Crampon (fixation)
Le crampon est une pièce ou élément recourbé servant à lier, à retenir ou à saisir. Le mot crampon vient de crampe ou krampf en germanique qui veut dire « recourbé ».
Dans les métiers du bois
modifierOn utilise des crampons pour bois pour relier provisoirement ou définitivement des pièces en bois. La mise en œuvre se fait simplement avec un marteau.
Les plus connus étaient vendus sous le nom de Krallix ou Krall-Fix ou encore Naspanna. L'idée principale de ces crampons pour bois était celle d'avoir des dents pliées en alternance vers l'intérieur et l'extérieur, ce qui provoque, lors de la mise en place, un ancrage très solide du crampon dans la pièce.
En mécanique
modifierEn mécanique, le crampon est :
- une sorte de grand clou en acier à tête carrée qui maintenait le crapaud de fixation des rails de chemin de fer sur les traverses en bois. Le crampon fut remplacé par le tire-fond.
Pour l'adhérence
modifierPour faciliter l'adhérence on utilise plusieurs formes de crampons :
- un clou ou vis en fixation dans des mortaises, vis filetée ou conique, d’un fer à cheval pour faciliter l’adhérence de celui-ci sur terrain glissant, particulièrement sur la glace. Les crampons, généralement au nombre de deux, sont placés à l’avant du fer et sont retirés dès le retour du cheval à l’abri ;
- des clous vissés sous les chaussures de certains sportifs pour améliorer l’adhérence sur terrains meubles (exemple : football) ;
- des crampons, comme ceux des randonneurs en alpinisme, fixés sous les semelles du sanglier, ouvrier qui, monté sur le tronc d'épicéa fraîchement abattu, enlève l'écorce avant de tailler les sangles qui sont employées pour la fabrication affinage de fromage Mont d'Or.
En architecture
modifierEn architecture, un crampon est :
- en maçonnerie antique, le crampon ou agrafe[1], est un crampon d’acier ou servant à réunir et maintenir ensemble des pierres ou des gros blocs de maçonnerie. Il est très utilisé pour la construction ou la restauration de bâtiments historiques. C'était une technique employée par les Grecs et les Romains dans la construction des édifices. Les parties recourbées du crampon sont placées dans des orifices creusés dans les blocs et scellées au plomb pour absorber la différence de dilatation qui varie selon les matériaux. Sur la photo de gauche, le scellement au ciment n'a pas favorisé la dilatation, d'où l'éclatement de la pierre à sa plus faible épaisseur ;
- en maçonnerie traditionnelle, ce sont des pièces métalliques plates en matière inoxydable placées dans les joints de maçonnerie et dont la fonction est de relier les deux parois d’un mur à cavité interne afin de renforcer l’ensemble.
En charpente, c'est :
- un valet de charpentier ou clameau : sorte de crampon à deux pointes recourbées aux deux extrémités pour permettre d’être enfoncé dans les pièces (bois) à maintenir ensemble, soit définitivement, soit temporairement pour permettre au charpentier de mettre en place les tenons ou autres assemblages dans la charpente ;
- une rondelle métallique dentelée qui, associée à un boulon, permet d’équilibrer les efforts dans des assemblages de pièces de bois ;
- pour la couverture de toit, un petit clou (acier ou cuivre) avec une extrémité recourbée qui, planté dans la charpente de bois, retient les ardoises de couverture du toit.
En plomberie, c'est :
- un crampon serre-joint, élément de raccordement et de fixation de tuyauterie, gaine et autre, par l’intermédiaire d’une tige filetée, sur une charpente métallique ;
- une petite agrafe pour maintenir deux pièces de vaisselle cassée ou de poterie ancienne.
En biologie
modifierDans l’opération de gemmage, c'est la pièce métallique qui est enfoncée dans l’arbre pour le cramponnage et la fixation du pot qui est destiné à en recueillir la sève.
Les crampons qui, pour les plantes de la famille des Vitaceae comme le lierre grimpant ou la vigne vierge, permet à la plante de se maintenir sur des parois verticales. Cette particularité a permis la création des murs et toitures végétalisés.
Les crampons sont des appareils fixateurs des organismes aquatiques sessiles, notamment des macroalgues de type varech, et par analogie des zoophytes (crinoïdes, éponges, cnidaires).
Références
modifier- Le « harpage », Larousse universel en deux volumes, édition de 1922 : « Hargage » : grille, croc, crampon, instrument munis de crochets. Terme obsolète pour cette désignation selon Jean de Vigan (Le Petit Dicobat, dictionnaire général du bâtiment, Arcature, 2006). Voir « Harpe (architecture) ».