Conquête de la Sibérie

La conquête de la Sibérie est le processus de colonisation, par des populations majoritairement d'origine russe européenne, et encouragé par le gouvernement du tsarat de Russie puis de l'Empire russe, entre le XVIe et le XXe siècle, sur d'immenses territoires jusque-là habités par des peuples sibériens.

Expansion territoriale de la Russie entre 1300 et 1945.

De la fondation de la grande-principauté de Moscou en 1328 à sa disparition en 1547 pour former le tsarat de Russie, Moscou conquiert d'abord les principautés slaves voisines, en établissant d'abord une protection à l'ouest. À partir du règne d'Ivan IV le Terrible, les attentions se dirigent désormais vers l'est, où aucun pays européen ne peut se dresser face au nouvellement formé tsarat de Russie, proclamé par Ivan IV. Ce dernier reste d'abord en Europe, soumettant tour à tour le khanat de Kazan avec la prise de Kazan en 1552, les Maris en 1585 avec l'achèvement de la troisième guerre des Maris. En parallèle, Ivan IV pousse vers le sud, en annexant le khanat d'Astrakhan en 1556. La Russie ressemble alors à la Russie européenne, confinée entre le Caucase au sud, la mer Blanche au nord et la chaîne de l'Oural à l'est.

Histoire de la conquête modifier

Contexte modifier

Conquête du khanat de Sibir modifier

Expansion vers la Léna modifier

Création des Cosaques de Sibérie modifier

La construction d'ostrogs pour le Iassak modifier

Daourie et Priamourié modifier

Tchoukotka et Kamtchatka modifier

Mandchourie-Extérieure modifier

Le XXe siècle modifier

Et aujourd'hui ? modifier

De nombreuses régions sibériennes, particulièrement en Extrême-Orient, sont très peu développées. Bien que représentant 17 % du territoire, l'Extrême-Orient russe ne concentre que 6 % de la population du pays. Chaque année, elle perd en moyenne 17 000 habitants avec l'exode rural, mais le président russe Vladimir Poutine souhaite transformer la région en un El dorado, en ayant dit que pour lui, développer l'Extrême-Orient, c'est sa priorité pour le XXIe siècle. Il a mis en place la loi sur l'hectare extrême-oriental pour encourager les gens à venir s'y installer, et investit dans les infrastructures[1].

Chronologie modifier

XVIe siècle : Khanat de Sibir modifier

Ermak Timofeïevitch.
  • 1581 (automne) - 1585 (été) : Campagne sibérienne de Ermak Timofeïevitch[2] ;
  • 1582 : Conquête du Khanat de Sibir par Ermak Timofeïevitch[3];
  • 1585 (été) : Mort de Ermak Timofeïevitch et de ses hommes lors d'une embuscade par les Tatars[4];
  • 1586 : Vassili Soukine (ru) fonde Tioumen (la première ville russe de Sibérie), sur le site de l'ancienne capitale du Khanat de Sibir[4] ;
  • 1587 : Tobolsk est fondée sur l'Irtych, qui deviendra plus tard la « capitale de la Sibérie »[4] ;
  • 1590 : Premier décret sur la colonisation de la population russe en Sibérie (35 « personnes arables » de l'ouïezd de Solvytchegodsk « avec leurs femmes et leurs enfants et avec tout le domaine » ont été envoyées pour s'installer en Sibérie)[5] ;
  • 1593 : Fondation de Beriozovo[6] ;
  • 1594 : Fondation de Sourgout et de Tara[7],[4] ;
  • 1595 : Création d'Obdorsk[7] ;
  • 1598 : Conquête de la Horde pie (en), fondation de Narym (ru)[4], fondation de Verkhotourié[8] ;
  • 1598 : Bataille d'Irmen, conquête définitive du Khanat de Sibir[9].

XVIIe siècle : Vers l'est modifier

Carte de Mangazeïa et de ses environs vers la fin du XVIIe siècle, établie par Semion Oulianovitch Remezov.

XVIIIe siècle : Kamtchatka, Tchoukotka, Alaska modifier

XIXe siècle : Vers la mer du Japon modifier

XXe siècle : Jusqu'aux extrémités modifier

Les problématiques liées à la conquête modifier

La question de la colonisation modifier

Y-a-t-il eu des génocides ? modifier

Son traitement en Russie actuelle modifier

La conquête de la Sibérie dans les arts et la culture modifier

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ouvrages français modifier

Ouvrages anglais modifier

Ouvrages traduits depuis le russe modifier

Vladimir Arseniev
  • 1921 : La Taïga de l'Oussouri - Mes expéditions avec le chasseur gold Derzou (По Уссурийскому Краю), 1er livre de la trilogie Dersou Ouzala
    Première publication en France en 1939[52] - Traduit du russe par le prince Pierre P. Wolkonsky ; Paris : Éditions Payot, 313 p.
  • 1923 : Vladimir Arseniev, Dersou Ouzala : la Taïga de l'Oussouri (Дерсу Узала Из воспоминаний о путешествиях по Уссурийскому краю в 1907 г. Владивосток) Document utilisé pour la rédaction de l’article
    Première publication en France en 1977, traduit par Pierre P. Wolkonsky, Paris : Éditions Pygmalion, 313 p. la réédition en 2007 est la réédition de l'ouvrage de 1939, présentation, glossaire, bibliographie et cartographie par Michel Jan, Paris : Éditions Payot & Rivages, collection : Petite bibliothèque Payot : voyageurs no 624, 395 p. (ISBN 978-2-228-90177-2), la traduction de Yves Gauthier remportant le Prix Russophonie 2021 (Editions Transboréal) (ISBN 2361573040)
  • 1937 : Aux confins de l'Amour (В горах Сихотэ-Алиня), œuvre posthume, troisième livre de la trilogie Dersou Ouzala
    Première publication en France 1994[53], traduit par Antoine Garcia et Yves Gauthier ; Arles : Actes Sud, collection : Terres d'aventure, 231 p. (ISBN 2-7427-0230-X).


