Counterparty est une plateforme financière peer-to-peer et un protocole open source distribué construit sur la blockchain et le réseau Bitcoin[1]. C'était une des plateformes « Bitcoin 2.0 » (plus tard connue sous le nom de jeton non fongible (NFT)) des plus connues en 2014, aux côtés de Mastercoin, Ethereum, Colored Coins, Ripple et BitShares[2].

Développeur(s) Robby Dermody, Adam Krellenstein, Ouziel Slama
Stable release
9.55.2
Langages Python, JavaScript
Système d'exploitation Cross-platform
License MIT
Site web www.counterparty.io

Il s'agit d'un protocole de type « métacoin » qui offre des fonctionnalités telles que des devises négociables créées par les utilisateurs, des instruments financiers supplémentaires et un échange d'actifs décentralisé[3].

Au fil du temps, il a développé une solide base d'utilisateurs, principalement grâce aux projets Spells Of Genesis (2015) et Rare Pepe (2016) qui ont choisi cette plateforme pour créer leurs collections de jetons non fongibles.

Histoire

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En novembre 2014, Counterparty a intégré la prise des machines virtuelle Ethereum (EVM: Ethereum Virtual Machine) au protocole Counterparty, permettant à toutes les applications décentralisées Ethereum d'être exécutées sur la blockchain Bitcoin au sein du protocole Counterparty[4],[5].

En 2014, Counterparty faisait partie d'un plan d'Overstock.com visant à émettre et à échanger des titres légaux sur une blockchain[6]. L'initiative, initialement nommée « Medici »[5], est finalement devenue le tZERO d'Overstock[7].

En août 2014, Dogeparty, basé sur Dogecoin, a été forké de Counterparty, offrant une plateforme de tokenisation à des frais moins élevés et des délais de transaction plus rapides[8].

En mars 2015, une société appelée EverdreamSoft a publié la carte à collectionner blockchain, FDCARD, sur la plateforme Counterparty qui était plus tard utilisable dans leur jeu blockchain Spells Of Genesis[9].

Début 2024, après une interruption du développement de plusieurs années, des développeurs fondateurs sont revenus pour optimiser et corriger des problèmes de longue date, notamment liées à la stabilité, à l'exactitude et aux performances de l'implémentation de référence de Counterparty, ainsi que pour préparer le développement futur des fonctionnalités[10],[11].

Technologie

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Monnaie XCP

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Counterparty dispose d'une devise native, XCP, qui est utilisée dans le protocole pour émettre de nouveaux jetons (token), faire des paris, ainsi que réclamé des jetons précédemment émis sur Counterparty. La monnaie a été créée en janvier 2014 par « Proof-of-Burn », traduite par "Preuve-de-Destruction" une alternative à une vente participative ou à une « offre initiale de pièces » (ICO: Initial Coin Offering).

La création initiale de XCP via ce procédé a impliqué l'envoi d'environ 2140 BTC, d'une valeur comprise entre 1,6 et 2 millions de dollars américains à l'époque, à une adresse Bitcoin prouvé comme non utilisable[12]. La décision d'utiliser le « Proof-of-Burn » pour créer du XCP, au lieu d'une technique de collecte de fonds plus traditionnelle (ICO) , visait à maintenir la distribution initiale des fonds aussi équitable et décentralisée que possible, afin d'accroître la légitimité du projet et éviter d'éventuels problèmes juridiques[12].

Portefeuilles

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counteryd est l'implémentation de référence du protocole Counterparty, et Counterwallet [5] est une interface de portefeuille Web déterministe pour counteryd, dans laquelle toute la cryptographie est gérée côté client. Le code des deux projets sont Open source et hébergés sur GitHub[13].

Freewallet (mobile et ordinateur de bureau) est devenu un portefeuille plus populaire auprès des communautés Spells Of Genesis & Memorychain/Oasis Mining, tandis que le Rare Pepe wallet conçu spécialement pour la collection qui porte son nom a été plébiscités par les collectionneurs de Rare Pepe.

Voir aussi

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Références

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  1. Seijas, Thompson et McAdams, « Scripting smart contracts for distributed ledger technology », Cryptology ePrint Archive, IACR Cryptology ePrint Archive 2016,‎ (S2CID 12808341, lire en ligne [archive du ], consulté le )
  2. Kharif, « Bitcoin 2.0 Shows Technology Evolving Beyond Use as Money » [archive du ], Bloomberg, (consulté le )
  3. Andreas Antonopoulos, Mastering Bitcoin, O'Reilly Media,
  4. Paul Vigna et Michael J. Casey, « BitBeat: Bitcoin 2.0 Firm Counterparty Adopts Ethereum's Software » [archive du ], Wall Street Journal, (consulté le )
  5. a b et c Melanie Swan, Blockchain: Blueprint for a New Economy, O'Reilly Media,
  6. Cade Metz, « Overstock's Radical Plan to Reinvent the Stock Market with Bitcoin », Wired,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  7. (en-US) Paul Vigna, « Overstock's Founder Bets on Blockchain, Not Bedsheets », Wall Street Journal,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  8. (en-US) « Dogecoin Community Burning Currency for Dogeparty » [archive du ], CCN.com, (consulté le )
  9. (en) EverdreamSoft, « Introducing the FDCARD » [archive du ], Medium, (consulté le )
  10. Emblem Vault, « Counterparty Updates v10.0.0 by The Vault » [archive du ], Spotify for Podcasters, (consulté le )
  11. Krellenstein, « April 16, 2024 » [archive du ], Counterparty, (consulté le )
  12. a et b Alex Brokaw, « The People Who Burn Bitcoins » [archive du ], Minyanville, (consulté le )
  13. Robby Dermody, « Counterparty: Enabling Decentralization with Insight », Bitcore.io, bitcore blog,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )