Crossfire Hurricane (enquête du FBI)

Du 31 juillet 2016 au 17 mai 2017, le Federal Bureau of Investigation (bureau fédéral d'enquête aux États-Unis) (FBI) a mené une enquête de contre-espionnage, connue sous le nom de code « Crossfire Hurricane » (Ouragan Feu croisé), sur les liens possibles entre la campagne présidentielle de Donald Trump de 2016 et la Russie, y compris la question de savoir « si des individus associés à la campagne [Trump] se sont coordonnés, volontairement ou non, avec les efforts du gouvernement russe pour interférer dans l'élection présidentielle américaine de 2016 »[1]. Trump n'a pas fait personnellement l'objet de cette enquête jusqu'en mai 2017, lorsque son licenciement du directeur du FBI James Comey a soulevé des soupçons quant à une obstruction à la justice, provoquant ainsi l'enquête Mueller[2].

L'enquête a été officiellement ouverte le 31 juillet 2016, à la suite des affirmations de George Papadopoulos, membre de la campagne de Trump, selon lesquelles des Russes étaient en possession de documents compromettants sur Hillary Clinton, la candidate rivale de Trump, et avaient proposé de les diffuser anonymement pour aider la campagne de Trump. De la fin juillet à novembre 2016, le FBI, la Central Intelligence Agency (Agence centrale de renseignement) (CIA) et la National Security Agency (Agence nationale de sécurité) (NSA) ont travaillé ensemble pour examiner les preuves de l'ingérence russe dans l'élection présidentielle, bien que l'équipe du FBI en particulier ait bénéficié d'un large degré d'autonomie dans le cadre de l'enquête interservices.

Le travail du FBI a été repris le 17 mai 2017 par le procureur spécial Robert Mueller dans son enquête de 2017 à 2019, qui a finalement abouti au « rapport Mueller » dans lequel il a conclu que l'ingérence électorale russe s'était produite de « manière générale et systématique » et qu'il existait des liens substantiels entre les Russes et la campagne Trump, mais qu'il n'y avait pas de preuves suffisantes pour établir que la campagne Trump avait « comploté ou s'était coordonnée » avec le gouvernement russe.

Trump et ses alliés ont allégué à plusieurs reprises que l'enquête Crossfire Hurricane avait été lancée sous de faux prétextes, et ce à des fins politiques. Un examen ultérieur effectué par l'inspecteur général du département de la Justice, Michael E. Horowitz, dont une version expurgée a été publiée en décembre 2019, n'a trouvé aucune preuve que des préjugés politiques contre Trump aient entaché le lancement de l'enquête[3],[4],[5],[6],[7],[8], mais que le FBI a commis 17 erreurs ou omissions dans ses demandes de mandats auprès de la Cour de surveillance du renseignement étranger en vertu de la Loi sur la surveillance du renseignement étranger pour obtenir l'autorisation de surveiller Carter Page, un ancien adjoint à Trump[9],[10].

Le 23 janvier 2020, le département de la Justice a déclaré nuls et non avenus deux des quatre mandats délivrés en vertu de cette loi[11]. James E. Boasberg, un juge fédéral de Washington (D.C.), a également déclaré que la surveillance exercée sur Page n'avait pas de base légale[12]. À la suite de cette affaire et d'autres problèmes qui ont soulevé des questions sur les origines de l'enquête Crossfire Hurricane, le procureur général William Barr a confié à John Durham, procureur des États-Unis pour le district du Connecticut, le soin de mener une enquête à ce sujet[13]. Le 19 août 2020, un ancien avocat du FBI a plaidé coupable d'avoir fait une fausse déclaration à la suite de la modification d'un courriel lié à l'une des demandes de mandat[14],[15]. Le 19 octobre 2020, Barr a nommé Durham procureur spécial, élevant la forme de l'enquête sur Crossfire Hurricane[16],[17]. Lors de la publication de son rapport final, Durham n'a pas recommandé d'inculper d'autres personnes ni de modifier la manière dont le FBI mène les enquêtes controversées. Il a toutefois critiqué le FBI et le département de la Justice, déclarant qu'ils « n'ont pas respecté leur importante mission de stricte fidélité à la loi dans le cadre de certains événements et activités décrits dans ce rapport » et a soutenu qu'une enquête complète n'aurait jamais dû être lancée, en contradiction avec une enquête de l'inspecteur général du département de la Justice datant de 2019.

Origines

modifier

Après avoir travaillé pour la campagne présidentielle de Ben Carson en 2016 en tant que conseiller en politique étrangère, George Papadopoulos, dont le FBI a donné le nom de code « Crossfire Typhoon » (Typhon Feu croisé)[18], a quitté la campagne Carson au début du mois de février 2016. Le même mois, il s'installe à Londres pour commencer à travailler pour le Centre londonien de pratique du droit international, auquel il était associé depuis plusieurs mois. Le 6 mars, il a accepté une offre de travail pour la campagne Trump[19]. Dans le cadre de ses fonctions, il s'est rendu le 12 mars à l'Université Link Campus, à Rome, pour y rencontrer des responsables universitaires; au cours de ce voyage, il rencontre, le 14 mars, le professeur maltais Joseph Mifsud, qu'il informe de son entrée dans la campagne Trump. Le 21 mars, la campagne Trump a déclaré au Washington Post que Papadopoulos était l'un des cinq conseillers en politique étrangère de la campagne[20]. Mifsud s'intéresse à Papadopoulos et le rencontre à Londres le 24 mars en compagnie d'une femme russe se présentant comme la « nièce de [Vladimir] Poutine »[21].

Le professeur Mifsud s'est rendu à Moscou en avril 2016 et, à son retour, il a dit à Papadopoulos que des représentants du gouvernement russe étaient en possession de « milliers de courriels » qui pourraient être politiquement préjudiciables à Hillary Clinton[21],[22]. Selon un rapport de Malta Today sur les enregistrements du FBI, Mifsud a déclaré au FBI, lors de son entretien de février 2017, qu'il n'avait aucune connaissance préalable du fait que la Russie avait hacké des courriels du Comité national démocrate et que la Russie ne lui avait pas proposé de lui vendre de telles informations[23]. Le 6 mai, Papadopoulos a rencontré Alexander Downer, le haut-commissaire australien en Grande-Bretagne, dans un bar londonien et, autour d'un verre, lui a parlé des courriels hackés concernant Hillary Clinton[23]. Après la publication par WikiLeaks de ces courriels le 22 juillet, le gouvernement australien a informé les autorités américaines, le 26 juillet, de cette rencontre entre Downer et Papadopoulos, ce qui a incité le FBI à lancer Crossfire Hurricane le 31 juillet[24].

Fin juillet 2016, le directeur de la CIA, John Brennan, a réuni un groupe de responsables de la CIA, de la NSA et du FBI pour enquêter sur l'ingérence russe, selon son témoignage de mai 2017 devant la commission du renseignement de la Chambre des représentants[25],[26] — groupe que Brennan a décrit dans une interview de juillet 2017 comme une « cellule de fusion »[27]. D'après son témoignage ultérieur, Brennan a confié au FBI des pistes impliquant « des contacts et des interactions entre des responsables russes et des Américains impliqués dans la campagne Trump », qui dépassaient le mandat de la CIA. Il a déclaré que ces informations « ont servi de base à l'enquête du FBI pour déterminer si une telle collusion [ou] coopération avait eu lieu »[28].

En mars 2017, le directeur du FBI, James Comey, a confirmé lors d'une audition devant le Congrès que le FBI avait enquêté sur l'ingérence russe dans le cadre de sa mission de contre-espionnage. Il a également confirmé que l'enquête portait sur les liens entre les membres de la campagne Trump et le gouvernement russe, ainsi que sur la question de savoir « s'il y a eu une coordination entre cette campagne et les efforts de la Russie [en matière d'ingérence électorale] »[29]. Comey a ajouté, lors d'une audition au Sénat en juin 2017, que le président Trump n'avait pas fait personnellement l'objet d'une enquête avant le départ de Comey du FBI[30],[31].

Le « mémo Nunes », publié en février 2018, rédigé au nom du membre de la Chambre des représentants Devin Nunes par son cabinet, affirmait : « Les informations sur Papadopoulos a servi de déclencheur à l'enquête de contre-espionnage du FBI fin juillet 2016 par l'agent Peter Strzok »[32] — et non le dossier Steele comme l'avaient affirmé, entre autres, le président Donald Trump, Nunes lui-même et plusieurs animateurs de Fox News tels que Tucker Carlson et Sean Hannity[33],[34]. Un mémo de réfutation rédigé par les membres démocrates de la Commission du renseignement de la Chambre des représentants a confirmé que l'enquête avait été ouverte le 31 juillet 2016 et a déclaré que les mémos de Christopher Steele « n'ont joué aucun rôle dans le lancement de l'enquête de contre-espionnage sur l'ingérence russe et les liens avec la campagne Trump ». Ce contre-mémo ajoute que l'équipe d'enquête du FBI n'a reçu le dossier Steele qu'à la mi-septembre, « parce que l'existence de l'enquête était si étroitement tenue au sein du FBI »; le New York Times a rapporté en avril 2019 que les enquêteurs ont reçu le dossier Steele le 19 septembre 2016[35].

En avril 2018, la commission du renseignement de la Chambre des représentants, alors majoritairement républicaine, a publié un rapport relatif à l'ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016, ainsi qu'à la réponse des États-Unis à celle-ci, qui corrobore le fait que le FBI a ouvert son enquête de contre-espionnage fin juillet 2016 « à la suite de la réception d'informations désobligeantes au sujet du conseiller en politique étrangère George Papadopoulos »[36],[37],[38].

Un examen des diverses mesures prises par le FBI et le département de la justice avant l'élection de 2016, publié en juin 2018 par le Bureau de l'inspecteur général, département de la Justice

En juin 2018, le Bureau de l'inspecteur général au sein du département de la Justice a publié un rapport concernant sa contre-enquête sur l'enquête menée par le FBI au sujet de la controverse sur les courriels d'Hillary Clinton. Ce rapport indique notamment ce qui suit : « Le 31 juillet 2016, seulement quelques semaines après la conclusion de l'enquête “Midyear” [sur Clinton], le FBI a ouvert son enquête sur l'ingérence russe dans l'élection présidentielle en cours [...], laquelle a touché la campagne du candidat Trump »44.

Le rapport sur l'enquête du procureur spécial à ce sujet, également appelé « rapport Mueller », finalisé en mars 2019, indique que les informations sur Papadopoulos selon lesquelles la Russie aurait acquis des documents compromettants sur Clinton « ont incité le FBI à ouvrir, le 31 juillet 2016, une enquête pour déterminer si des personnes associées à la campagne Trump se coordonnaient avec le gouvernement russe dans le cadre de ses activités d'ingérence électorale »[39],[40].

