Coupe du monde de football 1998

seizième édition de la Coupe du monde de football
Coupe du monde de football 1998
Logo de la Coupe du monde de football de 1998
Généralités
Sport Football
Organisateur(s) FIFA
Éditions 16e
Lieu(x) France
Date 10 juin au
Participants 32 (174 partants)
Matchs joués 64 rencontres
Affluence 2 775 400 (moy : 43 366)[1]
Site web officiel fifa.com

Palmarès
Tenant du titre Brésil (4)
Vainqueur France (1)
Finaliste Brésil
Troisième Croatie
Buts 171 (moy : 2,67)[1]
Meilleur joueur Ronaldo
Meilleur(s) buteur(s) Davor Šuker (6 buts)

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La Coupe du monde de football 1998 est la seizième édition de la Coupe du monde de football et se déroule en France du 10 juin au . C'est la seconde fois que la France organise la Coupe du monde après 1938. Il s'agit du premier Mondial à réunir trente-deux équipes en phase finale.

Un tournoi amical, le Tournoi de France, est disputé en 1997 en guise de préparation à l'organisation de l'événement. Le début de cette Coupe du monde est endeuillé par la disparition de Fernand Sastre, coprésident (avec Michel Platini) du comité d'organisation de la compétition, qui meurt d'un cancer le matin du .

Le parcours de l'équipe de France, vers le titre à domicile n'est pas des plus aisés : les Bleus, premiers de leur groupe à l'issue du premier tour avec trois victoires, battent le Paraguay 1-0 en huitièmes de finale sur un but en or marqué en prolongations par Laurent Blanc, ils éliminent ensuite l'Italie aux tirs au but (4-3) au terme d'un match au score vierge puis viennent à bout de la Croatie en demi-finale grâce au plus improbable des buteurs : le défenseur Lilian Thuram qui marque à deux reprises pour la seule fois de sa longue carrière internationale (2-1). Au cours de la finale face aux tenants du titre brésiliens, qualifiés de leur côté contre les Pays-Bas (1-1 après prolongation, 4-2 aux tirs au but), Zinédine Zidane marque deux buts de la tête sur corner en première mi-temps puis Emmanuel Petit parachève le score (3-0) en fin de match alors que la France joue à dix après l'expulsion de Marcel Desailly. Le soir, sur les Champs-Élysées, un million et demi de personnes fêtent la grande victoire des Bleus. Le speaker officiel de la finale Thierry Dochler a aussi organisé tous les Tifos de la compétition.

La Croatie termine sur le podium en battant les Pays-Bas 2-1 lors de la « petite finale », avec notamment le 6e but dans le tournoi de Davor Šuker qui termine soulier d'or.

Préparation de l'évènement modifier

Candidatures et choix du pays organisateur modifier

En janvier 1991, les fédérations de football de sept pays se portent officiellement candidates à l'organisation de la Coupe du monde de 1998 auprès de la Fédération internationale de football association (FIFA). Il s'agit des fédérations de l'Angleterre, du Brésil, du Chili, de la France, de l'Inde, du Maroc, du Portugal et de la Suisse[2],[3]. Quatre pays se retirent de sorte qu'en septembre 1991 seuls la France, le Maroc et la Suisse sont encore postulants. Ces trois candidatures sont examinées jusqu'en avril 1992 par une commission d'évaluation de la FIFA[2].

La désignation du pays hôte a lieu le 2 juillet 1992 au siège de la FIFA à Zurich et est retransmise en direct sur TF1 et Canal+. Le comité exécutif de la FIFA attribue l'organisation de l'événement à la France, qui obtient au premier tour douze voix contre sept en faveur du Maroc[2],[4],[5].

Désignation du pays organisateur
Fédérations candidates Nombre de voix
France 12
Maroc 7
Suisse
Logo de la candidature française

La candidature française prend son origine le 21 juillet 1983. Le président de la Fédération française de football (FFF) Fernand Sastre signifie à la FIFA l'intention de la France d'organiser à nouveau la Coupe du monde de football en 1990 après avoir déjà accueilli le tournoi en 1938. Si la Fédération italienne de football devait également postuler pour la Coupe du monde de 1990, la fédération française prévoit de reporter sa candidature pour le tournoi 1998. L'Italie étant finalement sur les rangs, la France se retire de processus de désignation pour 1990[6],[2]. En novembre 1986 le nouveau président de la FFF, Jean Fournet-Fayard, se déclare « prêt à constituer un dossier de candidature » pour l'édition 1998 du mondial[2]. Le président de la République François Mitterrand rend officielle la candidature française le 26 janvier 1989 par un courrier à la FIFA[2]. Cette même année, un comité de candidature est créé par la Fédération française de football[3]. Le slogan de la candidature française est (en) « All of France wants the World Cup »[7] (« La France entière veut la Coupe du monde »).

L'idée d'une candidature marocaine à l'organisation de la Coupe du monde remonte également à 1983 et provient du président du club du Wydad AC Abderrazak Mekouar. Le projet apparaît tout d'abord déraisonnable mais est soutenu par le Roi du Maroc Hassan II dès qu'il en prend connaissance. La Fédération royale marocaine de football (FRMF) postule pour la première fois à l'organisation de la Coupe du monde de 1994, où elle perd face aux États-Unis et en devançant le Brésil. À la suite de cette première tentative, le ministre de la Jeunesse et des Sports Abdellatif Semlali[8] remonte un deuxième dossier de candidature pour la Coupe du monde 1998[5],[9].

Comité d'organisation modifier

L'organisation de la Coupe du monde de 1998 est déléguée par la FIFA à la Fédération française de football. La FFF crée le 10 novembre 1992 le Comité français d'organisation (CFO) pour s'occuper de tous les aspects de l'événement. Le CFO est dirigé par deux coprésidents : Fernand Sastre, ancien président de la FFF et initiateur de la candidature française, et Michel Platini, champion d'Europe 1984[2],[3],[10].

Une commission de la FIFA est chargée de faire le lien entre le Comité français d'organisation et la FIFA. Cette commission est présidée par Lennart Johansson, également président de l'UEFA de 1990 à 2007. Son vice-président est l'Argentin Julio Grondona, également vice-président de la FIFA[11].

Tournoi de France modifier

Un tournoi amical, le Tournoi de France, est disputé en France du 3 au en guise de préparation à la Coupe du monde qui a lieu un an plus tard. Les quatre équipes participant à ce tournoi sont l'Angleterre, le Brésil, la France et l'Italie. Le tournoi se déroulait sous la forme d'une poule unique, chaque équipe disputant trois matchs et l'équipe terminant en tête remportant le tournoi. C'est l'équipe d'Angleterre qui remporta le tournoi grâce à deux victoires contre l'Italie et la France et malgré une défaite contre le Brésil.

Stades modifier

Les investissements dans les stades de la Coupe du monde 1998 se montent à 600 millions d'euros. La construction du Stade de France nécessite 420 millions d'euros. Les neuf autres stades sont rénovés pour la somme de 180 millions d'euros[12].

Le Stade de France n'ayant aucun club de football résident, la répartition de ces investissements ne permet pas réellement aux clubs de football français de se doter de stades modernes en comparaison avec la Coupe du monde 2006. Le Mondial 2006 en Allemagne profite en effet bien plus aux clubs de football allemands : 1,5 milliard d'euros y sont investis pour rénover ou construire douze stades, dont onze sont utilisés par un club[12].

Saint-Denis Marseille Paris Lyon
Stade de France Stade Vélodrome Parc des Princes Stade de Gerland
48° 55′ 28″ N, 2° 21′ 36″ E 43° 16′ 11″ N, 5° 23′ 45″ E 48° 50′ 29″ N, 2° 15′ 11″ E 45° 43′ 26″ N, 4° 49′ 56″ E
Capacité: 80 000 Capacité: 60 000 Capacité: 48 275 Capacité: 44 000
Lens
Stade Félix-Bollaert
50° 25′ 58,26″ N, 2° 48′ 53,47″ E
Capacité: 41 275
Nantes
Stade de la Beaujoire
47° 15′ 20,27″ N, 1° 31′ 31,35″ O
Capacité: 38 500
Toulouse Saint-Étienne Bordeaux Montpellier
Stadium de Toulouse Stade Geoffroy-Guichard Parc Lescure Stade de la Mosson
43° 34′ 59,93″ N, 1° 26′ 02,57″ E 45° 27′ 38,76″ N, 4° 23′ 24,42″ E 44° 49′ 45″ N, 0° 35′ 52″ O 43° 37′ 19,85″ N, 3° 48′ 43,28″ E
Capacité: 36 500 Capacité: 36 000 Capacité: 34 500 Capacité: 35 500

Acteurs de la Coupe du monde modifier

Équipes qualifiées modifier

Les 174 équipes voulant concourir à la Coupe du monde doivent tout d'abord passer par une phase qualificative, à l'exception de deux équipes nationales : la France est automatiquement qualifiée en tant que pays organisateur et le Brésil en tant que champion du monde en titre. Chaque confédération continentale organise une compétition qualificative propre. Le nombre d'équipes qualifiées dans chaque confédération est défini à l'avance :

Le nombre définitif de places allouées à l'AFC et à l'OFC dépend du résultat du barrage intercontinental entre deux représentants de ces zones, le vainqueur de ce barrage étant qualifié pour la Coupe du monde.

