Pour sa vingtième édition, la saison de coupe du monde est très compliquée. La Fédération internationale de ski concentre ses moyens sur le snowboard et la discipline ne fait pas recette en Europe. Sur les quinze étapes prévues au calendrier, huit sont annulées : pour la première fois, la quasi-totalité du circuit européen disparaît, y compris les finales prévues à La Plagne[1],[2]. La tournée nord-américaine subsiste, suivie de la seule étape européenne rescapée à Altenmarkt puis par le retour des stations japonaises. Le tout condensé en à peine un mois et demi, du au [3]. La saison est conclue en par les Championnats du monde d'Hasliberg[3],[4].
L'autre fait marquant de la saison est la fin programmée du ballet. La discipline, non olympique, est en perte de vitesse depuis plusieurs saisons et n'est inscrite au programme que des deux étapes américaines, Steamboat Springs et Heavenly Valley (ainsi qu'à celui des mondiaux)[3]. Le classement n'est établi que pour les femmes, pas pour les hommes où il n'y a donc pas de champion du ballet. Par ailleurs, les points du ballet ne sont pas pris en compte pour les classements généraux, masculin comme féminin.
La saison ne compte que quatorze épreuves : quatre de saut acrobatique, cinq de ski de bosses, trois de ski de bosses en parallèle et deux de ballet. Par ailleurs, les points marqués lors des épreuves de ballets ne sont pas comptabilisés, et de fait le classement n'est établi que sur les résultats de douze épreuves.
Chez les femmes, l'Australienne Jacqui Cooper, dauphine de l'Américaine Nikki Stone la saison passée remporte trois des quatre épreuves, et termine à la deuxième place de la quatrième derrière Nikki Stone. Elle remporte donc son premier titre de la spécialité devant l'Américaine. Chez les hommes, le Biélorusse Dmitri Dashchinsky remporte la moitié des quatre étapes mais le double tenant du titre canadien Nicolas Fontaine (une victoire et une seconde place) est plus régulier et remporte son troisième titre consécutif.
Avec seulement deux épreuves cette saison, Steamboat Springs et Heavenly Valley[3] aucun classement n'est officiellement établi chez les hommes, et le titre n'est pas attribué, alors que chez les femmes le classement et le titre existent. Néanmoins les points ne sont pas pris en compte pour établir le classement général. Néanmoins la Russe, double tenante du titre Elena Batalova(en) remporte les deux épreuves et est donc championne une troisième fois devant sa compatriote Oksana Kushenko(de) (seconde et troisième). Chez les hommes, c'est le Suisse Konrad Hilpert(de) qui se distingue le plus en remportant la première épreuve et en se classant troisième de la suivante, remportée par l'Américain Steven Roxberg(pl).
Chez les femmes, la Finlandaise Minna Karhu(fi) remporte les deux premières courses sur les cinq qui composent la saison, avant qu'elle ne chute et se blesse au dos lors de la troisième[13]. En son absence, c'est l'Américaine Ann Battelle qui s'impose devant la Suédoise Marja Elfman(pl). Chez les hommes, le tenant du titre américain Jonny Moseley ne prend pas part à la compétition pour se consacrer au circuit professionnel (il participe notamment aux X Games où il termine deuxième du concours de Big air[14]). Le Finlandais Janne Lahtela remporte les trois dernières courses et son premier titre de la spécialité devant son compatriote Lauri Lassila(fi). Le Canadien Jean-Luc Brassard (cinq podiums, deux victoires) conserve son titre, son troisième, en s'imposant devant son compatriote Stéphane Rochon (quatre deuxièmes places, pas de victoire) et le Suédois Jesper Rönnbäck(sv) (deux victoires et une seconde place).
Chez les femmes, les trois courses sont remportées par trois skieuses différentes. L'Américaine Michelle Roark remporte l'une d'elles, et le titre de la spécialité devant la Suédoise Marja Elfman(pl) (une victoire également). Chez les hommes, les trois courses de la saison voient le Canadien Stéphane Rochon s'imposer deux fois, le Français Thony Hemery une, mais c'est pourtant le Français vainqueur en 1997 qui s'impose et remporte son deuxième titre dans la discipline.