Crapouillot
Le crapouillot désigne, dans le vocabulaire des soldats français de la Première Guerre mondiale, un mortier de tranchée (tel que le mortier de 58 mm T N°2) français et par extension ses munitions, les torpilles d'artillerie. Ce terme signifie littéralement « petit crapaud », crapaud désignant l'affût d'un mortier[1]. Le servant de ces pièces est appelé un crapouilloteur[2],[3].
« Nous avons des armes plus redoutables : les « crapouillots », ainsi appelés parce que, par leur aspect, ils rappelaient le crapaud, lourd et trapu, portant de grosses glandes autour du cou. Les premiers furent des mortiers de 15 cm, datant de Louis-Philippe, dénichés dans les forts et arsenaux. Ces « crapouillots » étaient servis par des « artilleurs de tranchées » qui, surtout au début, n’étaient pas bien vus des fantassins qui les enguirlandaient copieusement et s’opposaient parfois à leur tir parce qu’il attirait invariablement et presque instantanément des tirs de représailles des « minenwerfers » ou même de l’artillerie, auxquels nos vaillants « crapouillots » échappaient en quittant précipitamment les lieux. »
— Emile Morin, Lieutenant Morin, combattant de la guerre 1914-1918, Besançon, Cêtre, 2002, p. 37
Plus tard, le nom fut repris par un journal (voir ci-dessous).
Références
modifier- Alain Pigeard, Dictionnaire de la Grande Armée, Tallandier, (ISBN 978-2-7028-7897-2), article Crapaud
- « crapouilloteur »
- « Le langage des combattants de la Grande Guerre », sur lefigaro.fr
Voir aussi
modifier- Le Crapouillot est un journal satirique créé en 1915 par Jean Galtier-Boissière.