la Sarthe.
          • Hermine Conen de Saint-Luc (née le à Quimerch, décédée le à Fossé (Loir-et-Cher); mariée en 1829 avec Erhard d'Irumberry de Salaberry (1804-1872).
          • Émile Marie Conen de Saint-Luc, vicomte (né en 1812, décédé le au château du Bot en Quimerch) est maire de Quimerch entre 1876 et 1888, marié en 1843 à Rennes avec Marie Aubrée de Kernaour et remarié (veuf) en 1872 à Rennes avec Marie-Emma Fuchs.
          • Henri Marie Conen de Saint-Luc, baron de Saint-Luc, (né le à Saint-Brieuc, décédé le à Château-Gontier), marié le au Lion-d'Angers avec Pauline-Marie Poullain de la Foresterie.
      • Toussaint Conen de Saint-Luc (né le à Rennes, décédé le à Quimper), fut abbé de l'abbaye de Langonnet, puis le dernier évêque de Cornouaille.

Armoiries

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Les Conen portent : Coupé d'or et d'argent, au lion de l'un en autre, armé, lampassé et couronné de gueules[1].
Devise : Qui est sot a son dam
Couronne : de marquis (courtoisie)
Supports : deux lions

Nous trouvons ce blasonnement sur la sépulture de Mgr Toussaint de Saint-Luc, sur le vitrail le représentant avec Vénérable Victoire de Saint-Luc et sur le portrait de Gilles Conen de Saint-Luc.

Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont à enquerre. Il s'agit d'une brisure d'avec la famille Le Cardinal qui porte : Coupé de gueule et d'argent, au lion de l'un en autre.[réf. nécessaire]

L'Armorial général de France d'Hozier en donne un blasonnement inversé[12] : D'argent coupé d'or, un lion l'un dans l'autre, armé, couronné et lampassé de gueule.

Odonymie

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  • Rue Conen de Saint-Luc 29000 Quimper
  • Rue Conen de Saint-Luc, Quimerch

Personnalités

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Plusieurs de ses membres ont joué un rôle important dans l'histoire de la Bretagne[1].

Pour approfondir

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. a b et c Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 11, page 305, [1]
  2. Lorsque Yves Chevallier-Chantepie (1871-1952) fils de Henri Chevallier-Chantepie (1842-1883) et de Adèle Marie Philomène Bazin de Jessey (1847-1918) fut adopté par mademoiselle xx Conen de Saint Luc
  3. Louis Moreri, " Le grand dictionnaire historique, ou Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane", tome 8, Les libraires associés, 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5494434v/f728.image.r=Conen.langFR
  4. Louis Moreri, " Le grand dictionnaire historique, ou Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane", tome 8, Les libraires associés, 1759, p. 550 (lire en ligne)
  5. Le Cardinal de Kernier Bretagne, Marquis et Comtes de Kernier ; comtes de Keriou de Rieux et de Kerglas..., 1888, imprimrie de Chaix, Paris, p.5 (lire en ligne).
  6. « Généalogie de Jean Conen », sur Geneanet (consulté le ).
  7. Toussaint de Saint-Luc, "L'histoire de Conan Mériadec qui fait le premier règne de l'histoire générale des souverains de la Bretagne gauloise, dite Armorique : avec la première partie des recherches générales de cette province", 1664, réédité L. Prudhomme, Saint-Brieuc ( lire en ligne).
  8. Patrimoine de LANDUDEC, « Victoire de saint luc », sur patrimoinelandudec.free.fr (consulté le ).
  9. « Victoire Conen de Saint Luc (1761-1794) - Diocèse de Quimper », sur quimper.fr (consulté le ).
  10. Théodore Courtaux, " Histoire généalogique de la maison de Lantivy, de ses alliances et des seigneuries qu'elle a possédées, Bretagne, Maine, Anjou et Languedoc, suivie des généalogies des maisons de l'Estourbeillon (Bretagne) et de Richemont de Richard'son (Écosse et France)", 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55649006/f87.image.r=Conen.langFR
  11. http://decouvrir.othpb.com/CHATEAU-DU-GUILGUIFFIN
  12. Armorial général de France d'Hozier, tome 9, page 956 (lire en ligne).
  13. Armand du Chatellier - Histoire de la Révolution en Bretagne.