Un examen de Crossfire Hurricane effectué par l'inspecteur général du département de la Justice, Michael E. Horowitz, a donné lieu à un rapport publié en décembre 2019, qui indique que les informations suivantes provenant d'un gouvernement étranger ami ont déclenché l'enquête : George Papadopoulos « a laissé entendre que l'équipe Trump avait reçu une sorte de suggestion de la Russie indiquant qu'elle pourrait aider [la candidature de Trump] avec la publication anonyme d'informations pendant la campagne qui seraient préjudiciables à Mme Clinton (et au président Obama) »[41].

L'examen d'Horowitz a également permis de découvrir dans les dossiers du FBI que Papadopoulos avait « fait des déclarations indiquant qu'il savait que les Russes avaient suggéré à l'équipe Trump qu'ils pourraient aider la campagne de Trump en publiant anonymement des informations qui seraient préjudiciables à la campagne de Clinton »[42].

Le nom « Crossfire Hurricane » est tiré de la première phrase de « Jumpin' Jack Flash », une chanson des Rolling Stones[43]. La campagne de Trump avait mis en avant une autre chanson des Rolling Stones, « You Can't Always Get What You Want », lors de ses rassemblements et de la Convention nationale républicaine de 2016.

Enquêtes

modifier

Les préoccupations du FBI sont devenues évidentes après que Brennan a partagé des renseignements sur l'ingérence russe avec Comey à la mi-août 2016. L'enquête du FBI était largement indépendante des efforts interservices visant à enquêter en la matière[44]. Selon un rapport d'avril 2018 de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, une « cellule de fusion sur l'ingérence électorale russe, composée d'analystes de la CIA, du FBI et de la NSA [...], a fonctionné pendant toute la durée de l'élection ». Le rapport indique également que cette « cellule de fusion » a été démantelée à la mi-novembre 2016[45].

Après avoir reçu les informations relatives à Papadopoulos de la part du gouvernement australien, le Bureau de l'inspecteur général a déclaré que « ...l'enquête Crossfire Hurricane avait pour objectif initial de déterminer quels individus associés à la campagne Trump auraient pu être en mesure de recevoir l'offre d'assistance présumée de la part de la Russie »[1]. La commission du renseignement du Sénat en a déduit que l'équipe Crossfire Hurricane s'est d'abord attachée à confirmer « avec qui Papadopoulos s'est entretenu exactement », car il était « invraisemblable que Papadopoulos n'ait pas fait part de l'offre russe à des membres de la campagne Trump »[46].

Outre Papadopoulos, Crossfire Hurricane a initialement ciblé plusieurs personnes liées à la campagne Trump, à savoir, Michael Flynn, Paul Manafort, Carter Page et Roger Stone[44],[47].

Au cours de l'enquête, le FBI a eu recours à des mandats de sécurité nationale pour obtenir des enregistrements téléphoniques et d'autres documents. Les agents du FBI, persuadés que Trump perdrait l'élection et conscients des affirmations de Trump selon lesquelles l'élection avait été truquée contre lui, ont veillé à ce que l'enquête ne soit pas rendue publique, car ils craignaient que si Trump perdait, il imputerait sa défaite à la révélation de l'enquête51 . Toutefois, après l'élection, des textos envoyés le 15 décembre 2016 par l'enquêteur principal du FBI Peter Strzok à l'avocate du FBI Lisa Page (avec laquelle il avait une liaison[48]) ont montré que Strzok était probablement au courant de ce qu'il considérait comme des fuites à motivation politique émanant d'autres agences de renseignement, bien que ces messages aient montré que Strzok et Page eux-mêmes coordonnaient généralement leurs communications publiques avec le bureau de presse du FBI[49].

Le 7 septembre 2016, les services de renseignement américains ont transmis à James Comey, directeur du FBI, et à Peter Strzok, directeur adjoint du contre-espionnage, des informations montrant que, fin juillet 2016, John Brennan, alors directeur de la CIA, avait informé le président Barack Obama que les services de renseignement américains avaient des indications selon lesquelles leurs homologues russes prétendaient que la candidate Hillary Clinton avait inventé un plan en vue de provoquer un scandale liant la candidature de Trump à Vladimir Poutine, au piratage des courriels hackés du Comité national démocrate et à la publication de ceux-ci par Wikileaks[50],[51],[52].

Le rapport de juin 2018 du Bureau de l'inspecteur général indique que Peter Strzok, Lisa Page « et plusieurs autres personnes de l'enquête “Midyear” [menée par le FBI sur Hillary Clinton] ont été affectés à l'enquête sur la Russie, ... [dont on a dit au Bureau qu'elle] était extrêmement active pendant la période de septembre à octobre [2016] ». Strzok « a été chargé de diriger cette enquête fin juillet 2016 », tandis que E. W. Priestap y a joué un rôle de superviseur pendant une période non précisée[53].

Les travaux de cette enquête se sont poursuivis jusqu'en mai 2017[54]. En mai 2019, le président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Adam Schiff, a expliqué au Washington Post qu'après le licenciement de Comey, les membres du Congrès n'étaient plus informés de la situation de l'enquête de contre-espionnage du FBI sur les associés de Trump, malgré les multiples enquêtes pénales qui en découlaient[55]. 

Mandats en vertu de la Loi sur la surveillance du renseignement étranger

modifier

Agissant sur la base d'un mandat émis en vertu de la Loi sur la surveillance du renseignement étranger, le FBI a surveillé Carter Page à partir de 2013, craignant que les services de renseignement russes ne tentent de le recruter[47],[56]. Trump a annoncé sa candidature à la présidence en juin 2015, après quoi Page a rejoint sa campagne le 21 mars 2016[57]. Après que Michael Isikoff de Yahoo! News a rapporté, le 23 septembre 2016, que Page faisait l'objet d'une enquête par les services de renseignement américains pour ses contacts avec des agents russes[58], Page a immédiatement quitté la campagne Trump, tandis que deux porte-parole de la campagne ont nié qu'il en ait jamais fait partie[59],[60].

Au cours de l'été 2016, le FBI a demandé un mandat pour surveiller quatre membres de la campagne Trump, mais la Cour de surveillance du renseignement étranger a rejeté cette demande au motif qu'elle était trop globale[61]. Le 21 octobre 2016, le FBI a déposé une nouvelle demande de mandat visant uniquement Page, exprimant sa conviction que le gouvernement russe collaborait avec Page et peut-être d'autres personnes associées à la campagne Trump[62], mais aussi que Page avait fait l'objet d'un recrutement ciblé de la part des agences de renseignement russes[63]. Les arguments avancés à l'appui de ce mandat reposaient en partie sur les activités antérieures de Page, des interceptions de communications russes, des sources humaines confidentielles de renseignement et un dossier de résultats de renseignement rassemblés par l'ancien agent britannique du MI6 Christopher Steele[44].

Le dossier Steele alléguait que Page avait eu l'idée de divulguer les courriels hackés du Comité national démocrate[64] et qu'il avait négocié une participation dans l'entreprise pétrolière russe Rosneft en échange de la levée des sanctions contre la Russie par Trump s'il était élu[65]. Dans sa demande de mandat citant ce dossier, le FBI a indiqué à la Cour qu'il avait été compilé par une personne « probablement à la recherche d'informations pouvant être utilisées pour discréditer » la campagne de Trump, mais a notamment omis que le Comité national démocrate et la campagne Clinton avaient indirectement financé ces recherches[66]. Steele avait déjà travaillé avec le FBI, qui l'a considéré comme digne de confiance[44].

La demande de mandat de surveillance de Page a été signée par Comey et par la vice-procureure générale Sally Yates. Le juge Rosemary M. Collyer, ayant conclu qu'il y avait des raisons probables de croire que Page était un agent étranger se livrant sciemment à la collecte clandestine de renseignements pour le compte du gouvernement russe, a approuvé cette demande et délivré le mandat[67], lequel a ensuite été prorogé à trois reprises, chaque fois pour 90 jours supplémentaires, sur ordre de trois juges différents de la Cour de district, à savoir, Michael W. Mosman, Anne C. Conway et Raymond J. Dearie[44],[67]. Les deux premières demandes de prorogation ont été signées par Comey; la dernière par le directeur adjoint du FBI, Andrew McCabe, et ce, après le licenciement de Comey. En outre, le procureur général par intérim Dana Boente a signé la première demande, tandis que le procureur général adjoint Rod Rosenstein a signé les deux dernières[44],[63].

Sources et informateurs confidentiels

modifier

Peu après l'ouverture de l'enquête Crossfire Hurricane le 31 juillet 2016, le FBI a fait appel à un certain nombre d'informateurs confidentiels pour mener des réunions avec des personnes affiliées à la campagne Trump[68],[69]. Tout au long de la campagne Trump de 2016, le FBI a utilisé quatre informateurs et « quelques » agents infiltrés, ce qui « a donné lieu à des interactions avec Carter Page, George Papadopoulos et un haut responsable de la campagne qui ne faisait pas l'objet de l'enquête »[70],[41].

Stefan Halper, « source 2 » du FBI

modifier

Selon le New York Times, des agents participant à l'enquête ont demandé à Stefan Halper de prendre contact avec Carter Page et George Papadopoulos, mais on ne sait pas exactement s'il a été demandé de communiquer avec Sam Clovis, vice-président de la campagne Trump[71]. Halper était professeur retraité à l'Université de Cambridge et agent de longue date de la CIA[72],[73]. Le rapport de l'inspecteur général n'utilise jamais le nom d'Halper, mais fait référence à une « Source 2 », identifiée par The Telegraph comme étant Halper[1],[74].

Selon le rapport de l'inspecteur général, « l'équipe Crossfire Hurricane a mené trois opérations en utilisant des informateurs confidentiels avant la réception initiale par l'équipe des informations de Steele le 19 septembre 2016 ». Il décrit également comment un informateur du FBI identifié comme « source 2 » a communiqué avec trois personnes « qui travaillaient pour la campagne Trump »[1]. Halper a parlé à différentes occasions à Page, Clovis et Papadopoulos individuellement[73],[75], qui ont tous reconnu que lesdites réunions avaient eu lieu[74]. Andrew C. McCarthy a fait état des activités d'Halper dans un article de la National Review, publié le 12 mai 2018, article auquel Trump s'est référé dans un tweet accusant l'administration Obama d'avoir placé un « espion » au sein de sa campagne, lançant ainsi la théorie du complot « Spygate »[76].