Le tirage au sort de la phase qualificative se tient au Carrousel du Louvre à Paris le 12 décembre 1995[6],[13]. La compétition se déroule du au 16 novembre 1997[6] et permet, outre la France et le Brésil, à 3 équipes nord-américaines, 4 sud-américaines, 14 européennes, 5 africaines et 4 asiatiques d'obtenir leur place pour la Coupe du monde 1998. Aucune équipe d'Océanie ne parvient à se qualifier.

Quatre sélections obtiennent pour la première fois le droit de participer au mondial : l'Afrique du Sud, la Croatie (les joueurs croates participaient auparavant au sein de la Yougoslavie), la Jamaïque et le Japon. En outre, il s'agit de la dernière qualification pour une Coupe du monde d'une équipe dénommée Yougoslavie mais ne rassemblant que des joueurs serbes et monténégrins (le pays sera renommé Serbie-et-Monténégro en 2003). Parmi les surprises figurent les éliminations de la Suède, troisième au mondial américain de 1994, de la République tchèque, finaliste au Championnat d'Europe de football 1996, ainsi que de l'Uruguay, du Portugal et de la Russie.

Les 32 équipes nationales qualifiées pour la phase finale
par confédération et par participations
Carte Europe (UEFA)
15 places dont une au pays hôte
Amérique du Sud (CONMEBOL)
5 places dont une au champion en titre
Afrique (CAF)
5 places
Équipes qualifiées pour
la Coupe du monde 1998
Océanie (OFC)
0 place
Amérique du Nord, Centrale et Caraïbes (CONCACAF)
3 places
Asie (AFC)
4 places

La Coupe du monde 1998 est la première Coupe du monde à 32 équipes.

Le tirage au sort de la phase finale est effectué le 4 décembre 1997 à partir de 19 h au Stade Vélodrome de Marseille. Il est retransmis en France par la chaîne privée TF1, qui fait appel à Carole Rousseau et Roger Zabel pour animer la cérémonie. La scène est installée en tribune Ray Grassi. Le tirage au sort est effectué par six joueurs et une joueuse ayant disputé au moins une Coupe du monde, à une exception près : Franz Beckenbauer, Julie Foudy, Georges Carnus, George Weah (qui n'a jamais participé au mondial), Jean-Pierre Papin, Raymond Kopa et Marius Trésor, ainsi que par Carlos Alberto Parreira, entraîneur tenant du titre avec le Brésil. Les modalités suivantes sont appliquées pour le tirage au sort :

  • le Brésil (champion sortant) et la France (organisateur) sont les seuls à connaître leur affectation de groupe avant le tirage (respectivement placés d'office en A1 et en C1). Compte tenu du tableau défini pour la phase à élimination directe, cet arrangement[15] évite que les deux équipes puissent se rencontrer avant la finale si elles se qualifient en terminant en même temps soit premières soit deuxièmes de leur groupe respectif (dans les cas contraires elles peuvent se rencontrer en quart de finale)[16] ;
  • l’Italie, l'Espagne, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Roumanie et l'Argentine (qui avec le Brésil ont obtenu le plus de points sur les deux précédentes coupes du monde de 1990 et 1994) sont têtes de série et sont tirés au sort pour les positions B1, D1, E1, F1, G1 et H1 ;
  • pour les 24 autres nations, réparties dans trois chapeaux de huit équipes, le tirage au sort respecte des critères géographiques afin d'éviter que des nations de même confédération s'affrontent au premier tour, à l'exception des nations européennes qui peuvent être deux au maximum par groupe[17].

Joueurs modifier

L'âge moyen des joueurs de football présents à la Coupe du monde 1998 est de 27 ans et 8 mois. Au début de la compétition, le joueur le plus jeune est l'attaquant camerounais Samuel Eto'o, 17 ans et 3 mois. Le plus âgé est le gardien de but écossais, Jim Leighton, 39 ans et 10 mois[18].

Sélectionneurs modifier

Parmi les sélectionneurs des 32 équipes présents à la Coupe du monde, trois sont remplacés pendant la compétition[19].

Compétition modifier

Premier tour modifier

Les 32 équipes étaient réparties dans huit groupes (numérotés en lettres, de A à H) de la façon suivante :

Groupe A modifier

Le Brésil remporte le match d'ouverture contre l'Écosse sur le score de deux buts à un. Lors de cette première journée, le Maroc et la Norvège se séparent sur un match nul. Lors de la deuxième journée, le Brésil bat le Maroc trois buts à zéro et assure sa qualification pour le tour suivant dès son deuxième match. La Norvège et l'Écosse se neutralisent : un but partout.

Lors de la dernière journée, le Maroc bat l'Écosse trois buts à zéro. Les Marocains pensent être qualifiés mais la Norvège surprend le Brésil et empoche le second ticket pour les huitièmes de finale en gagnant une rencontre sans le moindre enjeu pour les Brésiliens qui, grâce au barème de la victoire à trois points, étaient déjà mathématiquement assurés de terminer à la première place du groupe. Cette victoire déchaîne les médias car la Norvège obtient un penalty jugé inexistant par de nombreux observateurs. L'arbitre du match, l'Américain Esfandiar Baharmast, est dans un premier temps vivement critiqué et des voix s'élèvent pour réclamer l'arbitrage vidéo. Néanmoins, quelques jours plus tard, une vidéo prise d'un angle différent de celui du direct, réhabilite l'arbitre et démontre que la faute du défenseur brésilien Júnior Baiano est bien réelle, la faute étant commise juste avant le début du ralenti diffusé en direct où l'on ne voit que la chute du joueur norvégien Tore André Flo, et pas le tirage de maillot qui précède et provoque cette chute. La Norvège est finalement la seule équipe du groupe invaincue au premier tour.

Classement
  Équipe Pts J G N P Bp Bc Diff
1 Brésil 6 3 2 0 1 6 3 +3
2 Norvège 5 3 1 2 0 5 4 +1
3 Maroc 4 3 1 1 1 5 5 0
4 Écosse 1 3 0 1 2 2 6 -4
1 10 juin 1998 Brésil 2 - 1 Écosse
2 10 juin 1998 Maroc 2 - 2 Norvège
17 16 juin 1998 Écosse 1 - 1 Norvège
18 16 juin 1998 Brésil 3 - 0 Maroc
35 23 juin 1998 Écosse 0 - 3 Maroc
36 23 juin 1998 Brésil 1 - 2 Norvège

Groupe B modifier

La première journée est ponctuée de matchs nuls : l'Italie est accrochée par le Chili emmené par son duo d'attaque Zamorano-Salas. Dans l'autre match, le Cameroun et l'Autriche se neutralisent. Le but Camerounais est inscrit par Njanka au terme d'une longue remontée du terrain.

Lors de la seconde journée, l'Italie bat le Cameroun trois buts à zéro tandis que le Chili et l'Autriche font à nouveau match nul.

Lors de la dernière journée, l'Italie assure sa qualification en battant l'Autriche. Dans l'autre match, le Chili et le Cameroun se séparent sur un match nul. Le Chili se qualifie donc en ayant réalisé trois matchs nuls. Dans ce groupe il y a eu quatre nuls en six matchs et l'Italie est la seule des quatre équipes à avoir gagné au moins un match.

Classement
  Équipe Pts J G N P Bp Bc Diff
1 Italie 7 3 2 1 0 7 3 +4
2 Chili 3 3 0 3 0 4 4 0
3 Autriche 2 3 0 2 1 3 4 -1
4 Cameroun 2 3 0 2 1 2 5 -3
3 11 juin 1998 Italie 2 - 2 Chili
4 11 juin 1998 Cameroun 1 - 1 Autriche
19 17 juin 1998 Chili 1 - 1 Autriche
20 17 juin 1998 Italie 3 - 0 Cameroun
33 23 juin 1998 Italie 2 - 1 Autriche
34 23 juin 1998 Chili 1 - 1 Cameroun

Groupe C modifier

Avec 9 points, 3 matchs gagnés, 9 buts marqués et 1 seul but encaissé, la France présente le meilleur bilan des 8 groupes. Seule ombre au tableau : l'expulsion de Zinédine Zidane qui sera suspendu pour 2 matchs, coupable d'avoir marché sur le capitaine saoudien Fuad Amin. Dugarry offre le premier but français de la compétition et met fin à toute discussion quant à sa sélection controversée pour le Mondial. Le Danemark a quelque peu déçu en faisant le service minimum dans ce groupe (1-0 contre les Saoudiens et un nul contre les Sud-Africains). L'Arabie saoudite entre dans l'histoire en se séparant de son entraîneur après deux matchs de poule. Le dernier match Arabie saoudite-Afrique du Sud se terminera par trois pénalties.

