Cryptochloris wintoni
La taupe dorée de De Winton (Cryptochlorys wintoni) est un animal très peu connu, appartenant à la famille des taupes dorées. Présentes en Afrique australe, qui n'abrite pas de taupes vraies (famille des talpidae), elles ont été classées parmi les 25 espèces, en voie critique d'extinction et portées disparues, les plus recherchées. En 2023, alors qu'on la pensait disparue, une équipe de chercheurs décèle sa présence près de Port Nolloth en Afrique du Sud[1].
CR B1ab(iii) :
En danger critique
Taxinomie
modifierCryptochlorys wintoni tient son nom du zoologiste britannique William Edward de Winton.
Répartition et habitat
modifierLa taupe de De Winton ou Cryptochlorys wintoni fait partie des vingt-et-une espèces de taupes dorées, toutes présentes en Afrique australe, et pour la plupart seulement présentes en Afrique du Sud[2]. Elle vit dans des terriers dans les dunes de sables où elle crée des réseaux de galeries de plusieurs kilomètres de longueur[1].
Description
modifierCryptochlorys wintoni est une taupe de couleur jaunâtre, présentant la particularité de sécréter une huile lubrifiante de son pelage lui donnant son aspect iridisé et son nom de taupe dorée bien que les poils ne le soient pas directement[2]. Animal aveugle comme tous les membres de la famille, elle possède des particularités anatomiques de son squelette qui lui permet de développer une hypersensibilité acoustique et sensorielle pour détecter ses proies et explorer son environnement.
Comportement
modifierCryptochlorys wintoni vit dans des terriers et est capable de « nager » dans le sable.
Écologie et préservation
modifierVue pour la dernière fois en 1936, l'espèce a été inscrite en 2017 sur la liste des 25 espèces les plus recherchées au monde[2]. Son milieu naturel a en effet été bouleversé par l'exploitation des diamants alluviaux en Afrique du Sud[3].
En 2023, une équipe utilisant la technique de recherche d'ADN dans les prélèvements environnementaux (le sable collecté en 2021) met en évidence sa présence dans les dunes de sable de la ville de Port Nolloth en Afrique du Sud, et parvient à observer un spécimen et le prendre en photo[1],[3]. L'équipe a repéré cinq populations de taupes dorées et estiment que l'espèce pourrait être plus largement répandue aujourd'hui.
Notes et références
modifier- Maxime Poul, « Disparue depuis 87 ans, une « taupe dorée » repérée en Afrique du Sud », Le Parisien, 29 novembre 2023.
- (en) « Top most wanted lost species », www.rewild.org, consulté le 29 novembre 2023.
- Anne-Sophie Tassart, « Une espèce de taupe dorée, disparue depuis 1936, repérée grâce à son ADN », sur Sciences et Avenir, (consulté le )
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Gus Mills et Lex Hes, Mammifères de l'Afrique australe, Könemann, 1999 (ISBN 3-8290-3317-6)
- Jean Dorst et Pierre Dandelot, Guide des mammifères d'Afrique, Delachaux et Niestlé, 1997 (ISBN 2-603-00095-0)
Liens externes
modifier- (en) Référence Mammal Species of the World (3e éd., 2005) : Cryptochloris wintoni Broom, 1907
- (en) Référence Tree of Life Web Project : Cryptochloris wintoni
- (en) Référence Catalogue of Life : Cryptochloris wintoni (Broom, 1907) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Cryptochloris wintoni (Broom, 1907)
- (en) Référence Animal Diversity Web : Cryptochloris wintoni
- (en) Référence UICN : espèce Cryptochloris wintoni Broom, 1907 (consulté le )