Connellite

minéral

Connellite[1]
Catégorie III : halogénures[2]
Image illustrative de l’article Connellite
Connellite - St Agnes - Cornouailles
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique H38Cl4Cu19O39S Cu19 Cl4 (SO4) (OH)32 3H2O
Identification
Masse formulaire[3] 2 043,529 ± 0,084 uma
H 1,87 %, Cl 6,94 %, Cu 59,08 %, O 30,53 %, S 1,57 %,
Couleur bleu azur; vert bleuâtre; bleu
Système cristallin hexagonal
Réseau de Bravais Primitif P
Classe cristalline et groupe d'espace ditrigonal dipyramidale ;
P 62c
Clivage indistinct
Cassure conchoïdale
Habitus Agrégat, fibreux, massif, feutré, radié
Faciès Prismatique, aciculaire.
Échelle de Mohs 3
Trait bleu verdâtre pâle
Éclat vitreux
Propriétés optiques
Indice de réfraction w=1,724-1,738,
e=1,746-1,758
Biréfringence Uniaxial (+) ; 0,0200-0,0220
Fluorescence ultraviolet Aucune
Transparence Translucide
Propriétés chimiques
Densité 3,41
Propriétés physiques
Magnétisme Aucun
Radioactivité Aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La connellite, est une espèce minérale composée d'hydroxy-chloro-sulfate de cuivre hydraté de formule[4] : Cu19 Cl4 (SO4)(OH)32 3H2O. les cristaux peuvent atteindre 2,5 cm[5].

Historique de la description et appellations modifier

Inventeur et étymologie modifier

Découvert par Philip Rashleigh en 1802, il est décrit incomplètement en 1847 par Arthur Connell (1794-1863), chimiste écossais, auquel il sera dédié par l'inventeur James Dwight Dana en 1850[6].

Topotype modifier

Le topotype se situe à Carbis Bay, en Cornouailles, Angleterre.

Synonymes modifier

  • Céruléofibrite (Edward F. Holden 1922) [7],[8]
  • Footeite (G. A. Koenig) [9]

Caractéristiques physico-chimiques modifier

Un des habitus de la connellite : buissons d'aiguilles radiées, dont un est globuleux et d'aspect feutré

Critères de détermination modifier

La connellite forme souvent des cristaux fibreux, réunis en encroûtement massif ou en agrégats d'aiguilles radiées pouvant avoir une forme globuleuse et/ou un aspect feutré. Ces cristaux sont bleu azur à bleu, parfois tirant sur le vert, translucides, et à éclat vitreux. Les plans de clivage sont indistincts, et la fracture est conchoïdale. Vus au microscope polariseur analyseur, les cristaux de connellite sont de couleur bleue en lumière analysée[10].

C'est un minéral plutôt tendre (3 sur l'échelle de Mohs) et assez peu dense (densité mesurée variant entre 3,36 et 3,41[10]). Ce minéral laisse un trait bleu pâle un peu verdâtre.

De prime abord, ce minéral peut être confondu avec de l'azurite, qui est moins fibreuse et produit une effervescence au contact de l'acide chlorhydrique, mais aussi avec la buttgenbachite et la cyanotrichite, minéraux indistinguables par des méthodes simples[1].

Composition chimique modifier

La connellite, de formule Cu19Cl4(SO4)(OH)32•3H2O , a une masse moléculaire de 2043,53 u. Elle est donc composée des éléments suivants :

Composition élémentaire du minéral
Éléments Nombre (formule) Masse des atomes (u) % de la masse moléculaire
Soufre 1 32,06 1,57 %
Chlore 4 141,81 6,94 %
Cuivre 19 1 207,38 59,08 %
Hydrogène 38 38,30 1,87 %
Oxygène 39 623,98 30,53 %
Total : 101 éléments Total : 2043,53 u Total : 100 %

Cette composition place ce minéral :

  • selon la classification de Strunz : dans la catégorie des halogénures (03), plus précisément des oxyhalogénures, hydroxyhalogénures et halogénures doubles apparentés (03.D), contenant notamment du cuivre, mais pas de plomb (03.DA) ;
  • selon la classification de Dana : dans la catégorie des sulfates hydratés contenant un groupement hydroxyle ou un élément halogène (31), se présentant sous la forme (A+ B++)m (XO4)p Zq·x(H2O), avec un rapport m/p > 6/1 (31.01).

Cristallochimie modifier

la connellite forme une série avec la buttgenbachite (Cu19(NO3)2(OH)32Cl4·2H2O).

Cristallographie modifier

Le système cristallin de la connellite est hexagonal, de classe ditrigonale-dipyramidale.

Les paramètres de la maille conventionnelle sont = 15,78 Å, = 9,1 Å ; Z = 2 ; V = 1 962,39 Å3

La densité calculée a une valeur de 3,46 g cm−3[10].

Gîtes et gisements modifier

Gîtologie et minéraux associés modifier

Il s'agit d'un minéral secondaire rare formée par l'érosion et l'oxydation prolongée des gisements de cuivre. Il peut se former dans d'anciennes haldes[1].

Les minéraux souvent associés à la connellite sont la cuprite, la spangolite, l'atacamite, la botallackite, la langite, la malachite, l'azurite.

Gisements producteurs de specimens remarquables modifier

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Notes et références modifier

  1. a b et c Rupert Hochleitner (trad. de l'allemand), 300 roches et minéraux, Paris, Delachaux et Niestlé, , 256 p. (ISBN 978-2-603-01698-5), p. 21
  2. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  3. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  4. Stefan Weiß: Das große Lapis Mineralienverzeichnis
  5. The Handbook of Mineralogy Volume IV, 2000 Mineralogical Society of America by Kenneth W. Bladh, Richard A. Bideaux, Elizabeth Anthony-Morton and Barbara G. Nichols
  6. James Dwight Dana (1850) System of Mineralogy, 3rd. edition, New York (NY)
  7. John Williams Anthony, Sidney A. Williams, Richard A. Bideaux, Raymond W. Grant, Mineralogy of Arizona, University of Arizona Press, Tucson (AZ), 1995, 3e édition, (ISBN 0-8165-1579-4), p. 471 : "Holden, E. F. (1922) Ceruleofibrite, a new mineral. Amer. Min. [American Mineralogist] 7: 80–83.
    (1924) Ceruleofibrite is connellite. Amer. Min. 9: 55–56"
  8. Rundschau für Geologie und verwandte Wissenschaften, volume 5, 1924, p. 124
  9. American Journal of Science, volume 189, 1905, p. 670
  10. a b et c [PDF] (en) John W. Anthony, Richard A. Bideaux, Kenneth W. Bladh et Monte C. Nichols, Handbook of Mineralogy, Chantilly (Virginie), Mineralogical Society of America (lire en ligne)
  11. (en) Charles Palache, Harry Berman et Clifford Frondel, The System of Mineralogy of James Dwight Dana and Edward Salisbury Dana, Yale University 1837–1892, vol. II : Halides, Nitrates, Borates, Carbonates, Sulfates, Phosphates, Arsenates, Tungstates, Molybdates, etc., New York (NY), John Wiley & Sons, , 7e éd., 1124 p., p. 573
  12. M. Russo, I. Punzo (2004) I minerali del Somma-Vesuvio, AMI
  13. G. Favreau, J. E. Dietrich (2006) "Die Mineralien von Bou Azzer", Lapis, 31(7/8), 27-68