Classement
  Équipe Pts J G N P Bp Bc Diff
1 France 9 3 3 0 0 9 1 +8
2 Danemark 4 3 1 1 1 3 3 0
3 Afrique du Sud 2 3 0 2 1 3 6 -3
4 Arabie saoudite 1 3 0 1 2 2 7 -5
6 12 juin 1998 Arabie saoudite 0 - 1 Danemark
7 12 juin 1998 France 3 - 0 Afrique du Sud
21 18 juin 1998 Afrique du Sud 1 - 1 Danemark
22 18 juin 1998 France 4 - 0 Arabie saoudite
37 24 juin 1998 France 2 - 1 Danemark
38 24 juin 1998 Afrique du Sud 2 - 2 Arabie saoudite

Groupe D modifier

La victoire du Nigeria contre l'Espagne (3-2) au terme d'une rencontre spectaculaire à Nantes crée la sensation lors de la première journée, tandis que dans l'autre match le Paraguay et la Bulgarie, elle-même demi-finaliste de la précédente coupe du monde en 1994, se sont neutralisés (0-0). Lors de la deuxième journée le Nigeria est encore la seule équipe du groupe à gagner (1-0 contre la Bulgarie) car l'autre match, entre l'Espagne et la Paraguay, se solde à nouveau par un score nul et vierge. Ainsi le Nigeria est déjà non seulement qualifié mais surtout mathématiquement assuré de terminer à la première place du groupe après seulement deux matchs, cela grâce au nouveau barème de la victoire à trois points introduit en Coupe du monde en 1994. Cette situation a une influence sur le déroulement de la dernière journée du groupe : le vainqueur du match Espagne-Bulgarie pouvait se qualifier à condition que la Paraguay ne batte pas le Nigeria. Or dans un match sans le moindre enjeu pour l'équipe africaine, le Paraguay s'impose sans surprise (3-1) pour assurer sa qualification. Le réveil des Espagnols qui écrasent les Bulgares 6-1 dans l'autre rencontre est alors inutile. L'Espagne qui abordait le tournoi avec de grandes ambitions termine troisième et est éliminée tout comme la Bulgarie, demi-finaliste surprise en 1994, qui se classe dernière du groupe avec un seul point.

Classement
  Équipe Pts J G N P Bp Bc Diff
1 Nigeria 6 3 2 0 1 5 5 0
2 Paraguay 5 3 1 2 0 3 1 +2
3 Espagne 4 3 1 1 1 8 4 +4
4 Bulgarie 1 3 0 1 2 1 7 -6
5 12 juin 1998 Paraguay 0 - 0 Bulgarie
8 13 juin 1998 Espagne 2 - 3 Nigeria
23 19 juin 1998 Nigeria 1 - 0 Bulgarie
24 19 juin 1998 Espagne 0 - 0 Paraguay
39 24 juin 1998 Espagne 6 - 1 Bulgarie
40 24 juin 1998 Nigeria 1 - 3 Paraguay

Groupe E modifier

Les deux pays européens de cette poule, Belgique et Pays-Bas, se neutralisent (0-0). Les Mexicains défont les Sud-Coréens 3 buts à 1. Les Néerlandais infligent une deuxième défaite aux Asiatiques par 5 buts à 0, tandis que Belges et Mexicains marquent deux buts chacun dans le match qui les oppose, sous une chaleur accablante, à Bordeaux. Le groupe est disputé : avec une victoire et un nul chacun, les Néerlandais et les Mexicains abordent la dernière journée avec une petite avance sur les Belges, encore en course pour la qualification. Grâce à une meilleure différence de buts, un nul suffit aux Pays-Bas contre le Mexique pour passer au second tour et c'est ce qui se produit : match nul 2-2. Ce score est finalement également favorable au Mexique car dans l'autre match la Belgique est incapable de battre la Corée du Sud (1-1). Troisièmes du groupe, les Belges quittent le tournoi invaincus.

Classement
  Équipe Pts J G N P Bp Bc Diff
1 Pays-Bas 5 3 1 2 0 7 2 +5
2 Mexique 5 3 1 2 0 7 5 +2
3 Belgique 3 3 0 3 0 3 3 0
4 Corée du Sud 1 3 0 1 2 2 9 -7
9 13 juin 1998 Corée du Sud 1 - 3 Mexique
10 13 juin 1998 Pays-Bas 0 - 0 Belgique
26 20 juin 1998 Belgique 2 - 2 Mexique
27 20 juin 1998 Pays-Bas 5 - 0 Corée du Sud
41 25 juin 1998 Belgique 1 - 1 Corée du Sud
42 25 juin 1998 Pays-Bas 2 - 2 Mexique

Groupe F modifier

Les États-Unis sont l'une des deux équipes du tournoi à perdre leurs trois matchs de poule : d'abord 2-0 contre les Allemands, puis 2-1 face à l'Iran, et enfin 1-0 contre la Yougoslavie. Entretemps, la Yougoslavie a défait l'Iran 1-0 et a fait match nul 2-2 contre l'Allemagne. Les Allemands ont battu l'Iran 2-0. Résultat : Allemands et Yougoslaves se qualifient dans cet ordre, Américains et Iraniens rentrent chez eux.

Classement
  Équipe Pts J G N P Bp Bc Diff
1 Allemagne 7 3 2 1 0 6 2 +4
2 RF Yougoslavie 7 3 2 1 0 4 2 +2
3 Iran 3 3 1 0 2 2 4 -2
4 États-Unis 0 3 0 0 3 1 5 -4
12 14 juin 1998 RF Yougoslavie 1 - 0 Iran
16 15 juin 1998 Allemagne 2 - 0 États-Unis
28 21 juin 1998 Allemagne 2 - 2 RF Yougoslavie
30 21 juin 1998 États-Unis 1 - 2 Iran
43 25 juin 1998 Allemagne 2 - 0 Iran
44 25 juin 1998 États-Unis 0 - 1 RF Yougoslavie

Groupe G modifier

Forts de leur parcours correct aux États-Unis quatre ans plus tôt (ayant notamment écarté les Argentins en huitièmes de finale), les Roumains confirment leur rang. Vainqueurs 1-0 de la Colombie et de l'Angleterre 2-1, ils se contentent d'un nul 1-1 face aux Tunisiens pour s'assurer la première place du groupe. Les Anglais se qualifient également en gagnant leurs deux autres matchs face aux Tunisiens (2-0) et aux Colombiens (sur le même score) lors d'une rencontre décisive en dernière journée.

Classement
  Équipe Pts J G N P Bp Bc Diff
1 Roumanie 7 3 2 1 0 4 2 +2
2 Angleterre 6 3 2 0 1 5 2 +3
3 Colombie 3 3 1 0 2 1 3 -2
4 Tunisie 1 3 0 1 2 1 4 -3
14 15 juin 1998 Angleterre 2 - 0 Tunisie
15 15 juin 1998 Roumanie 1 - 0 Colombie
31 22 juin 1998 Colombie 1 - 0 Tunisie
32 22 juin 1998 Roumanie 2 - 1 Angleterre
47 26 juin 1998 Roumanie 1 - 1 Tunisie
48 26 juin 1998 Colombie 0 - 2 Angleterre

Groupe H modifier

Le Japon, la Jamaïque et la Croatie sont les nouveaux venus de cette Coupe du monde, mais seule la Croatie parviendra à briller. Les Croates, emmenés par Davor Šuker, futur meilleur buteur de la compétition, défont en effet la Jamaïque 3-1 et le Japon 1-0 et assurent leur qualification après seulement deux matchs. La Croatie laisse toutefois la première place du groupe à l'Argentine en s'inclinant contre celle-ci 1-0. L'Argentine est l'une des deux équipes, avec la France, à remporter tous ses matchs de poule.

