Consonne affriquée vélaire sourde
son consonantique
La consonne affriquée vélaire sourde est un son consonantique rare, présent dans quelques langues. Son symbole dans l’alphabet phonétique international est [k͡x].
Consonne affriquée vélaire sourde | ||
Symbole API | k͡x | |
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Numéro API | 107 (140) | |
Unicode | U+006B U+0361 U+0078 | |
X-SAMPA | kx |
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Kirshenbaum | kx |
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Caractéristiques
modifierVoici les caractéristiques de la consonne fricative vélaire sourde :
- Son mode d'articulation est affriqué, ce qui signifie qu’elle est produite en empêchant d'abord l'air de passer (phase occlusive), puis le relâchant à travers une voie étroite, causant de la turbulence (phase constrictive.
- Son point d'articulation est vélaire, ce qui signifie qu'elle est articulée sur la partie antérieure de la langue (le dorsum) contre le palais mou (ou velum).
- Sa phonation est sourde, ce qui signifie qu'elle est produite sans la vibration des cordes vocales.
- C'est une consonne orale, ce qui signifie que l'air ne s’échappe que par la bouche.
- C'est une consonne centrale, ce qui signifie qu’elle est produite en laissant l'air passer au-dessus du milieu de la langue, plutôt que par les côtés.
- Son mécanisme de courant d'air est égressif pulmonaire, ce qui signifie qu'elle est articulée en poussant l'air par les poumons et à travers le chenal vocatoire, plutôt que par la glotte ou la bouche.
Symboles de l'API
modifierSon symbole complet dans l'alphabet phonétique international est k͡x, représentant un K minuscule dans l'alphabet latin, suivi d'un X minuscule, reliés par un tirant. Le tirant est souvent omis quand cela ne crée pas d'ambiguïté. Une alternative est de mettre le X en exposant, pour indiquer le relâchement fricatif de l'affriquée.
k͡x | kx | kˣ |
Symbole complet. | Forme simplifiée sans tirant. | Forme avec exposant. |
En français
modifierLe français ne possède pas le [k͡x].
Autres langues
modifier- Parmi les dialectes de l'allemand, le bavarois du Tyrol possède cette consonne, issue de la seconde mutation consonantique du /k/ du germanique commun. Le haut-alémanique et l'alémanique supérieur sont partiellement dans ce cas aussi, mais l'affriquée s'y est souvent simplifiée en une simple consonne fricative vélaire sourde /x/. À la place de cette affriquée, les autres dialectes de l'allemand ont conservé le /k/[1].
- Le navajo possède une série de consonnes aspirées, parmi lesquelles l'aspirée correspondant à /kʰ/ est en fait réalisée phonétiquement comme l'affriquée [k͡x][2].
- Le lakota emploie [k͡x] comme allophone de l'aspirée /kʰ/ devant les voyelles autres que /e/[3].
Notes et références
modifier- (en) Fausto Cercignani, The Consonants of German : synchrony and diachrony, Milan, Cisalpino-Goliardica, , 139 p. (ISBN 88-205-0185-6 et 978-88-205-0185-3).
- (en) Joyce McDonough, The Navajo Sound System, Dordrecht, Boston, London, Kluwer academic publishers, coll. « Studies in natural language and linguistic theory » (no 55), , XIII-212 p. (ISBN 1-402-01351-5 et 978-1-402-01351-5, OCLC 494687928, lire en ligne), p. 155-156.
- (en) David S. Rood et Allan R. Taylor, « Sketch of Lakhota, a Siouan Language, Pt. I », dans Handbook of North American Indians, vol. 17 : Languages, Smithsonian Institution, , 957 p. (ISBN 0-16-048774-9, lire en ligne), p. 440-482.
Bibliographie
modifier- (en) Peter Ladefoged et Ian Maddieson, The Sounds of the World's Languages, Oxford, Blackwell, coll. « Phonological theory », , XXI-425 p., 25 cm (ISBN 0-631-19814-8, 978-0-631-19814-7, 0-631-19815-6 et 978-0-631-19815-4, OCLC 489691681, LCCN 94049209)