Conjecture de Feit-Thompson

conjecture mathématique de théorie des nombres, formulée en 1962

En mathématiques, la conjecture de Feit-Thompson est une conjecture de théorie des nombres, formulée pour la première fois par Walter Feit et John G. Thompson en 1962[1]. Elle dit qu'il n'y a pas de nombres premiers distincts p et q tels que :

Si la conjecture était vraie, cela simplifierait considérablement le dernier chapitre de la preuve[2] du théorème de Feit-Thompson, qui dit que tout groupe fini d'ordre impair est résoluble.

La conjecture forte, qui dit que les pour tous nombres premiers distincts p et q, les deux entiers et sont premiers entre eux, a été réfutée en 1971 par Stephens[3], qui a donné le contre-exemple p = 17 et q = 3 313, avec pgcd(np,q, nq,p) = 2pq + 1 = 112 643.

Un argument informel de probabilité suggère que le nombre « prévu » de contre-exemples pour la conjecture de Feit et Thompson est très proche de 0, ce qui va dans le sens de la conjecture.

Références

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  1. (en) Walter Feit et John G. Thompson, « A solvability criterion for finite groups and some consequences », PNAS, vol. 48, no 6,‎ , p. 968-970 (DOI 10.1073/pnas.48.6.968, JSTOR 71265, MR 0143802).
  2. (en) Walter Feit et John G. Thompson, « Solvability of groups of odd order », Pacific J. Math., vol. 13,‎ , p. 775-1029 (MR 0166261).
  3. (en) Nelson M. Stephens, « On the Feit–Thompson conjecture », Math. Comp., vol. 25,‎ , p. 625 (DOI 10.2307/2005226, JSTOR 2005226, MR 0297686).

Voir aussi

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Articles connexes

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Lien externe

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(en) Eric W. Weisstein, « Feit–Thompson Conjecture », sur MathWorld (Attention : cet article fait la confusion entre la conjecture de Feit et Thompson et la conjecture forte évoquée ci-dessus)