Classement
  Équipe Pts J G N P Bp Bc Diff
1 Argentine 9 3 3 0 0 7 0 +7
2 Croatie 6 3 2 0 1 4 2 +2
3 Jamaïque 3 3 1 0 2 3 9 -6
4 Japon 0 3 0 0 3 1 4 -3
11 14 juin 1998 Argentine 1 - 0 Japon
13 14 juin 1998 Jamaïque 1 - 3 Croatie
25 20 juin 1998 Japon 0 - 1 Croatie
29 21 juin 1998 Argentine 5 - 0 Jamaïque
45 26 juin 1998 Japon 1 - 2 Jamaïque
46 26 juin 1998 Argentine 1 - 0 Croatie

Tableau final modifier

  Huitièmes de finale Quarts de finale Demi-finales Finale
 
 
  27 juin à Paris     3 juillet à Nantes     7 juillet à Marseille     12 juillet à Saint-Denis
 
  Brésil 4
 
  Chili 1  
  Brésil 3
  28 juin à Saint-Denis
    Danemark 2  
  Nigeria 1
  4 juillet à Marseille
  Danemark 4  
  Brésil 1ap (4)
  29 juin à Toulouse
    Pays-Bas 1 tab(2)  
  Pays-Bas 2
  8 juillet à Saint-Denis
  RF Yougoslavie 1  
  Pays-Bas 2
  30 juin à Saint-Étienne
    Argentine 1  
  Argentine 2ap (4)
  3 juillet à Saint-Denis
  Angleterre 2 tab(3)  
  Brésil 0
  27 juin à Marseille
    France 3
  Italie 1
   
  Norvège 0  
  Italie 0ap (3)
  28 juin à Lens
    France 0 tab(4)  
  France But en or 1 ap
  4 juillet à Lyon
  Paraguay 0  
  France 2
  29 juin à Montpellier
    Croatie 1  
  Allemagne 2
   
  Mexique 1   Match pour la 3e place
  Allemagne 0
  30 juin à Bordeaux 11 juillet à Paris
    Croatie 3  
  Roumanie 0 Pays-Bas 1
   
  Croatie 1   Croatie 2
 

But en or = but en or


Huitièmes de finale modifier

Comme 60 ans auparavant, au stade vélodrome, les Italiens battent les Norvégiens en huitième de finale de la Coupe du monde. Le seul but du match est inscrit par Christian Vieri.

Italie 1 - 0 Norvège Stade Vélodrome, Marseille
16 h 30 (UTC+1)
Historique des rencontres
(Passe décisive Di Biagio) Vieri But inscrit après 18 minutes 18e (1 - 0) Spectateurs : 55 000
Arbitrage : Bernd Heynemann
Moriero Averti après 38 minutes 38e
Di Biagio Averti après 84 minutes 84e
Maldini Averti après 89 minutes 89e
Rapport Averti après 35 minutes 35e H. Flo
Averti après 54 minutes 54e Mykland
Averti après 62 minutes 62e Rekdal

Le Brésil inflige une lourde défaite au Chili grâce à deux doublés de César Sampaio et de Ronaldo.

Brésil 4 - 1 Chili Parc des Princes, Paris
21 h 0 (UTC+1)
Historique des rencontres
(Passe décisive Dunga) César Sampaio But inscrit après 11 minutes 11e
(Passe décisive Bebeto) César Sampaio But inscrit après 27 minutes 27e
Ronaldo But inscrit après 45+1 minutes 45+1e (pén.)
(Passe décisive Denílson) Ronaldo But inscrit après 70 minutes 70e
(3 - 0) But inscrit après 68 minutes 68e Salas (Zamorano Passe décisive) Spectateurs : 45 500
Arbitrage : Marc Batta
Leonardo Averti après 45 minutes 45e
Cafu Averti après 90+1 minutes 90+1e
Rapport Averti après 34 minutes 34e Fuentes
Averti après 45 minutes 45e Tapia

Pour la première fois en Coupe du monde, la règle du but en or en prolongation est appliquée. Ce sont les hôtes français qui en profitent en éliminant un Paraguay remarquable et robuste.

France 1 - 0 a. p.
But en or
Paraguay Stade Félix-Bollaert, Lens
16 h 30 (UTC+1)
Historique des rencontres
(Passe décisive Trezeguet[20]) Blanc But en or inscrit à la 114e minute 114e (0 - 0, 0 - 0, 0 - 0) Spectateurs : 38 100
Arbitrage : Ali Bujsaim
Rapport Averti après 19 minutes 19e Chilavert
Averti après 23 minutes 23e Benítez
Averti après 32 minutes 32e Enciso
Averti après 84 minutes 84e Arce
Averti après 99 minutes 99e Rojas

Le Danemark, peu flamboyant au premier tour, se réveille en balayant le Nigeria 4-1 après une rapide ouverture du score par Peter Møller (3e minute)

Nigeria 1 - 4 Danemark Stade de France, Saint-Denis
21 h 0 (UTC+1)
Historique des rencontres
(Passe décisive Finidi) Babangida But inscrit après 78 minutes 78e (0 - 2) But inscrit après 3 minutes 3e Møller (M. Laudrup Passe décisive)
But inscrit après 12 minutes 12e B. Laudrup (Møller Passe décisive)
But inscrit après 60 minutes 60e Sand (M. Laudrup Passe décisive)
But inscrit après 76 minutes 76e Helveg (Jørgensen Passe décisive)
Spectateurs : 77 000
Arbitrage : Urs Meier
Okocha Averti après 49 minutes 49e Rapport Averti après 24 minutes 24e Rieper

Le Mexique dispute son deuxième huitième de finale d'affilée et échoue une fois de plus à ce stade. Après avoir pourtant ouvert le score, les Mexicains craquent en fin de match contre l'Allemagne qui accède au stade des quarts de finale pour la douzième fois consécutive (2-1).

Allemagne 2 - 1 Mexique Stade de la Mosson, Montpellier
16 h 30 (UTC+1)
Historique des rencontres
(Passe décisive Hamann) Klinsmann But inscrit après 74 minutes 74e
(Passe décisive Kirsten) Bierhoff But inscrit après 86 minutes 86e
(0 - 0) But inscrit après 47 minutes 47e Hernández (Blanco Passe décisive) Spectateurs : 29 800
Arbitrage : Vítor Melo Pereira
Babbel Averti après 45+1 minutes 45+1e
Matthäus Averti après 56 minutes 56e
Tarnat Averti après 77 minutes 77e
Hamann Averti après 88 minutes 88e
Rapport Averti après 57 minutes 57e Davino
Averti après 87 minutes 87e Blanco

Les Pays-Bas ouvrent le score à la 38e minute, par Frank de Boer, dont le long ballon est récupéré par Dennis Bergkamp qui bat le portier Kralj, après avoir fait chuter Zoran Mirković qui le gênait sur sa gauche. Les Yougoslaves rattrapent leur retard en début de seconde mi-temps, par Slobodan Komljenovic, qui inscrit le but de l'égalisation (1-1) à la 48e minute, et manquent de peu de prendre l'avantage à la 52e minute lorsqu'un penalty de Predrag Mijatović est arrêté par Edwin van der Sar. Finalement c'est Davids qui inscrit le but de la victoire dans le temps additionnel, permettant ainsi aux Pays-Bas d'atteindre les quarts de finale pour la deuxième fois d'affilée en éliminant la Yougoslavie et en échappant de très peu à la prolongation.

Pays-Bas 2 - 1 RF Yougoslavie Stadium municipal, Toulouse
21 h 0 (UTC+1)
Historique des rencontres
(Passe décisive F. de Boer) Bergkamp But inscrit après 38 minutes 38e
(Passe décisive R. de Boer) Davids But inscrit après 90+2 minutes 90+2e
(1 - 0) But inscrit après 48 minutes 48e Komljenović (Stojković Passe décisive) Spectateurs : 33 500
Arbitrage : José García-Aranda
Rapport Averti après 38 minutes 38e Stojković
Averti après 52 minutes 52e Mirković
Averti après 73 minutes 73e Đorović

La Croatie, surprise de ce mondial, marche sur les traces de la surprenante Bulgarie d'il y a 4 ans en éliminant la Roumanie sur la plus petite des marges.

Roumanie 0 - 1 Croatie Parc Lescure, Bordeaux
16 h 30 (UTC+1)
Historique des rencontres
(0 - 1) But inscrit après 45+2 minutes 45+2e (pén.) Šuker Spectateurs : 31 800
Arbitrage : Javier Castrilli
Popescu Averti après 43 minutes 43e
Petrescu Averti après 70 minutes 70e
Ilie Averti après 81 minutes 81e
Rapport Averti après 27 minutes 27e Boban
Averti après 70 minutes 70e Bilić

C'est le seul huitième de finale où la qualification sera accordée après une séance de tirs au but, en conclusion d'un match spectaculaire (2-2 après prolongation). L'Argentine élimine l'Angleterre.

Argentine 2 - 2 a. p. Angleterre Stade Geoffroy-Guichard, Saint-Étienne
21 h 0 (UTC+1)
Historique des rencontres
Batistuta But inscrit après 5 minutes 5e (pén.)
(Passe décisive Verón) Zanetti But inscrit après 45+1 minutes 45+1e
(2 - 2, 2 - 2) But inscrit après 9 minutes 9e (pén.) Shearer
But inscrit après 16 minutes 16e Owen (Beckham Passe décisive)
Spectateurs : 30 600
Arbitrage : Kim Milton Nielsen
Verón Averti après 44 minutes 44e
Simeone Averti après 47 minutes 47e
Almeyda Averti après 73 minutes 73e
Roa Averti après 110 minutes 110e
Rapport Averti après 5 minutes 5e Seaman
Averti après 10 minutes 10e Ince
Carton rouge 47e Beckham
Berti Réussi
Crespo Manqué (arrêté)
Verón Réussi
Gallardo Réussi
Ayala Réussi
Tirs au but
4 - 3
Réussi Shearer
Manqué (arrêté) Ince
Réussi Merson
Réussi Owen
Manqué (arrêté) Batty

Quarts de finale modifier

La France et l'Italie ne parviennent pas à se départager dans le match. Malgré de nombreuses occasions, les défenses prennent le pas sur les attaques, et aucun but n'est marqué pendant 120 minutes. Vient la séance de tirs au but : la France manque un tir (arrêté par le portier italien) tout comme l'Italie lors de la tentative suivante. Lors du tout dernier tir de la séance, l'italien di Biagio envoie le ballon sur la barre transversale de Fabien Barthez, qui était battu, et qualifie malgré lui la France pour les demi-finales.

