Couvent des Carmes de Tours
Le couvent des Carmes est un ancien établissement religieux de Carmélites à Tours, dans le département d'Indre-et-Loire (France).
Type | |
---|---|
Destination initiale | |
Construction |
vers 1470 |
Démolition |
1968 |
Patrimonialité |
Pays | |
---|---|
Commune |
Coordonnées |
---|
Proche de la Loire, il est détruit après la Révolution puis dans les années 1960 pour faire place à des aménagements urbains alors que certaines parties avaient été inscrites comme monument historique en 1946. Seule l'église du couvent, devenue église paroissiale sous le vocable d'église Saint-Saturnin au XIXe siècle, subsiste.
Localisation
modifierLe couvent des Carmes de Tours se situait près de la Loire, au nord de l'actuelle église Saint-Saturnin de Tours, sous l'emprise de la rue des Tanneurs et de certains des bâtiments de l'université de Tours.
Histoire
modifierLa date d'arrivée des premières Carmélites à Tours n'est pas connue mais c'est probablement dans la seconde moitié du XIIIe siècle qu'ils commencent par s'installer non loin du château de Plessis-lèz-Tours[2]. En 1323, date beaucoup plus vraisemblable que 1303, date généralement avancée[3], ils achètent un terrain proche de la Loire où ils construisent la chapelle Notre-Dame de Pitié et quelques bâtiments[4]. C'est vers 1470 que le couvent dont les bâtiments ont survécu jusqu'au XXe siècle est bâti (bâtiments claustraux et église)[5]. Peu après 1634, le couvent est agrandi vers le nord[6].
En 1791, le couvent est vendu comme bien national à un particulier qui opère pour le compte de la mairie de Tours. Celle-ci détruit une grande partie des bâtiments ainsi que le cloître pour modifier la voirie du quartier et construire des habitations. L'église, épargnée, devient une grange jusqu'en 1824 où elle est rendue au culte comme église paroissiale sous le vocable de Saint-Saturnin[6]. En 1845, le couvent des Carmélites est transféré rue des Ursulines.
L'incendie qui ravage les quartiers de Tours proches de la Loire en détruit la chapelle[7]. Les bâtiments survivants sont inscrits comme monument historique par arrêté du [1]. En 1968, dans le cadre de la réhabilitation du quartier et de la construction du site des Tanneurs de l'université de Tours, les derniers vestiges autres que l'ancienne église, désaffectée, sont démolis[6].
Architecture
modifierDans les années 1960, les restes du couvent des Carmes consistent en deux bâtiments à l'extrême nord de l'emprise de l'ensemble. Les deux corps sont perpendiculaires et reliés par un troisième. L'aile orientale, plus ancienne mais qui montre d'importantes reprises (XVIe et XVIIe siècles), possède trois arcades murées[8]. L'aile septentrionale, parallèle à la Loire, date du XVIIe siècle[9].
Trois chapiteaux décorés du XVe siècle, récupérés lors d'une fouille de sauvetage réalisée en 1967 ou 1968, sont conservés dans les collections de la Société archéologique de Touraine[10].
Sépultures
modifier- Hémon Raguier, mort le à Tours et inhumé le aux Carmes de Tours, puis aux Blancs-Manteaux[11]
Notes et références
modifier- Notice no PA00098144, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Mabire La Caille 1981, p. 39.
- Mabire La Caille 1981, p. 40.
- Oury 1911, p. 312-313.
- Chevalier 1985, p. 150.
- Leveel 1994, p. 54.
- Chevalier 1985, p. 344-345.
- Ranjard 1949, p. 102-103.
- Ranjard 1949, p. 103.
- Bernard Préteseille, « Communication orale en séance () », Bulletin de la Société archéologique de Touraine, t. XXXV, , p. 219 (ISSN 1153-2521, lire en ligne).
- racineshistoire, famille Raguier
Pour en savoir plus
modifierBibliographie
modifier- Bernard Chevalier (dir.), Histoire de Tours, Toulouse, Privat, , 415 p. (ISBN 2-7089-8224-9).
- Pierre Leveel, La Touraine disparue et ses abords immédiats, Chambray-lès-Tours, CLD, , 319 p. (ISBN 2-8544-3253-3).
- Claire Mabire La Caille, « Évolution des enclos conventuels des mendiants à Tours (XIIIe – XVIIIe siècles) », Recherches sur Tours, no 1, , p. 13-72 (lire en ligne).
- Antoine Oury, « Le couvent des Carmes à Tours », Bulletin de la Société archéologique de Touraine, t. XVIII, , p. 311-332 (lire en ligne).
- Robert Ranjard, La Touraine archéologique : guide du touriste en Indre-et-Loire, Mayenne, Imprimerie de la Manutention, (réimpr. 1986), 3e éd., 733 p. (ISBN 2-8555-4017-8).
Articles connexes
modifierLien externe
modifier
- Ressource relative à l'architecture :