Première opération : Carter Page, « Crossfire Dragon »
modifier

La première opération d'informateur confidentiel du FBI a consisté en au moins quatre réunions entre Halper et Carter Page[74]. Page a confirmé qu'il « avait eu des discussions approfondies » avec Halper sur « un tas de sujets différents liés à la politique étrangère »[73],[75]. Le Washington Post a rapporté que Page avait déclaré à The Daily Caller que son dernier contact avec Halper remontait à septembre 2017, mois durant lequel le mandat visant Page a expiré[73].

Avant les réunions mentionnées ci-dessus, Page et Halper se sont également rencontrés lors d'un colloque à Londres les 11 et 12 juillet 2016, ce qui a conduit les critiques du FBI à soupçonner que l'enquête avait commencé plus tôt que ce qui avait été déclaré. Cependant, un ancien fonctionnaire du FBI a déclaré au New York Times, sous couvert d'anonymat, que ce contact antérieur était une coïncidence[77].

Deuxième opération : Sam Clovis
modifier

La deuxième opération d'informateur confidentiel du FBI était une rencontre entre « source 2 » et « un haut responsable de la campagne Trump qui ne faisait pas l'objet de l'enquête », qui a eu lieu le 1er septembre 2016[1]. Le rapport de l'inspecteur général ne nomme jamais ce « haut responsable », mais Sam Clovis a déclaré dans une interview radio qu'il avait rencontré un professeur dans un hôtel d'Arlington, en Virginie, le 1er septembre 2016 et que ledit professeur avait déjà rencontré Carter Page et, plus tard, Papadopoulos[78].

Le New York Times a rapporté que Page avait incité Halper à rencontrer Clovis et que, selon l'une de ses sources anonymes, le FBI était au courant de la rencontre mais n'avait pas demandé à Halper d'interroger Clovis sur des questions liées à l'enquête sur la Russie[72]. Clovis a rappelé que lui et Halper avaient discuté de la Chine, et non de la Russie, lors de leur seule rencontre[73]. Clovis a également déclaré qu'il avait été préoccupé par la possibilité qu'Halper essaie de trouver une justification pour poursuivre la surveillance de la campagne Trump, même si Halper a seulement indiqué qu'il offrait son assistance à celle-ci[79]. Le Washington Post a rapporté que Halper avait demandé une deuxième rencontre, qui n'a jamais eu lieu[73].

Troisième opération : George Papadopoulos, « Crossfire Typhoon »
modifier

Le rapport de l'inspecteur général décrit deux réunions qui ont eu lieu entre la « source 2 » et Papadopoulos le 15 septembre 2016 : la première, un brunch, et la seconde, avant le souper[1]. Un rapport du Washington Post a confirmé qu'Halper a rencontré Papadopoulos à Londres le 15 septembre 2016, après qu'Halper ait invité Papadopoulos, le 2 septembre 2016, à venir à Londres pour rédiger un article au sujet des gisements de pétrole méditerranéens[73].

Le New York Times a rapporté qu'Halper n'était pas seul à Londres : le FBI avait envoyé une enquêtrice portant le pseudonyme « Azra Turk » pour rencontrer Papadopoulos en se faisant passer pour l'adjointe d'Halper[72]. Selon le New York Times, l'affectation de Turk suggère que le FBI voulait une enquêtrice formée afin d'assurer une « couche de surveillance »[80]. Le journal a également laissé entendre que Turk pourrait avoir été affectée à l'enquête afin de pouvoir servir de témoin au cas où elle aboutirait à des poursuites : le gouvernement aurait pu avoir besoin du témoignage crédible de quelqu'un d'autre qu'Halper afin de ne pas l'exposer en tant qu'informateur confidentiel de longue date pour le FBI[81]. Papadopoulos a déclaré qu'Halper s'était arrangé pour qu'il aille boire un verre avec Turk, qui, selon lui, était une « ressortissante turque »[82]. Le New York Times a rapporté qu'Halper avait accompagné Turk « lors de l'une de ses réunions » avec Papadopoulos[83].

Le rapport de l'inspecteur général indique que, selon les agents d'enquête Crossfire Hurricane, les réunions du 15 septembre visaient à recréer les conditions d'une réunion antérieure entre Papadopoulos et un fonctionnaire du gouvernement étranger ami, au cours de laquelle, selon eux, Papadopoulos avait fait des commentaires sur une éventuelle aide russe à la campagne Trump[1]. Cela fait probablement référence à la rencontre de mai 2016 entre Papadopoulos et les responsables du gouvernement australien Alexander Downer[84] et Erika Thompson[84],[85] dans un bar à Londres, où il leur a dit que les Russes étaient en possession de courriels hackés du Comité national démocrate contenant des informations désobligeantes au sujet d'Hillary Clinton[21],[86],[87]. Deux mois plus tard, des rapports australiens au FBI concernant cette réunion ont déclenché l'ouverture de Crossfire Hurricane[21].

Au cours de ces réunions, Halper a demandé à Papadopoulos s'il était au courant des efforts déployés par la Russie pour interférer dans l'élection présidentielle, ce à quoi Papadopoulos a répondu par la négative[73]. L'équipe Crossfire Hurricane a estimé que ses réponses semblaient être une « réponse répétée » et a « rejeté les dénégations de Papadopoulos pour un certain nombre de raisons »[88].

Stuart Evans, alors chef du bureau du renseignement du département de la Justice, a déclaré par la suite que les dénégations de Papadopoulos étaient matériellement préjudiciables à l'affaire portée devant la Cour de surveillance du renseignement étranger, car le FBI « aurait dû partager ces informations avec le bureau du renseignement du département de la Justice “afin que [ce dernier] puisse déterminer si [ces dénégations] devaient figurer dans la demande de mandat” » à la Cour[88].

Jeff Wiseman, « source 3 » du FBI

modifier

Un autre informateur confidentiel du FBI appelé « source 3 » — décrit comme « un individu ayant un lien avec Papadopoulos » — a été utilisé pour interagir avec Papadopoulos « à de multiples reprises entre octobre 2016 et juin 2017 ». Lors d'une réunion avec la « source 3 » fin octobre 2016, Papadopoulos a nié que la Russie « jouait un jeu » avec l'élection présidentielle américaine. Lorsqu'on lui a ensuite demandé si la Russie avait des « intérêts particuliers » dans cette élection, Papadopoulos a déclaré : « ce sont des conneries ». Il a ajouté qu'il savait « de source sûre » que la campagne Trump n'était pas impliquée dans le piratage des courriels du Comité national démocrate, ajoutant que cela aurait été illégal. À la question de savoir si la Russie avait « un intérêt pour Trump », Papadopoulos a répondu : « de toute façon, personne ne sait comment un président va gouverner »[1].

Le FBI a omis d'inclure ces déclarations dans ses demandes de mandat ultérieures auprès de la Cour de surveillance du renseignement étranger. Dans son rapport, Horowitz a inclus ces manquements parmi les 17 « inexactitudes ou omissions » dans le traitement des demandes de mandat par le FBI[18],[88].

Michael T. Flynn, « Crossfire Razor »

modifier

Le 16 août 2016, le FBI, dans le cadre de Crossfire Hurricane, a ouvert un dossier sur Michael Flynn, sous le nom de code « Crossfire Razor » (Rasoir Feu croisé), dans le but de découvrir si Flynn était, sciemment ou non, « impliqué dans une activité au nom de la Fédération de Russie qui pourrait constituer un crime fédéral ou une menace pour la sécurité nationale » des États-Unis. Le rapport de l'inspecteur général a conclu que « la quantité d'informations présentées par le FBI pour ouvrir » l'enquête individuelle sur Flynn « était suffisante pour satisfaire le seuil bas établi par le département [de la Justice] et le FBI ». Le rapport « n'a pas trouvé de preuves documentaires ou testimoniales que des préjugés politiques ou des motivations inappropriées ont influencé les décisions d'ouvrir » l'enquête contre Flynn[89].

Paul Manafort, « Crossfire Fury »

modifier

Le 19 janvier 2017, à la veille de l'investiture de M. Trump, on a signalé que Manafort faisait l'objet d'une enquête active de la part de plusieurs agences fédérales, dont la CIA, la NSA et le FBI, le directeur du renseignement national et l'unité responsable des crimes financiers au sein du département du Trésor. Il a été dit que les enquêtes étaient basées sur des communications russes interceptées ainsi que sur ses transactions financières avec l'Ukraine. CNN a rapporté en septembre 2017 que le FBI avait mis Manafort sur écoute « avant et après l'élection ... y compris pendant une période où Manafort était connu pour parler au président Donald Trump. » Selon CNN, la surveillance de Manafort a commencé en 2014, avant que Donald Trump n'annonce sa candidature à la présidence des États-Unis. Toutefois, le rapport de l'inspecteur général contredit CNN, en affirmant que l'équipe du FBI chargée de l'enquête Crossfire Hurricane n'a pas demandé de mandat de surveillance pour Paul Manafort en vertu de la Loi sur la surveillance du renseignement étranger[90].

Jeff Sessions et Donald Trump

modifier

Dans le volume 5 du rapport de la Commission sénatoriale du renseignement sur l'ingérence russe, il est mentionné que Jeff Sessions et Donald Trump faisaient l'objet d'une enquête du FBI, mais leurs noms de code ont été expurgés[91].

Christophe Steele

modifier

Christopher Steele a été un informateur confidentiel rémunéré par le FBI avant ses activités liées à l'élection présidentielle — il a reçu un total de 95 000 dollars —, travail que son agent de liaison au FBI a jugé « utile et justifiant donc une rémunération ». Steele n'a reçu aucune rémunération du FBI pour ses travaux ultérieurs relatifs à l'élection[92]. Le rapport de l'inspecteur général a révélé que Steele et le FBI avaient des avis divergents sur le rôle qu'il devait jouer dans l'enquête Crossfire Hurricane. Le FBI l'a d'abord considéré comme un informateur confidentiel, fonction dans laquelle il lui a été demandé de ne pas discuter de ses découvertes avec les médias, mais Steele travaillait également pour Fusion GPS, une société privée qui lui a demandé de partager ses découvertes avec les médias. Les communications de Steele avec les médias ont alarmé les dirigeants du FBI, qui ont donc décidé en novembre 2016 de mettre officiellement fin à la relation entre le FBI et Steele. Toutefois, le FBI a continué à recevoir des informations de Steele indirectement par l'intermédiaire de Bruce Ohr, haut fonctionnaire du département de la Justice, et ce, jusqu'en mai 2017[93],[94].

Début août 2016, Steele a fait un voyage à Rome[95], où il a informé quatre responsables du FBI de certaines de ses recherches, y compris l'un des mémos de son « dossier Steele »[96],[97]. Le FBI, au cours de son interrogatoire intensif de Steele, « a fait allusion à certaines de ses propres découvertes sur les liens entre la Russie et la campagne Trump »[96] et a posé des questions à Steele sur Papadopoulos, mais il a dit qu'il ne savait rien à son sujet[98].