Italie 0 - 0 a. p. France Stade de France, Saint-Denis
16 h 30 (UTC+1)
Historique des rencontres
(0 - 0, 0 - 0) Spectateurs : 77 000
Arbitrage : Hugh Dallas
Del Piero Averti après 26 minutes 26e
Bergomi Averti après 28 minutes 28e
Costacurta Averti après 113 minutes 113e
Rapport Averti après 53 minutes 53e Guivarc'h
Averti après 62 minutes 62e Deschamps
R. Baggio Réussi
Albertini Manqué (arrêté)
Costacurta Réussi
Vieri Réussi
Di Biagio Manqué (barre transversale)
Tirs au but
3 - 4
Réussi Zidane
Manqué (arrêté) Lizarazu
Réussi Trezeguet
Réussi Henry
Réussi Blanc

Le Brésil vient à bout du Danemark sur le score de 3-2 et se retrouve une nouvelle fois en demi-finale. Les Scandinaves avaient pourtant ouvert le score très tôt dans le match (2e minute), comme lors de leur précédente rencontre.

Brésil 3 - 2 Danemark Stade de la Beaujoire, Nantes
21 h 0 (UTC+1)
Historique des rencontres
(Passe décisive Ronaldo) Bebeto But inscrit après 10 minutes 10e
(Passe décisive Ronaldo) Rivaldo But inscrit après 25 minutes 25e
(Passe décisive Dunga) Rivaldo But inscrit après 60 minutes 60e
(2 - 1) But inscrit après 2 minutes 2e Jørgensen (B. Laudrup Passe décisive)
But inscrit après 50 minutes 50e B. Laudrup
Spectateurs : 35 500
Arbitrage : Gamal Al-Ghandour
Roberto Carlos Averti après 11 minutes 11e
Aldair Averti après 37 minutes 37e
Cafu Averti après 81 minutes 81e
Rapport Averti après 19 minutes 19e Helveg
Averti après 39 minutes 39e Colding
Averti après 72 minutes 72e Tøfting

Les Pays-Bas battent l'Argentine, 20 ans après la finale du Mundial perdue par les Oranje contre l' Albiceleste, et retrouvent le dernier carré pour la première fois depuis 1978, grâce aux buteurs Kluivert et Bergkamp, qui inscrit un but spectaculaire dans les tout derniers instants du match, alors que les deux équipes jouaient à 10.

Pays-Bas 2 - 1 Argentine Stade Vélodrome, Marseille
16 h 30 (UTC+1)
Historique des rencontres
(Passe décisive Bergkamp) Kluivert But inscrit après 12 minutes 12e
(Passe décisive F. de Boer) Bergkamp But inscrit après 90 minutes 90e
(1 - 1) But inscrit après 17 minutes 17e López (Verón Passe décisive) Spectateurs : 55 000
Arbitrage : Arturo Brizio Carter
Stam Averti après 10 minutes 10e
Numan Carton jaune Carton jauneCarton rouge 17e, 76e
Rapport Averti après 22 minutes 22e Chamot
Averti après 60 minutes 60e Sensini
Carton jaune Carton rouge 86e, 87e Ortega

L'Allemagne, pourtant donnée favorite, s'effondre au cours de ce quart de finale face aux néophytes croates, très habiles en contre (3-0), et échoue à ce stade pour la seconde fois consécutive. L'Allemand Matthäus devient le deuxième joueur à avoir pris part à 5 Coupes du monde, après le Mexicain Antonio Carbajal (de 1950 à 1966).

Allemagne 0 - 3 Croatie Stade de Gerland, Lyon
21 h 0 (UTC+1)
Historique des rencontres
(0 - 1) But inscrit après 45+3 minutes 45+3e Jarni (Stanić Passe décisive)
But inscrit après 80 minutes 80e Vlaović (Boban Passe décisive)
But inscrit après 85 minutes 85e Šuker (Štimac Passe décisive)
Spectateurs : 39 100
Arbitrage : Rune Pedersen
Heinrich Averti après 18 minutes 18e
Tarnat Averti après 37 minutes 37e
Wörns Carton rouge 40e
Rapport Averti après 13 minutes 13e Šimić
Averti après 57 minutes 57e Šuker

Demi-finales modifier

Comme 4 ans plus tôt, mais dans d'autres circonstances et à un autre stade, le Brésil élimine les Pays-Bas. Grâce à une séance de tirs au but victorieuse, le Brésil se prépare ainsi à disputer sa deuxième finale d'affilée, se rappelant au bon souvenir des finales jouées en 1958 et 1962.

Brésil 1 - 1 a. p. Pays-Bas Stade Vélodrome, Marseille
21 h 0 (UTC+1)
Historique des rencontres
(Passe décisive Rivaldo) Ronaldo But inscrit après 46 minutes 46e (0 - 0, 1 - 1) But inscrit après 87 minutes 87e Kluivert (R. de Boer Passe décisive) Spectateurs : 54 000
Arbitrage : Ali Bujsaim
Zé Carlos Averti après 31 minutes 31e
César Sampaio Averti après 45 minutes 45e
Rapport Averti après 48 minutes 48e Reiziger
Averti après 60 minutes 60e Davids
Averti après 90 minutes 90e Van Hooijdonk
Averti après 119 minutes 119e Seedorf
Ronaldo Réussi
Rivaldo Réussi
Emerson Réussi
Dunga Réussi
Tirs au but
4 - 2
Réussi F. de Boer
Réussi Bergkamp
Manqué (arrêté) Cocu
Manqué (arrêté) R. de Boer

La France encaisse le premier but en début de seconde mi-temps, et doit sa qualification pour la finale à Lilian Thuram qui égalise puis inscrit le but de la qualification pour la finale de la Coupe du monde à vingt minutes de la fin du match. Ce sont les deux seuls buts marqués par le défenseur Thuram en 142 sélections en Équipe de France.

France 2 - 1 Croatie Stade de France, Saint-Denis
21 h 0 (UTC+1)
Historique des rencontres
(Passe décisive Djorkaeff) Thuram But inscrit après 47 minutes 47e
Thuram But inscrit après 70 minutes 70e
(0 - 0) But inscrit après 46 minutes 46e Šuker (Asanović Passe décisive) Spectateurs : 76 000
Arbitrage : José García-Aranda
Blanc Carton rouge 76e Rapport Averti après 45 minutes 45e Asanović
Averti après 75 minutes 75e Stanić
Averti après 88 minutes 88e Šimić

Match pour la troisième place modifier

En battant les Pays-Bas 2 à 1, la Croatie obtient la troisième place du mondial pour sa toute première participation. Le Croate Davor Šuker finit meilleur buteur avec 6 réalisations en 7 matchs. Les Pays-Bas, quant à eux, arrivent pour la troisième fois dans le dernier carré mais contrairement à 1974 et 1978 ils ne parviennent pas en finale.

Pays-Bas 1 - 2 Croatie Parc des Princes, Paris
21 h 0 (UTC+1)
Historique des rencontres
Zenden But inscrit après 22 minutes 22e (1 - 2) But inscrit après 14 minutes 14e Prosinečki (Jarni Passe décisive)
But inscrit après 36 minutes 36e Šuker (Boban Passe décisive)
Spectateurs : 45 500
Arbitrage : Epifanio González
Davids Averti après 89 minutes 89e
Jonk Averti après 89 minutes 89e
Rapport Averti après 34 minutes 34e Jurčić
Averti après 52 minutes 52e Štimac
Averti après 69 minutes 69e Asanović
Averti après 74 minutes 74e Stanić

Finale modifier

Finale Brésil 0 - 3 France Stade de France, Saint-Denis

21 h 00
Historique des rencontres
(0 - 2) But inscrit après 27 minutes 27e Zidane (Petit Passe décisive)
But inscrit après 45+1 minutes 45+1e Zidane (Djorkaeff Passe décisive)
But inscrit après 90+3 minutes 90+3e Petit (Vieira Passe décisive)
Spectateurs : 80 000
Arbitrage : Saïd Belqola
Júnior Baiano Averti après 33 minutes 33e Rapport
Averti après 39 minutes 39e Deschamps
Carton jaune Carton jauneCarton rouge 48e, 68e Desailly
Averti après 56 minutes 56e Karembeu

Prenant dès le coup d'envoi le jeu à son compte, la France se rue à l'assaut du but de Cláudio Taffarel. En l'espace de quelques minutes, Stéphane Guivarc'h se retrouve à deux reprises en face à face avec le portier brésilien, tout d'abord à la suite d'un long ballon aérien de Didier Deschamps, puis sur une ouverture de Zinédine Zidane à l'issue d'un travail de Youri Djorkaeff. Mais les deux fois, Guivarc'h ne parvient pas à trouver le cadre. Alors que le match tend à s'équilibrer et que le Brésil réussit quelques dangereuses tentatives de buts dans le camp français, les Bleus remettent la pression sur leur adversaire. Coincé à proximité du poteau de corner, Roberto Carlos concède ainsi un coup de pied de coin évitable à la 27e minute. Tiré par Emmanuel Petit, le corner trouve la tête de Zidane qui ouvre le score. 1-0 pour la France.

