Conseil suprême pour la restauration de la démocratie
Le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie était une junte militaire présidée par le général de corps d'armée Salou Djibo, à la tête de la république du Niger du [1],[2],[3], jusqu'au .
Histoire du Conseil
modifierÉcartant le président de la République Mamadou Tandja lors d'un coup d'État militaire le , le Conseil place ce dernier en détention, abroge la Constitution de la Sixième République[4] et déclare aux médias que le Niger sera désormais gouverné de manière à en faire un modèle de démocratie et de bonne gouvernance. La crise intervient après que le président a modifié la Constitution en afin de pouvoir demeurer à la tête du pays au-delà de son mandat constitutionnel[1].
Pendant les deux journées suivant le coup d'État, des milliers de Nigériens ont manifesté pour exprimer leur soutien au gouvernement militaire, et à l'intention qu'il a exprimée d'instaurer la démocratie[5].
Parmi les autres acteurs du coup d'Etat :
- le colonel Djibrilla Hima Hamidou, commandant de la zone de défense numéro 1 de Niamey, Tillabery Dosso, et président de la Fédération nigérienne de football ; il avait déjà participé au coup d'État de 1999 ;
- le colonel Adamou Harouna, commandant du 123e escadron blindé de Niamey. Il avait lui aussi pris part au coup d'État de 1999 ;
- le colonel Abdoulkarim Goukoye, chef du renseignement militaire, porte-parole de l'armée et du Conseil[3].
- Cherif Ould Abidine est nommé en mars 2010 conseiller spécial du président du Conseil.
En juillet, le gouvernement issu du Conseil annonça la tenue d'une élection présidentielle programmée pour le , devant être la concrétisation d'une restauration de la démocratie. Les militaires et les membres du gouvernement de transition n'y prendraient pas part[6]. Le premier tour se tient finalement le avec dix candidats et le second le ; l'élection voit la victoire de l'opposant historique Mahamadou Issoufou, qui est reconnue par son principal adversaire Seyni Oumarou. Le nouveau président est investi le [7].
Références
modifier- (en) « Military coup ousts Niger president Mamadou Tandja », British Broadcasting Corporation, 19 février 2010
- (en) « Niger soldiers go on state TV to confirm coup », Associated Press, 18 février 2010
- (fr) « Un Conseil militaire prend le pouvoir au Niger », Radio France internationale, 19 février 2010
- « Proclamation du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD). », sur Digithèque MJP - Université de Perpignan
- (en) « Thousands rally in support of Niger coup », BBC, 20 février 2010
- (fr) « Niger: La date du scrutin présidentiel est fixée au 3 janvier 2011 », Reuters, 4 juillet 2010
- (fr) « Le nouveau président Mahamadou Issoufou a été investi à Niamey », Radio France internationale, 7 avril 2011.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Seidik Abba, Niger : La junte militaire et ses dix affaires secrètes (2010-2011), L'Harmattan, Paris, 2013, 112 p. (ISBN 9782343003665)
Articles connexes
modifier- Coup d'État au Niger en 2010
- Conseil national pour la démocratie et le développement (junte guinéenne)