Ouvrage russe modifier

  • (ru) Alexandre Stanislavovitch Khromykh, История Сибири (конец XVI – начало XVIII века) [« Histoire de la Sibérie (fin XVIe – début XVIIIe siècles) »], Université pédagogique d'État de Krasnoïarsk, Krasnoïarsk,‎ , 320 p. (ISBN 978-5-85981-727-6, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (ru) Nikolaï Borissovitch Vakhtine, К истории изучения Сибири и Севера в социальном аспекте [« Sur l'histoire de l'étude de la Sibérie et du Nord sous l'aspect social »], Saint-Pétersbourg, Université européenne de Saint-Pétersbourg,‎ , 68 p. (lire en ligne [PDF]). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes
  1. Depuis 1688, des guerres font rage entre le Khanat Dzoungar et l'empire Qing, mettant en péril l'État Dzoungar. Les Altaïens, aux travers de leurs zaïsans (chefs de clans), demandent qu'ils soient intégrés à l'Empire russe afin d'éviter la conquête par la Dynastie Qing, ce que Catherine II accepte.
Références
  1. « Reporters - Extrême-Orient russe : la difficile conquête », sur France 24, (consulté le )
  2. Perrie 2006, p. 328.
  3. Perrie 2006, p. 20.
  4. a b c d e f et g Perrie 2006, p. 329.
  5. (ru) « Переселение душ в приказном порядке » [« Relocalisation des âmes sur ordre »], Kommersant, no 22,‎ , p. 93 (lire en ligne, consulté le )
  6. Khromykh 2014, p. 36.
  7. a et b Khromykh 2014, p. 37.
  8. a et b Perrie 2006, p. 301.
  9. Khromykh 2014, p. 166.
  10. Khromykh 2014, p. 38.
  11. Khromykh 2014, p. 39.
  12. Khromykh 2014, p. 18.
  13. Khromykh 2014, p. 41.
  14. Khromykh 2014, p. 40.
  15. a b c d et e Khromykh 2014, p. 42.
  16. a b c et d Perrie 2006, p. 527.
  17. a et b Khromykh 2014, p. 49.
  18. Khromykh 2014, p. 47.
  19. a b c et d Khromykh 2014, p. 48.
  20. a b c et d Khromykh 2014, p. 50.
  21. Courant 1920, p. 35.
  22. a b c d et e Khromykh 2014, p. 51.
  23. Lincoln 2007, p. 77.
  24. a et b Courant 1920, p. 34.
  25. Lincoln 2007, p. 78.
  26. Perrie 2006, p. 549.
  27. a b et c Vakhtine 2020, p. 9.
  28. Khromykh 2014, p. 52.
  29. a et b Perrie 2006, p. 528.
  30. Khromykh 2014, p. 43.
  31. « Иван Толстоухов », sur www.navy.su (consulté le )
  32. a b c d e f et g Khromykh 2014, p. 45.
  33. Khromykh 2014, p. 222.
  34. Semionov 1938, p. 180-188.
  35. Clements Markham, Les Abords de la région inconnue, 1876, p. 203
  36. Brian Landers, Empires Apart: A History of American and Russian Imperialism, New York, NY, Pegasus Books, (ISBN 9781605981062), « To the Little Bighorn and Anadyrsk »
  37. (ru) Guide historique et archivistique de Gorny-Altaï (Site officiel des Archives d'État de la république de l'Altaï), « Вхождение Горного Алтая в состав России » [« Adhésion de Gorny-Altaï à la Russie »], sur visit-altairepublic.ru (consulté le )
  38. « Русско-чукотские переговоры 1778 года и принятие чукчей в подданство России », sur cyberleninka.ru (consulté le )
  39. Lieven 2006, p. 34-35.
  40. (ru) A.P. Piragis, « Никольская сопка в Петропавловске-Камчатском », Neizvestnaïa Kamchatka, Petropavlovsk-Kamtchatski,‎ , article no 3 (lire en ligne)
  41. a b et c Lieven 2006, p. 561.
  42. Encyclopædia Universalis, « KHABAROVSK », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  43. Thierry Mormanne, « Le problème des Kouriles : pour un retour à Saint-Pétersbourg », in : Cipango, No 1, Paris, p. 58-89, 1992. ISSN 1164-5857.
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  51. (ru) Russian Centre of Vexillology and Heraldry, « Республика Тыва », sur vexillographia.ru
  52. Notice n°: FRBNF31734359 de la Bibliothèque nationale de France
  53. Notice n°: FRBNF35723947