Alors que la première mi-temps touche à sa fin, Guivarc'h perd encore un duel face à Taffarel, qui dévie une frappe de l'attaquant auxerrois en corner. Tiré à nouveau par Petit sur le côté droit, le corner est dégagé par la défense brésilienne. Nouveau corner, côté gauche cette fois, tiré par Djorkaeff. Démarqué au beau milieu de la défense brésilienne, sans même avoir à sauter, Zidane inscrit de la tête le deuxième but français. 2-0 pour la France.

Dès l'entame de la seconde période, le sélectionneur brésilien décide de jouer l'attaque à outrance. Milieu de terrain relayeur, Leonardo cède sa place à Denílson, craint pour sa qualité de dribble. De plus en plus pressants, les Brésiliens se créent une nouvelle occasion lorsque, décalé par une transversale de Roberto Carlos, Ronaldo se trouve en position de frapper au but quasiment à bout portant. Mais Fabien Barthez bloque la frappe de l'attaquant brésilien, qui se montrait amorphe depuis le début de la rencontre.

Le sort du match semble près de basculer à la 67e minute avec l'expulsion de Marcel Desailly, le patron de la défense française. Déjà averti quelques minutes plus tôt, Desailly reçoit un second carton jaune synonyme d'exclusion en taclant irrégulièrement Cafu. Aimé Jacquet fait alors sortir Djorkaeff pour le remplacer par un milieu défensif (Patrick Vieira), tandis qu'Emmanuel Petit glisse au poste plus qu'inhabituel pour lui d'arrière central à la place de Desailly. Réduits à dix, les Français subissent les assauts de Brésiliens qui ne parviennent pas à inquiéter les Français, si ce n'est à la suite d'un enchaînement de Denílson dont la frappe touche le haut de la barre transversale de Barthez.

Alors que le temps réglementaire s'achève, Denílson oblige Lilian Thuram à concéder un énième corner côté gauche. Mal tiré, le corner est récupéré par Christophe Dugarry qui peut amorcer la contre-attaque, servant Vieira, qui passe immédiatement à Petit lancé seul vers le but brésilien. La frappe croisée du Français évite Taffarel parti à sa rencontre et termine dans les filets. 3-0 pour les Bleus. Dans le même temps, Petit vient de marquer le 1000e but de l'histoire de l'équipe de France. La France devient championne du monde de football pour la première fois de son histoire.

Classement et statistiques modifier

Classement de la Coupe du monde modifier

Classement de la Coupe du monde :
  • Vainqueur
  • Finaliste
  • Troisième
  • Quatrième
  • Quart de finale
  • Huitième de finale
  • Premier tour
  • Non qualifiés
  • Pays organisateur
Classement de la Coupe du monde[21]
Place Nation Stade de la compétition
Médaille d'or France Vainqueur
Médaille d'argent Brésil Finale
Médaille de bronze Croatie Demi-finale
4 Pays-Bas Demi-finale
5 Italie Quarts de finale
6 Argentine
7 Allemagne
8 Danemark
9 Angleterre Huitièmes de finale
10 RF Yougoslavie
11 Roumanie
12 Nigeria
13 Mexique
14 Paraguay
15 Norvège
16 Chili
Rang Équipe Stade de la compétition
17 Espagne Premier tour
18 Maroc
19 Belgique
20 Iran
21 Colombie
22 Jamaïque
23 Autriche
24 Afrique du Sud
25 Cameroun
26 Tunisie
27 Écosse
28 Arabie saoudite
29 Bulgarie
30 Corée du Sud
31 Japon
32 États-Unis

Ballon d'or du meilleur joueur modifier

Le Ballon d'or Adidas est la récompense attribuée au meilleur joueur de la Coupe du monde. Ce trophée est remporté par Ronaldo à la suite d'un vote des journalistes couvrant le tournoi[22]. Celui-ci occupe pendant la compétition le poste d'attaquant aux côtés de Bebeto, marquant quatre buts en sept rencontres. Dans le jeu, Ronaldo se replace souvent au milieu du terrain puis utilise sa vitesse et sa capacité de dribble pour pénétrer les défenses adverses. Il participe également, notamment par des tacles, à la récupération du ballon en cas de perte de balle de son équipe[23].

Le Ballon d'argent et le Ballon de bronze désignant respectivement les deuxième et troisième meilleurs joueurs de la compétition sont attribués respectivement au Croate Davor Šuker et au Français Lilian Thuram.

Classement du Ballon d'or[22]
Place Joueur
Médaille d'or Ronaldo
Médaille d'argent Davor Šuker
Médaille de bronze Lilian Thuram

Soulier d'or du meilleur buteur modifier

Le Soulier d'or est le trophée attribué au meilleur buteur de la compétition. Le Croate Davor Šuker remporte ce trophée avec six buts[22]. Il inscrit ces six buts, dont un penalty, en disputant l'intégralité des sept rencontres de l'équipe croate[24]. Il évolue aux côtés de Goran Vlaović au sein d'une attaque croate privilégiant le jeu de contre-attaque. Pendant la Coupe du monde, Davor Šuker est capable de décider de l'issue d'un match à lui tout seul par ses qualités de dribble et de contrôle de balle. Grâce à sa faculté à se positionner au bon endroit au bon moment, il est un danger permanent pour l'adversaire[25].

Davor Šuker devance l'Argentin Gabriel Batistuta et l'Italien Christian Vieri, qui obtiennent tous les deux le Soulier d'argent en ayant marqué cinq buts au cours de la compétition[22].

Classement du Soulier d'or[22],[24]
Place Joueur Buts marqués Matches joués Minutes jouées Penalty
Médaille d'or Davor Šuker 6 7 630 1
Médaille d'argent Gabriel Batistuta 5 5 428 2
Médaille d'argent Christian Vieri 5 5 431 0
4 Luis Hernández 4 4 360 0
4 Ronaldo 4 7 660 1
4 Marcelo Salas 4 4 360 0
7 Bebeto 3 7 521 0
7 Dennis Bergkamp 3 7 535 0
7 Oliver Bierhoff 3 5 450 0
7 Thierry Henry 3 6 367 0
7 Jürgen Klinsmann 3 5 450 0
7 Rivaldo 3 7 657 0
7 César Sampaio 3 6 533 0

Liste des buteurs modifier

6 buts But inscrit But inscrit But inscrit But inscrit But inscrit But inscrit
5 buts But inscrit But inscrit But inscrit But inscrit But inscrit
4 buts But inscrit But inscrit But inscrit But inscrit
3 buts But inscrit But inscrit But inscrit
2 buts But inscrit But inscrit
1 but But inscrit

Contre son camp Inscrit contre son camp (csc)


Récompenses annexes modifier

Fabien Barthez, lauréat du prix Lev Yachine

Lors de cette Coupe du monde, deux autres trophées sont décernés à titre individuel et deux autres le sont à titre collectif.

Le prix Lev Yachine du meilleur gardien de but est attribué au Français Fabien Barthez[22]. Il remporte ce prix en encaissant deux buts en sept matchs[26]. Le prix du but le plus rapide est remporté par le Paraguayen Celso Ayala pour avoir marqué après 45 secondes contre le Nigeria dans le dernier match du groupe D, le 24 juin[22].

Le prix du fair-play est attribué par la FIFA conjointement à l'Angleterre et à la France. Ces deux équipes totalisent 828 points et devancent les sélections de Norvège (822 points) et du Brésil (816 points). L'équipe de France est également lauréate du prix de l'équipe la plus spectaculaire du tournoi[22].

Prix annexes[22]
Prix Lauréat(s)
Meilleur gardien Fabien Barthez
But le plus rapide Celso Ayala
Prix du fair-play Angleterre
France
Équipe la plus spectaculaire France

Statistiques modifier

32 équipes participent à la Coupe du monde et 174 à la phase qualificative de la compétition.