Les agents du FBI ont également « évoqué la possibilité de payer Steele pour qu'il continue à recueillir des renseignements après le jour de l'élection »[96], mais Steele « n'a finalement jamais reçu de paiement du FBI pour toute information relative au dossier Steele »[99]. La publication ultérieure du dossier a interrompu les discussions entre Steele et le FBI[100]. Le rapport de l'inspecteur général a confirmé que le FBI avait initialement proposé de payer à Steele 15 000 dollars pour son voyage à Rome, mais que ce paiement avait été interrompu en novembre 2016 lorsque le FBI avait officiellement mis fin à sa relation avec Steele en tant qu'informateur confidentiel lorsque l'agence avait appris qu'il avait partagé ses recherches avec le magazine Mother Jones[1].

Autres sources

modifier

Le rapport de l'inspecteur général a établi que le FBI disposait de « plusieurs autres » sources confidentielles « ayant soit un lien avec Trump, soit un rôle dans sa campagne »[1],[101],[5],[102], mais que le FBI n'a pas considéré ces sources comme faisant partie de Crossfire Hurricane[101],[9]. L'une de ces sources du FBI « occupait un poste dans la campagne de Trump », mais il n'a informé le FBI de son rôle qu'après avoir quitté la campagne, selon l'inspecteur général[101],[102].

Le rapport de l'inspecteur général a conclu que son examen « n'a trouvé aucune preuve que le FBI ait tenté de placer des sources » au sein de la campagne de Trump[103], ni que le FBI ait essayé de « recruter des membres de sa campagne » pour servir d'informateurs[104]. Enfin, l'examen n'a pas révélé de preuves que « des préjugés politiques ou des motivations inappropriées ont influencé » l'utilisation par le FBI de sources confidentielles ou d'agents infiltrés dans le but d'interagir avec des membres de la campagne Trump[103].

Il est également apparu que, selon un agent, l'un de ces informateurs du FBI était un partisan de Trump, tout comme ses agents de liaison du FBI qui avaient échangé des SMS de soutien à Trump lors de l'élection de 2016[104],[105].

Transition vers l’administration Trump

modifier

Le 5 janvier 2017, le directeur du FBI James Comey, le directeur du renseignement national James Clapper, le directeur de la CIA John Brennan et le directeur de la NSA Mike Rogers ont informé le président Obama d'un rapport de renseignement sur l'ingérence russe dans l'élection de 2016, rapport qu'Obama avait commandé en décembre[106],[107]. La discussion a porté sur le dossier Steele et sur la relation entre le nouveau conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn et l'ambassadeur russe Sergey Kislyak[106]. À la suite de ce breffage, Obama a rencontré Comey, le vice-président Joseph Biden, la conseillère à la sécurité nationale Susan Rice et la procureure générale adjointe Sally Yates. Rice a fait état de cette réunion deux semaines plus tard, le 20 janvier, dans un courriel qu'elle a envoyé juste avant de quitter la Maison Blanche, selon lequel Obama, au cours de cette réunion, avait souligné que l'enquête en cours devait être traitée « dans les règles » et qu'il ne demandait, n'initiait ou n'ordonnait rien du point de vue de l'application de la loi. Ce courriel a indiqué également qu'Obama leur a demandé d'être « attentifs à vérifier s'il y a une raison quelconque pour laquelle on ne peut pas partager pleinement les informations relatives à la Russie » avec les membres de l'administration entrante[108].

Le 6 janvier, Comey, Clapper, Brennan et Rogers ont fait part de ce rapport au président élu Trump[109]. Avant le rencontre, il était prévu que Comey informe séparément Trump des aspects les plus salaces du dossier Steele « de la manière la plus discrète et la moins embarrassante »[110]. Comme Comey l'a décrit plus tard : « À l'issue de ce breffage, je suis resté seul avec le président élu pour l'informer de certains aspects personnellement sensibles des informations rassemblées au cours de cette enquête »[111]. Comey a également assuré à Trump qu'il ne faisait pas personnellement l'objet d'une enquête. Il a ensuite déclaré que la direction du FBI avait discuté de cette assurance à l'avance et qu'un membre de l'équipe — dont il s'est avéré par la suite qu'il s'agissait de l'avocat général du FBI, James Baker — avait exprimé des inquiétudes à ce sujet[112]. Plus précisément, selon le témoignage de Comey, Baker estimait que même s'« il était techniquement vrai que nous n'avions pas de dossier de contre-espionnage ouvert sur Trump », son « comportement et sa conduite relevaient néanmoins de ce travail en raison de la portée de l'enquête »[113]. Plus tard, en août 2019, le Bureau de l'inspecteur général a publié un rapport citant des témoins qui ont déclaré que Comey, ainsi que les hauts responsables du FBI, « ont discuté des réactions potentielles de Trump après avoir été informés des informations “salaces”, y compris le fait que Trump pourrait faire des déclarations sur l'enquête en cours sur l'ingérence russe ou fournir des informations utiles à celle-ci »[110].

Rapport sur l'enquête relative à la divulgation par l'ancien directeur du FBI, James Comey, d'informations d'enquête sensibles et à son traitement de certains mémoires, publié en août 2019 par le Bureau de l'inspecteur général, département de la Justice

En février 2017, le New York Times a publié un rapport sur l'enquete Crossfire Hurricane, la première fois que le nom de code a été rendu public. Citant d'anciens et d'actuels responsables du renseignement qui commentaient anonymement l'enquête classifiée, le New York Times a indiqué que des interceptions de communications et des journaux montraient que des membres et des associés de la campagne de Trump, dont Paul Manafort, avaient eu des « contacts répétés » avec de hauts responsables du renseignement russe « au cours de l'année précédant l'élection »[114]. En juin 2017, l'ancien directeur du FBI, James Comey, a déclaré que ce rapport était « principalement » faux, mais n'a pas précisé quelles étaient les inexactitudes[115].

En juillet 2020, la commission judiciaire du Sénat a révélé que l'agent du FBI Peter Strzok, l'un des responsables de l'enquête, avait déclaré au New York Times qu'il n'était « pas au courant que des conseillers de Trump avaient eu des conversations avec des responsables du renseignement russes », mais qu'il savait :

  • que Carter Page avait eu des contacts avec le Service de renseignement russe avant de rejoindre la campagne Trump;
  • qu'un associé de Manafort avait eu des contacts avec le Service de renseignement russe;
  • que des responsables de la campagne Trump avaient eu des contacts avec l'ambassadeur russe aux États-Unis et le chargé de liaison avec le Congrès de l'ambassade de Russie[116],[117].

La commission du renseignement du Sénat a finalement découvert que l'associé de Manafort, Konstantin Kilimnik, était en fait un agent du renseignement russe qui avait des contacts avec la campagne Trump, bien que le FBI n'en ait apparemment pas eu connaissance au cours des premiers mois de 2017 compte tenu des commentaires de Strzok[117],[118].

Transfert de l'enquête au procureur spécial Robert Mueller

modifier

Le 8 mai 2017, Trump a démis Comey de ses fonctions de directeur du FBI[119],[120], en réponse à quoi plus de 130 membres démocrates du Congrès ont demandé la nomination d'un procureur spécial[121].

Le 17 mai 2017, le procureur général adjoint Rod Rosenstein a nommé Robert Mueller procureur spécial; son enquête a pris le relais de Crossfire Hurricane[24],[54],[122]. Rosenstein a obtenu le pouvoir de nommer un procureur spécial lorsque le procureur général Jeff Sessions s'est récusé en mars 2017 des enquêtes sur la campagne Trump[120],[123].

En juin 2017, Peter Strzok, l'agent du FBI qui avait mené l'enquête Crossfire Hurricane jusqu'alors, est devenu membre de l'équipe de Mueller[124]. Cependant, en août 2017, Strzok a été retiré de l'équipe et réaffecté à la division des ressources humaines du FBI suite à la découverte par l'inspecteur général de textos envoyés par Strzok exprimant une piètre opinion de Trump et indiquant qu'il préférait que Clinton remporte l'élection à une écrasante majorité[125],[126],[127].

Accusations criminelles

modifier

George Papadopoulos a plaidé coupable, le 5 octobre 2017, pour avoir fait de fausses déclarations à la police[128] : le 27 janvier 2017, Papadopoulos avait menti aux enquêteurs du FBI concernant ses contacts avec Joseph Mifsud, un professeur maltais ayant des liens avec des responsables du gouvernement russe[129]. Le bureau du procureur spécial n'a pas été en mesure d'enquêter pleinement sur les liens entre Papadopoulos et Sergei Millian, un natif de Biélorussie devenu citoyen américain qui avait précédemment déclaré avoir « des connaissances d'initié et un accès direct à la haute hiérarchie de la politique russe », parce que Millian n'a pas coopéré avec les enquêteurs[130].

Flynn a également plaidé coupable, le 1er décembre 2017, d'avoir fait de fausses déclarations à la police : le 24 janvier 2017, Flynn avait menti aux enquêteurs du FBI concernant ses contacts avec Sergey Kislyak, l'ambassadeur russe aux États-Unis[131].

Manafort a plaidé coupable, le 14 septembre 2018, de deux chefs d'accusation : le premier, de complot pour entrave à la justice pour ses activités de subornation de témoins, et l'autre, de participation à un complot contre les États-Unis. NBC News a rapporté que le premier chef d'accusation était lié à son « blanchiment d'argent, fraude en matière fiscale, omission de déposer des rapports sur ses comptes bancaires étrangers, violation de la Loi sur l'enregistrement des agents étrangers, ainsi que mensonges et fausses déclarations au département de la Justice »[132].

Le 25 janvier 2019, Stone a été arrêté et inculpé de sept chefs d'accusation, pour lesquels il a plaidé non coupable. Le 15 novembre 2019, un jury a déclaré Stone coupable d'obstruction à une enquête du Congrès, de cinq chefs d'accusation de fausses déclarations au Congrès et de subornation de témoin.

Page n'a pas été inculpé d'un crime dans le cadre de l'enquête du procureur spécial, dont le rapport indique que « l'enquête n'a pas établi que Page a coordonné avec le gouvernement russe ses efforts d'ingérence dans l'élection présidentielle de 2016 »[133]. Cependant, étant donné le caractère incomplet des « preuves ou témoignages sur les personnes que Page a pu rencontrer ou avec lesquelles il a communiqué à Moscou [...], ses activités en Russie — telles que décrites dans ses courriels avec la [campagne Trump] — n'ont pas pu être entièrement expliquées »[130].

Conclusions

modifier

Le 22 mars 2019, l'enquête du procureur spécial s'est achevée et le rapport Mueller a été remis le même jour[134].

