Conspiration de Newburgh
La conspiration de Newburgh (en anglais : Newburgh's conspiracy) est un complot organisé en à la fin de la guerre d'indépendance américaine provoqué par le mécontentement des officiers et des soldats de l'armée continentale qui n'avaient pas reçu de solde depuis plusieurs années. La révolte reste encore aujourd'hui en partie inexpliquée : en , les officiers américains envoyèrent au Congrès la liste de leurs revendications qui resta sans réponse[1]. En mars, une lettre anonyme circula parmi les soldats à Newburgh qui prévoyait que l’armée refuserait de se disperser si ses revendications économiques n’étaient pas satisfaites ; en cas de reprise des hostilités avec l'Angleterre, elle refuserait de combattre[2].
Le commandant en chef de l'armée continentale, George Washington, mit un terme à toute discussion sérieuse sur un éventuel coup d'État ; il calma la situation au cours d'une réunion des officiers le [1] en prononçant une allocution émouvante demandant à ses officiers de soutenir la suprématie du Congrès. Il se retira de l'armée à la fin de l'année[3].
Peu de temps après, le Congrès approuva un accord de compromis qu'il avait précédemment rejeté: il finançait une partie des arriérés de solde et accordait aux soldats cinq ans de salaire intégral au lieu d'une pension à vie de demi-solde.Cet incident tendait à montrer la nécessité d'une réforme institutionnelle : les Articles de la Confédération qui organisaient les pouvoirs semblaient alors manquer d'efficacité.
Notes et références
modifier- Vincent 1985, p. 179.
- Cottret 2003, p. 260.
- Cottret 2003, p. 261.
Bibliographie
modifier- Bernard Cottret, La révolution américaine : la quête du bonheur (1763-1787), Paris, Perrin, coll. « Pour l'histoire », , 525 p. (ISBN 2-262-01821-9)
- (en) Bernard Vincent, Histoire documentaire des États-Unis, vol. 2 : La Révolution américaine (1775-1783), Nancy, Presses universitaires de Nancy, , 191 p. (ISBN 2-86480-211-2)