Un total de 171 buts sont marqués à l'occasion des 64 rencontres disputées, ce qui donne une moyenne de 2,67 buts inscrits par match[27] devant 43 366 spectateurs par rencontre (2 775 400 au total)[1]. La rencontre la plus riche en buts est le match du groupe D du premier tour gagné 6-1 par l'Espagne contre la Bulgarie. 18 penaltys sont accordés.

Sur les 64 rencontres, 45 sont des victoires, 19 des matchs nuls dont trois se terminant aux tirs au but (France/Italie, Argentine/Angleterre et Brésil/Pays-Bas). 1 seule rencontre se termine par un but en or (France/Paraguay en 1/8). Laurent Blanc (FRA) devient à cette occasion, le 1er buteur en Coupe du monde lors d'un match se terminant sur un but en or.

Thierry Henry (France-Afrique du Sud) et Slobodan Komljenović (Yougoslavie-États-Unis) inscrivent respectivement le 1600e et 1700e but de l'histoire de la Coupe du monde de football. Le participant le plus grand est le gardien jamaïquain Donovan Ricketts (1,98 m) et le plus petit l'attaquant colombien Antony de Ávila (1,60 m). Le joueur le plus âgé est l'Écossais Jim Leighton (39 ans) et le plus jeune Samuel Eto'o (17 ans)[1].

Trois équipes sont restées invaincues durant leur parcours dans la compétition, il s'agit logiquement de la France mais aussi de la Belgique (trois matchs nuls) et de l'Italie (éliminée aux tirs-au-but)[1].

C’est la deuxième fois qu’une équipe remporte la Coupe du monde après avoir manqué les deux éditions précédentes depuis l’Uruguay en 1950 (qui n’avait toutefois pas pris part aux éliminatoires des éditions 1934 et 1938).

Aspects socio-économiques modifier

Manifestations autour de l'événement : spectacle des géants modifier

Le 9 juin 1998, à la veille du premier match de la Coupe du monde, une procession de quatre géants dans les rues de Paris est organisée par Jean-Pascal Lévy-Trumet, avec retransmission télévisée sur TF1. Chaque personnage d'environ vingt mètres de hauteur représente un continent : Ho pour l'Asie, Moussa pour l'Afrique, Pablo pour l'Amérique et Roméo pour l'Europe[28],[29], [30].

Le spectacle est un échec médiatique à cause de la vitesse trop lente (2 km/h). Le quotidien Libération critique les « poupées gonflantes ».

Les armatures des géants sont recyclées rapidement[31]. Le journal Le Monde enquête en 2002 pour retrouver les têtes pesant chacune un peu moins d'une demi-tonne[30]. Celle volée de Ho est brûlée dans le 13e arrondissement de Paris pendant l'été 1998[30]. Le devenir de celle de Moussa est inconnu après la faillite d'une entreprise normande qui l'a récupérée, la mairie de Drancy n'ayant pas les 30 000 euros nécessaires pour réparer les dégâts et l'installer au lycée Delacroix, après qu'elle a été déposée dans la commune par des voleurs[30]. Le chef de Pablo se trouve en 2002 sur une propriété privée aux Loges-en-Josas[30]. Exposée un mois sur le parking d'un centre commercial à Moisselles, la tête de Roméo est installée à Soisy-sous-Montmorency, l'équipe de football locale ayant remporté le tournoi dont elle était le prix[30],[32]. Elle a été rénovée et repeinte au cours de l'été 2012 par la société "Legal Peinture et Décoration".[réf. nécessaire]

Monnaies commémoratives modifier

Douze pièces de 10 francs à 500 francs en métal précieux, dont onze œuvres de Joaquin Jimenez, ont été frappées en 1998 pour la Coupe du monde de football.

Timbres-poste modifier

Timbre allemand sur la Coupe du monde, émis le 5 février 1998[33]

Pour annoncer la Coupe du monde, La Poste émet treize timbres-poste commémoratifs créés par l'illustrateur Louis Briat. En décembre 1995, un timbre représente un terrain de football et le logotype de l'événement[34].

En trois émissions en 1996 et 1997, chacune des dix villes dont les stades accueillent des matches de la Coupe ont droit à un timbre aux couleurs de leur équipe de football, montrant une action de jeu[35]. Les dix timbres sont repris en un bloc-feuillet en janvier 1998, organisés autour d'une photographie aérienne du Stade de France[36].

Le 2 mars 1998, est émis le premier timbre de France de forme ronde : un ballon bleu sur un patchwork de drapeaux du monde. Ce timbre est réémis avec la mention « Champion du monde FRANCE » dans les jours qui suivent la finale[36].

Slogan modifier

Le slogan de la Coupe du monde 1998 est le suivant :

« C’est beau un monde qui joue »

Il exprime la philosophie de l'organisateur qui privilégie « l’esthétique » du jeu « par rapport à la taille » de l'évènement[3].

Musique officielle modifier

La chanson officielle de France 98 est La copa de la vida interprétée par Ricky Martin[37].

L'hymne officiel, quant à lui, s'intitule La Cour des grands et est interprété par la chanteuse belge Axelle Red et le chanteur sénégalais Youssou N'Dour. Ils ont chanté ce titre le 4 décembre 1997 lors du tirage au sort à Marseille et à nouveau lors de la cérémonie d'ouverture le 10 juin 1998 au Stade de France[38].

Couverture médiatique modifier

Logo de TVRS 98, radiodiffuseur du tournoi

Les images et le son de la compétition sont fournies aux télévisions et radios par la société TVRS 98, radiodiffuseur du tournoi[39].

En France, Radio France a créé à l'instigation de Gilbert Denoyan et sous la direction de Jean Morzadec et Jacques Vendroux une station éphémère dédiée, 98 Radio France[40].

Les rencontres de la Coupe du monde sont retransmises dans 200 pays. Ce sont 818 photographes qui sont accrédités pour le tournoi. À chaque rencontre, une tribune est réservée aux médias. Le nombre de places qui leur est accordé atteint son maximum pour la finale, où 1 750 reporters et 110 commentateurs de télévision sont présents en tribune[41].

Sponsoring modifier

Coca-Cola est sponsor de la Coupe du monde 1998.
Entreprises partenaires officiels de la Coupe du monde

La FIFA a un partenaire marketing, ISL Worldwide, qui s'occupe des activités commerciales autour de la Coupe du monde 1998[42].

Honneurs modifier

Soirée du 12 juillet 1998 modifier

Il a été estimé qu'un million et demi de personnes[43],[44] se sont rassemblées spontanément sur les Champs-Élysées le 12 juillet au soir après la victoire de la France sur son terrain en finale de la coupe du monde (3 à 0 contre le Brésil). Cette soirée a cependant été endeuillée par un grave accident de la circulation, une voiture s'étant retrouvée immobilisée au milieu de la foule car l'avenue n'avait pas été fermée à la circulation à tous les endroits. La conductrice, de santé mentale instable et ayant cédé à une crise d'angoisse, a paniqué et est partie en trombe dans la foule, blessant 80 personnes, dont 11 gravement[45]. L'une d'entre elles, un directeur de société tchèque est décédé des suites de ses blessures[46]. Une autre « voiture folle » a fait une dizaine de victimes sur les Champs-Élysées, ce soir là, elle était conduite par un avocat anglais ivre qui fut incarcéré 6 jours[47]. Les Champs-Élysées se sont alors transformés en hôpital de campagne vers 3 heures du matin et ont été désertés[48].

Hommage aux bleus le 13 juillet 1998 modifier

Le 13 juillet 1998, lendemain de la finale, plus de 500 000 personnes sont venues rendre hommage aux Bleus remontant l'avenue des Champs-Élysées dans un bus à impériale[49].

Les Yeux dans les Bleus modifier

Un film documentaire relate la vie de groupe des joueurs de l'équipe de France de football à la Coupe du monde 1998. Le nom du documentaire est Les Yeux dans les Bleus et fait référence au surnom de l'équipe de France de football, les « Bleus ». Le film est réalisé par Stéphane Meunier, qui partage et filme à l'aide d'une petite caméra la vie du groupe de l'équipe de France pendant toute la compétition.

France 98 et matchs commémoratifs de 2008 et 2018 modifier

L'association France 98 est créée après la victoire de l'équipe de France. Elle regroupe la plupart des joueurs de l'équipe victorieuse de la Coupe du monde 1998 et joue des matchs à vocation caritative.

Pour fêter le dixième anniversaire de la victoire française en Coupe du monde, une rencontre est organisée entre l'équipe France 98 et une sélection mondiale. La tenue d'un remake de la finale entre la France et le Brésil ne peut se faire parce que la sélection brésilienne ne souhaite pas « revivre le cauchemar » de 1998[50].

Le match entre France 98 et la sélection mondiale a lieu au Stade de France devant 78 000 spectateurs, dix ans jour pour jour après le sacre de 1998[51],[52]. L'équipe France 98 est dirigée par Aimé Jacquet et comprend tous les champions du monde 1998 sauf Emmanuel Petit qui refuse de participer à l'événement[50]. L'équipe du reste du monde est dirigée par Arsène Wenger et Hristo Stoitchkov. La rencontre se termine sur le score de 3-3 avec notamment trois buts marqués dans les toutes dernières minutes de la partie[53].