Ce rapport a conclu que l'ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016 s'est produite « de manière générale et systématique » et a « violé le droit pénal américain »[135],[136]. La première méthode d'ingérence détaillée a été « une campagne sur les médias sociaux qui a favorisé la candidature de Donald J. Trump et dénigré celle d'Hillary Clinton »[137], qui a également cherché à « provoquer et amplifier la discorde politique et sociale aux États-Unis »[138]. La deuxième méthode d'ingérence russe a vu le service de renseignement militaire russe pirater des comptes de messagerie de personnes associées à la campagne présidentielle de Clinton ou à des organisations du Parti démocrate, suivi de la publication de documents hackés préjudiciables[139],[140].

Pour établir si un crime a été commis par les membres de la campagne Trump en ce qui concerne l'ingérence russe, les enquêteurs du procureur spécial se sont tournés vers la législation sur la conspiration, plutôt que la « collusion »[141],[142], en particulier le concept de « coordination », qu'ils ont défini comme « un accord — tacite ou exprès — entre la campagne Trump et le gouvernement russe sur l'ingérence électorale ».

Le rapport Mueller a constaté que l'enquête « a identifié de nombreux liens entre le gouvernement russe et la campagne Trump », que la Russie « a perçu qu'elle bénéficierait de la présidence de Trump » et que la campagne présidentielle Trump de 2016 « s'attendait à ce qu'elle bénéficie électoralement » des efforts de piratage de la Russie. Toutefois, en fin de compte, « l'enquête n'a pas établi que des membres de la campagne Trump ont conspiré ou se sont coordonnés avec le gouvernement russe dans le cadre de ses activités d'ingérence électorale »[143].

Toutefois, les enquêteurs ont estimé qu'ils ne disposaient que d'une image incomplète de ce qui s'était réellement passé pendant la campagne de 2016, du fait que certains associés de la campagne Trump avaient fourni des témoignages faux, incomplets ou refusés, ou avaient effacé, non sauvegardé ou crypté certaines de leurs communications. Ainsi, le rapport indique qu'il « ne peut exclure la possibilité » que les informations dont les enquêteurs ne disposaient pas à l'époque auraient permis de tirer des conclusions différentes[144],[145].

Enquête du procureur spécial John Durham

modifier

En mai 2019, le procureur général William Barr menait une enquête sur les origines de l'enquête du FBI, notamment pour déterminer si les mandats de surveillance étaient correctement fondés, si les dirigeants du FBI ou du département de la Justice avaient outrepassé leurs pouvoirs et si le dossier Steele faisait partie d'une campagne de désinformation russe[146],[147]. Barr a chargé John Durham, procureur des États-Unis pour le district du Connecticut, de diriger cette enquête[13].

Après la publication en décembre 2019 des conclusions de l'inspecteur général selon lesquelles l'enquête Crossfire Hurricane avait été correctement ouverte sur une base factuelle et juridique, Barr et Durham ont tous deux déclaré publiquement qu'ils estimaient que les éléments de preuve ne justifiaient que l'ouverture d'une enquête préliminaire, plutôt que d'une enquête complète, et qu'ils continueraient d'enquêter sur la question[148].

Le 2 novembre 2020, la veille de l’élection présidentielle, le New York Magazine a rapporté ce qui suit :

« Selon deux sources au fait de l'enquête, aucune preuve n'a été trouvée, après 18 mois d'enquête, pour étayer les affirmations de Barr selon lesquelles Trump aurait été ciblé par des fonctionnaires d'Obama politiquement biaisés pour empêcher son élection. (L'enquête est toujours en cours.) En fait, ces sources ont déclaré que l'enquête de Durham n'a jusqu'à présent découvert aucune preuve d'un quelconque acte répréhensible de la part de [Joe] Biden ou de Barack Obama, ni même qu'ils aient été impliqués dans l'enquête sur la Russie. Il n'y avait « aucune preuve ... même de loin ... indiquant qu'Obama ou Biden avaient fait quelque chose de mal », comme l'a dit une personne[149]. »


Le 1er décembre 2020, Barr a déclaré à l'Associated Press que le 19 octobre 2020, il avait nommé Durham en tant que procureur spécial pour examiner si « un fonctionnaire ou un employé fédéral ou toute autre personne ou entité a violé la loi dans le cadre des activités de renseignement, de contre-espionnage ou d'enquête visant les campagnes présidentielles de 2016, les personnes associées à ces campagnes et les personnes associées à l'administration Trump, y compris, mais sans s'y limiter, Crossfire Hurricane et l'enquête Mueller »[16],[17].

Le 15 mai 2023, le rapport final de Durham a été publié par le département de la Justice. Il ne recommande pas d'inculper les personnes impliquées dans les enquêtes Crossfire Hurricane ou Mueller, ni de modifier de manière significative les pratiques du FBI en matière d'enquêtes sur les affaires politiques, mais il affirme que le FBI a utilisé des renseignements bruts et non corroborés pour lancer une enquête qui n'aurait jamais dû être menée au vu des faits présentés. En outre, Durham a critiqué le FBI et le département de la Justice pour ne pas avoir « respecté leur importante mission de stricte fidélité à la loi dans le cadre de certains événements et activités décrits dans ce rapport ». Cette conclusion diffère d'une enquête menée en décembre 2019 par l'inspecteur général, qui a estimé qu'il existait des preuves suffisantes pour lancer l'enquête[150].

Rapport de l'inspecteur général de 2019

modifier
Rapport intitulé « Un examen des diverses mesures prises par le FBI et le département de la justice avant l'élection [présidentielle] de 2016 » publié en juin 2018 par le Bureau de l'inspecteur général, département de la Justice des États-Unis

En mars 2018, l'inspecteur général du département de la Justice, Michael E. Horowitz, a annoncé que son bureau avait ouvert une enquête sur les origines de l'enquête du FBI sur la Russie, les informateurs utilisés et le processus suivi pour autoriser la surveillance de Carter Page[71],[151], conseiller en politique étrangère de la campagne Trump[152].

Le 9 décembre 2019, Horowitz a publié son rapport sur les conclusions de l'enquête de son bureau, qui indique qu'il n'a trouvé aucune indication que l'enquête sur Trump et la Russie était motivée par des préjugés politiques, mais que le FBI avait commis 17 erreurs et omissions « basiques et fondamentales » dans ses demandes de mandat à la Cour de surveillance du renseignement étranger pour surveiller Carter Page[152],[153],[154]. Le rapport a constaté que l'enquête du FBI reposait sur une base factuelle et avait été lancée dans un but autorisé[155], déclarant : « Nous n'avons pas trouvé de preuves documentaires ou testimoniales montrant qu'un parti pris politique ou une motivation inappropriée a influencé » la décision de l'agence d'ouvrir l'enquête[6]. Le rapport a toutefois critiqué le FBI pour les erreurs commises dans les demandes d'autorisation de mise sur écoute de Carter Page qu'il a adressées à la Cour de surveillance du renseignement étranger. Dans l'une de ces demandes, un avocat du FBI a modifié un courriel d'un chargé de liaison de la CIA pour faire croire que Page n'était pas une source pour la CIA[155], alors que Page avait en fait été « approuvé comme personne-ressource opérationnelle pour la [CIA] de 2008 à 2013 »[6],[1]. Le rapport ne dit pas si la demande de mandat aurait été rejetée si « une inexactitude ou une omission particulière, ou une combinaison de celles-ci » avait été corrigée[155]. Lors de sa déposition devant le Sénat après la publication du rapport, Horowitz a attribué les erreurs commises dans les demandes de mandat à une « incompétence et une négligence flagrantes » plutôt qu'à des malversations intentionnelles ou à un parti pris politique[8], déclarant : « Les activités que nous avons découvertes ne donnent pas raison à ceux qui ont touché à cette affaire. Les actions des agents du FBI n'étaient pas à la hauteur des normes du FBI »[156]. À la suite de ces conclusions, Horowitz a annoncé un examen plus large de la procédure de demande de mandat du FBI en vertu de la Loi sur la surveillance du renseignement étranger, et ce, afin de déterminer si les problèmes étaient de nature procédurale ou systémique[155].

Le rapport a réfuté les affirmations de Trump et de ses alliés selon lesquelles le dossier Steele avait déclenché l'enquête sur la Russie, réaffirmant que l'enquête du FBI avait en fait commencé à la fin du mois de juillet 2016, sur la base d'un tuyau fourni par des fonctionnaires australiens concernant le conseiller de campagne de Trump, George Papadopoulos[9]. Le rapport a également réfuté les affirmations de Trump selon lesquelles Peter Strzok et Lisa Page avaient lancé l'enquête : cette décision a en fait été prise par William Priestap, le directeur adjoint de la Division du contre-espionnage du FBI[157]. Le rapport a toutefois reproché au FBI de s'être appuyé sur des informations tirées du « dossier Steele » alors même que l'une des sources de Steele avait indiqué à l'agence que ses déclarations avaient été mal interprétées ou exagérées[10],[9]. L'enquête de l'inspecteur général n'a trouvé aucun soutien aux affirmations de Trump selon lesquelles le président Obama avait ordonné la mise sur écoute de la tour Trump[9] ou que le FBI avait implanté un « espion » au sein de sa campagne de 2016[9], concluant qu'il n'y avait « aucune preuve documentaire ou testimoniale que des préjugés politiques ou des motivations inappropriées aient influencé la décision du FBI » d'utiliser des informateurs confidentiels « pour interagir avec des responsables de la campagne Trump dans le cadre de l'enquête Crossfire Hurricane »[157].

Le directeur du FBI, Christopher A. Wray, a déclaré qu'il acceptait les conclusions de l'inspecteur général et qu'il avait « ordonné plus de 40 mesures correctives pour répondre aux recommandations du rapport », soulignant qu'il était « important que l'inspecteur général ait constaté que, dans ce cas particulier, l'enquête avait été ouverte avec les preuves et l'autorisation appropriées »[155]. Trump a réagi en attaquant nommément Wray sur Twitter[158]. Le procureur général William Barr a rejeté la principale conclusion du rapport et a continué à affirmer que l'enquête du FBI sur Trump n'était pas justifiée[159],[160]. James Comey, le directeur du FBI qui a supervisé l'enquête sur la Russie et a été limogé en mai 2017 par Trump, a reconnu les « erreurs significatives » identifiées par l'inspecteur général, mais a défendu fermement le FBI et critiqué les attaques de Trump contre les enquêteurs[152]. Dans une tribune publiée dans le Washington Post, Comey a écrit : « la vérité est enfin sortie ... et ceux qui ont sali le FBI doivent rendre des comptes », appelant le procureur général Barr à « reconnaître les faits » et à « cesser d'agir comme un porte-parole de Trump »[161],[162].

Voir aussi

modifier
  • Contre-arguments sur l'origine de l'enquête du FBI sur la Russie
  • Chronologies liées à Donald Trump et à l'ingérence russe dans les élections américaines

Lectures complémentaires

modifier

Références

modifier
  1. a b c d e f g h i j et k Office of the Inspector General U.S. Department of Justice, « Review of Four FISA Applications and Other Aspects of the FBI's Crossfire Hurricane Investigation » [archive du ], sur justice.gov, (consulté le ) : « The Crossfire Hurricane case agents told the OIG that they were trying to recreate the conditions that resulted in Papadopoulos's comments to the FFG officials about the suggestion from Russia that it could assist the Trump campaign with an anonymous release of information during the campaign that would be damaging to the Clinton campaign. »
  2. Eric Tucker, « AP FACT CHECK: Trump defense wrong about FBI investigation » [archive du ], sur Associated Press, (consulté le )
  3. Ryan Lucas et Philip Ewing, « DOJ Watchdog On Russia Probe: No Evidence Of Bias, But Problems With Surveillance » [archive du ], sur NPR (consulté le )
  4. Ian Swanson, « Horowitz: 'We found no bias' in decision to open probe » [archive du ], sur The Hill, (consulté le )
  5. a et b Caroline Cournoyer, Catherine Herridge, Kathryn Watson et Melissa Quinn, « Horowitz defends his Trump-Russia report but is 'deeply concerned' about FBI's surveillance failures », CBS News,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « While the FBI had 'several' confidential sources with 'either a connection to candidate Trump or a role in the Trump campaign,' Horowitz ... »

  6. a b et c Charlie Savage, Adam Goldman et Katie Benner, « Report on F.B.I. Russia Inquiry Finds Serious Errors but Debunks Anti-Trump Plot », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ])
  7. (en) Ken Dilanian, « Barr thinks FBI may have acted in bad faith in probing Trump campaign » [archive du ], sur NBC News, (consulté le )
  8. a et b Charlie Savage et Adam Goldman, « Withering Criticism of F.B.I. as Watchdog Presents Russia Inquiry Findings » [archive du ], The New York Times, (consulté le )
  9. a b c d e et f Caitlin Oprysko, « Here are the Russia probe conspiracy theories debunked by the DOJ inspector general report », Politico,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « Horowitz wrote: 'Although the Crossfire Hurricane team was aware of these CHSs during the 2016 presidential campaign, we were told that operational use of these CHSs would not have furthered the investigation, and so these CHSs were not tasked with any investigative activities.' »

  10. a et b Sarah N. Lynch, Andy Sullivan et Mark Hosenball, « Mistakes, but no political bias in FBI probe of Trump campaign: watchdog », Reuters,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  11. David Shortell et Evan Perez, « Two of four FISA warrants against Carter Page declared invalid », CNN,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  12. Byron Tau, « National Security: Justice Department Believes It Should Have Ended Surveillance of Trump Adviser Earlier », The Wall Street Journal,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  13. a et b Adam Goldman, Charlie Savage et Michael S. Schmidt, « Barr Assigns U.S. Attorney in Connecticut to Review Origins of Russia Inquiry », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  14. Department of Justice, « FBI Attorney Admits Altering Email Used for FISA Application During "Crossfire Hurricane" Investigation », (consulté le )
  15. Ryan Lucas, « Ex-FBI Lawyer Sentenced To Probation For Actions During Russia Investigation », sur NPR.org, (consulté le )
  16. a et b Michael Balsamo et Eric Tucker, « Barr Appoints Special Counsel in Russia Probe Investigation », sur Associated Press, (consulté le )
  17. a et b William Barr, « Appointment of Special Counsel to Investigate Matters Related to Intelligence Activities and Investigations Arising out of the 2016 Presidential Campaigns » [archive du ], sur Office of the Attorney General, (consulté le )
  18. a et b Catherine Herridge, « Former Trump campaign adviser denied campaign was involved in DNC hack in recorded conversation » [archive du ], sur CBS News, (consulté le )
  19. (en) Robert S. Mueller, The Mueller Report: The Final Report of the Special Counsel into Donald Trump, Russia, and Collusion, Simon and Schuster, , 82 p. (ISBN 9781510750173, lire en ligne [archive du ]) :

    « On March 3, 2016, Clovis arranged to speak with Papadopoulos by phone to discuss Papadopoulos joining the Campaign as a foreign policy advisor, and on March 6, 2016, the two spoke. Papadopoulos recalled that Russia was mentioned as a topic, and he understood from the conversation that Russia would be an important aspect of the Campaign's foreign policy. At the end of the conversation, Clovis offered Papadopoulos a role as a foreign policy advisor to the Campaign, and Papadopoulos accepted the offer. »

  20. (en-US) Charlie Savage, « Highlights of the Special Counsel's Case Against George Papadopoulos », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « Approximately a week after signing on as a foreign policy advisor, Papadopoulos traveled to Rome, Italy, as part of his duties with LCILP. The purpose of the trip was to meet officials affiliated with Link Campus University, a for-profit institution headed by a former Italian government official. During the visit, Papadopoulos was introduced to Joseph Mifsud. »

  21. a b c et d Sharon LaFraniere, Mark Mazzetti et Matt Apuzzo, « How the Russia Inquiry Began: A Campaign Aide, Drinks and Talk of Political Dirt » [archive du ], sur The New York Times, (consulté le )
  22. Jack Stripling, « What the Mueller Report Reveals About the Globe-Trotting Professor Who Spoke of 'Dirt' on Clinton », The Chronicle of Higher Education,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  23. a et b Matthew Vella, « Declassified Mifsud Interview Docs Weaken FBI claim on 'Russian dirt' », maltatoday.com.mt,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  24. a et b AAP, « Former Donald Trump aide George Papadopoulos, who was outed by Alexander Downer asks for prison delay » [archive du ], sur news.com.au (consulté le ) : « This information has been described as the starting point that led to an FBI investigation and then the Mueller probe into Russia's efforts to interfere with the 2016 election. »
  25. Eileen Sullivan et Deb Riechmann, « Brennan warned Russia against election meddling », Associated Press,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  26. Amber Philips, « The emerging timeline of Obama and Russia that is giving Democrats heartburn », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  27. John Brennan, interview par Michael Kirk, The Putin Files: John Brennan,
  28. Ashley Dejean, « Ex-CIA Chief: There Was Intel About Trump Campaign-Russia Contacts That FBI Needed to Probe », Mother Jones,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  29. Patricia Zengerle, Warren Strobel et Doina Chiacu, « Key quotes from Congress' hearing on Russia and the U.S. election » [archive du ], sur Reuters, (consulté le ) : « I have been authorized by the Department of Justice to confirm that the FBI, as part of our counterintelligence mission, is investigating the Russian government's efforts to interfere in the 2016 presidential election and that includes investigating the nature of any links between individuals associated with the Trump campaign and the Russian government and whether there was any coordination between the campaign and Russia's efforts. »
  30. Ken Dilanian, « Comey to Testify He Assured Trump He Was Not Personally Under Investigation », NBC News,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  31. « Full text: James Comey testimony transcript on Trump and Russia », Politico,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « SEN. JAMES RISCH: I gather from all this that you're willing to say now that, while you were director, the president of the United States was not under investigation. Is that a fair statement?
    COMEY: That's correct.
    RISCH: All right, so that's a fact that we are rely on?
    COMEY: Yes, sir. »

  32. Multiple sources:
  33. Aaron Rupar, « Fox News has normalized a lie about the origins of the Russia investigation » [archive du ], sur Vox, (consulté le )
  34. John Cassidy, « The Nunes Memo Undermines the Right's Trump-Russia Conspiracy Theory », The New Yorker,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  35. Scott Shane, Adam Goldman et Matthew Rosenberg, « Mueller Report Likely to Renew Scrutiny of Steele Dossier » [archive du ], The New York Times, (consulté le )
  36. Yen, Woodward et Tucker, « AP Fact Check: Trump's exaggerations about the Russia probe » [archive du ], Associated Press, (consulté le )
  37. Qiu, « Trump Falsely Claims Russia Investigation Started Because of Steele Dossier » [archive du ], The New York Times, (consulté le )
  38. « Report on Active Russian Measures » [archive du ], United States House Permanent Select Committee on Intelligence, (consulté le ) : « Finding #17 », p. 47
  39. Aaron Blake, « Your big questions about the Mueller report, answered », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  40. The New York Times, « Read the Mueller Report: Searchable Document and Index » [archive du ], sur The New York Times, (consulté le )
  41. a et b Kiely, Robertson et Farley, « How Old Claims Compare to IG Report » [archive du ], FactCheck.org, (consulté le ) : « Lastly, the report said it learned that the FBI had 'several other' confidential sources 'with either a connection to candidate Trump or a role in the Trump campaign.' But they 'were not tasked as part of the" investigation. [...] Another FBI source 'held a position in the Trump campaign,' but did not tell the FBI about his or her role until after leaving the campaign. »
  42. Benjamin Wittes, « The Inspector General's 'Witch Hunt' Report: A Quick and Dirty Analysis », Lawfare,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  43. Cathy Wurzer, « Keith Richards was born in crossfire hurricane » [archive du ], sur MPR News, Minnesota Public Radio, (consulté le )
  44. a b c d e et f Matt Apuzzo, Adam Goldman et Nicholas Fandos, « Code Name Crossfire Hurricane: The Secret Origins of the Trump Investigation », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  45. « Report on Active Russian Measures » [archive du ], United States House Permanent Select Committee on Intelligence, (consulté le ) : « Finding #17 », p. 47
  46. United States Senate Committee of the Judiciary, « Interview of Supervisory Intelligence Analyst », sur judiciary.senate.gov, (consulté le ), p. 71–72
  47. a et b Evan Perez, Pamela Brown et Shimon Prokupecz, « One year into the FBI's Russia investigation, Mueller is on the Trump money trail », CNN, Atlanta, GA,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  48. Allyson Chiu, « 'I'm done being quiet': Ex-FBI lawyer Lisa Page slams Trump's 'sickening' attacks in first interview », The Washington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  49. Laura Jarrett et Manu Raju, « Text messages between former FBI officials capture reactions to stories on Russia investigation », CNN, Atlanta, GA,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  50. « Public release from Senate Judiciary Committee on John Ratcliffe, Director of National Intelligence, to Senator Lindsey Graham, September 29, 2020 » [archive du ], sur United States Senate Committee on the Judiciary, (consulté le )
  51. Dustin Volz et Warren P. Strobel, « Intelligence Officials Urged Trump Spy Chief Not to Disclose Unverified Russian Claims About Clinton » [archive du ], sur Wall Street Journal, (consulté le )
  52. Andrew Desiderio et Daniel Lippman, « Intel chief releases Russian disinfo on Hillary Clinton that was rejected by bipartisan Senate panel », sur Politico.com,
  53. (en) « A Review of Various Actions by the Federal Bureau of Investigation and Department of Justice in Advance of the 2016 Election » (rapport), Office of the Inspector General, Department of Justice,‎ , p. 328, 330, 397 (lire en ligne, consulté le ) [archive du ]
  54. a et b Pete Williams et Ken Dilanian, « Special counsel will take over FBI Russia campaign interference investigation », NBC News,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  55. Philip Bump, « What happened to the Trump counterintelligence investigation? House investigators don't know. », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  56. Ariella Phillips, « Former Trump adviser Carter Page under FISA warrant since 2014: Report », Washington Examiner, Washington, D.C.,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  57. John Santucci et Veronica Stracqualursi, « Donald Trump Announces 2016 Presidential Campaign: 'We Are Going Make our Country Great Again' » [archive du ], sur ABC News, (consulté le )
  58. Michael Isikoff, « U.S. intel officials probe ties between Trump adviser and Kremlin » [archive du ], sur Yahoo! News, (consulté le )
  59. Scott Shane, Mark Mazzetti et Adam Goldman, « Trump Adviser's Visit to Moscow Got the F.B.I.'s Attention », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  60. Harper Neidig, « Trump camp backs away from adviser suspected of Kremlin ties » [archive du ], (consulté le )
  61. Julian Borger, « John McCain passes dossier alleging secret Trump-Russia contacts to FBI », The Guardian,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « The Guardian has learned that the FBI applied for a warrant from the foreign intelligence surveillance (Fisa) court over the summer in order to monitor four members of the Trump team suspected of irregular contacts with Russian officials. The Fisa court turned down the application asking FBI counter-intelligence investigators to narrow its focus. »

