Crêt de Longefan

sommet de la Savoie en Maurienne

Le crêt de Longefan est un sommet situé à 2 761 m d'altitude dans le massif des Cerces dans la commune française d'Orelle en Savoie, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Crêt de Longefan
Le crêt de Longefan (enneigé) vu depuis Orelle.
Le crêt de Longefan (enneigé) vu depuis Orelle.
Géographie
Altitude 2 761 m[1]
Massif Massif des Cerces (Alpes)
Coordonnées 45° 10′ 36″ nord, 6° 33′ 14″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Ascension
Voie la plus facile Piste municipale du Prec
Géologie
Roches Conglomérats, grès, schistes, anthracite
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Crêt de Longefan
Géolocalisation sur la carte : Savoie (département)
(Voir situation sur carte : Savoie (département))
Crêt de Longefan

Toponymie modifier

Selon Adolphe Gros, le crêt de Longefan est aussi appelé le « crêt de Longfan » et se présentait déjà sous les termes « in Longafanie » dans un livre terrier de mais également sous la forme « in Longafanis »[2].

L'historien indique que ces termes proviennent du « provençal [avec] fan, fanc, faing (au masculin) et fania, fanja (au féminin) ; [d'un] dérivé du gotique fani ; [du] français fange ; [ou de l']italien fango, désign[ant] un terrain marécageux. Combiné avec l'adjectif long, il a donné Longfan à Orelle[2] ». Il précise que « Longefan à Orelle (forme masculine) est en partie occupé par un lac (In Lacelleto de Longifanis) dans un livre terrier de 1475[2] ».

Géographie modifier

Roche provenant du nord de la partie sommitale.
Roche provenant du nord de la partie sommitale.

Situation modifier

Le crêt de Longefan est situé sur la commune d'Orelle, en Savoie. Il surplombe l'ubac et la forêt d'Orelle, entre le mont Coburne au nord-est et la pointe de la Sandonière au sud-ouest[1].

Le sommet a prêté son nom au milieu boisé qu'il surplombe, lequel est la « forêt de Longefan ». Densément végétalisé, notamment en épicéas communs, le lieu abrite la « passerelle de Longefan », qui dessert le sommet en facilitant l'accès par le sentier forestier, traversant à cet endroit une barre rocheuse[3].

Géologie modifier

Ce sommet est principalement constitué de conglomérats, de grès et de schistes, avec des zones charbonneuses (particulièrement sous forme d'anthracite), datant d'entre le Namurien et le Westphalien[4].

Accès modifier

Depuis Orelle, au lieu-dit Bissortette (à côté de l'usine hydroélectrique de Bissorte), il est possible d'emprunter la piste forestière du Prec, laquelle monte jusqu'au parking du Prec[5],[6] et rejoint le lac de Bissorte. Ici, on peut rejoindre le mont Coburne puis passer par les crêtes qui relient ce dernier au sommet voulu : le crêt de Longefan.

Monuments du Glacelet modifier

Le Glacelet est un lieu-dit de la commune d'Orelle se situant juste au-dessous du crêt de Longefan. L'endroit abrite une chapelle et un télégraphe Chappe.

Chapelle Saint-Albert d'Orelle modifier

Saint Albert, dédicataire de la chapelle.
Saint Albert, dédicataire de la chapelle.

La chapelle Saint-Albert d'Orelle est une chapelle érigée à Orelle sous le vocable de saint Albert. Dominée par le crêt de Longefan, elle est intégrée au lieu-dit du Glacelet (45° 11′ 32″ N, 6° 32′ 37″ E). En partie financée par le révérend Demaison lors de sa construction, l'édifice se trouve sur une parcelle appartenant à Jean-Baptiste Jomaret, où se trouvait déjà un oratoire plus ancien[7].

Une messe y est célébrée chaque année ; par ailleurs, c'est l'organisation de l'église Saint-Maurice d'Orelle qui prête les ornements nécessaires au bon déroulé des prières dans cette chapelle de montagne. Le , une demande d'affouage est effectuée en mairie pour réparer la toiture et le plancher de l'édifice[7].

Télégraphe Chappe du Glacelet modifier

Le télégraphe Chappe du Glacelet est un édifice ruiné situé sur la face nord du sommet et faisant l'objet de projet de restauration. Il fonctionne de 1806 à 1814, étant intégré à la ligne de la Maurienne et plus amplement à la ligne télégraphique Lyon-Turin. Il communique alors avec le télégraphe Chappe de Valloire (à l'ouest) et avec le télégraphe Chappe du Plan de l'Ours à Saint-André (à l'est)[8],[9].

Notes et références modifier

  1. a b et c « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. a b et c Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 256.
  3. Municipalité d'Orelle, Bulletin municipal d'Orelle, année 2018, Saint-Jean-de-Maurienne, Services municipaux d'Orelle, , 35 p. (lire en ligne), p. 29
  4. « Téléchargement des cartes géologiques départementales à 1/50 000 (Bd Charm-50) | InfoTerre », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
  5. « Barrage de Bissorte à Orelle Val-Thorens Les 3 Vallées », sur orelle.net (consulté le )
  6. « Tour du Lac de Bissorte et Lac des Bataillères par le Prec », sur www.altituderando.com (consulté le )
  7. a et b Deléglise 1995, p. 108.
  8. « Les télégraphes Chappe en Maurienne » Accès libre [PDF], sur patrimoines.savoie.fr (consulté le )
  9. « Télégraphe Chappe | télégraphe Chappe de Saint-André et des environs » (consulté le )