Le soit 20 ans après, l’équipe de France remporte la Coupe du monde en Russie avec pour sélectionneur Didier Deschamps qui était capitaine lors de la victoire de 1998, il devient alors le troisième joueur à remporter la compétition en tant que joueur et en tant que sélectionneur.

Match de gala France 98 3–3 Sélection mondiale Stade de France, Saint-Denis
12 juillet 2008
21 h
Zinédine Zidane But inscrit après 66 minutes 66e
Ludovic Giuly But inscrit après 89 minutes 89e
Bernard Diomède But inscrit après 90+1 minutes 90+1e
(0–1) Emilio Butragueño But inscrit après 25 minutes 25e
Pedro Miguel Pauleta But inscrit après 70 minutes 70e
Davor Šuker But inscrit après 90 minutes 90e
Spectateurs : 78 000
Arbitrage : Hervé Piccirillo
(rapport lequipe.fr)
Match de Légende France 98 3-2 Sélection Fifa 98 Paris La Défense Arena, Nanterre
Mardi 12 juin 2018
21 h
Thierry Henry But inscrit après 22 minutes 22e
Zinedine Zidane But inscrit après 50 minutes 50e
Vincent Candela But inscrit après 67 minutes 67e
(1-1) Fernando Morientes But inscrit après 18 minutes 18e
Gaizka Mendieta But inscrit après 60 minutes 60e

Effet Mondial ? modifier

Un « effet Mondial » a souvent été évoqué, notamment pour qualifier l'impact positif sur l'économie de la France (dopage de la croissance et amélioration du moral des ménages), mais des études rétrospectives ont montré l'absence de « miracle économique » et attribuent même ce supposé effet économique à « une construction médiatique »[54]. L'effet ponctuel est cependant indéniable : « La presse sportive augmente sa diffusion et les droits télévisés connaissent une inflation qui profite aux clubs professionnels dont le nombre d'abonnés et de spectateurs vient d'augmenter, sans oublier les effets bénéfiques sur les partenaires des Bleus (marques) »[55].

Les retombées sportives sont transitoires puisque « les clubs de jeunes accueillent un mini baby-boom avec une augmentation de 12 % de licenciés »[55].

L'impact sociologique de cet « effet Mondial » relève également du mythe. Le sociologue Karim Souanef[56] montre comment les journalistes français se sont unis pour refléter un sentiment de concorde nationale, une France « Black Blanc Beur » qui devait réconcilier deux France séparées et être « représentative de la France des provinces, des DOM-TOM et de l'ancien empire colonial »[57]. Cette interprétation journalistique, révélatrice de la « desportivisation » de l'information au profit de la surpolitisation de cet événement footballistique, s'est faite selon Souanef par un « usage intensif et collectif de représentations stéréotypées tendant à imposer de nouveaux schèmes de représentations à l’opinion publique »[58]. Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme, le gouvernement Jospin « aurait pu se servir de cette victoire en Coupe du monde comme d'un levier, pas simplement comme d'un cache-sexe montrant une belle image de la France à vendre aux touristes » mais les pouvoirs publics n'ont eu aucune politique volontariste pour capitaliser cet élan. Sopo estime que continuer à parler d' « effet Mondial » relève d'une forme d'escroquerie[59]. Selon Gilles Clavreul, « penser qu'une équipe de France diverse par ses origines va rendre la société plus harmonieuse et plus tolérante relève de la pensée magique » car le sport de haut niveau n’est pas représentatif de la société : « une équipe nationale, c'est la conjonction de talents individuels hors normes, de parcours où la chance a sa part (…) et d’un système de formation, d’entraînement, de sélection et de compétition qui repose à la fois sur des acteurs publics, des clubs, des investisseurs, etc. ». Le professeur de philosophie Éric Deschavanne voit pour sa part des valeurs intégratrices dans le football, estimant que « l’équipe de France de foot est devenue un vecteur d’identification nationale, et qu’elle représente en conséquence un symbole de la communauté nationale », et que « le 12 juillet 1998 incarne le rêve français de l’intégration réussie[60],[61]. À l'inverse, l'essayiste spécialiste du sport Marc Perelman analyse la victoire comme une « footballisation » de la société et non comme une lutte antiraciste grâce au football. Si la « footballmania » envahit la structure même de l'État, les idées d'universalité et d'égalité sont selon lui loin d'être servies par ce sport qui ne joue aucun rôle pour endiguer le racisme « qui dévore la société française »[62]. Selon l'historien Frédéric Attal, les effets bénéfiques sur l'intégration n'ont pas eu lieu sans doute parce que n'était pas dissipée l'ambivalence, « entre valorisation des identités particulières ou au contraire fusion dans un collectif qui fasse abstraction de ces différences »[55].

Les retombées politiques sont également ponctuelles. L'effet transitoire sur les problèmes de l'extrême droite française sont résumés dans un dessin politique de Plantu publié dans L'Express après cette victoire : « pendant que l'équipe de France black-blanc-beur chante la Marseillaise et que le peuple français acclame Thuram, Zidane et Karembeu, un collaborateur console Le Pen en disant : « Ne pleure pas, Jean-Marie ! Si ça se trouve, la finale du prochain Mondial, ce sera peut-être Nigeria-Cameroun, » sur quoi Le Pen, tombe de sa chaise à la renverse[63] ». L'« effet Mondial » a également un impact éphémère sur l'opinion des français à l'égard de l'exécutif : le président de la République Jacques Chirac regagne immédiatement 15 points de cote de popularité, le Premier Ministre Lionel Jospin 10 points[57],[64].

Notes et références modifier

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  3. a b c et d Benoît Hopquin, « France 98, vive le Football ! - La France accueille le football mondial », Label France, Ministère des Affaires étrangères, no 31,‎ (lire en ligne).
  4. Damien Lesur, « Coupe du monde de football 1998 : le coup d'envoi », Label France, Ministère des Affaires étrangères, no 29,‎ (lire en ligne).
  5. a et b Et-Tayeb Houdaïfa, « La foi marocaine ébranlera-t-elle la montagne FIFA ? », La Vie Eco,‎ (lire en ligne).
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  20. Gaspard Brémond, « France - Paraguay. En 98, le but en or, c'est Trezeguet ! [VIDEO] », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
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  36. a et b Dallay, Catalogue de cotations de timbres de France, 2005-2006, page 452.
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  46. AFP Fil général 15/07/1998 15:38 archive disponible sur presedd.com.
  47. dépêche AFP 21/07/1998 15h46 archive disponible sur presedd.com
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  59. Jean-Yves Guérin, Laurent Jaoui, Noirs en bleu : le football est-il raciste ?, A. Carrière, , p. 27.
  60. Voir aussi les incidents du match France/Algérie en 2001.
  61. Gilles Clavreul, Éric Deschavanne, « L’effet Mondial de Football ? Ce que la France Black Blanc Beur de 2018 pourrait apprendre de Kylian M’Bappé pour ne pas se déliter comme celle d’il y a 20 ans », sur atlantico.fr, .
  62. Yvan Gastaut, Le métissage par le foot : l'intégration, mais jusqu'où?, Autrement, , p. 97.
  63. Hugh Dauncey et Geoffrey Hare, Les Français et la coupe du monde de 1998, Nouveau Monde éditions, , p. 219.
  64. Yvan Gastaut, « Milieux politiques, immigration et Coupe du monde 1998 de football : la parenthèse enchantée », Migrations Société, vol. 110, no 2,‎ , p. 141-151 (lire en ligne)

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (en) FIFA, FIFA World Cup France 98, technical report, . [p. 1-65, p. 66-137 (consulté le 10 juillet 2009)]
  • Cour des comptes, Rapport au président de la République : suivi des réponses des administrations, collectivités, organismes et entreprises, (lire en ligne), II, chap. I (« 4. - L’organisation de la Coupe du monde de football 1998 »), p. 266-293
  • Philippe Villemus, L'organisation de la Coupe du monde de football : quelle aventure!, Paris, Le Cherche midi, , 235 p. (ISBN 978-2-86274-582-4 et 2-86274-582-0)
  • (en) Hugh Dauncey, Geoffrey Hare, France and the 1998 World Cup: the national impact of a world sporting event, Londres, , 232 p. (ISBN 0-7146-4438-2, lire en ligne)
  • Hugh Dauncey et Geoffrey Hare, Les Français et la Coupe du monde 1998, Nouveau Monde, , 230 p. (ISBN 978-2-84736-012-7)
  • Paul Lecroart, Hélène Sallet-Lavorel, « L’impact de la Coupe du monde de football de 1998 en Île-de-France », Cahier Espaces, Éditions Espaces Tourisme & Loisirs, no 74 « Événements, tourisme et loisirs »,‎ (résumé)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier