Convoi PQ-18
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Trajectoire et perte du convoi PQ 18.
Informations générales
Date 2 - 21 septembre 1942
Lieu Océan Arctique
Issue Victoire des alliés
Belligérants
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de l'URSS Union soviétique
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Commandants
Robert Burnett Rolf Carls
Forces en présence
40 navires marchands
40–50 navires d'escorte
2 sous-marins
1 porte-avion d'escorte (12 chasseurs, 3 avions de reconnaissance)
12 U-Boote
92 bombardiers-torpilleurs
120 bombardiers
Avions de reconnaissance à longue portée
Pertes
13 navires marchands coulés (+550 survivants secourus)
4 chasseurs
3 U-Boote coulés
4 U-Boote endommagés
44 avions

Seconde Guerre mondiale

Batailles

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Front d'Europe de l'ouest


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Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée


Guerre du Pacifique


Guerre sino-japonaise


Théâtre américain

Coordonnées 75° nord, 40° est

Le convoi PQ 18 est le nom de code d'un convoi allié durant la Seconde Guerre mondiale. Les Alliés cherchaient à ravitailler l'URSS qui combattait leur ennemi commun, le Troisième Reich. Les convois de l'Arctique, organisés de 1941 à 1945, avaient pour destination le port d'Arkhangelsk, l'été, et Mourmansk, l'hiver, via l'Islande et l'océan Arctique, effectuant un voyage périlleux dans des eaux parmi les plus hostiles du monde.

Histoire modifier

Le convoi et son escorte modifier

Le convoi PQ 18, composé de 40 bâtiments lourdement chargés, quitte Loch Ewe, en Écosse, le , sous la protection d'une cinquantaine navires d'escorte, dont le porte-avions d'escorte HMS Avenger — qui est le premier navire de ce type à accompagner un convoi de l'Arctique — et deux croiseurs antiaériens[1].

L'attaque modifier

Le , lorsque le convoi est détecté par la Luftwaffe, l'Oberkommando der Marine donne l'ordre à Dönitz de mettre en route de Kiel sept autres nouveaux bâtiments, portant ainsi à 22 le nombre d'attaquants. Le navire-amiral Avenger, bien que déclaré cible principale, ne put être coulé, mais ses Sea Hurricane n'eurent aucun succès contre les avions qui tenaient le contact[1].

Les douze U-Boote et nombreux bombardiers qui participèrent à l'action coulèrent 13 navires marchands, mais ce résultat fut cher payé : les U-88, U-589 et U-457 ont été coulés[2] et quatre autres sérieusement avariés ; 44 avions furent également perdus.

Conséquence modifier

Les contraintes dues à la préparation et l’exécution de l'opération Torch (débarquement en Afrique du Nord) contraignirent les Alliés à suspendre jusqu'à la mi-décembre les convois de Mourmansk. Ils planifièrent alors l'opération FB, mais les tentatives de les remplacer par des bâtiments rapides isolés ne fut guère concluante (cinq bâtiments sur treize arrivés)[1].

Bien que les convois de Mourmansk aient été considérés à bien des égards comme les plus risqués, l'océan Arctique sera toujours, pour Dönitz, le théâtre d’opérations le moins rémunérateurs pour sa « guerre économique au tonnage »[1].

Notes et références modifier

  1. a b c et d François-Emmanuel BREZET, La guerre sous-marine allemande (1914-1945), Place des éditeurs, , 299 p. (ISBN 978-2-262-07431-9, lire en ligne)
  2. « [39-45] 13 septembre 1942 - Arctique: attaques des convois américains PQ-18 et QP-14 », sur fr.soc.histoire.narkive.com (consulté le )

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Ian (pseud. D. G. I. Payne) Cameron, The Midnight Sea, Londres, repr. Odhams Press, coll. « Man's Book: A Series », (1re éd. 1958), 365–564 p. (OCLC 561692244)
  • Arnold Hague, The Allied Convoy System 1939–1945, Londres, Vanwell Publishing, ONT, , 208 p. (ISBN 978-1-55125-033-5)
  • Robert Hughes, Flagship to Murmansk : A Gunnery Officer in HMS Scylla, 1942–43, Londres, Futura, (ISBN 0-86007-266-5)
  • Paul Kemp, Convoy! Drama in Arctic Waters, Londres, Arms and Armour, (ISBN 978-1-85409-130-7, lire en ligne)
  • Hugh Sebag-Montefiore, Enigma : The Battle For The Code, Londres, 4th, pbk. Phoenix, (1re éd. 2000) (ISBN 0-7538-1130-8)

Liens externes modifier