  62. Charlie Savage, « Carter Page FISA Documents Are Released by Justice Department », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  63. a et b Daniella Cheslow, « Trump Administration Releases Classified Warrants For FBI Wiretap Of Carter Page », NPR,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  64. Matthew Yglesias et Andrew Prokop, « The Steele dossier on Trump and Russia, explained », Vox,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  65. Natasha Bertrand, « Memos: CEO of Russia's state oil company offered Trump adviser, allies a cut of huge deal if sanctions were lifted », Business Insider,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  66. « At Best, The FBI Misled The Court To Wiretap Trump Campaign, FISA Application Shows », Investor's Business Daily,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  67. a et b Ryan Teague Beckwith et Alana Abramson, « Who Is Carter Page? Meet the Donald Trump Advisor at the Center of the GOP Memo », Time, New York, NY,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  68. « Read the DOJ inspector general's congressional testimony on the Russia probe report » [archive du ], sur Politico, (consulté le )
  69. Glenn Kessler, « What's the evidence for 'spying' on Trump's campaign? Here's your guide. », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  70. Office of the Inspector General U.S. Department of Justice, « Review of Four FISA Applications and Other Aspects of the FBI's Crossfire Hurricane Investigation » [archive du ], justice.gov, (consulté le ) : « The Crossfire Hurricane case agents told the OIG that they were trying to recreate the conditions that resulted in Papadopoulos's comments to the FFG officials about the suggestion from Russia that it could assist the Trump campaign with an anonymous release of information during the campaign that would be damaging to the Clinton campaign. »
  71. a et b Adam Goldman et Charlie Savage, « Justice Dept. Watchdog's Review of Russia Inquiry Is Nearly Done, Barr Says », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  72. a b et c Adam Goldman, Michael S. Schmidt et Mark Mazzetti, « F.B.I. Sent Investigator Posing as Assistant to Meet With Trump Aide in 2016 », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « Ms. Turk went to London to help oversee the politically sensitive operation, working alongside a longtime informant, the Cambridge professor Stefan A. Halper. »

  73. a b c d e f g et h Philip Bump, « Analysis | How the FBI informant's outreach to Trump staffers fits into overall investigation », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  74. a b et c Ben Riley-Smith, « Spies, lies and secret recordings - how a Cambridge professor snooped on Trump campaign advisers » [archive du ], sur The Telegraph, (consulté le )
  75. a et b Robert Costa, Carol Leonnig, Tom Hamburger et Devlin Barrett, « Secret FBI source for Russia investigation met with three Trump advisers during campaign », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  76. Julia Manchester, « Trump: Report that Obama FBI spied on campaign could be 'bigger than Watergate' » [archive du ], sur The Hill, (consulté le )
  77. Nicholas Fandos et Adam Goldman, « Barr Asserts Intelligence Agencies Spied on the Trump Campaign », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  78. Caroline Kelly et Liz Stark, « Former Trump co-chairman on meeting FBI source: Like sitting in 'faculty lounge talking about research' » [archive du ], CNN, (consulté le ) : « '(He) had met with Carter Page, he used that as the bona fides to get an appointment with me,' Clovis said, 'and then I think he used my meeting as a bona fides to get a meeting with George Papadopoulos.' »
  79. Caroline Kelly et Liz Stark, « Former Trump co-chairman on meeting FBI source: Like sitting in 'faculty lounge talking about research' » [archive du ], CNN, (consulté le ) : « 'There was no indication or no inclination that this was anything other than just wanting to offer up his help to the campaign if I needed it...The thing that's unsettling to me,' Clovis explained, was the source's apparent motivation 'to establish an audit trail from the campaign or somebody associated with the campaign, back to those Clinton emails -- whether or not they existed, we don't know...The FBI and the Department of Justice, they were attempting to create something that did not exist and there was no evidence that it existed,' he added, 'to create an audit trail that would lead investigators on something. Then they would have justification to go back for their FISA warrants and all their other things.' »
  80. Adam Goldman, Michael S. Schmidt et Mark Mazzetti, « F.B.I. Sent Investigator Posing as Assistant to Meet With Trump Aide in 2016 », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « The move was a sign that the bureau wanted in place a trained investigator for a layer of oversight... »

  81. Adam Goldman, Michael S. Schmidt et Mark Mazzetti, « F.B.I. Sent Investigator Posing as Assistant to Meet With Trump Aide in 2016 », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « The bureau might also have seen Ms. Turk's role as essential for protecting Mr. Halper's identity as an informant if prosecutors ever needed court testimony about their activities. »

  82. Caroline Kelly, « Papadopoulos doubts FBI was behind woman probing for Trump-Russia intelligence » [archive du ], CNN, (consulté le )
  83. Adam Goldman, Michael S. Schmidt et Mark Mazzetti, « F.B.I. Sent Investigator Posing as Assistant to Meet With Trump Aide in 2016 », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « [Halper] accompanied Ms. Turk in one of her meetings with Mr. Papadopoulos and also met with him and other campaign aides separately. »

  84. a et b Matthew Knott, « Alexander Downer's role in sparking FBI's Trump investigation revealed », sur The Sydney Morning Herald, (consulté le )
  85. Australian Associated Press, « Ex-Trump adviser takes aim at Alexander Downer after Mueller report » [archive du ], sur The Guardian, (consulté le )
  86. Bob Fredericks, « How a wine-soaked meeting in London sparked the Mueller probe » [archive du ], sur The New York Post, (consulté le ) : « "Mueller said the fateful conversation occurred on May 6, while the Aussies contend it was May 10. The reason for the discrepancy was unclear." »
  87. David Wroe, « Joe Hockey discussed Alexander Downer's Russia revelations with FBI » [archive du ], The Sydney Morning Herald, (consulté le ) : « In May 2016, Trump campaign adviser George Papadopoulos told Mr Downer over drinks at an upscale London wine bar that the Russians had a dirt file on rival candidate Hillary Clinton in the form of hacked Democratic Party emails. »
  88. a b et c Catherine Herridge, « New details emerge in declassified Papadopoulos transcript » [archive du ], sur CBS News, (consulté le )
  89. Inspector General Report, December 2019, p. 2 Archived 2019-12-11 at the Wayback Machine: "On August 16, 2016, the FBI opened a fourth individual case under Crossfire Hurricane on Michael Flynn, who was serving at the time as the Trump campaign's National Security Advisor."
  90. Office of the Inspector General U.S. Department of Justice, « "Review of Four FISA Applications and Other Aspects of the FBI's Crossfire Hurricane Investigation" », 9 décembre 2019).
  91. « SSCI On Russian Active Measures Campaigns and Interference in the 2016 U.S. Election Volume 5 » [archive du ], United States Senate Select Committee on Intelligence, (consulté le ), p. 812–813
  92. Deborah Haynes, « 'Trump hater' ex-MI6 officer who compiled Russia dossier was a friend of Ivanka », Sky News,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  93. Scott Shane, « Report Details Interactions Between F.B.I. and Dossier Author » [archive du ], sur The New York Times, (consulté le ) : « the inspector general found that 'the F.B.I. and Steele had significantly differing views about the nature of their relationship,' causing considerable confusion. The F.B.I. considered him in bureau jargon a C.H.S., a 'confidential human source,' and asked him not to discuss his findings with anyone. Mr. Steele felt he was following orders from his client, Fusion GPS, which directed him to brief some journalists on his research. When the F.B.I. learned Mr. Steele was talking to the news media, agents were alarmed and senior officials decided to end the formal relationship with Mr. Steele. But a senior Justice Department official, Bruce G. Ohr, continued to meet with him. »
  94. Devlin Barrett, « FBI releases records of Justice Dept. official Bruce Ohr interviews about Russia probe », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « He had a dozen communications with Steele between late 2016 and May 2017. »

  95. Christoph Scheuermann et Jörg Schmitt, « Much Has Been Confirmed in Dossier at Heart of Donald Trump Scandal » [archive du ], sur Der Spiegel, (consulté le )
  96. a b et c Tom Hamburger et Rosalind S. Helderman, « Hero or hired gun? How a British former spy became a flash point in the Russia investigation. », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  97. Glenn Kessler, « What you need to know about Christopher Steele, the FBI and the Trump 'dossier' », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  98. Jane Mayer, « Christopher Steele, the Man Behind the Trump Dossier », The New Yorker,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  99. Amber Philips, « Read the Democratic rebuttal to the Nunes memo, annotated », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  100. Tom Hamburger et Rosalind S. Helderman, « FBI once planned to pay former British spy who authored controversial Trump dossier », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  101. a b et c Eugene Kiely, Lori Robertson et Robert Farley, « How Old Claims Compare to IG Report » [archive du ], FactCheck.org, (consulté le ) : « Lastly, the report said it learned that the FBI had 'several other' confidential sources 'with either a connection to candidate Trump or a role in the Trump campaign.' But they 'were not tasked as part of the" investigation. [...] Another FBI source 'held a position in the Trump campaign,' but did not tell the FBI about his or her role until after leaving the campaign. »
  102. a et b Natasha Bertrand et Darren Samuelsohn, « Inspector general's report on Russia probe: Key takeaways », Politico,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « In 2016, 'the FBI had several other' confidential human sources [CHS] 'with either a connection to candidate Trump or a role in the Trump campaign,' Horowitz found. [...] Another was a member of the Trump campaign, but didn't inform his handler about his role there until after he'd already left the campaign [...] But Horowitz's report notes that key figures including agents and sources were actually supportive of Trump »

  103. a et b Philip Bump, « What Trump claimed about the Russia probe — and what the Justice Department inspector general determined », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « 'We found no evidence that the FBI used CHSs' — confidential human sources — 'or UCEs' — undercover employees — 'to interact with members of the Trump campaign prior to the opening of the Crossfire Hurricane investigation,' the report states. 'After the opening of the investigation, we found no evidence that the FBI placed any CHSs or UCEs within the Trump campaign or tasked any CHSs or UCEs to report on the Trump campaign.' Horowitz's investigators also 'found no documentary or testimonial evidence that political bias or improper motivations influenced the FBI's decision to use CHSs or UCEs to interact with Trump campaign officials in the Crossfire Hurricane investigation.' »

  104. a et b Aaron Blake, « 4 takeaways from the Horowitz report on the Russia investigation », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « Third, it addresses allegations that the FBI planted an informant in the Trump campaign, saying 'we found no evidence that the FBI attempted to place any CHSs within the Trump campaign, recruit members of the Trump campaign as CHSs, or task CHSs to report on the Trump campaign.' [...] One supervisory special agent (SSA) describes believing a confidential human source's (CHS) information because the source was a Trump backer ... But it turns out that not only was the source a Trump supporter, so too were the agents involved in cultivating him. »

  105. Catherine Herridge, Clare Hymes, Grace Segers et Melissa Quinn, « Justice Department watchdog releases report on origins of Russia investigation », CBS News,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  106. a et b Manu Raju, Jeremy Herb et Marshall Cohen, « Obama admin discussed how much to share about Russia with incoming Trump team », CNN,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  107. Tal Kopan, Kevin Liptak et Jim Sciutto, « Obama orders review of Russian election-related hacking », CNN,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  108. Emily Tillett, « Sens. Grassley, Graham have questions about Susan Rice's email to herself on Inauguration Day », CBS News,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  109. David E. Sanger et Matthew Rosenberg, « From the Start, Trump Has Muddied a Clear Message: Putin Interfered », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  110. a et b « Report of Investigation of Former Federal Bureau of Investigation Director James Comey's Disclosure of Sensitive Investigative Information and Handling of Certain Memoranda » [archive du ], sur United States Department of Justice Office of the Inspector General (consulté le ), p. 17–18
  111. « James Comey's prepared testimony », CNN,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  112. Sari Horowitz, Matt Zapotosky et Adam Entous, « Special counsel is investigating Jared Kushner's business dealings », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :

    « Comey did not name the dissenter, but The Washington Post has learned it was FBI General Counsel James A. Baker. »

  113. Jessica Taylor, « Comey Accuses White House Of 'Lies, Plain And Simple' About His Firing », NPR,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  114. Michael S. Schmidt, Mark Mazzetti et Matt Apuzzo, « Trump Campaign Aides Had Repeated Contacts With Russian Intelligence », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  115. Michael Schmidt, Mark Mazzetti et Matt Apuzzo, « Comey Disputes New York Times Article About Russia Investigation », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  116. Andrew Desiderio et Kyle Cheney, « Graham releases declassified docs on early months of Russia probe », Politico,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  117. a et b Charlie Savage et Adam Goldman, « F.B.I. Agent in Russia Inquiry Saw Basis in Early 2017 to Doubt Dossier », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  118. Mark Mazzetti, « G.O.P.-Led Senate Panel Details Ties Between 2016 Trump Campaign and Russia », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  119. Gregory Krieg, « Is this a constitutional crisis? 'Still no' but ... », CNN,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  120. a et b Miles Parks, Dana Farrington et Jessica Taylor, « The James Comey Saga, In Timeline Form », NPR,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  121. « How Every Lawmaker Has Reacted to Comey's Firing So Far », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  122. Jessica Taylor et Carrie Johnson, « Former FBI Director Mueller Appointed As Special Counsel To Oversee Russia Probe », NPR,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  123. « Jeff Sessions recuses himself from Trump campaign investigations », CBS News,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  124. Shimon Prokupecz, « Special counsel brings on FBI official who oversaw Clinton email investigation », CNN,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  125. Evan Perez, « FBI agent removed from Mueller investigation over anti-Trump messages », CNN,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  126. Kevin Johnson, « Peter Strzok, FBI agent removed from Robert Mueller's Russia probe, called Trump an 'idiot' », USA Today,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  127. Dartunorro Clark, « FBI fires agent Peter Strzok, who sent anti-Trump texts », NBC News,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  128. Bill Chappell, « Former Trump Adviser Admits To Seeking 'Dirt' On Clinton From Russians, Lying To FBI », NPR,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  129. Christiano Lima, « 6 key findings from Papadopoulos' guilty plea in Russia probe » [archive du ], sur Politico, (consulté le )
  130. a et b Sabrina Siddiqui, « The key unanswered questions from the Mueller report » [archive du ], sur The Guardian, (consulté le )
  131. Carol D. Leonnig, Adam Entous, Devlin Barrett et Matt Zapotosky, « Michael Flynn pleads guilty to lying to FBI on contacts with Russian ambassador », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  132. Tom Winter, Adam Edelman et Ken Dilanian, « Paul Manafort pleads guilty in Mueller probe, will cooperate with prosecutors », CNN,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  133. Rowan Scarborough, « Carter Page exonerated by Mueller report » [archive du ], sur Associated Press, (consulté le )
  134. Kevin Breuninger, « Mueller Probe Ends: Special counsel submits Russia report to Attorney General William Barr », CNBC,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  135. Steve Inskeep, Scott Detrow, Carrie Johnson, Susan Davis et David Greene, « Redacted Mueller Report Released; Congress, Trump React » [archive du ], sur NPR, (consulté le )
  136. « The Mueller Report » [archive du ], sur YaleGlobal Online, MacMillan Center for International and Area Studies (consulté le )
  137. « Main points of Mueller report », Agence France-Presse,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  138. Shane Harris, Ellen Nakashima et Craig Timberg, « Through email leaks and propaganda, Russians sought to elect Trump, Mueller finds », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  139. Robert Mackey, James Risen et Trevor Aaronson, « Annotating special counsel Robert Mueller's redacted report » [archive du ], sur The Intercept, (consulté le )
  140. Jerry Dunleavy, « Mueller says Russia's GRU stole Clinton, DNC emails and gave them to WikiLeaks » [archive du ], sur Washington Examiner, (consulté le )
  141. Betsy Morais, « Collusion by any other name » [archive du ], sur Columbia Journalism Review, (consulté le )
  142. Mueller Report « https://web.archive.org/web/20190422095933/https://www.justice.gov/storage/report.pdf »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), , vol. I, p. 2: In evaluating whether evidence about collective action of multiple individuals constituted a crime, we applied the framework of conspiracy law, not the concept of "collusion." In so doing, the Office recognized that the word "collud[e]" was used in communications with the Acting Attorney General confirming certain aspects of the investigation's scope and that the term has frequently been invoked in public reporting about the investigation. But collusion is not a specific offense or theory of liability found in the United States Code, nor is it a term of art in federal criminal law. For those reasons, the Office's focus in analyzing questions of joint criminal liability was on conspiracy as defined in federal law.
  143. Rebecca Ostriker, Jim Puzzanghera, Martin Finucane, Saurabh Datar, Irfan Uraizee et Patrick Garvin, « What the Mueller report says about Trump and more » [archive du ], sur The Boston Globe (consulté le )
  144. Hope Yen, « AP Fact Check: Trump, Barr distort Mueller report findings », Associated Press,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  145. Jason Lemon, « Trump campaign figures deleted communications before Mueller could see them, potentially altering report » [archive du ], sur Newsweek, (consulté le )
  146. Chris Strohm Strohm et Billy House, « Barr's Review of FBI 'Spying' on Trump Campaign Has Wide Reach », Bloomberg News,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  147. Kara Scannell et Marshall Cohen, « Barr's investigation into origins of Russia probe expands » [archive du ], sur CNN, (consulté le )
  148. Savage et Goldman, « Withering Criticism of F.B.I. as Watchdog Presents Russia Inquiry Findings » [archive du ], The New York Times, (consulté le )
  149. Murray Waas, « How Trump and Barr's October Surprise Went Bust » [archive du ], sur New York, (consulté le )
  150. Zachary Cohen, Devan Cole, Tierney Sneed, Evan Perez, Hannah Rabinowitz et Jeremy Herb, « Special counsel John Durham concludes FBI never should have launched full Trump-Russia probe », CNN, (consulté le )
  151. « DOJ OIG Announces Initiation of Review » [archive du ], Office of the Inspector General, (consulté le )
  152. a b et c Michael D. Shear, « Comey Admits Errors in Surveillance Warrants, but Defends F.B.I. », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ])
  153. « Read the full text: Justice Department watchdog report into origins of Russia probe » [archive du ], sur NBC News, (consulté le )
  154. Kevin Breuninger, « Justice Department watchdog finds Trump-Russia probe was not tainted by political bias » [archive du ], CNBC, (consulté le )
  155. a b c d et e Devlin Barrett, Matt Zapotosky, Karoun Demirjian et Ellen Nakashima, « FBI was justified in opening Trump campaign probe, but case plagued by 'serious failures,' inspector general finds », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  156. Del Quentin Wilber, « Justice Department watchdog pushes back at critics of his findings on the Russia probe » [archive du ], Los Angeles Times, (consulté le )
  157. a et b Philip Bump, « What Trump claimed about the Russia probe — and what the Justice Department inspector general determined », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  158. Allie Malloy, « Trump lashes out at FBI chief Wray for embracing watchdog report », CNN,‎ (lire en ligne [archive du ])
  159. Adam Edelman, « AG Barr condemns IG report's finding that FBI probe of Trump campaign was justified », NBC News,‎ (lire en ligne [archive du ])
  160. Sadie Gurman, « Barr Rejects Watchdog Finding That FBI Was Justified in Opening Trump Probe », The Wall Street Journal,‎ (lire en ligne [archive du ])
  161. « James Comey: The truth is finally out. The FBI fulfilled its mission », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ])
  162. Justice Coleman, « Comey in op-ed after IG report: 'Barr needs to stop acting like a Trump spokesperson' », The Hill,‎ (lire en ligne [archive du ])